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19/01/2008

The Power of love.

J’ai retrouvé sur Dailymotion cette version interprétée par Holly Johnson lui-même.

 

 

En novembre 1991, il a été diagnostiqué comme séropositif au HIV, il s’est alors retiré de la scène, pensant ne plus en avoir pour longtemps à vivre. Vers le milieu des années 90, il revient à la vie publique en tant que peintre, producteur, et chanteur.

En 2007, il est toujours là, et n’a pas perdu son talent (je ne sais pas exactement de quand date cette vidéo).

Une magnifique chanson, une magnifique histoire.

 

 

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"The Power Of Love"

I'll protect you from the hooded claw
Keep the vampires from your door

Feels like fire
I'm so in love with you
Dreams are like angels
They keep bad at bay-bad at bay
Love is the light
Scaring darkness away-yeah

I'm so in love with you
Purge the soul
Make love your goal

[1]-The power of love
A force from above
Cleaning my soul
Flame on burn desire
Love with tongues of fire
Purge the soul
Make love your goal

I'll protect you from the hooded claw
Keep the vampires from your door
When the chips are down I'll be around
With my undying, death-defying
Love for you

Envy will hurt itself
Let yourself be beautiful
Sparkling love, flowers
And pearls and pretty girls
Love is like an energy
Rushin' rushin' inside of me

[Repeat 1]

This time we go sublime
Lovers entwine-divine divine
Love is danger, love is pleasure
Love is pure-the only treasure

I'm so in love with you
Purge the soul
Make love your goal

The power of love
A force from above
Cleaning my soul
The power of love
A force from above
A sky-scraping dove

Flame on burn desire
Love with tongues of fire
Purge the soul
Make love your goal

I'll protect you from the hooded claw
Keep the vampires from your door

14:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (4)

Image du NEJM.

Qu’a ce jeune homme de 15 ans dans l’œil ?

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Un crayon à papier !

Le scanner :

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L’histoire dans le NEJM du 17 janvier 2008.

14:10 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (8)

La magie du numérique

 

 

 

 

Découvert via telerama.fr

Un petit moment de bonheur (titre volé).

L’excellent Dr Zeclarr m’a fait découvrir dans cette note un duo de musiciens assez fabuleux, Igudesman et Joo.

 

Voici un autre extrait de leur spectacle : « Rachmaninov had big Hands »

 

 

 

Leur site officiel ici (malheureusement aucune tournée prévue en France pour l’instant).

Vérification, Rachmaninov a en effet de grandes mains :

 

 

10:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

« Unexplained Dermopathy »

Vous avez entendu parler de la maladie des Morgellons (Wikipedia Fr et En) ?

Non ?

Lisez cet article et regardez ce que les vidéos que Youtube propose quand on tape « morgellons » dans son moteur de recherche.

Je vous défie de ne pas vous gratter après.

 

La vérité est ailleurs.

 

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Figments of the Imagination?

By Brigid Schulte

The Washington Post

Sunday, January 20, 2008

07:59 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

18/01/2008

Le biais de publication.

Un article très intéressant a été publié hier dans le NEJM.

Il montre que les études défavorables à la molécule étudiée ont bien moins de probabilité d’être publiées que celles qui sont favorables.

Par ailleurs, l’équipe qui a conduit cette étude a effectué deux méta-analyses : une sur les seules études publiées, et une sur l’ensemble des études (publiées et non publiées) sur 12 antidépresseurs différents.

Vous allez voir que les résultats diffèrent assez largement, et donc in fine,  que notre pratique quotidienne pourrait être inflencée par ce biais.

Le registre de référence est celui de la FDA, registre dans lequel tout promoteur a obligation d’inscrire son étude, mais qui n’est pas facilement accessible aux simples praticiens, contrairement aux études publiées.

La période est 1987-2004.

Les essais étudiés sont des phases II et III, concernant 12 anti-dépresseurs.

Le registre de la FDA comporte 74 études, englobant 12564 patients.

31% des études (23 publications) de ce registre n’ont jamais été publiées.

Parmi les 38 études considérées comme « favorables » par la FDA : 37 ont été publiées, 1 ne l’a pas été.

Parmi les 36 études considérées comme « défavorables » ou « douteuses » (c'est-à-dire que la FDA n’a pas pu trancher), 3 ont été publiées, 22 n’ont pas été publiées et 11 ont été publiées mais avec une conclusion « favorable » dans le texte de l’article (!!).

Si l’on regarde la littérature publiée dans des journaux scientifiques, 94% des essais impliquant un traitement anti-dépresseur sont positifs.

