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05/05/2005

Le prochain ?

medium_giraudi.jpgIl va falloir faire un choix...
Beaucoup trop de "prochains"!!





Bernard Giraudi
"Relation Amoureuse"
170 x 100 cm

http://www.galerie-carincotte.com/

14:28 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Histoire triste.

medium_the_sea-01.jpgUne histoire triste, pour relativiser tous ses petits tracas quotidiens.

Hier après midi, je vois les entrées de la clinique.
Je découvre le dossier médical d’un patient de 72 ans. Il vient de deux établissements privés, disons…, pas recommandables.
La lettre est succincte : hyperthermie, tableau d’IDM antérieur à coronaires saines. Deux coronarographies, pour bien vérifier que les coronaires soient bien saines, insuffisance rénale post injection d’iode, dialyse provisoire.
Amélioration progressive de la créatininémie, et de la fonction cardiaque. Il a quand même failli y passer. Globalement, l’histoire ressemble plus à une myocardite, qu’à un infarctus à coronaires saines. Passons.

Je rentre dans la chambre du patient, qui est accompagné de sa femme.
Grands sourires, ils sont ouverts, et appartiennent à un milieu aisé, mais sans tape à l’œil.

La conversation s’engage.
« Et, vous n’avez jamais eu de problème médical ?
- non, jusqu’à il y a 8 mois, ou on m’a découvert une maladie de Vaquez, depuis, je suis sous HYDREA.
- Ah bon ? (détail important, passé sous silence dans le courrier, sois disant médical)
- Je suis lucide, ça va dégénérer en leucémie aiguë, mais je voudrais avoir encore quelques années devant moi pour m’occuper de mes orphelines de 14 ans
- Vous avez adopté des orphelins ?
- Non, ce sont nos petits enfants, nous avons perdu notre fille à l’âge de 43 ans, d’une rupture d’anévrysme en 2003.
- Et le père ?
- Mort d’un cancer en 2000 à 41 ans, un homme remarquable….
- Vous n’avez pas de chance, vous n’avez pas eu trop de mal pour adopter vos petites filles ? La DASS a parfois une logique différente.
- Non, je suis leur tuteur, et puis notre fille était connue des services sociaux, donc les démarches ont été simples
- Ah bon ?
- Oui, elle buvait, et se droguait.
- C’est terrible, ce qui vous ait arrivé…
Ils se mettent à pleurer tous les deux
- Ce n’est pas le pire, nous avions trois petites filles, mais l’aînée de 18 ans s’est suicidée il y a 8 mois, elle ne s’est jamais remise de la mort de sa mère. Elle a rompu son anévrysme, alors qu’elle se baignait. La mer ne l’a rendue que quelques jours après. Seule l’aînée était présente, et elle a du reconnaître le corps décomposé. Cette image la hantait toutes les nuits. Elle ne l’a pas supportée…
- …….. »

01/05/2005

Qui va financer ?

medium_pills_1-done.jpg« Prescrire » est arrivé dans la boite aux lettres hier.
Dans la page « Forum », un confrère cite la phrase suivante :
« Soyons réalistes, il semble difficile d'imaginer une FMC [Formation Médicale Continue, ce qui permet ne réactualiser nos connaissances] sans le support essentiel que représente l'industrie pharmaceutique ».

Qui en est l’auteur ?
Un commercial d’une grande firme pharmaceutique ?
Un grand patron, lors d’un congrès sur les antibiotiques à Saint Martin ?
Un ministre de la santé, pressé de faire des économies sur la formation médicale ?

