Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 24 déc. - dim. 30 déc. | Page d'accueil | lun. 07 janv. - dim. 13 janv. »

04/01/2008

Charité bien ordonnée…

Photobucket

J’ai trouvé sur Medgadget une histoire qui m’a bien fait rire (jaune).

 

 

Aux EU, certains hôpitaux identifient par un bracelet de couleur porté au poignet les patients à ne pas réanimer en cas d’aggravation de leur statut vital (les patients DNR pour «Do-Not-Resuscitate »).

Une étude parue dans le Journal of Hospital Medicine et publiée en ligne le 13 décembre 2007 constate que les codes de couleurs ne sont pas standardisés et qu’ils varient largement sur l’ensemble du territoire des EU.

Un bracelet DNR peut très bien être vert, jaune, bleu, doré, voire blanc avec des étoiles bleues ou vertes (je n’invente pas !).

En tout cas, il n’est jamais noir, pour les raisons que l’on peut parfaitement imaginer (vieille peur issue de la « tache noire » du roman de Stevenson ?).

Je ne parle même pas des autres moyens d’identification des patients DNR, qui varient aussi presque à l’infini (codification variable dans le dossier médical qui peut être électronique ou papier, sur la pancarte…).

 

Bref, l’article rapporte que près de 70% des 69 infirmières interrogées ont le souvenir d’un doute sur le statut DNR d’un patient.

 

Les auteurs racontent notamment dans un autre article que les bracelets jaunes « Livestrong » fabriqués par Nike et vendus $US1 au profit de la fondation de Lance Armstrong (impliquée dans la lutte contre le cancer) ont provoqué plusieurs « doutes » dans des établissements ou les bracelets DNR sont justement jaunes.

Aucune erreur regrettable et définitive n’a toutefois été signalée jusqu’à présent.

 

Quelle ironie, un bracelet « Livestrong » qui peut potentiellement conduire à une non réanimation !

 

Photobucket

 

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

 

Sehgal NL, Wachter RM. Identification of inpatient DNR status: A safety hazard begging for standardization. J Hosp Med. 2007 Nov;2(6):366-71.

 

09:05 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

03/01/2008

Le paravent.

Hier à la consultation, j’ai vu en consultation une femme d’une cinquantaine d’année.

Néoplasie laryngée l’an dernier, trachéostomisée.

Récidive massive il y a peu avec mise en route par les oncologues d’une chimiothérapie « en urgence ».

Les ORL espèrent bien pouvoir l’opérer de nouveau (les oncologues, eux,  sont dubitatifs et résignés), d’où la consultation cardio-vasculaire pré anesthésique.

Sa sœur et sa petite fille sont déjà vêtues de noir.

 

Son état cardio-vasculaire est parfait.

Elle n’a jamais fumé ni bu, elle faisait de la randonnée en montagne il y a peu.

Comme je suis surpris, elle me souffle que son absence de facteur de risque étonne chaque médecin.

Encore une habitante des limites de la courbe de Gauss.

 

Je lui fais fait la bise en lui souhaitant tous mes vœux pour 2008.

Il faut faire comme si.

Je fais aussi la bise à sa famille.

Elle savent et comprennent.

 

Après son départ j’étais ébranlé.

Le plus souvent, le médecin se décharge de son empathie en pensant « c’était prévisible », voire « il l’a bien cherché » devant des facteurs de risque poursuivis en connaissance de cause tels le tabagisme et l’alcoolisme.

C’est déjà un peu plus difficile quand l’alcool et le tabac ont été sevrés, encore plus si ce sevrage a été prolongé.

 

Mais quand il n’y a rien ?

 

Nous autres, les cardiologues, sommes particulièrement sensibles à ce type de "morale". Depuis toujours, on nous serine, et nous serinons à nos patients notre laïus sur les "bourreaux du coeur", "Les facteurs de risque cardiovasculaires", que "si vous faites ceci, il vous arrivera cela...".

Je me demande comment font les onco-pédiatres pour tenir. Je n'aurais pas eu le courage de faire cette spécialité.

  

Comment réagir devant cette patiente?

La vieille morale judéo-chrétienne du pêché/punition qui baigne ma vie d'occidental, aussi injuste réductrice et stupide soit-elle, n’est même pas là pour me protéger, me servir de paravent devant son drame, alors « qu'elle n'a rien fait ».

 

Et là, c’est vraiment dur d’être médecin.

11:35 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (5)

Le carnaval des blogs médicaux (2).

Depuis cette première annonce, le Dr Zeclarr et moi-même avons un peu avancé dans notre organisation.

 

Nous avons créé un blog dédié ici.

Nous avons aussi créé une boite mail (carnavalblogsmedicaux(AT)hotmail.fr)

 

L’idée est simple, chaque participant (blogueur ou non), inscrit avant le 27 janvier 2008 rédige une note sur son propre blog et sur le sujet suivant : « Relation soignants/soignés » entre le 28/01 et le 01/02.

 

Le Dr Zeclarr publiera une note sur son blog le 4 février regroupant l’ensemble des liens pointant vers vos textes.

A propos, merci de nous faire parvenir vos liens le plus rapidement possible après la publication sur vos blogs.

 

Nous ne voulons pas forcément de longs textes philosophiques. Un dessin, une anecdote, une histoire courte conviendront parfaitement. Vous avez jusqu'au 27 janvier pour y réfléchir.

Pas besoin d’être soignant, pas besoin d’être blogueur (vous pouvez nous faire parvenir vos textes en format Word à l’adresse mail citée plus haut) pour participer.

Le seul souhait de notre part est que vous affichiez la bannière du carnaval sur votre blog (si vous en avez un…).

Nous vous enverrons le code HTML de la bannière une fois votre inscription enregistrée.

Pour vous connaître un peu mieux, vous pouvez joindre à votre demande d’inscription un texte de 5-6 lignes.

 

En cas de questions ou de remarques, même adresse que pour l’inscription.

 

Zeclarr et moi en reparlerons d’ici peu.

10:45 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (4)