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13/05/2007

Le dernier roi d’Ecosse.

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En moins de 48 heures, je suis presque arrivé à la fin de ce très bon bouquin de 464 pages.

Vous connaissez vraisemblablement l’adaptation cinématographique récente qui en a été faite (et que je ne suis pas allée voir, je le regrette).

 

L’histoire, (en partie basée sur des faits réels) est celle du médecin personnel du dictateur fou et sanguinaire qu’a été Idi Amin Dada.

Ce médecin écossais, débarqué dès son diplôme obtenu en Ouganda afin de quitter les monotones paysages d’Ecosse, va voir son destin lié de façon irréversible à celui qui revendiquait le titre de « dernier roi d’Ecosse ».

 

La première partie relate la vie d’un médecin dans un dispensaire au fin fond de l’Ouganda.

L’auteur, Giles Foden, a longtemps vécu en Afrique, au Malawi, pour être précis et cela se ressent dans ses descriptions des gens et des lieux.

 

La deuxième partie, bien plus sombre, raconte sa plongée en enfer aux côtés, je devrais dire sous le joug de Idi Amin Dada. L’angoisse et le sang suintent des pages au fur et à mesure qu’elles défilent.

 

Un très beau roman sur l’Afrique, sa folie et sa démesure.

 

 

Le dernier roi d’Ecosse.

Giles Foden

Editions de l'Olivier.

20:25 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)

Not the nine o’clock news

Une petite sélection des oeuvres de cette bande de déjantés (parmi lesquels on reconnaîtra un très jeune Rowan Atkinson) qui a sévi sur la BBC de 1979 à 1982.

Ma séquence préférée est bien évidemment la mise aux enchères d’un exceptionnel et authentique lit disponible à l’Hôpital public (visible à 2’06’’ sur le compte à rebours).

12/05/2007

La journée d’un adhérent PS.

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Rôle de composition et par définition partial.

 

Soyez indulgents donc.

 

 

7h30.

 

Je me lève.

Je commence à 8h00, mais j’emmerde Sarko.

Les enfants, Jean, 3 ans et Ségolène, 6 mois sont déjà réveillés. Se sont-ils même endormis ?

Bon, Jean pour Jaurès, pas pour l’autre, «l'apôtre préféré ».

Ségolène, c’était dans l’exaltation du moment. Maintenant, on l’appelle plutôt  Leonora, son second prénom (de la colombienne Leonora Castaño, célèbre dirigeante de l’ANMUCIC).

Je m’habille.

Jean mexicain noir, chemise Decathlon à carreaux, fabriquée à Madagascar et caleçon en cashmere Hermès.

Je vois que vous avez haussé un sourcil.

Mais tout est le fruit d’une mure réflexion et d’une longue concertation avec ma femme (et avec les autres camarades de la section).

Comment à la fois conserver des emplois en France et aidez les pays en voie de développement ?

Tout simple, en achetant de manière équilibrée des produits français fabriqués par nos camarades et des produits fabriqués par ceux  des pays en voie de développement.

Equilibre, équité et développement durable.

Pourquoi un caleçon Hermès ?

Ce n’est pas une concession au grand capital, mais c’est une des rares marques de sous-vêtements fabriqués chez nous. Au Puy en Velay, pour être exact. J’aurais pu acheter un costume Hermès, mais il ne faut pas être indécent comme le vrai con maltais.

La luxueuse plaquette qui l’accompagnait précisait le nom de l’ouvrière qui l’a assemblé (Marie-Josée C.), et même le nom de la chèvre du Ladakh qui a obligeamment fourni la laine (Shrînâgar).

 

« Ség… Leonora ! Arrête de faire ça ! ».

Ma femme me lance un regard noir que je soutiens.

Il y a des colères saines.

Quand la petite vient vers nous en  youpala, elle a pris l’habitude d’écarter les bras, paumes vers le haut.

On dirait un curaillon, je ne supporte pas ça.

 

7h45-8h00

 

Après un rapide petit déjeuner (café et biscottes « fair trade »), douche chaude.

Ca changera.

 

8h00-8h30

 

Trajet en voiture.

Les sempiternels laveurs de pare brise.

Je prépare ma monnaie.

« Bonjour, vous êtes roumain? Vous êtes bien traités chez nous ? Vous savez, je suis allé à Bucarest, il y a longtemps »

« Non, moi de Budapest »

« Ecarte toi ducon, tu ne vois pas que le feu est au vert ! »

 

8h30-12h00

 

Consultations au dispensaire hospitalier.

