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02/06/2005

Nettoyage de site

medium_clean-up4.gifJ'ai supprimé une grande partie des vignettes illustrant mes premières notes.
C'est évidemment moins esthétique, mais je m'approchais dangereusement des 10 Mo fatidiques.

Depuis mars 2005:

J'ai rédigé 120 notes (celle çi est la 121ième).

201 commentaires ont été postés (au moins 50% sont de moi).

Au mois de mai, en moyenne, 138.1 personnes sont venues me rendre visite par jour (record à 189 le 17 mai 2005).

51,5 % des visites proviennent d'onglets (je pense que très peu d'entre vous écrivent l'adresse du site à chaque fois!).

13.3% proviennent de liens externes, ou Ron tient toujours la palme avec 224 pages sur l'ensemble du mois de mai.

Actuellement, j’écris moins, par manque d’inspiration, et aussi, comme pas mal d’entre vous par la proximité des examens.
Eh oui, encore et toujours….
Je dois rendre un mémoire pour le DESC de médecine vasculaire pour la mi-juin, et je suis terriblement en retard.
Je ne vais pas me présenter à l’examen de DIU d’imagerie cardiovasculaire en coupes. Pas prêt, l’an prochain, ou jamais…


Merci à tous, pour votre attention.
A bientôt.



21:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

31/05/2005

No … I am your father

medium_vader.jpgAu milieu du salon de nos amis e Perpignan, trône un piano Playel de 1914.

Flo est une pianiste confirmée, et elle initie ses enfants, sans les forcer.
Un petit matin, alors que je déambulais dans la vaste maison, trois-quatre notes parviennent à mon oreille. Toutes simples, hésitantes, mais incroyablement sombres et oppressantes. Un sentiment incroyablement fort.
J’ai mis quelques secondes à les identifier.
La marche impériale de John Williams.
« Ils sont en plein dedans » me lance Flo du haut de l’escalier.
J’ai presque cru entendre une respiration lourde, et le grésillement d'un sabre laser derrière moi.
La force évocatrice de ces quelques notes est stupéfiante, à la hauteur du mythe cinématographique et musical.

J’ai revu le numéro V sur M6 hier.
Encore une fois, toute la virtuosité technique des I, II et III ne parviendra pas à faire de l’ombre à la série initiale.
George aurait pu s’arrêter en 1983.

Les répliques marquantes de la série ici.

10:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)

Ersatz

medium_kilaguni.jpgLongue fin de semaine chez des amis à côté de Perpignan.
Florence, et Sally se sont connues il y a fort longtemps lorsqu’elles étaient toutes les deux infirmières dans un service de cardiologie périphérique.
Lorsque nous sommes allés au Kenya, ils nous ont hébergé, le mari de Flo travaillant à Nairobi comme expatrié.
Durant ces trois jours, nous avons beaucoup parlé du Kenya, augmentant encore notre envie mutuelle d’y retourner.
Leur fils aîné est né à Nairobi, leur mobilier vient en partie d’Afrique de l’Est, et leur maison a un plan directement inspiré des maisons kenyanes anglo-saxones (je comprends qu’ils ne se soient pas inspiré des manyatas des masaïs !).
Avec eux, j’ai éprouvé le véritable sens de « inoubliable ».
On applique souvent ce terme au sortir d’une expérience forte, que l’on oublie le plus souvent peu après. « Inoubliable », c’est avoir le cœur serré, des années après, à l’évocation des grandes savanes du Masaï Mara, ou du Kilaguni Lodge, et sa vue sur les Chyulu hills.
Les Chyulu sont un peu mes Ngong hills.

Nous avons même poussé le vice jusqu'à visiter la « Réserve africaine de Sigean ».
Les petits ont vu la plupart des animaux d’Afrique (les éléphants étaient d’Asie toutefois) au sein d’un immense parc animalier. La partie faite en voiture, au milieu des animaux était plutôt décevante, prisonniers que nous étions de nos souvenirs.


Image tiré du site donné en lien.

