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08/12/2006

"Wii have a problem."

medium_wii.jpgUn blog d'un lecteur du “New York Times” relate les soucis qu’on éprouvés les premiers utilisateurs de la nouvelle console de Nintendo.

En gros, pris dans l’action et la transpiration aidant, ils ont perdu leur wii dans l’espace ; en l’occurrence dans leurs écrans TV.

La lecture de cette note, des commentaires et du site « wiihaveaproblem.com » vaut son pesant de cacahouètes.

Mais ce n'est pas un hoax, on trouve sur le site de Nintendo le petit avertissement suivant:

“Even while wearing the wrist strap, make sure you don’t let go of the Wii Remote during game play and do not use excessive motion. For example, in Wii Sports bowling, the proper way to let go of the ball while bowling is to release the “B” button on the Wii Remote — DO NOT LET GO OF THE Wii REMOTE ITSELF. If you are having so much fun that you start perspiring, take a moment to dry your hands. If you use excessive motion and let go of the Wii Remote, the wrist strap may break and you could lose control of the Wii Remote. This could injure people nearby or cause damage to other objects.”

Heureux les simples en esprit !

21:20 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0)

Article sur la médecine générale.

Un article qui résume bien la situation dans « Le Monde » de ce jour.

  

 

19:20 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

07/12/2006

La petite pilule bleue.

Un article assez hallucinant dans « Le Monde » ici.

Le dernier paragraphe de l’article est grandiose :

« Par ailleurs, une cure de Viagra peut être bénéfique à plusieurs égards : "A la base, c'est un excellent médicament, qui a été conçu pour protéger le coeur et les artères. C'est une molécule très prometteuse, dont on commence à peine à découvrir les multiples vertus." Les contre-indications sont rares, sauf en cas de mélanges de médicaments : "En théorie, on pourrait en donner à tous les hommes de plus de 50 ans, même s'ils n'ont pas de vie sexuelle, car la majorité d'entre eux commencent à avoir des troubles cardio-vasculaires sans le savoir." Le docteur Bondil estime que le Viagra, le Cialis et le Levitra devraient être remboursés par la Sécurité sociale, au moins dans les cas graves : "Une chose est sûre, si c'était remboursé, la consommation exploserait." »

Petit rappel d’un communiqué de l’Agence Française du médicament en 2001 :

« COMMUNIQUE DE PRESSE

14 septembre 2001

Viagra® (sildenafil) : rappel du respect

des contre indications et des précautions d’emploi

Depuis sa commercialisation en octobre 1998, Viagra® fait l’objet d’un suivi de pharmacovigilance avec l’analyse de l’ensemble des données de sécurité disponibles au niveau national et international.

Les données de pharmacovigilance ont mis en évidence des événements cardio-vasculaires parfois graves, notamment infarctus du myocarde, mort subite d’origine cardiaque, arythmie ventriculaire, accident vasculaire cérébral pouvant survenir lors de l’utilisation de Viagra® chez des patients qui présentent pour la plupart des facteurs de risque cardiovasculaire. Ces événements se produisent généralement au cours ou peu de temps après un rapport sexuel chez des patients présentant des facteurs de risque cardiaque et/ou dans de mauvaises conditions d’utilisation du produit.

En conséquence, au cours de l’année 2000, l’information médicale destinée aux professionnels de santé et aux patients a été modifiée et renforcée, notamment sur le risque cardio-vasculaire.

Le nombre d’effets indésirables graves notifiés à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) au cours de la 2ème année de commercialisation (51 dont 17 décès) est inférieur à celui de la 1ère année (139 dont 35 décès). Le nombre de patients traités est estimé à 250 000 pour la 1ère année de commercialisation, 225 500 pour la deuxième année.

Dans 88 % des cas de décès, des facteurs de risque cardiovasculaire sont présents et dans 15 % des cas, les conditions d’utilisation du produit n’ont pas été respectées. Cependant, dans 44 % des cas, le lien de causalité ne peut pas être établi (cause du décès non déterminée, délai inconnu entre la prise de Viagra® et le décès), et dans quelques observations, la prise de Viagra® n’a pas été confirmée.

