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17/04/2006

La chance du diable (2)

J'ai trouvé aussi une biographie d'un autre conspirateur du 20 juillet 1944.

Le général Hening von Tresckow a participé activement à cette tentative. Il se suicida avec une grenade à main sur le front polonais le 21 juillet, à l'annonce de l'échec de Stauffenberg.

Il apporte une vision supplémentaire sur la necessité de cette tentative d'assassinat:

"L’assassinat doit être tenté à tout prix. Même si elle échoue, une tentative pour prendre le pouvoir à Berlin doit être faite. Ce qui compte maintenant n’est plus une affaire d’objectif pratique, mais de montrer au Monde et à l’Histoire que des hommes de la résistance ont osé le coup décisif. En regard de cela, tout le reste est indifférent."

En effet, en juillet 44, l'assassinat de Hitler n'aurait probablement pas empêché les alliés de raser le Reich allemand, et avec lui tout ce pourquoi Tresckow se battait. Comme beaucoup, il s'est réveillé trop tard de l'illusion nazie. Mais il voulait démontrer que tous les allemands n'ont pas été derrière Hitler jusqu'au bout. Combien d'opportunistes parmi les 8 millions d'adhérents au NSDAP en 1943-1944?

Photo: von Tresckow et ses deux fils.

09:55 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (4)

16/04/2006

La chance du diable.

« Il est désormais temps de faire quelque chose.

Mais l’homme qui a le courage de faire quelque chose doit le faire en sachant qu’il restera dans l’histoire de l’Allemagne comme un traître. S’il ne le fait pas, cependant, c’est sa conscience qu’il trahira ».

 

 

Ces quelques mots terriblement lucides ont été écrits par le colonel Claus Schenk, comte von Stauffenberg, quelques jour avant de poser la bombe qui manqua, de peu, de tuer Hitler le 20 juillet 1944.

 

Né en 1907, dans un famille aristocratique et catholique de Souabe, il participa à la campagne de Pologne puis d’Afrique ou il perdit l’œil droit, la main droite et deux doigts de la gauche.

Nationaliste, conservateur, il réprouvait les massacres des juifs polonais, perpétrés par les SS de Himmler. A partir de cette expérience traumatisante, il n’eut de cesse d’abattre Hitler.

 

Hitler échappa, sans le savoir à 3 ou 4 tentatives d’assassinat, toutes avortées à cause d’une chance que l’on pourrait qualifier « d’insolente ».

 

Ce que je trouve remarquable chez cet homme, c’est d’abord le courage de fomenter une action dans un Etat policier, quadrillé par les sbires de Himmler, et qui plus est, au sein d’une population encore en grande partie derrière le Führer. En cas d’échec, absolument personne ne pourrait le soutenir. Sans compter, qu’en cas d’échec, il mettait toute sa famille en danger.

Enfin, il savait que cette action décidée en pleine guerre ne pourrait être perçue que comme une trahison vis-à-vis de son pays. Et ce, quelque soit la barbarie de Hitler.

 

Dans les années 50, près de 30% des allemands considéraient encore cet acte comme une trahison.

 

Imaginons le débat que ce choix a pu entraîner dans l’esprit de ce militaire, éduqué dans le respect de la hiérarchie, patriote, mais aussi bien conscient que Hitler conduisait son pays à la ruine…

 

Il mourru, fusillé le lendemain de l'attentat.

Toute sa famille fut internée par les SS, mais échappa à la mort grâce à la victoire des alliés.

21:20 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)

14/04/2006

L’accès aux soins : suite et fin.

Un dépêche AFP reprise dans « lemonde.fr » consacre la suspension du projet d’assurance-santé de luxe « AGF Excellence Santé » dont j’avais parlé ici.

 

La raison invoquée en est « l’émotion » suscitée.

 

Uhmm, il fallait y penser avant ; et encore une fois, c’est le fait d’y avoir pensé qui est le plus grave dans cette histoire.