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11/12/2007

Aider (4).

J’ai reçu ce mail aujourd’hui.

 

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Il signale que j’ai reçu le premier remboursement mensuel du prêt accordé à Yao Messan Gokan du Togo par 26 prêteurs sur Kiva.org, dont moi.

Comme c’est mon premier remboursement tout court, je voulais en parler.

Tout d’abord, ce n’est pas une surprise car je l’ai déjà dit plusieurs fois, l’immense majorité des prêts sont remboursés en temps et en heures (>99%).

Toutefois, je ne pourrais récupérer ma mise qu’à la fin de son échéancier, c'est-à-dire dans 16 mois dans ce cas particulier.

Ensuite, ça aussi je l’ai déjà dit, je pourrai récupérer intégralement la somme prêtée, ou la re-prêter.

En cette période ou l’écologie est reine, Kiva a inventé l’argent recyclable. Une même somme pouvant être prêtée à plusieurs entrepreneurs successifs !

Bien sûr, c’est une image, mais elle me plait bien.

 

Autre concept qui me plait bien, celui du prêt

On pourrait se dire que prêter a moins d’impact que donner. On pourrait presque trouver cela mesquin, à la limite. Mais je crois qu’il n’en est rien.

Attention, j’exclus d’emblée toute forme de micro-crédit qui ne viserait qu’à tondre les emprunteurs au profit des prêteurs. J’ai aussi parlé de cette « perversion » du système qui en fait un investissement rentable (taux d’intérêt et taux de remboursement élevés).

 

Prêter est donc à mon avis aussi bien que donner.

D’abord parce que le prêt responsabilise celui qui emprunte. Il sait qu’il va devoir « entreprendre » quelque chose pour pouvoir le rembourser, et bien évidemment, faire son possible pour engranger des bénéfices.

Nous sommes loin d’un assistanat qui ne pourrait rendre que passif le plus industrieux des entrepreneurs.

 

Attention, ici je ne parle pas des dons que l’on peut faire pour sauver la vie de personnes en danger, ou pour assurer leur éducation.

Je sépare bien les dons qui sont par essence humanitaires et ce type de démarche qui vise à développer l’homme industrieux au sens classique du terme.

Les deux sont radicalement différents, mais ils me semblent aussi importants l’un que l’autre.

 

Le travail de la micro-finance se situe à mon avis en amont.

Pour faire un raccourci un peu abrupt, je dirais que je prête pour éviter de donner plus tard. Le développement d’un tissu économique même embryonnaire ne peut que prévenir l’effondrement d’une société en voie de développement, c'est-à-dire par définition fragile, vers l’abyme de l’extrême pauvreté qui ne pourra alors plus que bénéficier des dons.

Mais ce sera alors bien trop tard.

Prêter pour développer, donner pour faire survivre.

 

Je parle bien plus de Kiva et de micro-finance que de dons, car ces derniers sont connus de tous. La micro-finance n’est encore qu’une affaire de spécialistes, d’activistes et de gens comme moi qui ont eu la chance de connaître ce système.

J’essaye donc de faire découvrir ce système qui me semble intéressant.

Mais le don garde son importance fondamentale.

 

Enfin, dernier aspect qui me plait bien, la personnalisation de l’aide.

Certains préfèrent donner ou prêter à un organisme qui utilisera cette somme de façon impersonnelle. D’autres aiment bien « voir » à quoi sert leur argent.

Là aussi, on peut y voir le côté un peu mesquin du « vérificateur ».

Là aussi, je pense qu’il n’en est rien.

J’aime bien la possibilité que l’on a de connaître la personne qui bénéficie du prêt ou du don.

Cela permet de connaître d’autres gens, d’autres lieux.

Je ne connaîtrai probablement jamais Yao Messan Gokan, ni ne lui serrerai un jour la main.

Mais à qui l’on prête si ce n’est à un ami ? On a tous donné à des inconnus, ou a des organismes humanitaires. Mais on ne prête qu’à un ami (parfois aussi, on en perd à cause de ça !).

Yao Messan Gokan n’est plus un inconnu, c’est devenu un ami.

J’espère de tout cœur qu’il réussira dans ce qu’il a entrepris.

Sûrement pas pour la petite somme que je lui ai prêtée, mais parce que sa réussite lui permettra d’améliorer sa vie, celle de sa famille et qui sait, d’aider à son tour d’autres personnes en développant son petit commerce.

 

 

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http://www.kiva.org/lender/lawrence3402

22:10 Publié dans Kiva | Lien permanent | Commentaires (5)

La thyroïde

De garde cette nuit.

Mes opérés cardiaques ont été bien sages.

A 4 heures du matin, j’ai récupéré une reprise chirurgicale pour hématome compressif d’une thyroïdectomie du matin. En fait, il n’y avait plus de place en réa polyvalente, le seul lit vide étant chez moi. Je me suis inquiété : comment on gère un patient en post opératoire d’une reprise de thyroïdectomie ?

Finalement j’ai fait simple, j’ai considéré qu’il s’agissait d’un opéré cardiaque avec des drains plus hauts que d’habitude.

Et tout c’est bien passé.

Parfois, la médecine n'est complexe que parce qu'on en est persuadé !

 ;-)

09:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)

10/12/2007

Le mauvais côté.

J’ai trouvé un article à la fois amusant et vaguement inquiétant sur un blog hébergé par le NYT.

Cette note s’intéresse aux erreurs de côté commises par les chirurgiens. Vous voyez le genre, on opère la jambe droite, au lieu de la gauche… Cela peut paraître une source inépuisable de plaisanterie, mais on recense chaque année entre 1300 et 2700 erreurs droite/gauche aux EU.

Comme toujours, nos amis américains, très pragmatiques ont rédigé des « conseils » aux patients  devant être opérés.

Je ne résiste pas à l’envie de vous les citer.

On ne sait jamais...

 

 

  1.     You and your surgeon should agree on exactly what will be done during the operation.

2.     Ask to have the surgical site marked with a permanent marker and to be involved in marking the site. This means that the site cannot be easily overlooked or confused (for example, surgery on the right knee instead of the left knee).

3.     Ask questions. You should speak up if you have concerns. It's okay to ask questions and expect answers that you understand.

4.     Think of yourself as an active participant in the safety and quality of your health care. Studies show that patients who are actively involved in making decisions about their care are more likely to have good outcomes.

5.     Insist that your surgery be done at a Joint Commission-accredited facility. Joint Commission accreditation is considered the "gold standard," meaning that the hospital or surgery center has undergone a rigorous on-site evaluation and is committed to national quality and safety standards. To find out if a facility is accredited, visit Quality Check.

11:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)