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28/10/2008

Divers et variés.

Pas trop d’inspiration en ce moment…

Je vais donc faire, une fois n’est pas coutume, une note fourre-tout.

 

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« Patients, médecins, qu’est ce que les nouvelles technologies ont changé pour vous ? ».

C’était le thème du tout récent troisième carnaval.

Autant dire que j’ai l’esprit ouvert sur le sujet.

Et bien, l’épouse d’un patient m’a « séché » !

Cette dame est inquiète de l’état cardiovasculaire de son époux. Elle est déjà allée voir deux confrères cardiologues avant moi. Au décours de la conversation, elle m’a dit qu’elle avait lu ma thèse sur la toile.

Elle l’a découverte en « googlant » mon nom.

En l’occurrence, elle portait justement sur le problème présenté par son époux, ce qui l’a finalement confortée pour venir me voir.

J’étais finalement surpris, mais pas choqué ni même mécontent de voir que les patients s’intéressent à ce qu’ils ont et à qui va les examiner.

Mais bon, cela me conforte dans l’idée qu’il va falloir de plus en plus maîtriser (je ne dis pas cacher, encore moins enjoliver) son « empreinte numérique » sur la toile.

Heureusement que je n’ai pas à rougir de l’image que Google donne de moi. Heureusement, également que je n’écris ni ne publie sur la toile des romans pornos sous mon véritable nom ;-)

(Pas de suppositions hasardeuses, je ne le fais même pas sous un nom d’emprunt…).

 

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J’ai téléchargé la Traviata, avec La Callas, version Orchestre symphonique de Turin, 1953, et je l’écoute depuis ce matin dans la voiture.

Je ne vais pas jouer aux esthètes cultivés et vaguement condescendant en vous assénant qu’à partir de la trente-cinquième minute, au moment exact ou Giuseppe Fonseca, l’ingénieur du son virtuose part en pause déjeuner et se fait remplacer par son bras droit, l’enregistrement devient parfaitement « inécoutable ».

Je remarque simplement que dans ma Yaris, je trouve que pour trois morceaux sympas, il y en 41 un peu longuets. Bon, vous me direz qu’une Toyota diesel, ce n’est pas non plus l’endroit idéal pour écouter La Callas…

 

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CME ce matin.

Avec mon ami de 10 ans, on envisage (presque) sérieusement d’arrêter médecine pour faire autre chose. Je me demande si je ne vais pas finalement retourner cultiver les quelques lopins de terre de mes ancêtres.

Ce matin, discussion sur la généralisation des bracelets d’identification, au-delà des patients habituels (sous entendu les déments).

D’accord mais il faut le consentement du patient.

Ben, il est dément…

Il faut alors le consentement de la personne de confiance et le « tracer » sur le dossier.

A force de toujours vouloir tout « tracer » sur le dossier, il nous reste de moins en moins de temps de faire ce que l’on nous demande de tracer.

En dix-huit siècles la religion catholique n’a pas réussi à avoir la peau de la médecine, la « qualité » va y arriver en quelques années.

J’ai d’ailleurs oublié de vous raconter un repas houleux ou la qualiticienne s’est mis dans l’idée de nous parler de qualité à table, alors que, comme d’habitude, nous parlions boustifaille foot et sexe.

Mon ami de 10 ans est parti en pointant un doigt vers elle et en lui lançant un percutant « Toi, ton métier, il ne sert à rien ».

Des mois de frustration évacués en 7 mots, avec qui plus est, une superbe allitération en « t ».

« t » comme tuer.

Nous avons tous envie de la tuer, même les administratifs de l’établissement (c’est dire).

La tablée m’a demandé ce que j’en pensais, j’ai répondu « Comme lui, mais moi je ne le dis pas, je suis plus hypocrite ».

J’ai toujours aimé la franchise.

 

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Le WSJ pose aujourd’hui une bonne question : « Should Doctors Talk Politics With Their Patients ? ».

Ma réponse est claire, jamais.

J’ai découvert autrefois que des patients que j’appréciais énormément avaient voté pour le Pen, voire Mégret.

Et là, après, il m’a toujours été difficile de faire abstraction.

