Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 27 oct. - dim. 02 nov. | Page d'accueil | lun. 10 nov. - dim. 16 nov. »

08/11/2008

RSS+Pubmed= ? (mise à jour)

Je crois que ce tutoriel vous avait intéressé.

Et bien, les choses évoluent très vite sur internet, et Pubmed a amélioré son service « My NCBI » afin d’améliorer encore ses potentialité.

Maitenant, vous pouvez configurer Pubmed pour vous envoyer un message en cas d’ajout de nouveaux résultats à votre équation de recherche

D’abord, il faut s’inscrire sur « My NCBI » en indiquant un nom d’utilisateur, un mot de passe et une adresse électronique.

 

Photobucket

 

Ensuite, après avoir tapé votre équation de recherche (ici, « takotsubo »), vous cliquez gauche sur « Save Search ».

 

Photobucket

 

Vous obtenez l’ouverture d’une fenêtre qui demande la validation de la sauvegarde:

 

Photobucket

 

Vous cliquez « Save ».

Enfin, dernière fenêtre qui permet de configurer complètement les paramètres d’envoi des messages électroniques.

 

Photobucket

 

Et voilà !

20:47 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

06/11/2008

NEJM du jour.

Dans le numéro du jour, un article de synthèse sur maladie thromo-embolique et grossesse et l’histoire d’un pauvre jeune de 20 ans mort des conséquences cardiaques d’une horrible maladie. C’était quasiment imparable et imprévisible, je ne fais donc que le mentionner.

 

 

Par contre, l’article de synthèse est, comme souvent passionnant.

 

Première chose à retenir : la grossesse est une période à risque. Ma mère, sage-femme, m’a toujours rapporté les propos d’un grand patron lyonnais de gyneco-obstrétrique, aujourd’hui décédé : être enceinte, c’est avoir un pied dans la tombe ! (J’ai été baigné dans mon enfance par l’anxiogène « premier lever » de la parturiente récente). Bon, c’était dans les années 70, la médecine a fait des progrès depuis…

 

Deuxième chose : les signes cliniques « classiques » de phlébite, voire même d’embolie pulmonaire sont noyés dans le cortège des petits signes cliniques habituels de la femme enceinte. De plus, l’œdème et la douleur liés à l’obstruction veineuse sont parfois totalement absents à cause d’une collatéralité très importante des veines pelviennes. Après l’accouchement, ces veines pelviennes se ferment, survient alors un tableau clinique « explosif », à la fois brutal et bruyant qui conduit au diagnostic et au traitement. Mais bien sûr, cela ne survient parfois pas avant le « premier lever », ce qui explique le nombre relativement important de migration embolique d’un caillot frais, et donc de la réputation funeste atavique de cet acte pourtant bien banal de la vie quotidienne.

Et bien sûr, on ne peut même pas s’aider des D-dimères qui s’élèvent physiologiquement au cours de la grossesse.

 

Troisième chose à retenir, même si en pratique cela n’est pas très utile : les thromboses veineuses surviennent dans leur immense majorité (environ 90% des cas) à gauche.

Peut-être la cause à la compression utérine, ou plus probablement à la pince exercée par l’artère iliaque commune droite et le bord antérieur des corps vertébraux sur la veine iliaque commune gauche (pince qui explique dans un autre contexte le fameux syndrome de Cockett).

 

En cadeau bonux, quelques images tirées d’une observation faite quand j’étais assistant, avec le diaporama qui va avec. C’était donc il y a quelques années.

Début 2008, cette dame qui va maintenant très bien et son mari (médecin) m’ont invité avec mon épouse à dîner chez eux pour me remercier de ma prise en charge. En fait, je n’avais pas fait grand-chose, la prise en charge, comme toujours est le fruit d’un travail d’équipe, mais ça m’a fait vraiment chaud au cœur.

 

Photobucket

Flèche rouge: la thrombose veineuse iliaque gauche. Flèche blanche: la veine iliaque controlatérale, normale.

 

Photobucket

Flèche rouge: la tête du thrombus, juste à l'abouchement de la veine iliaque commune gauche dans la veine cave inférieure.

Photobucket

Flèche rouge: la conséquence, une magnifique embolie pulmonaire...

 


View SlideShare presentation or Upload your own.

 

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

 

 

Marik PE, Plante LA. Current Concepts: Venous Thromboembolic Disease and Pregnancy. N Engl J Med 2008;359:2025-2033

 

09:12 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (9)

05/11/2008

L’orchestre rouge.

Le neurologue : migraine.

Le diabétologue : problème hypophysaire, mais rien à faire de particulier.

L’algologue : morphine.

Le psychiatre : uhmm uhmm, c’est organique, uhmm, uhmmm

Le radiologue : énorme fibrome utérin.

Le cardiologue : c’est pas cardio.

 

Bon c’est bien beau tout cela, mais cette dame de 45-50 ans a mal au crâne depuis 5 ans, elle boit 6 litres d’eau par jour et sa présentation générale et ses plaintes multiples évoquent irrésistiblement ce que l’on appelle pudiquement un « problème fonctionnel ».

 

Et le généraliste dans tout cela, une dame en l’occurrence ?

Le prénom indiqué sur l’ordonnance évoque l’immédiat avant guerre (pas celle d’Algérie, la mondiale, la seconde, quand même), ce que le couple me confirme.

En tout cas, elle a une drôle de conception du métier.

La patiente a mal au côté gauche : patch de trinitrine (bonjour le mal de tête !)

La patiente « gonfle » avec ses 6 litres d’eau quotidiens : lasilix sans aucun bilan rénal ou cardiologique. Et bien sûr, maintenant la patiente est devenue une junkie au lasilix…

Le problème est que cette généraliste est la seule, qui pour l’instant lui ait accordé une oreille compatissante, et ne l’ait pas classée d’emblée dans le groupe infamant des zozos.

 

J’ai passé un coup de téléphone à une copine interniste pour voir si ce chaos lui évoquait quelque chose. J’aime bien mon interniste, même ses quelques cheveux blancs ajoutent à son charme. Je l’appelle dès que je me retrouve confronté à un problème non cardiologique, ce qui finalement arrive assez souvent. Elle palie à mon ignorance encyclopédique de tout ce qui n’est pas cardio-vasculaire.

Elle a eu le même diagnostic que moi : il faut changer de généraliste.

 

Je ne sais pas si cette patiente a un kangourou accroché au plafond ou si elle a réellement quelque chose. En tout cas, elle a parfaitement conscience que tous les médecins qu’elle a consultés pensaient qu’elle avait un grain (tous, sauf le psychiatre et donc son médecin traitant).

Comme j’ai l’esprit de contradiction, je crois le contraire.

 

Je lui ai fait la morale pour qu’elle change de généraliste, il manque en effet clairement un chef d’orchestre pour organiser toute cette cacophonie.

 

 

21:24 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (13)