L’Afssaps rappelle que toute utilisation de Viagra® doit avoir fait l’objet d’une prescription médicale dans le respect strict des contre indications et des précautions d’emploi mentionnées dans l’Autorisation de Mise sur le Marché :

    * Viagra® est notamment contre indiqué en association à des dérivés nitrés, en association à des médicaments donneurs de monoxyde d’azote tels que linsidomine et molsidomine, ou lorsqu’il existe des troubles cardiovasculaires sévères pour lesquels une activité sexuelle est déconseillée

    * Avant toute instauration de traitement, il convient de pratiquer un interrogatoire et une examen clinique, notamment, de la fonction cardiovasculaire »

Le commentaire de « Raymond F » résume tout :

« RAYMOND F. : Je ne savais pas que le Monde donnait dans le publireportage en dessous de la ceinture. Quand à l'argument, jouissez ou vous n'êtes pas aux normes, c'est également tomber bien bas. Hubert, reviens, ils sont devenus fous ! »

06/12/2006

1+2= ?

Mauvaise journée aujourd’hui.

 

Il y a deux semaines, je vois un homme de 50-55 ans, adressé par le médecin du travail de l’Hôpital pour « dédoublement du B2 ».

Bon, au début je suis assez dubitatif devant ce motif de consultation, presque prêt à en parler ici dans le registre « motif de consultation farfelu ».

 

Il est un peu pléthorique, fumeur non sevré à 50 paquets/année, et porteur d’une hypertrophie ventriculaire gauche modérée. Je le sais, car il a déjà consulté fin 2005 pour des précordialgies qui avaient motivé une coronarographie qui est revenue normale.

Il décrit une dyspnée à l’effort depuis plusieurs semaines. Aucune douleur thoracique.

A l’examen, il y a effectivement un dédoublement fixe du B2 (il ne varie pas à la respiration, ce qui est assez banal chez les sujets plus jeunes). Il n’y a aucun signe d’insuffisance cardiaque droite ou gauche.  Il tousse un peu.

A l’ECG, je remarque un axe droit, une onde p pulmonaire (pointue) et des ondes T négatives en V1-V3.

Il n’avait aucun de ses signes en fin d’année dernière.

Je me dis « tiens, un cœur droit sur un cœur pulmonaire chronique chez un tabagique ».

Je n’élabore pas plus, notamment sur la vitesse d’apparition des signes ECG.

Je prévois une consultation pneumo, un thorax, une scinti myocardique et une échographie cardiaque.

Hier au soir, il va voir le chef de service car il ne se sent pas très bien. Ce dernier accélère le rendez-vous d’échographie et le met à ma consultation de ce jour.

En arrivant cette après midi je tombe sur les résultats de mon bilan : HTAP à 65 mmHg sur l’échographie, FEVG à 40% (normale en 2005), petit épanchement péricardique.

Merde

Merde

Merde

Le risque du bilan confirme mes craintes : thorax un peu surchargé mais sans plus, scinti myocardique négative, et D-Dimères positifs.

J’appelle un copain en Médecine Nucléaire qui lui passe en urgence une scinti pulmonaire qui retrouve bien évidemment des défects pulmonaires.

Donc sauf cas rare, embolie pulmonaire bilatérale.

 

Dans ce cas (ce qui n’est pas si fréquent que cela) c’est l’ECG qui aurait pu donner le diagnostic : S1Q3T3, axe droit et hypertrophie auriculaire gauche. Pas vraiment de tachycardie toutefois (90-95 bpm). L’absence de scène clinique et de contexte évocateur (voyage, chirurgie récente…) m’a fait me fourvoyer.  

 

Trois leçons à tirer de cette histoire (leçons que j’ai pourtant ressassées 1000 fois dans ma carrière) :

« L’embolie pulmonaire, quand on y pense tout le temps, on n’y pense pas encore assez »

« L’embolie pulmonaire, quand on y pense tout le temps, on n’y pense pas encore assez »

« L’embolie pulmonaire, quand on y pense tout le temps, on n’y pense pas encore assez ».

