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31/01/2008

Caféine, mon amie.

Cette semaine, relâche pour « Grange Blanche ».

 

Je suis un peu débordé sur les côtés avec une garde, une soirée de service, le remplacement d’une collègue, une astreinte qui va m’occuper tout le samedi matin, une réunion d’instances, bien sûr tout cela en plus de mes heures habituelles.

Ceci fait que je n'ai pas pu rédiger les tas de notes que j'avais à l'esprit (des patients intéressants,  l'exploration du côté obscur de la Force, et en plus, ça bouge énormément dans le NEJM avec des articles tout à fait passionnants…).

 

Sans compter le Carnaval qui nécessite un minimum d’attention.

A ce propos, j’ai déjà enregistré 20 contributions sur les 29 inscrits (et oui, un inscrit de plus).

Je n’ai pas répondu aux mails par manque de temps, mais je vous remercie tous de vous être intéressés à cette initiative et d’y participer aussi activement.

J’ai aussi publié sur le blog du carnaval les notes hébergées de Hérisson et de Audrey, n’hésitez pas à aller les consulter. Enfin, comme j'ai explosé la bande passante de Photobucket, vous ne pourrez plus voir certaines images jusqu'au 16 février. Je n'ai pas eu trop le temps de m'en occuper, mais j'ai ouvert un autre compte pour éviter que ce problème ne se reproduise.

 

Bon, je vous laisse, je vais me faire un expresso...

 

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

Et pour patienter :

;-))

 

29/01/2008

Petit dictionnaire médico-technocratique (5).

Nouvelle réunion des instances de la clinique, donc nouveau tome du dictionnaire.

Je suis assez déçu de ma moisson, peut-être ai-je sommeillé après ma nuit presque blanche de garde.

Mais en fait, je crois que le vocabulaire médico-technocratique est finalement assez réduit et je me retrouve à noter des termes et expressions déjà cités dans les précédentes éditions de ce dictionnaire.

La pauvreté intellectuelle de ce jargon est encore accentuée par sa pauvreté sémantique.

 

 

On affine, on réfléchit, on homogénéise.

Une phrase forte qui peut s’appliquer à tout, et dont l’énonciation ne sert donc à rien

 

 

Rien n’est acté.

Verbe "acter" déjà cité.

Synonyme de « on a rien écrit », mais cette tournure de phrase permet de faire passer la pilule, sans pour autant s’abaisser à faire des excuses.

Exemple pratique : vous n’avez toujours pas souhaité les vœux du nouvel an à un parent proche, et on vous le reproche.

Répondez par « Je n’ai pas encore acté mes vœux ».

Pour un peu, c’est le parent qui va se sentir coupable.

 

 

Une problématique locale.

Déjà cité.

On savait que la problématique était partout. Mais là, elle est locale, nuance.

Cette périphrase suave décrit la situation d’une clinique ou une soixantaine de médecins avides et enragés sont en train de se bouffer le foie.

Délicat euphémisme, donc.

 

 

On va faire des flashs dans le livret d’accueil patient.

J’ai déjà signalé le pouvoir attractif de termes anglophones utilisés à la place de termes français usuels.

Dans ce cas, il ne s’agit pas de surprendre le patient en excès de vitesse de lecture, ni même de l’éblouir, mais simplement de l’informer au sujet de procédures mises en place dans la clinique.

En français : « On va étoffer les informations contenues dans notre livret d’information ». Mais ce lui qui oserait énoncer une telle phrase en pleine réunion des instances passerait au choix pour un simple d'esprit, ou un dangereux subversif.

 

On va formaliser le protocole.

Grand classique, déjà cité, mais c’est tellement bon…

 

On le laisse à l’appréciation du protocole.

Là, on passe à la vitesse supérieure.

On prête une existence propre à un protocole. Celui-ci est alors doué de raison, de sentiments, voire de sensibilité. Ceci lui permet d’apprécier l’action des êtres humains régis par lui.

Cela m’inspire la transposition suivante des lois d’Asimov que je tiens absolument à appeler pour la postérité « Les trois lois de la protologotique » (et non pas la proctologothique, science dont je vous laisse imaginer l'objet des recherches) :

 

Première Loi : Un protocole ne peut ni porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ;

Deuxième Loi : Un protocole doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi ;

Troisième Loi : Un protocole doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.

 

 

Globalement parlant, et de façon partagée

Entame de phrase sublime et vide de sens, et donc parfaitement consensuelle.

 

 

Il faut tout construire et formaliser.

Construire et formaliser ou formaliser et construire ? Là est la question.