Bon, ce n’est pas un dispensaire, mais ça fait bien.

L’infirmière se plaint, comme d’habitude.

Notamment de son salaire.

Je lui dis qu’elle aurait pu être bulgare et travailler en Lybie. Ca la calme.

Les patients sont le plus souvent des pauvres malheureux, laissés pour compte au bord de la route ultra libérale.

Il faut vraiment faire quelque chose pour eux.

Ah ! Un couple de bobos.

Je les déteste ceux là.

C’est facile d’avoir des idées généreuses quand on est aisé et qu’on n’a jamais mis les mains dans le cambouis.

 

12h00-13h00

 

Déjeuner chez le vietnamien du coin. Il est né à Hué et a trois enfants.

 

13h00-18h00

 

Normalement consultations privées.

Mais aujourd’hui débat sur l’avenir du PS et notamment des législatives qui se profilent.

Pour une fois, nous allons être unis face à la machine de guerre électorale de la droite. Personne ne comprendrait si nous allions au combat en ordre dispersé. Depuis la défaite, je l’ai ressenti, quelque chose s’est levé qui ne s'arrêtera pas

Aujourd’hui donc, nous nous réunissons salle Pierre Brossolette au premier étage de la section Marius Vivier Merle.

Enfin, quand je dis « nous », je devrais plutôt préciser les hollandais.

Les autres courants se réuniront à tour de rôle et selon l’ordre alphabétique et selon un calendrier qui a fait l’objet de 3 réunions préparatoires.

Pourquoi le terme de hollandais ? Qui ne connait pas Wagner ?

 

Evidemment, nous sommes favorisés par l’alphabet. Les strausskanistes ne se réunissant que le 18 juin.

De toute façon, ils s’en fichent, ils devraient bientôt rejoindre la mouvance troisième porte à gauche du MODEM (TPG-MODEM).

 

 

18h00-00h00

 

J’assiste au centre culturel Pierre Bourthoumieux à la projection de « Chiapas, una gente Opresa » en langue Cakchiqueles sous titrée en espagnol.

 

Finalement, les débats internes ont du bon.

A la fin de la projection, j’applaudi debout et avec frénésie la réalisatrice Tuxtla Gutiérrez, présente ce soir.

 

Je jette un coup d’œil au programme des prochaines semaines.

Alléchant.

« L’union fait la force » par Bertrand Coué (l’arrière petit fils d’Emile).

« Comment reconnaître un ouvrier » par Laurent Fabius.

« Apport  de la fête de la musique dans l’amélioration de la vie quotidienne des sans-papiers » par Jack Lang.

« Ségolène, santa subito » par elle-même.

 

 

00h00

 

Je rentre exténué à la maison en passant par l’avenue Marx Dormoy.

Finalement, j’arrive à me demander si nous ne sommes pas faits pour résister, plus que pour gouverner.

 

Monty Python - Hospital sketch

10/05/2007

Comment peut-on être Persan?

RICA AU MEME. 

 

A Smyrne.

    Les habitants de Paris sont d'une curiosité qui va jusqu'à l'extravagance. Lorsque j'arrivai, je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel: vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais, tout le monde se mettait aux fenêtres; si j'étais aux Tuileries, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi; les femmes mêmes faisaient un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs, qui m'entourait. Si j'étais aux spectacles, je voyais aussitôt cent lorgnettes dressées contre ma figure: enfin jamais homme n'a tant été vu que moi. Je souriais quelquefois d'entendre des gens qui n'étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui disaient entre eux: Il faut avouer qu'il a l'air bien persan. Chose admirable! Je trouvais de mes portraits partout; je me voyais multiplié dans toutes les boutiques, sur toutes les cheminées, tant on craignait de ne m'avoir pas assez vu.

    Tant d'honneurs ne laissent pas d'être à la charge: je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare; et quoique j'aie très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville où je n'étais point connu. Cela me fit résoudre à quitter l'habit persan, et à en endosser un à l'européenne, pour voir s'il resterait encore dans ma physionomie quelque chose d'admirable. Cet essai me fit connaître ce que je valais réellement. Libre de tous les ornements étrangers, je me vis apprécié au plus juste. J'eus sujet de me plaindre de mon tailleur, qui m'avait fait perdre en un instant l'attention et l'estime publique; car j'entrai tout à coup dans un néant affreux. Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé, et qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche; mais, si quelqu'un par hasard apprenait à la compagnie que j'étais Persan, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement: " Ah! ah! monsieur est Persan? C'est une chose bien extraordinaire! Comment peut-on être Persan? "

 

A Paris, le 6 de la lune de Chalval, 1712

 

Montesquieu.

