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10/09/2007

Le code barre.

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Ce matin, vacation d’échographie cardiaque.

 

Un jeune homme de 20-25 ans, à la voix flûtée, rentre dans la salle et enlève son T-shirt pour s’allonger sur la table d’examen.

Il a divers tatouages et piercings. Mais un tatouage entre les omoplates attire mon attention : un code barre.

« Vous vous êtes inspiré du jeu (dont je suis fan) ?

- Je le connais, mais non, en fait c’était un test pour savoir si ça faisait mal. Les chiffres ne sont pas pris au hasard !

- Ah ?

- C’est ma date de naissance. »

 

J’ai trouvé la référence à Hitman marrante, même si il n’a pas osé se le faire tatouer sur le crâne.

 

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Mais ce code barre m’a évoqué autre chose.

Je ne suis pas du tout un fan des tatouages, mais celui-ci m’a intrigué à cause de sa signification.

Nous vénérons l’homme pour son unicité, à tel point que beaucoup d’entre nous mettent la vie humaine au dessus de tout.

Or, ce code barre nie cette unicité, et in fine la valeur de l’Homme.

Ce dernier est ravalé au niveau d’un produit de grande série, dont la multiplicité en fait le caractère jetable.

Je m’attendais presque à entendre le « bip » rituel de la caisse enregistreuse.

 

Etonnante progression entre le numéro 6 qui ne voulait pas en être un dans les années 60 et ce jeune homme avec son code barre en 2007.

 

Où s’arrête l’ironie ? Où commence son ressenti ? où commence la réalité ?

Gabriel Garcıa Marquez

Then he felt so bad that he agreed to a visit from a doctor with the condition that he (the doctor) wouldn’t examine him, nor ask questions about his pains, nor attempt to give him anything to drink. "Only to talk", he said. The electee could not have matched his desires more. His name was Hercules Gastelbondo, and he was an old man blessed with happiness; he was huge and placid with a shining dome of total baldness and the patience of a drowned man, and that alone would relieve the illnesses of others. His skepticism and scientific courage were famous on the whole coast. He prescribed chocolate cream and melted cheese for bile distress, advised love-making during digestive lethargy as a good palliative for a long life, smoked endless carter’s cigarettes done up in brown wrapping paper, and prescribed them for the sick against every type of malady of the body. The patients said that he never cured them fully, but that he entertained them with his flowery words. He exploded in plebeian laughter. “The other doctors may kill as many sick people as me,” he said. “But with me, they die happier.”

 

 

Gabriel Garcıa Marquez

El General en Su Laberinto (The General in His Labyrinth)

Barcelona: Plaza & Jane´s; 1998;219-20

09:05 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)