09:34 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

Premier choix (3)

medium_tv.jpg- Innnnnnnnnh (petit bruit guttural, montant en intensité et dans l’aigu, signe d’explosion à venir).
Tu vois, il ne m’a pas prévenu. Tu vois, c’est une faute grave. Je le convoquerai à son retour, tu vois. »

Il est impossible que XXX ait « oublié » de le prévenir, tant il était son vassal, attendant avec avidité une agrégation qui ne viendra jamais en définitive.
Une anecdote (totalement fausse) résumait pourtant bien leurs rapports.
Le patron montre un ciel bleu inondé de soleil :
« Tu vois, XXX, il pleut aujourd’hui…
- Oui Monsieur, de grosses gouttes même. »

Bref, revenons à notre histoire :
« - tu vois, il faut essayer de leurrer l’appareil, pour le faire défibriller
- Comment ?? (nous, incrédules)
- Avec un pace maker externe, tu vois »
Sur ce, il se retire, satisfait, dans son bureau.
Richard et moi allons chercher l’appareil en question dans une salle à côté. Bien évidemment, cet appareil, destiné à une stimulation intra cardiaque, ne possède pas de moyen de fixation sur la peau. Qu’importe, nous fixons les électrodes sur la peau du patient à l’aide de trombones en métal.
Quel montage bringuebalant….
Et bien, devinez ce qui arriva ?
Lorsque l’ingéniosité pare à l’incompétence et l’incurie d’un service tout entier ?
Rien, échec complet…
Nous rappelons le patron, et lui racontons.
« Tu vois, le défibrillateur est très bien protégé contre les champs électromagnétiques….
- Le patient est toujours en tachycardie ventriculaire…
- On va laisser agir les médicaments, tu vois, ça va s’arrêter… »
Fin de la connexion.

Donc rien ne marche.

Un vieux PH (un des deux vieux du Muppet Show) passe par là et dit d’un ton laconique :
« Allez chercher la console de commande, je vais régler le problème ». Il tourne le dos, et va dans son bureau.
Toutes les consoles de commandes du service sont dans un local.
Mais lequel ?
Personne ne sait (les infirmières de consultation étaient parties depuis longtemps, et le PH au ski donc).
Nous cherchons de partout, et trouvons au bout de 15 minutes une demi douzaine de consoles
Quelle est la bonne ?
En effet, chaque marque de défibrillateur a une console particulière, qui leur est exclusive. Le patient avait oublié la carte d’identité de son appareil à la maison.
L’un de nous a une idée sublime (« Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas » disait Napoléon), pourquoi ne pas les faire toutes voir au patient, qui ne devrait pas l’avoir oubliée depuis la dernière consultation ?
Arrêt sur image.
Un soin intensif cardiologique de CHU.
Plusieurs médecins montrant tour à tour des consoles de défibrillateur à un patient en tachycardie ventriculaire, afin qu’il désigne laquelle a été utilisée lors de son dernier contrôle, afin que nous puissions arrêter ce trouble du rythme.
Maintenant que je me souviens de cette anecdote, je ressens presque physiquement l’énormité de la situation.

Une fois la bonne console désignée, nous l’installons. Le vieux PH ne sachant faire marcher que la fonction « choc électrique », nous prévenons le patient.
Un autre PH suggère de lui faire un peu d’hypnovel, afin de rendre le choc moins pénible.
Il fait préparer la seringue, se dirige vers le patient, et l’adapte sur la rampe de perfusion.
Nous attendons une petite voix, derrière l’écran de la console portable :
« Attention !!
- Attends, je n’ai pas inj…… »
Aucun bruit, mais l’arc de cercle fugace que décrit majestueusement le corps du patient (appelé joliment « opisthotonos ») nous montre bien que le choc a été bien délivré.
A vif, dans un soin intensif de CHU, entouré d’une ribambelle de médecins.
Sur le scope, son rythme est revenu sinusal.
Victoire !
Mais quelle victoire à la Pyrrhus !!

08:20 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)