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27/06/2008

Mort d’un patient.

Quel métier, quand même.

Il faut savoir accepter un taux de deuils bien plus élevé que les autres.

Je viens d’apprendre le décès récent de ce patient, avec qui j’étais, en tout cas pour le laboratoire de biochimie du CHU, frère de sang.

Il n’avait que 66 ans.

Sale fin de semaine, vraiment.

26/06/2008

La famille pathologique (suite).

Retournement de situation, l’épouse m’a proposé cet après-midi de devenir le cardiologue traitant de son mari.

J’étais surpris et content, et je n’ai même pas eu à décliner car mon cabinet s’avère être loin de chez eux et donc difficilement accessible au monsieur.

De toute façon, il est hors de question que je le suive.

Je sais de quoi elle est capable, et la conversation chaleureuse que j’ai eu avec elle cet après midi ne me cache pas les difficultés à suivre de façon sereine un tel couple.

 

Encore une fois, je finis par bien m’entendre avec les obsessionnels névrotiques ((BNP(-;)).

Le type de patient que je déteste : les je-m’en-foutistes geignards.

Là où il y a de l’électrogène, il n’y a pas de plaisir.

La panne d’hier au soir à Saint Antoine, qualifiée de « rarissime » m’a rappelé quelques souvenirs pénibles.

Vous souvenez vous de la panne, rarissime elle aussi, qui a touché l’Hôpital Edouard Herriot (le « Grange Blanche » de mon cœur) le 26 septembre 1998 ?

J’étais interne aux soins intensifs cardiologiques dans un CHG à l’époque.

La direction, à la demande d’une circulaire ministérielle décida de vérifier la bonne marche des groupes électrogènes en cas de coupure de courant.

A l’heure prévue, le courant est coupé.

Et là, surprise, les groupes ne prennent pas le relais.

Petit moment d’inquiétude un peu rigolarde au début. Puis la tension monte subitement lorsque l’on se rend compte que la direction s’affole, et que le temps passe.

Nous avions alors trois ou quatre patients sous amines, dépendants, avec une des pousses seringues électriques ayant une autonomie limitée et imprévisible, étant donné leur âge. Heureusement, nous n’avions pas de patients ventilés…

Ca dure, ça dure, une sonnerie de fin d’autonomie retentit lugubrement au travers d’une atmosphère lourde et électrique.

La direction nous demande alors d’évacuer immédiatement nos patients les plus lourds en réa polyvalente, curieusement pas touchée par la panne (heureusement). Bien évidemment, la réa est à l’autre bout de l’hôpital…

On commence à pousser le premier lit hors de la salle lorsque le courant revient.

Ouf !

10:29 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)