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18/07/2007

L’ectropion du méat urinaire et autres complications (2).

Premier patient.

 

Je le connais depuis 2001, et ne l’avais pas revu depuis.

Ce sympathique africain a été vainqueur d’une coupe de France de football il y a fort, fort longtemps.

En 2001, j’étais interne.

Mon patron d’alors me demande de le récupérer dans le service « parce qu’il va mal » et précise qu’il est étranger, sans couverture, et qu’il débarque tout droit de l’aéroport.

Je le récupère dans un lit ou on ne l’enregistre pas. Il est en anasarque et est vraiment minable. Je fais l’écho, mais j’ai besoin d’un bilan biologique.

Comme on ne l’a pas enregistré, je demande à l’infirmière de le prélever et d’envoyer les tubes au labo en y mettant mon nom et en disant que j’étais interne.

Je récupère « mon » bilan et je découvre une insuffisance rénale terminale.

Je téléphone à mon patron, qui me dit qu’il va tout arranger pour le dialyser le lendemain.

Je décide tout de même d’envoyer au labo des tubes de mon sang, et de dire qu’il y a une erreur sur les premiers tubes. J’avais pas trop envie qu’en cas d’accident on retrouve ce bilan catastrophique dans mon antériorité et que l’on décide alors de ne pas me réanimer…

Je récupère mon vrai bilan, et j’y découvre que j’ai des transaminases augmentées : « maladie de Gilbert » me dira en riant mon cointerne d’hépato-gastro-entérologie a qui j’avais porté mon bilan en courant. C’est génétique, mais bénin, ouf.

Donc j’étais content de le retrouver aujourd’hui, beau comme un camion dans une tenue africaine, et dialysé depuis 2001.

21:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)

L’ectropion du méat urinaire et autres complications (1).

Consultation grandiose aujourd’hui à l’Hôpital, du genre de celles qui me font aimer ce métier qui permet de rencontrer des situations et des patients venus d’horizons sans cesse renouvelés.

 

Vous allez me dire, mais que vient faire cette histoire d’ectropion du méat urinaire dans cette digne consultation de cardiologie ?

Et bien, c’est ma première patiente, en fait mon infirmière qui me raconte ses malheurs dès mon arrivée.

On se connaît depuis des siècles, elle est merveilleuse, mais c’est une pipelette. J’ai d’autant moins de scrupule à vous parler de son anatomie intime, que je suis persuadé qu’elle a raconté son histoire à toutes les infirmières du CHU.

"J’ai un ectropion du méat urinaire !

- Ah !! (d’un ton badin et détaché, j’essaye de me souvenir de ce que c’est, et d’imaginer la chose).

- Ma gyneco m’a trouvé ça il y a une semaine et elle m’a prescrit une pommade locale à base d’hormones et des ovules.

-Ah !?

- je ne sentais rien, et depuis 3 jours, j’ai des symptômes de cystite. Je vais aux toilettes tout le temps et j’ai du mal à marcher. En fait, j’avais peut-être ça depuis le début de ma ménopause ?

- Uhmm ?!

- J’ai fait une ECBU qui est revenue stérile. Ce n’est peut-être pas une cystite ? Tu vois le rapport entre cystite et ectropion ? J’ai arrêté le traitement de la gyneco et pris un antibiotique à la place, j’ai bien fait ? Je dois voir l’uro dans 3 semaines, qu’est-ce je dois faire d’ici là ?

- Et bien, j’imagine que tu fais ta toilette à chaque fois que tu passes la pommade ?

- Bien sûr, trois fois par jour.

- Soit tu as perturbé ta flore saprophyte, soit tu as amené un microbe en mettant la pommade. Je serais toi, j’arrêterai tout, traitement et nettoyages intempestifs jusqu’à ta consultation avec l’urologue."

 

Bon ça vaut ce que ça vaut, mes connaissances gynécologiques n’étant dans leur immense majorité qu’extraprofessionnelles.

 

Je débute ma consultation (de cardiologie).

21:35 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

Les pensées du Dr. House (7)

Le Dr. House est athée, et se mêle donc de ce qui ne le regarde pas.

Mais il s'est souvenu avoir fait du latin dans sa jeunesse à la lecture de cet article édifiant:

 

 

 

 

Asinus, i, m.


Asinus     

Asine

Asinum

Asini

Asino

Asino

 

Asini

Asini

Asinos

Asinorum

Asinis

Asinis