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03/05/2007
Lenin et Stalin.
Sans les « e », ce n’est pas une erreur.
Un des patients entrés ce jour à la clinique se prénomme « Lenin ». Nous avons beaucoup discuté de l'histoire de ce prénom qui est aussi celle du destin tragique de sa famille.
Ses parents étaient des républicains espagnols qui ont fui devant l’avance des troupes de Franco.
Le petit Lenin, âgé de 8 mois passe en France avec ses parents début 1939.
Son frère, né en France, devait s’appeler « Stalin ». L’état civil lui refuse ce prénom. Ses parents finiront par l’appeler « José ».
Le petit Lenin, qui a gardé son prénom et sa nationalité espagnole est appelé par ses proches « Ernesto ».
Autre référence, mais bien plus discrète aux idéaux de ses ascendants.
19:00 Publié dans Des patients... | Lien permanent | Commentaires (6)
02/05/2007
Restauration.
J’ai réinséré les images de la note « Kanagawa oki nami ura », que j’avais dû supprimer pour cause de manque d’espace mémoire.
La date de rédaction m’a stupéfait : 24/05/2005.
Presque 2 ans, comme le temps passe vite.
Pour une rediffusion, c’est ici.
13:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)
Déculottées.
Le dernier numéro de Prescrire (mai 2007) en est riche.
La première, celle d’un laboratoire qui a pris ses rêves pour des réalités sur les performances de sa dernière trouvaille.
Pour le plaisir, je vous ai reproduit l’intégralité du texte publié au JO interdisant un visuel promotionnel.
Comme quoi, il faut toujours se méfier de ce que l’on vous montre entre deux consultations, on y trouve parfois des « coquilles ».
Probablement l'oeuvre d'un traducteur facécieux.
« JO n° 56 du 7 mars 2007
Journal Officiel
Lois et décrets
Décrets, arrêtés, circulaires
Textes généraux
Ministère de la santé et des solidarités
Décision du 22 janvier 2007 interdisant des publicités pour des médicaments mentionnées à l'article L. 5122-1, premier alinéa, du code de la santé publique, destinées aux personnes appelées à prescrire ou à délivrer ces médicaments ou à les utiliser dans l'exercice de leur art
NOR : SANM0720352S
Par décision du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en date du 22 janvier 2007 :
Considérant qu'il ressort notamment des dispositions de l'article L. 5122-2 du code de la santé publique, que la publicité doit présenter le médicament de façon objective ;
Considérant que le laboratoire Servier, 22, rue Garnier, 92200 Neuilly-sur-Seine, a diffusé une publicité relative à la spécialité Procoralan - poster ;
Considérant qu'en deuxième page du document, l'allégation « efficacité anti-ischémique et antiangoreuse démontrée contre aténolol » est illustrée par la présentation graphique des résultats de l'étude Initiative de Tardif JC et al. sur la durée totale de l'exercice en fin de dose, le délai d'apparition du sous-décalage de 1 mm du segment ST en fin de dose et l'évolution de la fréquence cardiaque en fin de dose. Cette allégation n'est pas fondée dans la mesure où l'étude précitée démontre la non-infériorité des deux traitements. En conséquence, l'utilisation de cette allégation n'est pas pertinente ;
Considérant en outre que lors de la présentation des résultats de l'étude précitée, le document met en exergue pour la tolérance « les effets secondaires les plus fréquents dans le groupe Procoralan ont été des effets visuels transitoires, à type de phosphènes (moins de 1 % de sortie d'essai), pas de phénomène de rebond à l'arrêt brutal de Procoralan ». Cette présentation n'est pas objective dans la mesure où :
- aucun résultat relatif à la tolérance de l'aténolol n'est présenté ;
- les conclusions en terme de tolérance, telles que précisées dans l'EPAR de Procoralan, notamment sur la base de cette étude, précisent que l'incidence globale des effets indésirables était supérieure avec Procoralan par rapport à l'aténolol, notamment due à des taux plus élevés de troubles visuels et de désordres cardiaques ;
- elle tend à minimiser les troubles visuels tels que validés par l'autorisation de mise sur le marché de Procoralan, qui présente comme très fréquents (> 1/10) les troubles visuels de type phosphènes, et tels que validés par l'EPAR, qui précise 14,5 % pour ces mêmes troubles ;
Considérant qu'ainsi ce document est contraire aux dispositions de l'article L. 5122-2 susmentionnées du code de la santé publique,
les publicités, sous quelque forme que ce soit, pour la spécialité pharmaceutique Procoralan, reprenant les allégations mentionnées ci-dessus sont interdites. »
Deuxième déculottée, bien plus sympathique, celle-là.
Savez vous quel est le délai médian d’éjaculation après pénétration vaginale ?
D’après une étude effectuée sur 491 couples dans 5 pays, il est de 5.4 minutes (55 secondes-44.1 minutes).
Plus les hommes prennent de l’âge, plus ce délai diminue (6.5 minutes entre 18 et 30 ans, 4.3 minutes chez les 51 ans et plus).
Chez 50% des hommes, ce délai est inférieur à 6 minutes.
Très bien cette étude, je l’ai affichée dans la chambre à coucher.
13:10 Publié dans Prescrire en conscience | Lien permanent | Commentaires (3)