Les lettres persanes (1721)

Lettre XXX.

12:41 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6)

La journée d’un adhérent UMP.

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Comme les sympathisants UMP sont rares dans la blogsphère et comme vous semblez éprouver de la curiosité  du genre « Comment peut-on être adhérent UMP ? », je vous propose de vous décrire une de mes journées type.

 

6h00

Je me lève.

Je commence à 8h00, mais Nicolas a dit qu’il fallait se lever tôt.

J’en profite pour faire un câlin à ma femme, que j’appelle Cécilia dans l’intimité. Oh, ce que je peux être pervers, parfois !

 

Toute la famille se rejoint à table pour le benedicite avant le petit-déjeuner.

« Nicolas, à table ! ». Mes deux garçons s’appellent Nicolas. Au premier abord, ça peut paraître saugrenu, mais c’est bien pratique, pas besoin de se répéter. Quand ils se chamaillent, un « Nicolas, arrête d’embêter ton frère ! » suffit. Efficacité, gain de temps, gain d’argent.

Nous regardons « Tracteur Tom ». Excellent dessin animé. Tom est le héros du dessin animé et c’est le seul qui bosse alors que le petit quad bleu et le gros pick-up violet n’en glandent pas une et ne pensent qu’à jouer. J’explique aux Nicolas que Tom est de droite, et les autres de gauche. En plus, Tom, c’est le seul qui a des idées (quand son phare s’allume). Ce dessin animé est vraiment très réaliste. Visionnaire même, car la moissonneuse batteuse hors d’âge est encore obligée de travailler. La France au travail !

 

6h30

Je m’habille. Jean bleu, ceinture blanche et polo Lacoste rouge.

 

7h00-7h55

Trajet en voiture, Johnny à fond dans l’autoradio. Parfois un peu de Mireille Mathieu ou un sketch de Bigard. Tous ces artistes qui soutiennent Nicolas, ça fait chaud au cœur. La culture n’est pas le monopole de la gauche.

A un feu rouge, un homme dépenaillé s’approche avec une raclette. Je baisse la vitre furax.

« Nom de Dieu, mais foutez moi la paix, je ne veux pas que vous touchiez mon pare brise ! Retournez le faire en Roumanie ! ».

Il répond : « Moi hongrois, pas roumain ».

« Ah bon... Alors faites vite, mon brave ».

Je lui tends 1 euro. 

Il a su trouver le chemin de mon coeur.

 

7h55

Arrivée dans un antre socialo communiste, le CHU local.

 

8h00

Arrivée de l’infirmière qui ouvre la porte des consultations.

Je lui fais remarquer qu’elle a failli être en retard.

Comme d’habitude elle se plaint.

Son copain est trop petit (et alors, ce n’est pas une tare d’être petit…), trop vieux (ça c’est une tare, n’est ce pas Jacques ?), elle travaille trop et pour pas assez d’argent et le planning est aberrant (tu n’as qu’a travailler en libéral, bécasse). Pour lui faire partager mes malheurs, je lui dis que je suis saigné par le fisc, car je paye 30.000 euros d'impôts par an. Elle me dit que c'est le double de son salaire annuel. c'est bien ce que je disais, c'est colossal. Vivement le bouclier fiscal promis par Nicolas .

 

9h30

Arrivée du premier patient. La devise des brancardiers c’est « Travailler moins pour travailler moins ». Vivement que Nicolas s’intéresse au problème des brancardiers.

 

12h00

Fin de la vacation. Vu un entrepreneur et treize assistés. Reflet exact de notre pays.

Je ne comprends pas les gens. Ils préfèrent vivoter du RMI que monter des start-ups comme Loic Lemeur. Pareil pour l’alimentation. Ils mangent mal, se gavent de hamburgers chez Mc Do. et de pizzas congelées et font des infarctus. Alors qu’à l’épicerie du Bon Marché, on trouve des produits frais et sains, parfois même « bio ».

Appel d’un interne pour faire un döppler en urgence. Je lui dis que je suis parti. Il ne faut pas déconner quand même, pour 50 euros la vacation.

 

12h00-13h00

Déjeuner au chinois du coin (il est en fait vietnamien, mais c’est pareil)

Qui osera dire que les gens de droite sont xénophobes ?

 

13h00-14h00

Trajet en voiture.