Si l’on regarde l’ensemble du registre de la FDA, le pourcentage d’essais positifs descend à 51%.

Maintenant, si l’on fait une méta-analyse sur ces 2 groupes d’études, individuellement pour chaque molécule, et globalement pour les 12, on retrouve une « amélioration » de l’efficacité comprise entre 11 et 69%, soit globalement une « amélioration » de 32%.

Publier sélectivement les études sur l’ensemble de ces 12 traitements anti-dépresseurs augmente donc leur efficacité de près de 32%. Et que dire des 11 études jugées négatives ou douteuses par la FDA, mais qui ont été publiées avec des conclusions plutôt positives ?

Les auteurs concluent ainsi :

« Selective reporting deprives researchers of the accurate data they need to estimate effect size realistically. Inflated effect sizes lead to underestimates of the sample size required to achieve statistical significance. Underpowered studies — and selectively reported studies in general — waste resources and the contributions of investigators and study participants, and they hinder the advancement of medical knowledge. By altering the apparent risk–benefit ratio of drugs, selective publication can lead doctors to make inappropriate prescribing decisions that may not be in the best interest of their patients and, thus, the public health. »

Réponse d’un représentant de l’industrie pharmaceutique dans le NYT :

« Alan Goldhammer, deputy vice president for regulatory affairs at the Pharmaceutical Research and Manufacturers of America, said the new study neglected to mention that industry and government had already taken steps to make clinical trial information more transparent.

“This is all based on data from before 2004, and since then we’ve put to rest the myth that companies anything to hide,” he said. »

Ouf ! Je suis rassuré, cette étude est donc parfaitement caduque car depuis 2004 l’industrie pharmaceutique a tourné la page des années noires et maintenant agit de manière totalement transparente et éthique….

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17/01/2008

Le retour au bled.

Le retour au bled (bilad) de mes patients maghrébins est toujours un peu angoissante pour moi.

 

Quand je dis bled, je pense aux petits villages reculés, mais aussi aux grandes villes : Alger, Oran, Constantine, Tunis, Sfax, Casablanca, Marrakech… Le danger se trouve aussi bien dans les villes, que dans les champs.

 

Le patient cardiaque, littéralement tiré par la manche d’amis en amis, de cousins en cousins, passe son séjour à banqueter, ripailler, et parfois oublier la dure réalité de la maladie.

Vous savez ce que c’est, loin du toubib (طبيب , tubiib) loin du cœur…

 

D’un côté, c’est bien, mais d’un autre, se goinfrer de délicieuses sucreries (as-sukkr) pour un coronarien dyslipidémique et diabétique, ou de sel pour un insuffisant cardiaque à une tablée où le café (kawa, qahwa) coule à flots continus peut avoir des conséquences non négligeables.

Et que dire du séjour qui devait durer 2 semaines, et qui se prolongea plusieurs mois ? Une fois le stock de médicaments épuisé, notre cigale se trouva bien dépourvue quand « labess moins bien  » fut venu.

Le réseau de soin au Maghreb, surtout en Algérie, semble-t-il, (tu confirmes, Kropo ?) est parfois plus erratique que chez nous. D’où, parfois des situations difficiles.

 

Que faut-il faire ?

Je l’avoue, j’infantilise comme une maman qui envoie son enfant pour la première fois en colo. Je répète 10 fois mes conseils de prudence au patient et à sa famille, je leur fais apprendre l’ordonnance par cœur, avec interrogation surprise parfois : « Combien de Plavix ? Quand prendre le Lasilix ? Un makrout ou une orange (narandj) et un abricot (al-barkuk) ? ». Mais bon, vous savez aussi bien que moi ce que c'est, les klebs (kalb) aboient mais la caravane passe quand même. Le chiffre zéro (as-sifr pour les deux) n'existe pas en matière de risque.

J’essaye d’adapter l’ordonnance en prescrivant des molécules que je sais être disponibles là-bas. Dans ces cas, j’utilise pas mal le captopril qui est ubiquitaire (mes quelques rares essais avec le ramipril ont été aussi assez concluants).

Ca tombe bien, vous le savez, en général je ne suis pas un adepte « de la dernière nouveauté qui va fondamentalement révolutionner le traitement de telle ou telle pathologie ».

 

Je l’avoue, depuis quelques temps, je me fais dédommager mes angoisses.

Je demande aux patients que je connais bien de me ramener des fruits secs, notamment des dattes du bled.

Celui qui n’a pas goûté des dattes directement descendues de l’arbre, du séchoir puis de l’avion ne sait pas ce qu’est une datte.

