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31/05/2006

Strange fruit

Strange Fruit

 

        Southern trees bear strange fruit
        Blood on the leaves
        Blood at the root
        Black bodies swinging in the southern breeze
        Strange fruit hanging from the poplar trees
        Pastoral scene of the gallant south
        The bulging eyes and the twisted mouth
        The scent of magnolia sweet and fresh
        Then the sudden smell of burning flesh
        Here is a fruit for the crows to pluck
        for the rain to gather
        for the wind to suck
        for the sun to rot
        for the tree to drop
        Here is a strange and bitter crop

 

        Composed by Abel Meeropol (aka Lewis Allan)

        Originally sung by: Billie Holiday

17:34 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (3)

29/05/2006

De My Lai à Haditha.

Deux massacres, deux bourbiers.
 
Le New-York Times a récemment révélé qu’une unité de Marines avait massacré 24 civils le 19/11/05 à Haditha en Iraq, en représailles d’un attentat.
 
Il semble, d’après les premières informations confuses, que ce massacre ait été couvert par le commandement des Marines, ce qui expliquerait la date tardive de sa révélation au public.
La guerre en Iraq ressemble de plus en plus à celle du Vietnam, avec ses atrocités quasi quotidiennes, commises par les deux camps.
Un des plus grands scandales révélé au Vietnam a été le massacre de 300-500 civils du village de My Lai le 16 mars 1968 par une unité américaine. A l ‘époque, cet épisode avait lui aussi été « couvert » par la hiérarchie militaire. Il n’avait été révélé que tardivement, grâce aux aveux tardifs d’un soldat rongé par le remord.
 
Je ne suis pas un grand connaisseur de la guerre en Iraq, mais il me semble que les américains ont signé avec ce massacre leur arrêt de défaite. On ne peut pas lutter contre un ennemi qui a un soutien populaire minimum.
Une armée qui commence à massacrer des civils (innocents ou non) ne peut pas gagner.
Ils partirons la queue basse, tôt ou tard, laissant derrière eux des ruines fumantes et maculées de sang.
 
A distance, on peut que se réjouir de n’avoir pas été embarqué dans un tel merdier.
Le « french-bashing » américain était avec le recul un prix dérisoire à payer. En étant cynique, on peut imaginer que Hollywood va sortir dans les prochaines années de superbes films de guerre, pour exorciser encore et encore.


 

11:40 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (2)

25/05/2006

Sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur.

Hier soir, tard, en musardant sur le blog du marrakchi, j’ai découvert qui était Stephen Colbert, et surtout ce qu’il avait fait.

J’avais bien remarqué ce nom au sommet des recherches sur Technorati, mais je n’avais pas cherché à en savoir plus.

C’est un humoriste qui a allumé G.W. Bush en sa présence et en direct à la TV, lors du banquet annuel des représentants de la Presse de la Maison Blanche.

Il ne l’a pas allumé pour de rire, pour faire semblant de. C’était un véritable pilonnage en règle.

Je n’ai pas tout compris à cause de mon anglais défaillant, et de ma connaissance de la politique intérieure américaine.

Il a aussi allumé les correspondants de presse, accusés d’utiliser plus leur correcteur d’orthographe que leur sens critique lorsqu’ils font leur travail à la Maison Blanche. Il a bien sûr allumé Fox News, média inféodé au pouvoir, par excellence.

L’autre versant intéressant de cette histoire est que la quasi intégralité des médias américains ont omis de parler de ce brûlot le lendemain. C’est la lame de fond sur internet, et notamment les blogs, qui ont « obligé » les médias traditionnels à traiter ce sujet, et à prendre partie quelques jours après. Les articles sont élogieux ou critiques, mais ils existent, et c’est le principal.

Dans cette histoire, deux points sont marquants à mon avis.

Primo que la démocratie américaine est assez vivace pour permettre une telle moquerie face à face et en direct. On pourra épiloguer sans fin sur le nécessaire respect minimum que l’on doit avoir pour la fonction, mais de Gaulle était régulièrement la cible du Canard en son temps, et il n’est jamais tombé aussi bas que nos politiques actuels. Le respect émane plus à mon avis de l’homme, que de la fonction. L’homme sacralise la fonction, et pas l’inverse.

