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18/09/2008
Objets, avez-vous donc…
Une âme ?
Imaginez la scène.
Je suis à mon bureau et je tape tranquillement ma note sur les « post-it ».
D’un seul coup, j’entends une voix grave qui vient du devant de mon jean noir : « Lawrence, Lawrence ! ».
Je fais un bond. Mais comment connaît-il mon prénom ?
Après un petit moment d’inquiétude, je me rends compte que c’est mon portable, qui de la poche avant, et malgré le verrouillage, avait décidé d’appeler de son propre chef un copain.
Il faut que je diminue le café...
06:47 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (3)
17/09/2008
Je veux me réincarner en…
Néphrologue !
A 14h00, en allant à ma vacation, je tombe sur deux néphrologues, dont un agrégé en train de se manger un petit dessert au soleil sur une terrasse de café.
Et regardez ce qu’un autre néphrologue distingué propose de faire faire à ceux qui s’ennuient :
J’aurais du être néphro !
(D’un autre côté, j’ai eu largement le temps de papoter à 14h00, j’ai le temps de lire le blog d’un néphro, et de rédiger cette note ; c’est que je ne suis pas non plus submergé par le travail ;-)).
La joyeuse équipe de Eepybird est aussi à l’origine de cela :
L'ensemble de leurs oeuvres est ici.
16:32 Publié dans Divers et variés | Lien permanent | Commentaires (4)
Recherche de facteurs de risque cardiovasculaire.
FRCV en abréviation non usuelle.
J’ai eu récemment une demande d’examen assez irritante, mais tellement révélatrice.
Nous sommes au CHU, temple de la médecine en France, où de purs esprits médicaux se battent contre les formulaires bleus et roses à petits pois et des brancardiers pour tenter de soigner du mieux qu’ils peuvent leurs patients.
La demande d’examen disait :
« Doppler des membres inférieurs.
Patiente parkinsonienne, découverte de lacunes cérébrales.
Recherche de FRCV. »
Or, les infirmières du service des explorations vasculaires avaient marqué « echodoppler veineux des membres inférieurs » comme examen à pratiquer à cette pauvre dame.
J’appelle l’interne du service, déjà résigné avant de prendre le combiné gras du téléphone sans fil du service.
Je n’ai pas été déçu.
Je tombe sur un interne visiblement étranger, et pas uniquement aux affaires, comme le disait ce bon Clemenceau.
Il m'a expliqué ce que voulait dire "FRCV". En fait, donc, il voulait un doppler artériel des membres inférieurs pour avoir une idée du statut cardiovasculaire de la patiente.
Curieux.
L’examen était normal. Ce qui n’est pas très étonnant chez une patiente d’une cinquantaine d’années, sans antécédent, non diabétique et qui ne fume pas.
Qui donc, par définition, ne possède pas de « FRCV »
Et un doppler pour rien, un ! (EDQM001, 75.60 euros).
Dans le privé, c’est l’appât du gain qui nous fait creuser la tombe de la sécu. Dans le public, l’absence de formation et d’encadrement d’un personnel qui pourtant prescrit des médicaments (j’en frémis) et des examens au quotidien.
Il y a quelques années, avec des collègues, nous rigolions en imaginant nos infirmières obligées d’acheter un « Cardiology for Dummies » pour les nouveaux internes étrangers aux affaires, et un guide Berlitz différent à chaque début de choix.
Ce n’est plus une plaisanterie de mauvais goût, mais parfois une réalité.
Les médecins étrangers sont admirables car malgré de nombreuses avanies parfois frontales, parfois non, ils continuent à palier l’impéritie de notre système de santé public.
Le drame est que personne ne les forme ou les encadre correctement au sein même de leurs services.
Le médecins étrangers sont parfois, ce qu’étaient parfois aussi, les résidents, rebaptisés internes de médecine générale dans les services de CHU/CHG, il y a quelques années : taillables et corvéables à volonté, ils n’obtiennent que des miettes d’une formation clinique pourtant parfaitement légitime. Ce phénomène est très hétérogène. En général, il touche principalement les services spécialisés des CHU/CHG menant à une pratique rude et/ou peu rémunératrice, donc désertés par les internes issus de nos facultés. Allez savoir pourquoi?
Et pendant tout ce temps, que font nos purs esprits au lieu de former correctement leurs internes en médecine générale (ou spécialisée) étrangère/internes étrangers en médecine générale (ou spécialisée)/internes étrangers à la médecine générale (ou spécialisée)... ?
13:24 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (5)