Non, le vice-président de notre Ordre…

Au début, je n’y ai pas cru, notre confrère a certainement fait une erreur de transcription.
Que nenni.
A la référence : Bulletin de l’Ordre des Médecins 2004 ;(5) : 8-12, on trouve en effet ce texte :

Le chantier engagé inclut l'organisation du financement de l'ensemble du système.
" Soyons réalistes, il semble difficile d'imaginer une FMC sans le support essentiel que représente l'industrie pharmaceutique, explique le Dr Michel Legmann. Il faut simplement poser des conditions : par exemple, exiger qu'il y ait, lors d'une session de formation financée par un laboratoire, une distinction claire et nette entre la partie promotionnelle avec présentation des produits " maison " et la partie enseignement où des professionnels extérieurs traitent de la thérapeutique. Dès lors, je ne vois pas pourquoi un laboratoire pharmaceutique ne pourrait pas financer un colloque ou un séminaire comptabilisable au titre de la FMC. " Le décret n'interdit pas ce type de financement, mais précise qu'obligation sera faite de citer les produits en utilisant les DCI et non les appellations commerciales.


Deux remarques :

- Moins de 10% des visiteurs médicaux respectent un cahier de charges, que l’Industrie et les Autorités ont pourtant ratifié. Ce cahier des charges veillait à rendre « éthique », et le plus impartial possible les pratiques commerciales de la visite médicale (par exemple, les visiteurs médicaux ont l’obligation de présenter le rapport de la Commission de Transparence, notamment les fameuses SMR et ASMR, qui notent le médicament, selon des critères objectifs).
On me l’a présenté une fois en 2-3 ans…

- L’Etat finance nos études, ce qui permet une totale indépendance d’esprit par rapport à l’Industrie. Pourquoi ne financerait-il pas notre remise à niveau ?
Allons plus loin, pourquoi ne pas faire des économies en faisant financer par l’Industrie nos longues et coûteuses études : « Ce cours de gastro-entérologie de DC4 est aimablement sponsorisé par MAPROL, le médicament qui cicatrise l’ulcère plus vite que son ombre… »
Ca vous choque ?
Oui ?
Alors pourquoi ceci serait moins choquant pour la Formation Médicale Continue ??
Non ?
Alors arrêtez de lire ce blog, et continuez à prendre du Vioxx, en toute confiance.

En conclusion, je sais que je suis un peu pervers, mais j’imagine que la FMC, financée par l’industrie aura du mal à rester totalement objective.

Chers confrères, rassurez-vous, nos vacances "tout frais payés" ne vont pas cesser, au contraire.
Chers patients, rassurez-vous, votre médecin vous donne LE médicament dont vous avez besoin (mouarfffffff [rire diabolique]....).

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SMR et ASMR (merci à esculape.com)

"La Commission de la transparence donne au Ministre de la santé des avis sur le rapport coût/utilité des médicaments, sur l'opportunité de leur remboursement et sur toute question touchant à la consommation, au remboursement et à la prise en charge des produits pharmaceutiques remboursables. Cette commission ne délivre pas les AMM - rôle de la Commission de mise sur le marché.

On doit bien distinguer l’A.S.M.R (Amélioration du service médical rendu). du S.M.R. ( Service Médical Rendu ).

• Le SMR, établi par l’AFSSAPS évalue le produit sur les critères suivants : efficacité, sécurité, caractère préventif, symptomatique ou curatif, gravité de l’affection et intérêt en terme de santé publique. Le SMR ne compare pas le médicament par rapport aux autres produits mais permet de définir un taux de remboursement. Il s’exprime en différents niveaux : important (taux de remboursement à 65%), modéré (35%), faible (35%) ou absence de SMR.

• L'A.S.M.R. apprécie l'Amélioration du Service Médical Rendu par un médicament par comparaison aux autres médicaments déjà commercialisés dans la même classe médicamenteuse. L'AFSSAPS évalue l'ASMR en 5 niveaux en terme d'amélioration de l'efficacité et/ou du profil d'effets indésirables et/ou de la commodité d'emploi.

SMR : Service médical rendu
• SMR majeur
• SMR important
• SMR Modéré
• SMR Faible
• SMR insuffisant
• SMR non précisé

ASMR : Amélioration du service médical rendu
• ASMR 1 Amélioration majeure
• ASMR 2 Amélioration importante
• ASMR 3 Amélioration modeste
• ASMR 4 Amélioration mineure
• ASMR 5 Aucune amélioration
• ASMR 6 Avis défavorable inscription Collectivité ou Sécurité Sociale
• ASMR 00 Amélioration difficile à préciser"