C’est bon, quand même d’avoir la clim en pleine canicule. Je ne comprends pas que tout le monde n’en ait pas une et préfère crever de chaud, parfois au sens propre du terme.

 

14h00-19h00

Travail en clinique.

Enfin de la vraie cardiologie !

J’ai l’impression de rendre service aux gens.

Bilans d’hypertension artérielle incontrôlable à 150/70 (pourtant sous Hyperium), de précordialgies inquiétantes (« Docteur, quand j’appuie sous mon sein gauche, j’ai mal »), bilans préopératoires avant avulsions dentaires…

 

Entre deux patients, je vérifie les dernières données tombées sur le net. Dans ce métier, il est fondamental de se tenir informé jour après jour. Un seul site, pour éviter de perdre du temps à glaner des infos un peu de partout : Boursorama.com. Le site le plus consulté par les cardiologues.

 

Je cherche à acheter des « Bolloré ». D'ailleurs, à propos, il a bien répondu aux attaques mesquines des gauchistes. Il s'est fait inviter par un copain, pas de quoi polémiquer. En plus, un copain qui a créé un grand groupe de ses propres mains. Vincent Bolloré doit être un exemple pour tous: parti de rien, il a réussi à bâtir un empire à la seule force de son travail. C'est Nicolas qui le dit: 

"Vous savez, ce n'est pas une honte d'avoir travaillé dur, d'avoir créé un grand groupe, de donner de l'emploi."

Comme le groupe Bolloré a 185 ans, il est sacrément vert pour son âge, le Vincent... Encore une fois, le travail c'est la santé!

 

Enfin, Bolloré, pourquoi pas ?

Robert, cheminot au dépôt d’Avignon nord, l’aurait invité sous sa tente 4 places au camping de Palavas-les-Flots, on l’aurait taxé de démagogie et Robert de traîtrise.

Il aurait passé ses vacances dans sa famille, on l’aurait soupçonné de népotisme.

Il serait allé vraiment faire retraite dans un monastère, on l'aurait traîté de fanatique, à l'instar de G. W. Bush.

Il serait venu chez moi (je l’aurais volontiers accueilli), tout le monde aurait pensé qu’il était atteint d’une pathologie cardiaque mortelle. Par ailleurs, certaines situations auraient pu être gênantes : « Nicolas, pipi avant d’aller se coucher ! Euh non, pas vous, Monsieur le Président… »

 

Sinon, pour les dernières réclames de marques de luxe : lefigaro.fr.

Le Figaro, c’est le seul journal d’information parfaitement objectif en France, il n’y en a aucune.

Et quelle belle devise : « Sans publicité, il n’est pas d’éloge flatteur ».

Tiens, il est sympa ce polo Lacoste couleur prune, je crois que je ne l’ai pas.

Prune, ça s’accorde au bleu et au rouge ?

Coup de téléphone de mon expert comptable. Il me conseille de divorcer pour me remarier l’an prochain en juin pour encore baisser mes impôts. Je vais y réfléchir, Céc.., euh Sally sera sûrement enthousiaste.

Mon expert comptable, c’est l’altruisme personnifié.

Il m’a fait parrainer un enfant je ne sais plus trop où pour le défalquer de mes impôts. En plus, j’ai réfléchi, le gamin, il ne va pas être tenté de venir chez nous, maintenant qu’il a l’eau courante dans son village. Enfin, ça le développe un peu. Je suis vraiment la bonté même.

« Je veux leur dire que nous déciderons ensemble d’une politique d’immigration maîtrisée et d’une politique de développement ambitieuse ».

C’est tout à fait ça : Défalquer, maîtriser et développer.

Nicolas peut être fier de moi.

 

"Au revoir Madame, oui dans un mois, et oui, ça se surveille une hypertension artérielle, vous ne voudriez pas finir hémiplégique ?"

 

J’ai besoin de vacances.

Malte, ça a l’air pas mal. Curieux, j’en ai envie depuis quelques jours.

 

19h00-19h30

Je pars rejoindre ma garde.

Nicolas sera encore fier de moi, je vais au-delà de sa pensée.

Je ne me lève pas plus tôt, je ne me couche carrément pas.

 

 

 Edition 10/05/07 16h00: quelques modifications et corrections

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

 

 

Remarque importante :

Cela va sans dire, mais c’est mieux en le disant, l’ensemble des détails de cette journée et mes « pensées » sont totalement fictifs.

Alors pas de commentaires hargneux, notamment sur mes supposés xénophobie, antisémitisme et revenus mirobolants. Tout n'est que fiction.