Secundo, les médias traditionnels se font de plus en plus déborder sur leur aile de la vérité et du parler vrai par les blogs et l’internet.

Un véritable contre-pouvoir, auquel je ne croyais pas au début, se met en place doucement mais sûrement.

Quelques phrases bien senties de S. Colbert, attention, ça décoiffe !

"Mark Smith, ladies and gentlemen of the press corps, Madame First Lady, Mr. President, my name is Stephen Colbert, and tonight it is my privilege to celebrate this president, ‘cause we're not so different, he and I. We both get it. Guys like us, we're not some brainiacs on the nerd patrol. We're not members of the factinista. We go straight from the gut. Right, sir?"

...

"Every night on my show, The Colbert Report, I speak straight from the gut, okay? I give people the truth, unfiltered by rational argument. I call it the "No Fact Zone." FOX News, I hold a copyright on that term."

...

"I believe the government that governs best is the government that governs least. And by these standards, we have set up a fabulous government in Iraq."

...

"And though I am a committed Christian, I believe that everyone has the right to their own religion, be you Hindu, Jewish or Muslim. I believe there are infinite paths to accepting Jesus Christ as your personal savior."

...

"Most of all, I believe in this president. Now, I know there are some polls out there saying that this man has a 32% approval rating. But guys like us, we don't pay attention to the polls. We know that polls are just a collection of statistics that reflect what people are thinking in "reality." And reality has a well-known liberal bias. So, Mr. President, please, please, pay no attention to the people that say the glass is half full. 32% means the glass -- important to set up your jokes properly, sir. Sir, pay no attention to the people who say the glass is half empty, because 32% means it's 2/3 empty. There's still some liquid in that glass is my point, but I wouldn't drink it. The last third is usually backwash."

...

"Now, there may be an energy crisis. Well, this president has a very forward-thinking energy policy. Why do you think he's down on the ranch cutting that brush all the time? He's trying to create an alternative energy source. By 2008, we will have a mesquite-powered car."

...

"The greatest thing about this man is he's steady. You know where he stands. He believes the same thing Wednesday that he believed on Monday, no matter what happened Tuesday. Events can change; this man's beliefs never will."

...

"And as excited as I am to be here with the President, I am appalled to be surrounded by the liberal media that is destroying America, with the exception of FOX News. FOX News gives you both sides of every story: the President's side, and the Vice President's side."

...

"But, listen, let's review the rules. Here's how it works. The President makes decisions. He's the decider. The press secretary announces those decisions, and you people of the press type those decisions down. Make, announce, type. Just put 'em through a spell check and go home. Get to know your family again. Make love to your wife. Write that novel you got kicking around in your head. You know, the one about the intrepid Washington reporter with the courage to stand up to the administration? You know, fiction!"

...

"Because, really, what incentive do these people have to answer your questions, after all? I mean, nothing satisfies you. Everybody asks for personnel changes. So, the White House has personnel changes. And then you write, "Oh, they're just rearranging the deck chairs on the Titanic." First of all, that is a terrible metaphor. This administration is not sinking. This administration is soaring! If anything, they are rearranging the deck chairs on the Hindenburg!"

...

"Jesse Jackson is here, the Reverend. Haven't heard from the Reverend in just a little while. I had him on the show. It was a very interesting interview, very challenging interview. You can ask him anything, but he's going to say what he wants at the pace that he wants. It's like boxing a glacier. Enjoy that metaphor, by the way, because your grandchildren will have no idea what a glacier is."

Ici, la vidéo.

Ici, la transciption.

Ici, article dans Wikipedia

09:35 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (5)

23/05/2006

Souvenirs, souvenirs

Ce matin, je me suis réveillé avec des images de P1 plein la tête.

 

J’ai du refaire mes deux années tout au long de la nuit.

 

Comme d’habitude dans mes rêves, un détail stupide (oubli de l’heure ou du lieu de convocation) m’a empêché de passer les épreuves.

