21/02/2008
Luc Arbogast
07:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
20/02/2008
La vérité intermédiaire
Les échecs successifs du torcetrapib, de ENHANCE et de ACCORD font poser une question qui me parait fondamentale: est-il pertinent d'utiliser des paramètres intermédiaires comme critères principaux d’une étude ?
Le débat fait rage, comme d’habitude entre les partisans des critères « durs » (morbi-mortalité), et ceux des critères intermédiaires, dits « mous » (par exemple un paramètre biologique).
Et comme d’habitude, la médecine est un immense pendule qui oscille entre deux positions opposées.
Le « tout morbi mortalité » a laissé place au « tout critères intermédiaires ».
Maintenant, le pendule va revenir en arrière avant une nouvelle oscillation.
Je pense que c’est tant mieux.
Ces deux références vous permettront de vous faire une idée de cette discussion qui n’est pas qu’un simple bavardage oiseux entre scientifiques, car les enjeux en sont considérables, notamment ce qui est à yeux le plus important : la validité de nos prescriptions basées sur ces mêmes études.
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Sue Hughes. Surrogate end points in the media firing line . theheart.org. [HeartWire > MediaPulse]; February 19, 2008. Accessed at http://www.theheart.org/article/844567.do on Feb 20, 2008.
Stein R. Medication under a microscope. Studies raise questions about drugs' efficacy against disease. Washington Post, February 19, 2008; A02.
19:50 Publié dans Prescrire en conscience | Lien permanent | Commentaires (0)
La consultation.
Consultation particulièrement intéressante aujourd’hui, j’ai même eu à réfléchir.
Quand je dis « réfléchir », j’entends que j’ai dû aller au-delà des habituels arcs réflexes qui me permettent de répondre à la plupart des problèmes posés à ma consultation.
Ce n’est pas tant que ces problèmes n’en soient pas de vrais, ni que je me crois supérieurement intelligent. L’intelligence, comme la réflexion n’a strictement rien à voir là dedans. C’est que par nature, par mimétisme avec son organe de prédilection, le cardiologue est en fait un immense arc réflexe.
Je généralise mon cas sans aucune hésitation. Je suis à l’unisson avec mes pairs.
Une stimulation, une réponse, directe sans passer par le cerveau. Tel est notre mode de fonctionnement.
Le cœur a notamment le réflexe de Bezold-Jarisch, nous nous en avons quelques-uns : le réflexe oculo-sténotique, le réflexe oedemato-diurétique…
Je ne le considère pas de façon péjorative. Ce système nous permet de réagir vite et fort, exactement comme le cœur. Bien sûr, ce n’est pas toujours adapté, et certains de nos confrères s’étonnent de notre manque de finesse et de discernement, de notre absence de prise en compte des autres facteurs « extra-cardiologiques ».
Mais réfléchir, prendre en compte, pondérer, c’est déjà perdre du temps.
Par ailleurs, ne dit-on pas que le cœur a ses raisons que la raison ignore ?
Donc pourquoi raisonner ?
17:35 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)