Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 15 sept. - dim. 21 sept. | Page d'accueil | lun. 29 sept. - dim. 05 oct. »

26/09/2008

African scam, le retour (5).

J’aime bien celui-là, il fait voyager, il colle à l’actualité. Il sent la sueur, le sang, le sable, les larmes. L’Irak, en un mot.

 

J’adore la découverte du coffre avec les trois soldats américains.

Ca me rappelle le film avec George Clooney et surtout le type qui avait un pneumothorax compressif qu’il devait décomprimer régulièrement en ouvrant un cathéter planté en sous clavier. D’ailleurs, a propos, je n’ai jamais compris pourquoi il ne le laissait pas se collaber tranquillement son poumon… On vit bien mieux avec un pneumothorax unilatéral tout court, qu’avec un compressif.

 

J’ai laissé le texte tel quel, dans son jus même les caractères chinois qui sont probablement les coordonnées de la cachette de Ben Laden en code secret.

L’adresse de notre courageux traducteur (tiens, tiens, encore une référence à ma note précédente rédigée avant que je ne découvre ce scam) est curieusement d’origine russe : ******@drahelas.com.ru.

Quelle aventure : des russes, des chinois, des irakiens, des américains, un traducteur qui écrit en français (sûrement pour tromper les terroristes), un coffre au trésor !

Qu'est-ce que l'on pourrait lui proposer comme boulot plus tranquille? Scammeur?

 

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce scam est bien entendu une escroquerie.

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

Bonsoir,


Jai eu votre contact et voudrais partager une affaire trcs
importante avec vous.

Si
ne vous intesse pas, veuillez mexcuser beaucoup pour
le d
angement. Je suis Monsieur Issam Majeed, je travaille
en Iraq avec les Militaires Am
icains comme traducteur.

Jai des preuves pour vous le d
ontrer aprcs.

Dans une des nos op
ations militaires en Iraq, nous avons
d
ouvert un coffre fort dans une grande maison dun grand
homme daffaire Iraqien dans la ville de TIKRIT.

Ce coffre fort contient une grande somme dargent, des
dollars Am
icains, c'est-r-dire US$ 20 Million.

Nous avons imm
iatement gard?ce coffre fort dans un lieu
s
uris?avec trois autres soldats Amicains. Apres de
longues d
ibations entre nous pour savoir si nous devons
remettre ces fonds aux autorit
Amicaines en charge de
lieu ou pas, nous avons tous d
id?de partager ces fonds
entre nous.

Pour le partage, chacun de nous a re
la somme de US$5
Millions Pour ma part r cause des problcmes de s
urit?en
Iraq, jai d
id?de marranger avec les agents de surit
priv
s en Iraq pour transfer ma part de ces fonds hors
de lIraq, pr
isent r Londres.

Jai mis les fonds dans un colis comme
ant des affaires
familiales et je lai cod?ce qui veut dire quaucune
personne ne sait que ce colis contient de largent sauf
moi.Ce que je vous raconte est la v
it?et si nous traitons
ensemble dans cette affaire, vous le verrez.

Je vous contact donc pour voir si vous pouvez maider a
r
upcre le colis r Londres et le transfer dans votre pays
ou je voudrais investir ces fonds dans des domaines
rentables.

Je vous donnerais aussi quelques pourcentages de ces fonds
pour avoir accepter de maider, le pourcentage nous en
discuterons quand je recevrai votre r
onse.

Les insurg
Iraqiens sont contre moi ce qui fait quils me
recherchent pour me tuer parce que je fais des traductions
aux militaires Am
icains.

Je ne sors pas nimporte comment sans les Militaires
Am
icains pour iter le pire. Je nutilise pas de t閘閜hones
ni ne re
is pas des appels ici.

Jutilise seulement lInternet et les walkies-talkies pour
communiquer avec des militaires avec qui je travaille.

Si cette transaction est bien conclus, je veux d
issionner
de ce travaille parce que pour vivre ici en Iraq cest trop
risqu?

Je vous remercie et jattendrais votre r
onse

Monsieur

Issam Majeed.

 

21:23 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1)

Lingua franca.

L’anglais est la lingua franca de la toile et du monde scientifique. Soit.

Je ne fait que constater un fait.

Je m’exprime en français sur le net (et dans ma vie quotidienne), et je serais bien incapable d’écrire correctement des textes en anglais, tout comme d’ailleurs de le parler, alors que je lis sans problème des articles médicaux, et à peine plus difficilement des journaux anglophones.

C’est un autre fait.