Caton s’est servi de figues fraîches cueillies trois jours avant en Lybie devant le Sénat Romain pour faire raser Carthage, moi je me sers de dattes (algériennes dans ce cas particulier) pour apaiser mes inquiétudes.

La semaine dernière, j’en ai mangé quasiment 1Kg à moi tout seul en 48 heures (moins quelques dattes pour les infirmières et mon épouse).

 

"Quand est-ce que vous repartez ?

Ah, dans si longtemps !?"

 

Je ne suis pas un assassin (hachchachi, mais c'est discuté), juste gourmand!

 

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Merci à Wikipedia (comme d’habitude).

Merci à Projet Babel.

Merci à Plutarque.

Merci aux arabes pour tout ce qu’ils nous ont apporté.

Merci à mes patients pour les dattes.

 

Cachez ce résultat que je ne saurais voir…(3)

La controverse sur l’étude ENHANCE dont j’ai déjà parlé ici et ici fait rage.

Deux camps s’affrontent : ceux qui disent que l’ezetimibe est mort, et les autres.

Je vous conseille de lire l’article que consacre theheart.org à cette lutte homérique, ne serait-ce que pour voir l’analyse radicalement différente que fait chaque camp pourtant sur les mêmes chiffres.

Je trouve que lire ces arguments et contre-arguments est particulièrement intéressant. Au-delà de ce cas particulier de l’ezetimibe, j’y apprends toujours quelque chose sur la façon de décortiquer une étude, et ainsi me faire ma propre opinion.

Sous-entendu, éviter que mon interprétation se limite à opiner comme un chien en plastic derrière une lunette arrière de voiture à ce que répètent doctement la visite médicale et des « leaders d’opinion » rétribués dans des journaux professionnels subventionnés.

Le débat sur l’analyse des critères intermédiaires est aussi tout à fait salutaire. J’espère qu’il va conduire au retour au premier plan des critères « durs » (la morbi-mortalité) qui sont quand même le but ultime de la médecine (faire vivre mieux et plus longtemps). Si une thérapeutique ne permet pas d’améliorer ces critères : hop, poubelle. On n’aurait jamais dû quitter cette ligne de conduite.

J’ai adopté une attitude attentiste : pas de prescription d’ezetimibe, sauf cas particulier, en attendant les résultats de IMPROVE-IT.

Même si je suis proche de la position de S. Nissen (pour qui j’ai beaucoup de sympathie), je ne suis donc pas entièrement d’accord avec lui.

Mais quand on regarde l’autre camp, on peut se poser des questions : 2 commentateurs favorables à l’ezetimibe sur 3 font partie de l’équipe conduisant l’étude IMPROVE-IT…

Il ne vont donc sûrement pas se tirer une balle dans le pied !

J’aime aussi beaucoup la remarque suivante du Dr S. Nissen qui n’est pas très scientifique mais qui met en lumière l’interprétation à géométrie variable que peut faire l’industrie du résultat des études   :

"If the ENHANCE trial had shown regression of atherosclerosis or slowed progression, both the company and advocates of ezetimibe would be trumpeting the results as a landmark study. Now that the trial has failed, they describe ENHANCE as a small and unimportant imaging study. You can't have it both ways,"

 

 

Sue Hughes.

ENHANCE saga continues: Experts dispute ezetimibe's future and "weight" of imaging studies .

theheart.org. [HeartWire > Cardiometabolic risk]; January 16, 2008.

Accessed at http://www.theheart.org/article/837867.do on Jan 17, 2008.

 

16/01/2008

Kiva et la politique.

Parfois Kiva rencontre les vicissitudes des habitants de notre monde.

 

D’abord cet homme qui vit à Kirkouk en Irak.

Le visage est flouté et son nom caché sous le terme « Identity Protected » preuve que la « pax americana » est encore loin d’être une réalité. Curieusement, la plaque d’immatriculation est très facilement identifiable.

 

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Ensuite, cet autre homme qui a tout perdu à cause des affrontements au Kenya.

Un ancien collaborateur de Kiva a lu cet article et y a reconnu un homme qui avait emprunté récemment.

Maintenant, après avoir tout perdu, il vient juste d’avoir un fils en exil, en Ouganda.

Histoire lue dans le blog Kiva (entrée du 10/01/2008)

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(Clichés pris sur Kiva.org)

22:00 Publié dans Kiva | Lien permanent | Commentaires (0)

Les animaux

Les Animaux malades de la peste

 

 

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

 

Jean de la Fontaine.