22/03/2007
Comment reconnaître un grand pédagogue ?
Difficile comme question.
Mais j’en ai trouvé un via l’excellent blog de Francis Pisani.
Il s’appelle Hans Rosling, il est suèdois et sa présentation sur l’évolution de l'état de santé et de la richesse du Monde est tout simplement fabuleuse.
Ca vous a plu ?
Si vous voulez jouer à être Hans Rosling, c’est ici.
20:25 Publié dans Divers et variés | Lien permanent | Commentaires (8)
21/03/2007
Bonne question, mais réponse récente.
Le 19 mars dernier, le respectable journal « Hypertension » a publié un article intéressant sur le retour à la normale de la paroi artérielle après l’arrêt du tabac.
C’est vrai que la question qui est souvent posée par les patients n’avait pas vraiment de réponse jusqu’à présent.
« J'ai arrêté de fumer, dans combien de temps mes artères vont redevenir comme avant ? ».
Et bien, si on s’intéresse au paramètre de la rigidité artérielle, il faut une bonne décennie pour effacer les effets néfastes du tabac.
D’où plusieurs remarques :
- Ne jamais commencer à fumer.
- Le sevrage tabagique doit avoir une priorité élevée pour le médecin et son patient, surtout après un premier accident vasculaire (je viens de recevoir un patient de 41 ans après un infarctus antérieur. Il fumait 1 paquet par jour malgré un précédent infarctus, inférieur cette fois en 2001).
- Une fois sevré, il faut lutter tous les jours pour ne pas replonger. 10 ans, c’est long.
- Estimer l’efficacité d’un traitement (ou d’une action) visant à prévenir une rechute à 6 mois est une vaste escroquerie intellectuelle.
19:05 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)
Le point de bascule.
Ce matin, döppler systématique chez un diabétique de 75 ans.
Il est aveugle à cause d’un glaucome.
Sa fille l’accompagne et m’aide à l’installer.
Döppler des TSAO : pas de problème.
Aorte : pas de problème.
Je cherche les iliaques. Je croise la route, comme bien souvent, de la vessie qui est pleine.
Je vois alors une masse tissulaire qui a vraiment une sale tête, d’un peu plus de 50 mm, se développant aux dépens des tissus péri-vésicaux et qui s’avance comme une péninsule dans la vessie.
Je demande au patient si il a des problèmes de vessie et s’il urine rouge.
« Non, pas de problème, et je ne me vois pas uriner. Pourquoi ?
Euh, ah oui. Non, pour rien. ».
Membres inférieurs : pas de problème.
Je dicte mon compte rendu en précisant qu’il faut réaliser d’autres examens (je suis bien entendu incapable d’analyser une masse vésicale).
Cancer de la prostate ou de la vessie à un stade avancé ? Je fais un signe discret à sa fille pour lui dire ce que je pense avoir trouvé.
La vie de son père vient de basculer.
14:00 Publié dans Des patients... | Lien permanent | Commentaires (8)