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13/05/2007

Le dernier roi d’Ecosse.

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En moins de 48 heures, je suis presque arrivé à la fin de ce très bon bouquin de 464 pages.

Vous connaissez vraisemblablement l’adaptation cinématographique récente qui en a été faite (et que je ne suis pas allée voir, je le regrette).

 

L’histoire, (en partie basée sur des faits réels) est celle du médecin personnel du dictateur fou et sanguinaire qu’a été Idi Amin Dada.

Ce médecin écossais, débarqué dès son diplôme obtenu en Ouganda afin de quitter les monotones paysages d’Ecosse, va voir son destin lié de façon irréversible à celui qui revendiquait le titre de « dernier roi d’Ecosse ».

 

La première partie relate la vie d’un médecin dans un dispensaire au fin fond de l’Ouganda.

L’auteur, Giles Foden, a longtemps vécu en Afrique, au Malawi, pour être précis et cela se ressent dans ses descriptions des gens et des lieux.

 

La deuxième partie, bien plus sombre, raconte sa plongée en enfer aux côtés, je devrais dire sous le joug de Idi Amin Dada. L’angoisse et le sang suintent des pages au fur et à mesure qu’elles défilent.

 

Un très beau roman sur l’Afrique, sa folie et sa démesure.

 

 

Le dernier roi d’Ecosse.

Giles Foden

Editions de l'Olivier.

20:25 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)

Not the nine o’clock news

Une petite sélection des oeuvres de cette bande de déjantés (parmi lesquels on reconnaîtra un très jeune Rowan Atkinson) qui a sévi sur la BBC de 1979 à 1982.

Ma séquence préférée est bien évidemment la mise aux enchères d’un exceptionnel et authentique lit disponible à l’Hôpital public (visible à 2’06’’ sur le compte à rebours).

12/05/2007

La journée d’un adhérent PS.

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Rôle de composition et par définition partial.

 

Soyez indulgents donc.

 

 

7h30.

 

Je me lève.

Je commence à 8h00, mais j’emmerde Sarko.

Les enfants, Jean, 3 ans et Ségolène, 6 mois sont déjà réveillés. Se sont-ils même endormis ?

Bon, Jean pour Jaurès, pas pour l’autre, «l'apôtre préféré ».

Ségolène, c’était dans l’exaltation du moment. Maintenant, on l’appelle plutôt  Leonora, son second prénom (de la colombienne Leonora Castaño, célèbre dirigeante de l’ANMUCIC).

Je m’habille.

Jean mexicain noir, chemise Decathlon à carreaux, fabriquée à Madagascar et caleçon en cashmere Hermès.

Je vois que vous avez haussé un sourcil.

Mais tout est le fruit d’une mure réflexion et d’une longue concertation avec ma femme (et avec les autres camarades de la section).

Comment à la fois conserver des emplois en France et aidez les pays en voie de développement ?

Tout simple, en achetant de manière équilibrée des produits français fabriqués par nos camarades et des produits fabriqués par ceux  des pays en voie de développement.

Equilibre, équité et développement durable.

Pourquoi un caleçon Hermès ?

Ce n’est pas une concession au grand capital, mais c’est une des rares marques de sous-vêtements fabriqués chez nous. Au Puy en Velay, pour être exact. J’aurais pu acheter un costume Hermès, mais il ne faut pas être indécent comme le vrai con maltais.

La luxueuse plaquette qui l’accompagnait précisait le nom de l’ouvrière qui l’a assemblé (Marie-Josée C.), et même le nom de la chèvre du Ladakh qui a obligeamment fourni la laine (Shrînâgar).

 

« Ség… Leonora ! Arrête de faire ça ! ».

Ma femme me lance un regard noir que je soutiens.

Il y a des colères saines.

Quand la petite vient vers nous en  youpala, elle a pris l’habitude d’écarter les bras, paumes vers le haut.

On dirait un curaillon, je ne supporte pas ça.

 

7h45-8h00

 

Après un rapide petit déjeuner (café et biscottes « fair trade »), douche chaude.

Ca changera.

 

8h00-8h30

 

Trajet en voiture.

Les sempiternels laveurs de pare brise.

Je prépare ma monnaie.

« Bonjour, vous êtes roumain? Vous êtes bien traités chez nous ? Vous savez, je suis allé à Bucarest, il y a longtemps »

« Non, moi de Budapest »

« Ecarte toi ducon, tu ne vois pas que le feu est au vert ! »

 

8h30-12h00

 

Consultations au dispensaire hospitalier.

Bon, ce n’est pas un dispensaire, mais ça fait bien.

L’infirmière se plaint, comme d’habitude.

Notamment de son salaire.

Je lui dis qu’elle aurait pu être bulgare et travailler en Lybie. Ca la calme.

Les patients sont le plus souvent des pauvres malheureux, laissés pour compte au bord de la route ultra libérale.

Il faut vraiment faire quelque chose pour eux.

Ah ! Un couple de bobos.

Je les déteste ceux là.

C’est facile d’avoir des idées généreuses quand on est aisé et qu’on n’a jamais mis les mains dans le cambouis.

 

12h00-13h00

 

Déjeuner chez le vietnamien du coin. Il est né à Hué et a trois enfants.

 

13h00-18h00

 

Normalement consultations privées.

Mais aujourd’hui débat sur l’avenir du PS et notamment des législatives qui se profilent.

Pour une fois, nous allons être unis face à la machine de guerre électorale de la droite. Personne ne comprendrait si nous allions au combat en ordre dispersé. Depuis la défaite, je l’ai ressenti, quelque chose s’est levé qui ne s'arrêtera pas

Aujourd’hui donc, nous nous réunissons salle Pierre Brossolette au premier étage de la section Marius Vivier Merle.

Enfin, quand je dis « nous », je devrais plutôt préciser les hollandais.

Les autres courants se réuniront à tour de rôle et selon l’ordre alphabétique et selon un calendrier qui a fait l’objet de 3 réunions préparatoires.

Pourquoi le terme de hollandais ? Qui ne connait pas Wagner ?

 

Evidemment, nous sommes favorisés par l’alphabet. Les strausskanistes ne se réunissant que le 18 juin.

De toute façon, ils s’en fichent, ils devraient bientôt rejoindre la mouvance troisième porte à gauche du MODEM (TPG-MODEM).

 

 

18h00-00h00

 

J’assiste au centre culturel Pierre Bourthoumieux à la projection de « Chiapas, una gente Opresa » en langue Cakchiqueles sous titrée en espagnol.

 

Finalement, les débats internes ont du bon.

A la fin de la projection, j’applaudi debout et avec frénésie la réalisatrice Tuxtla Gutiérrez, présente ce soir.

 

Je jette un coup d’œil au programme des prochaines semaines.

Alléchant.

« L’union fait la force » par Bertrand Coué (l’arrière petit fils d’Emile).

« Comment reconnaître un ouvrier » par Laurent Fabius.

« Apport  de la fête de la musique dans l’amélioration de la vie quotidienne des sans-papiers » par Jack Lang.

« Ségolène, santa subito » par elle-même.

 

 

00h00

 

Je rentre exténué à la maison en passant par l’avenue Marx Dormoy.

Finalement, j’arrive à me demander si nous ne sommes pas faits pour résister, plus que pour gouverner.