 

Depuis que je passe des examens ou des concours, ces rêves sont récurrents, je m’en formalise de moins en moins avec le temps.

 

Mais bon, ce qui est curieux, c’est que mes P1 ont considérablement plus impressionné mon inconscient que mon internat.

 

Je rêve très peu de ce dernier.

 

Pourquoi ?

 

Excellente question, Dr Freud.

 

 

Donc depuis mon réveil, j’essaye de reconstituer la liste de mes professeurs en P1 à Lyon-Nord en 1990-1992.

 

Anatomie : Neidhart et Gonon

 

Biostatistiques : Site (j’ai assisté à son dernier cours, alors que mon père l’avait eu comme enseignant en première année de médecine).

 

Biochimie : André

 

Embryologie et histologie (je crois) : Guérin

 

Physiologie : Minaire et ? (la cinquantaine, la voix de JP Marielle, celui qui le trouve aura droit à toute ma considération).

 

Biophysique : le regretté Lanneche, humaniste qui avait lutté toute sa vie pour l’édification d’une mosquée digne de ce nom à Lyon, et qui est décédé brutalement quelques jours avant son ouverture. Paix à son âme. Tout le monde hurlait « Boule ! » à son entrée dans l’amphi Hermann (il était chauve), mais c’était un des plus aimés. Peut après Noel, il nous gratifiait d’un « Paix sur Terre, et meilleurs vœux de réussite ». Le cœur des carrés répondait : « On t’aime, Boule !! ».

 

Génétique : ? (mauvais souvenir de toute façon)

 

 

En clin d’œil à tous les anciens, actuels et futurs P1 : les trous de la base du crâne !

 

 J’ai aussi retrouvé ce matin (par pur hasard) la photo de promo 91-92. Le rigolo du centre, c’est le santard qui a été major de ma promo tous les ans (sauf peut-être une fois).

 

22/05/2006

Un confrère qui gagne à être lu...

Découvert sur matooblog: Medice Cura te Ipsum.

Si vous connaissez d'autres bons blogs médicaux, n'hésitez pas à me les signaler!
***************

Luc

 

4:23 Jésus leur dit: Sans doute vous m'appliquerez ce proverbe: Médecin, guéris-toi toi-même; et vous me direz: Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capharnaüm.

  

4:23 et ait illis utique dicetis mihi hanc similitudinem medice cura te ipsum quanta audivimus facta in Capharnaum fac et hic in patria tua

20/05/2006

La pré-hypertension.

Un article du New-York Times s’interroge aujourd’hui sur l’influence grandissante des firmes pharmaceutiques sur les comités scientifiques chargés de rédiger les recommandations portant sur le diagnostic et le traitement de telle ou telle pathologie.
L’exemple pris est celui de l’ASH (American Society of Hypertension).
Cette société savante a participé à la rédaction du JNC VII, dernière mouture en date des recommandations américaines sur la prise en charge de l’hypertension artérielle (the JNC 7 report. JAMA 2003 ; 289 : 2560-72).
Ces JNC (Join National Committee) sont un peu les « DSM » des psychiatres. Un comité d’expert se réuni régulièrement, et modifie la définition et la prise en charge de l’hypertension en fonction de la littérature.
Le JNC VI date de 1997, le VII de 2003.

  

Jusqu’à présent, on était hypertendu (TA > 140/90) ou non.
En fait, le « non hypertendu » était divisé en 3 catégories par le JNC VI:

  

tension « optimale » (<120/<80),
« normale » (<130/<85) et
« normale haute » (130-139/85-89).

   
Du point de vue pratique, seuls les patients classés dans la catégorie « normale haute » et présentant un diabète, une atteinte rénale, ou cardiaque (hypertrophie ventriculaire gauche, ou insuffisance cardiaque), justifiaient d’un traitement pharmacologique. Les tensions artérielles « normales » bénéficiaient de simples conseils hygiéno diététiques.

   
Avec le JNC VII, apparaît  la notion de pré-hypertension (120-139/80-89 mmHg).
La tension normale étant maintenant définie par <120/<80.
L’introduction précise même que le risque cardio-vasculaire existe à partir de 115/75 (!!!).
L’hypertension débute toujours à 140/90 (heureusement pour notre mémoire !!).