Comme souvent dans la vie, plusieurs évènements qui n’ont strictement aucun rapport les uns avec les autres vont survenir sur une courte période, et déclencher une réflexion sur une donnée pourtant établi, et qui n’entraîne donc plus aucune cogitation du fait même de son ancienneté.

Récemment :

  • Je me suis redécouvert une cousine (de sang) qui est traductrice français/allemand (et vice-versa), et des cousins (de cœur), blogueurs québécois qui luttent au milieu d’un océan anglophone.

 

  • Stéphane publie une note intéressante sur les interactions de plus en plus grandes entre la recherche et les blogs scientifiques. Les seconds servant de caisse de résonnance à la première, qui ne reste ainsi plus cantonnée aux quelques abonnés de revues, ou accessible mais déformée par de nombreux intermédiaires nuisibles et intéressés.
     
  • Je pense m’être fait recaler (pour l’instant) à mon inscription au site « Research Blogging ».

Pourtant, cette dernière initiative est intéressante. Elle vise à identifier et à agréger les notes qui portent sur un article publié dans une revue scientifique à comité de lecture. Je pense correspondre aux critères.

Mais les administrateurs ne parlent pas notre langue européenne obscure, et pour l’instant, seuls des articles en anglais ou en allemand sont retenus. Passe pour l’anglais, mais passer derrière nos amis allemands, grrrr… J’ai mis Stéphane, de kyste sur le coup, nous en avons un peu parlé, et il s’est également inscrit il y a peu.


Si vous êtes un blogueur scientifique, et si vous correspondez aux critères, je vous engage à vous inscrire, afin d’accélérer le processus de prise en compte de notre langue.

Bref, tout cela pour dire que notre langue est clairement un handicap sur la toile. La plupart des gens se fichent des « Lumières », de notre passé, de la richesse de notre langue, et de l’humanisme qu’elle véhicule.

La majorité ne la comprend pas, et ne compte pas faire d’effort pour le faire. Une information trouvée sur la toile n’a strictement aucune valeur si elle est dans un langage obscur et étranger. Si le lecteur ne comprends pas, il va  fermer l’onglet en moins de 10 secondes. C’est ce que je fais quand je tombe sur une information en italien, en espagnol ou en allemand, je ne termine même pas la page en la survolant.


Que faire ?

Ecrire en anglais, outre que cela m’est impossible n’est pas une solution. Autant se tirer dans le pied. Un exemple. Bertalan Meskó, l’auteur de ScienceRoll, un des meilleurs blogs médicaux du monde est hongrois. Il écrit couramment anglais, ce que je trouve remarquable, et c’est ce qui lui permet d’être un des premiers. Malgré tout son talent, si ScienceRoll était écrit en hongrois, qui le lirait en dehors de ses frontières ?

Le prix à payer pour cette universalité ? Un locuteur hongrois de moins sur le net. Une langue non utilisée est une langue morte, c’est un truisme, mais c’est encore plus vrai sur la toile.

Mon pessimiste naturel me porte à penser que le français, le hongrois et d’autres langues européennes (je ne parle même pas des autres, mais j’y pense) n’ont donc aucun avenir sur la toile. Hors l’anglais et le chinois, langue vernaculaire à l’échelle du globe, peut-être bientôt langue véhiculaire, pas d’espoir.

Ce n’est pas une raison pour baisser les bras.


Sans faire le complexe du village gaulois, je pense que l’on peut limiter l’érosion de notre langue en élevant le niveau du contenant et du contenu. Ce n’est pas la peine de simplifier notre langue qui ne l’est pas afin d’espérer en augmenter le rayonnement. En général, la simplification et l’appauvrissement mènent exactement au contraire.

Pareil pour le contenu. Enfin, à un moment, je me suis demandé pourquoi ne pas monter un « Research Blogging » en langue française. Outre que cela ne me semble pas être simple à mettre en place, je ne sais pas beaucoup d’entre nous seraient intéressés. On tombe encore et encore dans le problème de la relative faible diffusion de notre langue sur la toile, surtout dans un domaine aussi spécifique.

 

Bon, sur ces belles paroles oiseuses, je vais poursuivre ma lecture de « Calvin and Hobbes », en VO...

25/09/2008

Elle est arrivée !

Photobucket

A midi, j’ai enfin mis la main sur l’intégrale de Calvin et Hobbes, en VO" The complete Calvin and Hobbes", du génial Bill Waterson.

C’est un monument :1440 pages pour un poids de 10.115 kg !

Comme j’avais des tas de bon Amazon à utiliser, j’en ai profité…

"It's a magical world Hobbes, ol' buddy...let's go exploring!"

18:52 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4)