 

09/05/2007

Que calor !

Une fois n’est pas coutume, un peu de publi-information.

Ce soir, Sally m’a ramené un chocolat original.

De temps en temps, il me prend une fringale de chocolat, et je rafle tout dans la maison, des euros aux BN des petits. Je ne vais pas jouer au raffiné, je déguste rarement un Valrhona, cuvée spéciale, juste sorti d’une cave à chocolat.

Je suis plutôt du genre tablette de 200 g de Côte d’Or bien noir, ou au lait, avec noisettes ou amandes, ou rien.

Mais j’aime aussi beaucoup le Lindt.

 

Ce soir, c’est un Lindt noir (≥ 49%) au piment rouge.

Si, si, ça existe, j’ai scanné la tablette pour les incrédules.

A l’odeur rien de particulier.

En bouche, au début, rien non plus à part un bon chocolat juste amer comme il faut.

Puis ensuite ça pique dans l’arrière gorge.

Ce n’est pas désagréable, et le piment ne dénature pas le goût du chocolat.

A essayer donc, demi carreau par carreau pour ne pas s’emporter le gosier.

Le piment n’est pas seulement là pour faire beau sur l’emballage.

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Le scandale de l’EPO.

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Pour une fois, pas une histoire de cyclistes, mais de médecins.

Le New-York Times a révélé que la prescription colossale d’EPO aux Etats-Unis (presque 2.35 fois plus que chez nous) était en partie « dopée » par les rabais concédés par les laboratoires pharmaceutiques aux médecins prescripteurs.

Le système est assez simple : le labo vend au médecin de l’EPO avec un gros rabais, et ce dernier le facture à son patient au prix du marché.


 

Les sommes sont assez colossales : un groupe de 6 cancérologues a ainsi empoché 2.7 millions de dollars l’an dernier en ayant vendu pour 9 millions de dollars d’EPO.


 

Comme l’explique très bien l’article, le flou qui entoure le taux idéal d’hémoglobine à atteindre chez un patient dialysé ou cancéreux ainsi que la lutte féroce entre deux laboratoires concurrents sont responsables d’un tel emballement.

Par ailleurs, la FDA a récemment soulevé de nouveau les dangers de prescrire de l’EPO de manière abusive.

Ces dangers avaient déjà été évoqués dans une étude assez ancienne, datant du début des années 90, mais curieusement, personne ne s’en était vraiment inquiété.

"J'ai prescrit de l'EPO à l'insu de mon plein gré" aurait déclaré un oncologue californien.

Résistances j+3 (suite).

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Je suis content que mon initiative ait soulevé les masses endormies, bien qu’elles ne nous méritent pas (bandes de cons ignares!). Quelque chose s’est levé qui ne s’arrêtera pas !

Nous allons donc monter avec Urgences Matin une opération Rainbolloré Warrior qui va frapper l’hydre du fascisme en plein cœur de ses vacances.

Je fais appel aux camarades : il nous faudrait un Zodiac, deux combinaisons de plongée et des explosifs résistants à l’eau. Euh, Urgences matin, tu sais nager?

J’écris de ma cave ou je suis réfugié depuis 72 heures avec ma famille. Nous ne sortons plus que la nuit, et nos voisins nous ravitaillent en risquant leur vie. Les braves gens !

Je me suis décidé à résister dès l’annonce de la prise de pouvoir brutale par les forces liberticides.

Voici quelques propositions de résistance civique que je vais appliquer au péril de ma vie. Mais comme vous le savez, dans la dictature dans laquelle nous vivons depuis ce dimanche, il faut que chacun soit prêt à faire don de sa vie pour la liberté.

 

  • Je ne serrerai plus aucune main droite, elles sont toutes pourries.

  • Avec mes camarades cardiologues, nous avons décidé de ne plus faire de döppler de vaisseaux situés à droite de la colonne vertébrale, ils ne le méritent pas. L’aorte, qui  part à gauche pour finir à droite sera débaptisée. Nous la renommons « Artère de Besson » sur nos comptes-rendus, pour stigmatiser cette traîtrise. Heureusement pour nous, le coeur est à gauche (en vrai organe défenseur des libertés).

  • Nous avons aussi par ailleurs décidé de ne voir en consultation que les patients ayant droit à la CMU. Tous les autres sont des privilégiés inféodés au grand capital.

