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12/02/2007
Nouvelles du front.
- Ce patient.
- Ce patient.
- Un patient dont je n’ai jamais parlé.
53 ans, dissection aortique de type A étendue à l'ensemble de l'aorte en novembre 2005. Pas vraiment de lourd passé d’hypertendu. Tube aorto aortique à la place du segment I. Je le fais reprendre en août ou septembre 2006 pour une insuffisance aortique massive. On lui implante une valve aortique mécanique Aujourd’hui je le revois : son échographie cardiaque est parfaite. Par contre, alors que sa tension ne dépassait pas 130 de systolique depuis sa ré-intervention, il a actuellement 150-160 aux deux bras sous trithérapie.
Première hypothèse à évoquer ?
Je lui ai prescrit pour demain matin un bilan biologique standard.
J’ai aussi programmé un autre examen pour mercredi.
Lequel ?
- Un arrêt à la clinique.
30 mg d'adrénaline et 45 minutes plus tard, on a arrêté la réanimation.
- Ce matin, j'ai trouvé en échographie une amylose cardiaque chez un patient porteur d'une gammapathie monoclonale.
Difficile de faire pire...
- Une gentille petite dame que j'avais reçue la semaine dernière.
Morte ce matin subitement.
- Un pauvre monsieur chez qui on découvre une sténose à 70% d'une carotide interne gauche.
En pré-opératoire de sa carotide, on lui trouve un gros cancer du colon. Chirugie, chambre implantable, nouveau protocole de chimio... Et toujours sa sténose menaçante.
Et la semaine vient juste de commencer
21:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)
La phrase du jour.
Les attaques contre la collusion entre l’industrie pharmaceutique et certains médecins s’intensifient aux Etats-Unis. Tirée d’un article du Washington Post de ce jour.
“If you’ve been in the waiting room when these Chinese lunches are taken into the back office, it may raise the question whether the decisions are based on the best scientific evidence about medication or whether or not those Sichuan shrimp have something to do with the prescribing patterns.”
08:25 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6)
11/02/2007
Mesure de l’intervalle QT.
Ensuite, on peut utiliser deux méthodes
Première méthode : la scientifique.
Première phase: mesurer l’intervalle QT:
Ici, pas de Q, on mesure donc au pied de R (c’est une approximation, mais quand on ne peut pas faire autrement…).
On trouve environ 0.4 secondes, soit 400 msec.
Deuxième phase : mesurer l’intervalle RR.
Ici RR=0.8 sec.
Donc QTc= 400/√0.8=447.21 msec.
Donc le QTc est ici légèrement inférieur à 450 msec.
Comme je l’ai déjà dit, on ne peut pas exclure formellement un syndrome du QT long congénital, mais on est plutôt rassuré.
Deuxième méthode, la pragmatique.
Première phase: mesurer l’intervalle QT:
On trouve donc 0.4 secondes, soit 400 msec.
Deuxième phase : mesurer la fréquence cardiaque avec un règle ECG et tracer une perpendiculaire.
On lit une fréquence à 74-75 bpm, et en dessous un QT « attendu » un peu inférieur à 0.36 sec, soit 360 msec.
On tolère 10%.
360+10%= 396 msec.
Dans ce cas, on est donc légèrement supérieur à la limite.
Mais comme j’ai fait beaucoup d’approximations, je pense que l’on peut globalement dire que ce QT est « normal ».
J’aurais pu choisir un exemple clair et tranché, mais celui-ci montre bien la difficulté de ce type de mesure dans certains cas.
Si j’y pense, je vous reproduirai l’ECG du patient dont j’ai parlé dans la note précédente.
14:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6)