09/09/2007
Cas clinique.

Vendredi dernier, j'ai reçu un appel pour une consultation urgente.
Une dame m’appelle pour sa maman hypertendue et âgée de 68 ans qui fait des malaises à répétition depuis lundi.
Elle a un cardiologue, mais injoignable sur le moment. Ce dernier lui a prescrit la semaine d’avant d’augmenter son traitement anti-hypertenseur (d’une association de 5 mg de bisoprolol+ 6.25 mg d’hydrochlorothiazide à 10 mg de bisoprolol+6.25 mg d’hydrochlorothiazide). Or, devant l’exacerbation des malaises (parfois, en fait de véritables syncopes), son généraliste lui demande de consulter en urgence un autre cardiologue et lui conseille de ne pas toucher à son traitement, de peur d’aggraver encore les choses. Par ailleurs, il prévu une consultation neurologique pour réaliser un bilan complet.
Je les reçois donc.
En fait, cette gentille patiente fait des malaises depuis son enfance, la plupart du temps au cours d’une émotion un peu forte.
Elle a un bilan cardiologique complet qui est parfaitement normal (échographie cardiaque, döppler des troncs supra aortiques, échographie à la dobutamine), sauf un test d’inclinaison, lui aussi récent, qui est positif.
Elle a syncopé au cours de l’examen, avec une réponse vasodépressive, c'est-à-dire une chute isolée de la tension artérielle.
Mon examen est normal, sa TA est à 130/70 aux 2 bras, son ECG est sans particularité, je ne retrouve pas d’hypervagotonie sino-carotidienne ni d’hypotension orthostatique. Elle supporte parfaitement la position couchée. En passant, je ne retrouve pas de roue dentée, ni d'anomalie neurologique évidente (pour un cardiologue !).
Par contre, elle décrit en effet depuis lundi 3 épisodes, dont 2 syncopes et 1 épisode ou elle a senti venir le malaise. Je ne retrouve aucune cause déclenchante évidente. Elle ne décrit pas de phase post confusionnelle.
- La fille et le médecin généraliste ont eu peur d’augmenter le traitement hypotenseur. Qu’en pensez-vous ? Et pourquoi?
- Que proposez-vous comme traitement? Et pourquoi?
11:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)
08/09/2007
Guy Môquet, piètre demi de mêlée.
Fallait-il lire la lettre de Guy Môquet aux joueurs français, quelques heures avant le coup d’envoi de France-Argentine ?
C’est la question du jour.
Bah, je ne suis pas un grand spécialiste de Rugby, mais je pense qu’on aurait pu s’en passer. Pourquoi ne pas leur projeter « La symphonie pastorale » ou « Jeux Interdits » avant un éventuel match contre les All Black ?
Je suspecte dans ce curieux choix de préparation psychologique une vaste entreprise de léchage de cul de la part de Bernard Laporte. Du genre, « Vous voyez, Président, je suis votre traces, j’ai ressorti Guy Môquet pour motiver mes gars ». Sauf que là, ça n’a pas marché.
Choix cornélien : Môquet et le plan de carrière; Madrange, Vocalcom, Grand optical, Metro, Canicaf et le compte en banque ou entraîner une équipe de Rugby pour gagner des matchs.
Peut-il tout faire à la fois ?
Pour l’instant, il semble que non.
21:15 Publié dans Divers et variés | Lien permanent | Commentaires (6)
Norman Rockwell


Rockwell est connu pour ses images idylliques et sucrées du rêve américain et ses scènes enfantines souvent saupoudrées d'une énorme dose d'humour et de tendresse. Il l’est moins pour son engagement aux côtés des défenseurs des droits civiques, comme en témoignent les deux œuvres suivantes.
“The problem we all live with” (1964) dépeint la ségrégation raciale à l’école qui régnait à cette époque aux Etats-Unis. Elle était telle que les enfants noirs devaient s’y rendre escortés par des agents fédéraux.
Cette huile sur toile de 1965 commémore l’assassinat de trois militants des droits civiques au Mississippi en 1964.

Détail.
« Rosie the riveter » (1943) ressemble étrangement au prophète Isaïe peint par Michel-Ange sur les murs de la Chapelle Sixtine, n’est-ce pas ? Vous pouvez aussi remarquer qu’elle foule « Mein Kampf » des pieds.
Rockwell était extrêmement méticuleux. Ainsi, pour peindre « The connoisseur » (1962), il a représenté la toile contemplée par notre amateur d’art à la manière de Pollock, dont il admirait le travail.
Rockwell faisant du Pollock...
et Pollock faisant du Pollock!
°0°0°0°0°0°0°0°
08:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)