  • J’ai décidé de ne conduire que sur la voie de gauche, et de ne tourner qu’à gauche. Ca va augmenter un peu la durée de mes trajets, mais la lutte pour la liberté est à ce prix. J’ai constaté avec satisfaction que le volant de ma Toyota est à gauche. Enfin une entreprise démocratique qui a compris le sens de l’histoire. Dans la même idée, je refuse désormais toute priorité à droite: ils n'ont qu'à pas en venir!

  • J’ai décidé de caillasser tous les abribus situés à droite de la chaussée. Ils n’ont qu’à être à gauche.

  • J’ai décidé de ne mettre plus que des chaussures gauches. J’ai décidé de souffrir pour la démocratie.

  • ! etiord à ehcuag ed euq sulp siamroséd iarircé’n eJ

 

« Ils ne passeront plus !».

L'an prochain à Punta Cana!

Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas, ce blog est devenu un blog de résistance à la droite liberticide.

C’est ça, la démocratie participative !

Résistances j+3.

Trois jours déjà que je suis rentré dans la clandestinité.

Trois nuits blanches à échafauder des plans pour lutter contre le nouveau pouvoir fasciste qui s’est installé dans notre pays à cause de la cécité du peuple.

Ils n’ont rien compris, malgré les leçons du passé.

Bientôt notre lutte clandestine sera célébrée, comme l’a été celle de la Résistance.

D’ailleurs, nous sommes des résistants, des vrais.

Avec un petit groupe d’amis, nous avons commencé à baliser le terrain vers la liberté, vers Punta Cana.

Des camarades y sont allés. Ils ont dénoncé la propagande des médias inféodés au grand capital. On nous ment, on y vit en effet très bien. Les travailleurs y sont heureux et l’argent y a été aboli, ils appellent ça le « Allinclusive ». Probablement un dialecte local.

Ah, l’ivresse de la clandestinité !

Résister, quel concept merveilleux !

Nous sommes allé faire des provisions au Leclerc du coin. Ironie de l’histoire, nous allons démantibuler le grand capital en nous fournissant chez eux. Comble du bonheur, avec les points accumulés, j’ai pu avoir un cadeau. J’ai choisi une lampe de poche à dynamo. Très pratique pour les opérations nocturnes.

Cinquante litres d’eau, des dizaines de boîtes de conserve, des kilos de farine, des centaines de soupes chinoises (pied de nez au grand capital, ces soupes deviendront le symbole de notre lutte), il faut approvisionner les caches. La caissière m’a regardé d’un drôle d’air, elle doit appartenir aux RG. J’ai pensé à payer en liquide pour ne pas laisser de trace. Peut-être n’aurais-je pas dû utiliser ma carte de fidélité ? D’un autre côté la lampe de poche nous sera utile. Il faut savoir prendre des risques quand on est un Résistant.

Nous avons prévu 4 itinéraires qui vont drainer l’ensemble du territoire. Tous aboutissent au point d’embarquement pour Punta Cana, qui est aussi le point névralgique du réseau : La Grande Motte.

Pourquoi une station balnéaire et pas un port ? Pourquoi une fuite par bateau et pas par avion ? Pourquoi partir de la Méditerranée ?

Et bien, pour brouiller les pistes, voyons !

La clandestinité, ça s’apprend.

Le secret, c’est notre talisman.

Nous avons déjà acheté le bateau et l’avons renommé le « Granpa ». Les initiés comprendront.

Doublant cette filière maritime, nous avons aussi prévu d’exfiltrer des travailleurs venus à Punta Cana par avion.

Incroyable organisation, n’est-ce pas ?

En fait, ils ne partent pas en vacances, ils fuient le pouvoir fasciste !

Nous nous sommes inspirés de l’exfiltration des falachas à partir d’une fausse agence de voyage de Dar Es Salam, montée par le Mossad. Les connaissances sont bonnes à prendre, d’ou qu’elles viennent.

Enfin, car ce n’est pas tout, j’ai personnellement supervisé la mise en route d’une imprimerie clandestine pour fabriquer de fausses cartes de l’UMP.

Des camarades ont entendu dire qu’elles remplaceraient à moyen terme les cartes d’identité.

Un scanner, une bonne imprimante, un mac (pouah, Microsoft, vilains capitalistes) et hop, je fais de vous un vrai petit liberticide bien propre sur lui. Nous conseillons dores et déjà aux membres du réseau de la présenter à chaque contrôle policier. Pour parfaire le déguisement, nous fabriquons aussi de faux Lacostes.

Ils ne passeront plus ! (J’avais pensé à « Ils ne passeront pas ! », mais ils sont déjà passés…).