  

Les patients « pré-hypertendus »  bénéficient de conseils hygiéno-diététiques, ou d’un traitement en cas de morbidités/pathologies associées (insuffisance cardiaque, post infarctus du myocarde, haut risque de coronaropathie, diabète, prévention d’accidents cérébraux récurrents).

  

Pour résumer, les dernières recommandations ont nettement abaissé le seuil ou l’on considère la tension artérielle comme nocive. Ainsi, le seuil d’intervention s’est abaissé de 130-139/85-89 pour le JNC VI à 120-139/80-89 pour le JNC VII.

  

Bon, ceci étant dit, c’est là que le bât commence à blesser.

  

Primo, les recommandations européennes (J Hypertens 2003 ;21 :1011-53) sont restées assez similaires au JNC VI. Les comités européens considèrent en effet que les nouvelles études ayant amené la notion de « pré-hypertension » n’ont pas apporté d’argument décisif. Les européens prennent en compte bien plus que les américains la notion de risque cardiovasculaire global, intégrant non seulement l’hypertension mais aussi le diabète, le tabagisme…

  

Secundo, certaines voix américaines s’élèvent aussi sur la validité scientifique de cet abaissement de seuil.
Ce sont ces opinions que colporte l’article du « New-York Times ».
Par ailleurs, ce papier s'interroge aussi sur l'indépendance des comités de rédaction, vis-à-vis de l'Industrie pharmaceutique. Ainsi, Merck, Novartis et Sankyo on versé près de 700.000 dollars à l’ASH pour organiser des dîners afin de promouvoir les conclusions du JNC VII auprès des médecins. Geste probablement généreux, afin de diffuser la bonne parole, mais qui pose de sérieux problèmes d’indépendance. Si le JNC VII avait revu les seuils d’intervention à la hausse, aurait-il en lieu ?

    
Par ailleurs, 6 des 7 médecins qui ont écrit ces recommandations sont ou ont été des consultants rétribués de firmes fabriquant des traitements antihypertenseurs. Peut-on être juge et partie à la fois, et sans interférence ?
L’hypertension touche 65 millions d’américains (définition JNC VI), soit un chiffre d’affaire de 17 milliards de dollars par an. 59 millions d’américains sont « limites ». Le JNC VII va probablement en pousser une bonne partie dans le camp de ceux qu’il va « falloir » traiter. Imaginez la progression potentielle du chiffre d’affaire ! 

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Ceux qui ont bien suivi ce que j’ai écrit précédemment devraient avoir une remarque sur les lèvres.

Alors ?

Ce n’est pas grave, le sujet est assez aride ! 

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La remarque, c’est que le JNC VII ne préconise pas de traitement pharmaceutique aux patients « pré-hypertendus », sauf dans le petit sous-groupe le plus à risque.
L’industrie n’aurait donc pas grand-chose à  gagner  dans cette histoire?
Et bien, si !
Abracadabra !
Dans le NEJM, une étude a démontré l’intérêt de traiter la pré-hypertension pour qu’elle ne devienne pas une hypertension vraie.
Est-ce que le patient va vivre mieux et plus longtemps ?
L’étude ne le dit pas (elle n’a pas été faite pour cela), mais je parie que la visite médicale va lui faire dire que oui.
Je parie aussi que des études vont bientôt démontrer qu’un patient ayant une tension à 120-139/80-89 mmHg devra être traité. Dans quelques années, la limite sera, pourquoi pas, à 115/75 !
L’immortalité et le bien-être des actionnaires est à ce prix !

17/05/2006

19 stents.

Un patient arrive pour un syndrome coronarien aigu dans une clinique de la région.

A la coronarographie : lésions tritronculaires.

Je n’ai pas les détails, mais à la fin de la procédure, il se retrouve avec 19 (dix-neuf) stents conventionnels intra-coronaires.

Sachant que le pourcentage de sténose est de 20% par stent à 12 mois, calculez le risque que ce patient repasse sur la table de coronarographie à six mois, et à 12 mois.

Autre détail qui a son importance : en général, les stents sont non pontables.