 

Le reste de la consultation a été aussi pas mal agité.

Si dans quelques jours vous apprenez dans les médias qu’un roumain est décédé d’un infarctus lors d’une reconduction à la frontière, c’est de ma faute.

 

   

 

 

 

19:24 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

05/12/2006

Monsieur M.

medium_endocarditis.jpgMonsieur M. a 70-75 ans et il n’a pas de chance, mais heureusement pour lui, il a un ange gardien hyper-efficace, et qui n’est pas encore aux 35 heures.

Il y a quelques mois de cela, on lui diagnostique une endocardite infectieuse mitrale. Déjà, à la base, c’est assez grave (10-25% de mortalité selon les séries d'endocardites valvulaires), mais chez lui, les lésions sont extrêmement sévères.

On indique un remplacement valvulaire.

Le chirurgien constate des dégât valvulaires majeurs, et il est obligé de gratter l’anneau mitral (le squelette fibreux qui soutient les valves) pour enlever le tissu infecté. Ce tissu infecté est littéralement pourri, et incapable de supporter les points de sutures qui servent d’ancrage à la prothèse valvulaire. Par ailleurs, c’est un nid de microbes, il faut donc l’exciser le plus possible.

Et là, catastrophe, l’anneau mitral fragilisé se rompt. La rupture annulaire est complication rare mais gravissime de la chirurgie mitrale. En 8 ans de gardes (2-6 gardes par mois), je n’en ai vu qu’une poignée dont encore moins sortaient de la réa, voire du bloc.

Là, le chirurgien, Grand Monsieur par ailleurs, ne se démonte pas; il répare l’anneau et fixe sa prothèse.

On serait aux Etats-Unis, tout le monde se serait levé dans le bloc, sifflé et applaudit à tout rompre. Bon, on est en France, tout le monde est déjà debout, sauf l’anesthésiste, et on est plus discret.

Le patient sort du bloc puis de la réa au bout de plusieurs semaines. Il arrive en clinique de convalescence ou je le rencontre et sympathise avec lui. Au début, il est terreux et ne quitte pas son lit, puis jour après jour il revit littéralement.

Pour nous faire rire, à la fin, il déambulait dans les couloirs en portant son déambulateur au dessus de la tête et à bouts de bras.

Puis il redeveint gris, et commence à s’essouffler. Il fait un OAP qui cède sous diurétiques.

On lui contrôle l’échographie, et malheureusement on diagnostique une rupture partielle des points qui attachaient la valve à son anneau. C’est une désinsertion valvulaire, on le re-mute en réa puis au bloc.

Là, ses chances de survie sont devenues négatives.

Le même chirurgien enlève l’ancienne prothèse et en réinsère une plus grande pour que les points se fassent au large des tissus fragilisés.

Contre toute crainte, il quitte le bloc puis la réa (ou j’ai discuté avec lui pendant une de mes gardes).

On l’a récupéré ce lundi à la clinique.

En pleine forme, toujours aussi gentil et pétillant.

 

Chapeau bas Monsieur l’ange gardien et Monsieur le Chirurgien.

17:00 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (8)

Tu ne vas pas dormir…

Hier au soir, nouvelle garde.

La réa était en feu.

Un poly traumatisé de 30 ans avec une rupture partielle de l’isthme aortique. Complètement ivre, il s’est fracassé en voiture. Huit côtes cassés, fracture du fémur, brûlures dorsales (car la voiture a pris feu), et donc un isthme partiellement rompu, il a néanmoins réussi à s’extirper tout seul de son véhicule.

Un post-opéré de ponts qui ne décollait pas des 70 de systolique.

Un post opéré d’un anévrysme de l’aorte abdominal qui ne descendait pas au dessous des 170 de systolique (c’est moyen pour les sutures…).

