Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/04/2005

La cérémonie du thé.

medium_cup-of-tea-big.jpgJ’aime bien le café, un peu moins le thé, à deux exceptions.

Tout d’abord le Assam« Tippy Golden Flowery Orange Pekoe » ou « TGFOP » pour les intimes.
Assam est un lieu mythique en Inde, lieu de naissance de l’exploitation du thé à grande échelle.
« TGFOP » décrit le thé en lui-même.
Vous ne vous retrouvez pas avec des miettes de thé, comme dans les sachets « Lipton », mais avec des feuilles jeunes et leur bourgeon. La cueillette ne se fait, bien évidemment qu’à la main.
Le goût et la couleur du thé sont fabuleux, ils me rappellent mes jeunes années en Grande-Bretagne.
J’ai découvert ce thé en répondant à un questionnaire téléphonique sur un nom de médicament. J’ai reçu à la maison une petite boite en bois de la prestigieuse maison « Fortnum and Mason » à Londres.
J’ai retrouvé ce thé presque 7 ans après, il y a deux semaines à « Old England », dans le quartier de l’Opéra à Paris.
La vendeuse, à l’accent délicieusement anglais est en fait… allemande !

Mon deuxième thé favori est un thé vert chinois, le « West Lake Lung Ching Tea ».
Je l’ai aussi découvert par hasard. Mon PH de coronarographie avait eu comme patient un consul de Chine. Ce dernier lui offrit 200 g de ce thé, mais mon PH, n’aimant pas le thé, me le cédât.
Il est excellent, et possède lui aussi de grandes feuilles vertes.

Comme vous le voyez :
Primo, le hasard fait bien les choses
Secundo je suis un garçon simple ;-)

Plus d'informations ici et ici.
Crédit de l'image ici.

26/03/2005

L’aire d’autoroute.

medium_030448-biot.jpgL’été dernier, nous faisions un long trajet autoroutier avec les enfants.
Nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute pour nous dégourdir les jambes, boire, et faire un petit pipi.
Nous nous garons à l’ombre de chênes-liège, non loin des toilettes.
Les cigales grésillent comme des démentes, j’arrive à en localiser une sur un tronc, et je mets Guillaume sur mes épaules pour lui faire voir d’où vient ce curieux petit bruit.

Au-delà de la rangée d’arbres, une pente de 7-8 mètres, assez brutale mène à un ru. De l’autre côté du petit ruisseau, une courte remontée est barrée par la clôture de l’aire et un sous bois.

Guillaume et moi descendons patauger dans l’eau fraîche et vive, nos pantalons remontés.
Après quelques minutes d’éclaboussements joyeux, nous remontons.

Je discute du temps avec un conducteur venu, lui aussi se dégourdir les jambes.
Sally est allée avec Guillaume faire un pipi, tandis que je porte le petit dans mes bras.
C’est alors que je remarque un curieux manège.
Des voitures arrivent successivement, accompagnées par un motard de la police, qui crie un chiffre à une consoeur debout à côté d’un fourgon, que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent : 160, 201, 190…
Nous sommes au fond d’une nasse à excès de vitesse.

Evidemment, les contrevenants sont de méchante humeur.
Je vois arriver une dame, la cinquantaine, conductrice d’une Volvo, contrôlée à 180.
Elle est accompagnée de son père, environ 80, grand, maigre, un peu perdu.
Ils sortent de la voiture, et pendant que la fille rentre dans le fourgon, le père sort du coffre, en laisse, un jeune boxer un peu fou.
Le chien tire comme un damné, et entraîne le papi.
Mon compagnon et moi voyons ce couple enlaissé et instable franchir la bordure du parking, et tirer tout droit perpendiculairement à travers la pente.
Je n’aurais jamais cru qu’un monsieur aussi âgé pouvait tricoter des jambes aussi rapidement, le torse arquebouté en arrière.
Il parvient à éviter le ruisseau, mais s’incarcère de tout son long dans la remontée.
Le chien est bien sûr ravi que son maître se roule avec lui dans l’herbe.
J’espère qu’il ne s’est pas fait un « col ».
Non, il se relève et remonte péniblement jusqu’au parking.
Sa fille, rouge de colère, sort du fourgon, et passe devant lui pour retourner dans la voiture.
Elle lui lance sur un ton peu amène :
« Et fait attention de ne pas tomber, il ne manquerait plus que ça, aujourd’hui !! ».

Elle n’a même pas remarqué les traînées verdâtres sur son blouson, ni mêmes les quelques brins d’herbe au milieu de cheveux blancs en bataille.

15/03/2005

Kawa

medium_126olymp-p6270339_p6270339.jpgCe breuvage suit ma vie.

D’abord moulu pas trop fin chez « Au Nègre », maison lyonnaise réputée (Ahhhh, le petit goût chocolaté du kenyan…) ou café banal de supermarché, avec une cafetière italienne « Miss Lavazza ».
J’ai carburé à ce breuvage toutes mes années de médecine.
J’ai encore dans l’oreille le doux sifflement/chuintement du café prêt à être consommé, et cette odeur un peu âcre dans les narines (trois « ^ » dans la même phrase, qui dit mieux, quatre même, cinq même, six….).

Un soir, peu avant l’internat, après avoir bu mon quatrième bol de café de la journée, avec un peu de marc à la dernière goutte (les possesseurs d’une italienne voient ce que je veux dire…), mon œil gauche s’est mis à fibriller de manière irrépressible pendant au moins une minute.
Uhmmm, je vais devoir limiter ma consommation, ou mettre des gouttes de Rivotril dans mon petit noir !

Arrivée de Sally et des enfants, fin des concours/diplômes stressants, disparition de la fonction « utilitaire du café ».

Passage à la « Senseo », cadeau de Sally.
Strictement aucun intérêt (même Sally en convient).

Enfin stade actuel, celui du confort bourgeois : la « Nespresso ».
Evidemment, il est excellent, même si je préfère infiniment une dénomination ou une origine telles que « Kenya, Costa Rica, Ethiopie, Moka, Arabica, Maragogype mexicain…. », qui me font infiniment plus rêver que leur international et aseptisé « Ristretto, Decaffeinato Intenso, ou encore Vivalto… ».

Les quatres saisons de Vivalto ?
Vous aimez Vivalto ?

Mon préféré est le Ristretto.
Je ne sais pas de quoi il est fait, mais il est très bon.

J’ai rempli la réserve ce matin, et je suis encore dubitatif devant le decorum mis en place pour vendre ce qui n’est que du café finalement : Hôtesses d’accueil, uniforme classieux, bois partout, décoration design…
Leur connaissance du café est probablement proche du néant, mais qu’importe, on leur demande de sourire et de donner l’impression qu’acheter ce café fait appartenir à une élite (le « club » selon leur jargon).
Le principe est universel, un riche rapporte plus qu’un passionné ou même un simple curieux, si on lui donne l’impression qu’il est né de la cuisse de Jupiter.

Ca se paye : 59.50 euros pour 200 dosettes (soit 1 Kg de café), soit 0.2975 euros la tasse.

Je regrette un peu la souris grise, parfois un peu grincheuse de « Au Nègre », mais qui était incollable sur le Maragogype mexicain. Je regrette un peu moins leur torréfaction un peu erratique, qui transformait d’une semaine sur l’autre, un kenyan chocolaté en un kenyan charbonneux.

Prochain stade du snobisme bourgeois ?
Le « fair trade » (« j’ai mes pauvres »), ou le bio ?
L’avenir le dira.

Petite page culturelle sur le café, ici


Image tirée de ce site