16/05/2006

Changement d'heure.

Depuis une semaine, je ne porte plus de montre.

Et je ne m’en porte pas plus mal, au contraire. Je me sers de mon portable pour lire l’heure.

Je connais la date du jour, alors que j’en étais incapable en portant une montre à quantième (nom prétentieux de la petite fenêtre de la date).

Incroyable comme une béquille peut désapprendre à marcher !

Finie aussi ma quête de la montre idéale.

Pas bracelet cuir car allergie, habillée ou sportive ? Quel métal ? Quel mouvement ? Quelle complication ? Quelle marque ?...

Comme pour le Graal, elle était vouée à durer éternellement.

La montre absolue, ultime, est devenue in fine idéale, comme le paletot de Rimbaud.

Je ne les regarde (presque) plus dans les vitrines, je ne fais plus de « watch-spoting » dans la rue ou dans les films (la datejust de Bill Murray dans « Lost in Translation »…).

Les discussions hyper techniques dans les fora spécialisés me laissent de glace (en fait, ça a toujours été le cas).

J'ai appris des tas de choses en fréquentant ces derniers, et fait la connaissance de quelques utilisateurs devenus des amis (notamment Robert-Jan le néerlandais). De ces heures, je retiens un aphorisme qui vaut pour beaucoup de choses: "The first scratch is always the deepest" (variante du "The first cut is always the deepest"). 

Maintenant, je vais passer à autre chose : des maquettes  de tracteurs agricoles en allumettes, une collection d’étiquettes de camembert…

Je vais voir.

Schéhérazade en Corse.

La consultation hospitalière du lundi matin, c’est un peu la cour des miracles, en pire.

 

Quasiment que des consultations des services de gérontologie de l’établissement, une sorte d’ « âge de cristal » inversé ou tout être de moins de 80 ans serait impitoyablement pourchassé et abattu.

 

Ce lundi, pourtant deux consultations sont venu égayer mon quotidien.

 

La première : un couple, la quarantaine s’installe devant moi et d’emblée déclare en cœur : « nous sommes venus de Corse pour vous voir ! ».

Sur le coup, je n’ai pas trop fait attention, le service ou je travaille ayant une certaine réputation en dehors des frontières du département.

En fait, le problème du monsieur, puisqu’il s’agit de lui, est assez bénin.

Nous discutons un peu, et je reviens sur leur entrée en matière :

« On vous a conseillé le service, en Corse ?

- Non, non, c’est vous qu’une amie nous a conseillé !

- Sans rire ?

- Elle nous a dit que vous étiez un excellent cardiologue, et que vous pourriez répondre à nos inquiétudes ».

Diable, c’est bien la première fois que quelqu’un vient me voir pour mon nom à l’hôpital.

Je n’ai pas trop forcé mon supposé talent, en dissipant ces inquiétudes qui n’avaient pas lieu d’être.

La fin de la consultation fut euphorique, j’ai même trouvé du charme aux couches pleines !

 

Mais la dernière patiente, et surtout sa petite-fille allaient achever de me mettre de bonne humeur.

La vieille dame est âgée, avec des lésions coronaires et une double valvulopathie inopérable.

La petite fille est magnifique, une sorte de Schéhérazade moderne. Petit jean, petit haut de tailleur noir, une voix douce, dénuée d’accent des banlieues. Je lui ai demandé ce qu’elle faisait : elle est conseillère clientèle dans une grande banque.

J’ai aussi rarement vu quelqu’un d’aussi prévenant pour sa grand-mère.

 

Un ange passe.

 

Mémé/mamie se dit hanaa (ou quelque chose approchant) en arabe.

10:08 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

L'expert en taxicologie

Histoire retrouvée ici sur TF1.fr.

 

La vidéo est visible ici.

Comment ce type a pu se laisser entraîner dans une telle galère ?

 

Il a du suivre Wharol à la lettre : « Dans le futur : tout le monde aura son quart d'heure de célébrité» !

 

Quoiqu'il en soit, la tête du pauvre taxi est à mourir de rire!

L'expert le prend avec beaucoup d'humour sur son blog.