Et enfin, un post-opéré tardif qui s’était levé tout seul pour faire la grosse commission. Comme les fils et tubulures le gênaient un peu, il a un peu tiré dessus, et il s’est fait dessus (aussi)

Quand je l’ai retenu (je passais devant la chambre), les trois voies de la voie centrale étaient tellement tendues qu’on aurait pu jouer une suite pour violoncelle sans problème.

Les infirmières de jour m’ont prédit une nuit d’enfer.

Et bien, j’ai dormi comme un loir de minuit à 6 heures après avoir lu une cinquantaine de pages de « La Fille Qui Rêvait d'un Bidon d'Essence et d'une Allumette » le second tome de la trilogie Millenium (premier tome ici). Le poly traumatisé n'a rien fait, l'hypotendu a bien réagit à l'arrêt du pace-maker temporaire qui le stimulait en permanence en ventriculaire, l'hypertendu s'est amélioré sous nicardipine+morphine et le patient baladeur a dormi toute la nuit spontanément.

 

Comme quoi, ce ne sont pas les gardes qui commencent le plus mal qui se terminent de même.

 

11:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

Makrout Pundit.

medium_makrout.JPGJ’aime bien quand une situation surréaliste ponctue mes consultations hospitalières du lundi matin.

 

Donc hier, je fais une échographie à une jeune (et jolie) femme d’origine algérienne.

On discute, et elle me dit qu’elle travaille dans la pâtisserie de sa belle-mère.

Or, ce sujet m’intéresse, car il y a quelques semaines, j’ai aidé Sally à faire des makrouts à la mode berbère. La « recette » vient de la maman du meilleur copain de Guillaume, qui a organisé à la maison une séance de travaux pratiques en pâtisserie orientale.

Quelques jours plus tard, l’ensemble de la famille Passmore s’y est collée. Chance du débutant, ces makrouts ont été des chefs-d’œuvres (dixit le papa du meilleur copain de Guillaume).

Chance du débutant, car il n’y a pas vraiment de recette avec des proportions cartésiennes, comme dans notre pâtisserie ; tout est une affaire de « toucher » de la semoule.

Donc elle me raconte qu’elle sait tout faire, sauf les makrouts, qui se délitent dans le bain de friture.

Ni une ni deux, je lui ai prodigué les fameux conseils de Lawrence Docteur ès makrout, diplômé de la faculté de Tizi Ouzou.

A la fin de l’examen, on était écroulés de rire, et elle m’a promis de revenir avec un plat de pâtisseries orientales…

 

04/12/2006

Le torcetrapib, c’est fini.

Le NYT a annoncé dans son édition électronique d’hier que Pfizer avait arrêté ses investissements, et notamment une étude clinique (« ILLUMINATE ») conduite sur le torcetrapib.

Il semble que cette molécule, développée car elle permet d’augmenter le « bon cholestérol » (HDL) a des effets secondaires, notamment cardio-vasculaires rédhibitoires.

J’ai découvert à cette occasion un autre article (Avorn J. Torcetrapib and atorvastatin -- should marketing drive the research agenda? N Engl J Med 2005;352:2573-2576) que cette molécule, ou plutôt son plan marketing avait posé pas mal de remous en 2005.

Pour faire simple, afin de conserver la rentabilité de son atorvastatine (TAHOR), la firme Pfizer s’était débrouillée pour que les études (dont ILLUMINATE) ne prennent en compte que l’association atorvastatine-torcetrapib.

Les recommandations ne reposent que sur ce type de grandes études. En cas de positivité, ILLUMINATE aurait donc permis de continuer à vendre de l’atorvastatine en association,  bien au-delà de l’expiration de son brevet en 2010.

Recommandations sur le traitement du diabète de type 2

medium_candy.jpgLe site de la Haute Autorité de Santé a mis en ligne (ici) les recommandations sur le traitement des patients diabétiques de type 2.

 

Comme d’habitude, tout y est dit et de façon claire.

Etudiants pré-ENC et praticiens, à vos surligneurs ! (j’explore le document depuis ce matin, entre deux patients…).

 

11:40 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)