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29/04/2007

TOHP.

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Quelle action permet de diminuer après une durée de 10-15 ans la survenue d’un évènement cardio-vasculaire chez des patients de 30-54 ans, non hypertendus ?

Par évènement cardio-vasculaire, on entend infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, pontage aorto-coronarien, angioplastie coronaire et décès d’origine cardio-vasculaire.

Une nouvelle molécule miracle (mais onéreuse) ?

Une nouvelle chirurgie révolutionnaire (mais onéreuse) ?

L’utilisation d’ « alicaments » miracles (mais onéreux) ?

Même pas.

Le groupe de patients qui a présenté 30% d’évènements cardio-vasculaires en moins a simplement diminué son apport de sel de 2 à 2.6 g par jour.

L’apport quotidien de sel recommandé par l’OMS est de moins de 5 g.

La consommation quotidienne moyenne en France était de 6-8 g pour les femmes et 9-10 g pour les hommes.

On est donc loin du compte.

L’article du BMJ (PDF) est ici.

L’éditorial est .

Un rapport de l’AFSSA de 2002 (PDF) sur le sel ici.

Battle Royale.

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Avant de poursuivre, munissez vous d'une bassine, vous comprendrez plus tard.

 

 

 

BR, pour les intimes est un roman de Koushun Takami sorti au Japon en 1999 et publié en France par Calmann-Lévy en août 2006.

Au Japon, il semble avoir eu un succès énorme. Un Manga et 2 films en ont été tirés. On attend une version hollywoodienne en 2008.

J’en suis environ à la moitié et je voulais partager avec vous mes premières impressions.

 

D’abord, allergiques et amateurs éclairés de manga, passez votre chemin, cette note va vous horripiler.

Allergiques, car ce gros roman (600 pages) est directement issu de la culture manga dont un des premiers auteurs reconnus est Hokusai lui-même. Donc si vous n’aimez pas ça, vous allez souffrir.

 

 

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Une page d'un manga d'Hokusai. 

 

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"Le rêve de la femme du pêcheur", probablement le manga ("Shunga" ou "Hentai" sont des termes plus appropriés et précis si l'on désire être puriste) le plus célèbre (et le plus troublant) de Hokusai. En cas de censure de Photobucket, vous verrez l'image ici

 

 

Les amateurs éclairés, aussi, sautez cette note car je n’ai jamais lu de manga et ce que je vais vous raconter n’est issu que ce que des nombreux dessins animés japonais que j’ai ingurgité dans les années 80-90, comme tout bon trentenaire qui se respecte (le « Club Dorothée », souvenirs souvenirs). Donc craignez de lire tout un tas d’âneries.

 

L’histoire se résume en deux lignes. Chaque année, dans un Japon imaginaire transformé en dictature fasciste, 50 classes d’élèves de troisième, choisies au hasard sont obligées de s’entretuer. Il ne doit rester qu’un élève à la fin de la tuerie. Le gouvernement fourni à chaque élève une arme au hasard (ça va de la fourchette au pistolet-mitrailleur) et le « jeu » se déroule dans un lieu d’où les élèves ne peuvent s’échapper.

Le roman est le récit d’un d’une de ses « parties ».

 

Le roman analyse les réactions d’élèves normaux pris au piège et obligés de se massacrer. Alliances opportunistes, trahisons, lancinante question de la confiance en l’autre sont les sujets périphériques du récit. En fait, l’auteur semble avoir caricaturé le système scolaire nippon ou seuls les meilleurs ont accès aux meilleures universités et ou la compétition est terrible dès le début.

 

Le récit se compose de courts chapitres ou l’auteur passe d’un élève ou d’un groupe d’élèves à l’autre. On y découvre les relations qui s’étaient tissées entre chacun d’eux et ce qu’elles deviennent au cours du « jeu ». Si les élèves ont moins de chance, on assiste à un épouvantable massacre. Un peu à la Stephen King, l’auteur vous rend un personnage attachant, juste avant de le massacrer à la serpette. A la fin de chaque chapitre et en bas de page, s’égrène le décompte des survivants.

 

On retrouve ce qui me semble être l’univers manga : univers scolaire, attitudes figées et caricaturales (qui sont une référence au théâtre Kabuki), ultraviolence, glorification du sacrifice personnel et de l’abnégation.

 

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Planche tirée du manga, mais le roman décrit exactement la scène. Pour la bassine, je vous avais prévenus!

 

Dans cette situation anormale, seul l’amour permet une échappatoire : suicide collectif pour un premier couple et succès final pour un second (je n’ai pas pu m’empêcher de lire le dernier chapitre).

 

Ce roman se lit très bien, une fois que l’on s'est habitué aux scènes de violence et à son univers un peu déjanté. Chaque fin de chapitre invite à lire le suivant.

 

Quelques liens :

 

Battle Royale (Wikipedia)

Ultraviolence

Manga

Deux notes (ici et ici) sur "Le rêve de la femme du pêcheur"

"Manga construction kit" ou comment faire votre propre manga à la façon de Hokusai.
 

Le système éducatif au Japon et ses dérives (ici et ici)

Le suicide au Japon vu par « la revue du Liban » (Etonnant, non ?)

Le suicide en France

Candyland, l'excellent blog d'un français expatrié au japon

11:15 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4)

28/04/2007

Le violoncelle de Rostropovitch

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"Duport's position as Napoleon's favoirte cellist almost resulted in disaster for his Stradivarius when the emperor appeared , booted and spurred, at a private recital in the Tuileries. As the French historian Antoine Vidal later recounted, 'He listened with pleasure and, as soon as the piece was over he approached Duport, complimented him, and, grasping the cello with his usual foecefulness, asked, How the devil do you hold this, Monsieur Duport? while, sitting down, he squeezed the unfortunate instrument betwwen his spurred boots.' Some say the marks of the spurs can still be clearly seen in the sides ofthe cello."

 

Stradivarius: Five Violins, One Cello and a Genius, Toby Faber, Macmillan, 2004.

 

 

C’est l’anecdote que j’ai trouvée via l’article de Wikipedia sur Rostropovitch.

Son violoncelle est un Stradivarius de 1711, appelé le « Duport », en hommage à un grand violoncelliste français du XIXème siècle.

Et comme le rapporte la petite histoire, Napoléon y aurait laissé l’empreinte de ses éperons.

Incroyable comme cet objet hors du commun se charge d’histoire au fil du temps.

J’espère qu’il ne finira pas sous verre dans un musée, ou pire, chez un collectionneur.