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30/07/2008

Paroles de patients.

Aujourd’hui :

Un patient rentré pour une préparation respiratoire et si possible perte de quelques kilos avant une chirurgie cardiaque.

Je parle de la diététicienne et de l’intérêt de perdre quelques uns des nombreux kilos qu’il a en plus. Il opine du chef, enthousiaste.

Je remarque alors 2 gros carreaux de chocolat sur sa table de nuit.

En rigolant je lui dit « Avec ça, vous commencez mal ! »

Gêné et surpris : « Mais, c’est pas pareil, je le suce ! ». (Il faut aussi dire qu’on lui a enlevé toutes ses dents, des chicots pourris à ce qui parait, avant de l’opérer).

Je n’ai pas osé un « vous sucez puis vous recrachez ? »

 

Il y a une semaine environ :

Je rentre dans une chambre pour emmener un patient afin de lui faire une échographie cardiaque.

Le patient se soulève de son lit et me dit, étonné, « mais je n’ai rien commandé ! ».

Oui mais non, ici on est en cardiologie, pas au bar.

08/07/2008

Le retour des dessous.

Ce n’est pas le titre d’un nième film de morts vivants américain traduit en mauvais français, mais le titre de cette note que j’ai pourtant déjà écrite ici.

C’est terrible, mais j’ai de plus en plus de mal à me renouveller.

Aujourd’hui, j’ai vu à l’hôpital une jeune aide soignante de 28 ans pour un döppler veineux des membres inférieurs. Elle se plaint de jambes lourdes, notamment en fin de journée, et surtout quand il fait chaud.

Elle se déshabille et je constate qu’elle porte un string noir particulièrement rikiki.

Contrairement à la dame de ma première note, elle ne sent pas des pieds et n’est pas bête comme eux.

A chaque fois, je me demande pourquoi certaines mettent des dessous aussi provocants quand ils vont chez le médecin.

Je n’ai strictement rien contre le port du string dans une situation de rencontre potentielle, ou « en famille », si j’ose dire, mais au cabinet médical, ça me gène un peu.

Comme je l’ai dit, « Du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas, disait Napoléon qui s'y connaissait. De l'érotisme à la vulgarité, aussi, je dirais même qu'il n'y a que la largeur d'un tanga ».

Car il faut voir comment se passe un döppler veineux du réseau superficiel des membres inférieurs.

On fait monter le/la patiente sur un escabeau de vasculaire (à 2 marches le plus souvent), on baisse au maximum sa chaise et on commence l’examen les yeux sur l’écran, mais la tête au niveau du bassin de l’examiné(e).

Pour les saphènes internes, qui sont devant, ça passe encore, pour peu que madame prenne soin de son petit jardin.

Mais pour les saphènes externes, qui sont derrière, c’est une autre histoire.

Se retrouver nez à nez avec un derrière couronné d’une ficelle et plus ou moins « celluliteux » n’est pas particulièrement agréable, et encore moins érotique.

 

Mais bon, il y pire dans la vie d’un médecin vasculaire.

Comme dit le vieux proverbe des döppleristes « Mieux vaut 28 ans en string que 82 ans en couche pleine ».

27/06/2008

Mort d’un patient.

Quel métier, quand même.

Il faut savoir accepter un taux de deuils bien plus élevé que les autres.

Je viens d’apprendre le décès récent de ce patient, avec qui j’étais, en tout cas pour le laboratoire de biochimie du CHU, frère de sang.

Il n’avait que 66 ans.

Sale fin de semaine, vraiment.