 

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Un article du NYT discute du nouveau visage de l’infidélité. Il semble en effet, si l’on en croit les résultats récents que l’infidélité se développe et se féminise. Pour l’amplification du phénomène, je n’ai pas d’idée précise. Pour la féminisation, je suis plutôt rassuré. Je me suis toujours demandé avec « quoi » les quelques 20% d’hommes de moins de 35 ans trompaient leurs épouses, alors que seulement 5 % de femmes du même âge étaient infidèles pour l’année 1991. Je ne pense pas que les liaisons homosexuelles ou avec des femmes non mariées puissent totalement expliquer un tel rapport de 1 à 4. J’avais alors émis l’hypothèse de extra-conjugalité extra-terrestre.

 

Les chiffres passent en 2006 à 28% pour les hommes et 15% pour les femmes. La cohérence de l’ensemble y gagne.

Passer de 5% à 15% en 15 ans : accroissement de la liberté, ou de la franchise féminines ?

 

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Une méta-analyse des Archives qui montre que seule la metformine semble avoir une action protectrice sur la mortalité cardiovasculaire parmi tous les antidiabétiques oraux. La rosiglitazone se distingue aussi, mais dans l’autre sens…

C’est la seule molécule qui montre une tendance non significative, certes, vers l’aggravation des problèmes cardiovasculaires.

Pour paraphraser Cicéron « Jusques à quand abuseras-tu de notre patience, Rosiglitazone ? Combien de temps encore serons-nous ainsi le jouet du doute sur ton inocuité ?».

Pourquoi continuer à prescrire cette molécule qui frôle toujours la correctionnelle dans la plupart des études indépendantes ?

 

Selvin E, Bolen S, Hsin-Chieh Yeh HC, et al. Cardiovascular outcomes in trials of oral diabetes medications: A systematic review. Arch Intern Med. 2008; 168:2070-2080.

 

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Petit séjour dans la maison familiale, d’où les notes nostalgiques.

Ma mère et ma grand-mère sont en froid. Cette dernière a même qualifié ma mère de « gouine ». Je suis absolument sûr qu’à 85 ans, et peu communicative comme elle est, ma grand-mère ne sait même pas ce que c’est. Et à ma connaissance, elle n’a jamais regardé un épisode de « The L World ».

Bref, ma mère n’a pas aimé et a tapé là où ça fait mal, sur le traditionnel gratin du dimanche. Elle en a dit pis que pendre (alors qu’il était très bon).

En plus, elle s’est probablement rappelée cette humiliation.

Le gratin dauphinois, c’est une arme de destruction massive dans ma famille, en plus d’être un facteur de risque cardiovasculaire pour le reste du globe.

 

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Un de mes seuls dogmes s’est effondré assez récemment.

Je tombe sur une prescription totalement aberrante. Le confrère aurait marqué « Calibre 38. A mettre dans la bouche et appuyer sur la détente», cela aurait été pareil.

C’est le généraliste qui a fait la prescription, sur les conseils du cardiologue. Incrédule, je demande l’ordonnance pour vérifier. C’est bien cela, et la prescription faite ne peut en effet pas émaner uniquement du généraliste. Le médicament prescrit fait en effet peur à tout non-cardiologue.

Je pose alors la question rituelle « Quel âge a votre cardiologue ? ».

Ca peut vous sembler bizarre, mais dans mon expérience personnelle, l’âge du cardiologue traitant est souvent corrélé avec des prises en charge, uhmm, disons, au mieux anachroniques. L’évolution fulgurante de la spécialité sur les 15 dernières années en a en effet laissé plus d’un sur le bord de la route. C’est presque devenu un jeu de deviner l’âge du cardiologue en lisant son ordonnance. Digoxine= plus de 45 ans. En général, je ne trompe pas. Mais là, cela va au-delà, le traitement était réellement dangereux.

Je me suis demandé : peut-être un cardiologue cacochyme et vaguement génocidaire ?

La réponse m’a laissée perplexe et inquiet: « A peu près le même que vous, Docteur… »

Le début de la fin ?

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Chapeau à ce type qui me semble soit très courageux, soit totalement inconscient.

Bon, d’un autre côté, c’est un neurochirurgien (dans mon CHU, les orthopédistes passent pour des êtres fins et délicats quand on les compare aux neurochirurgiens)

 

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J’espère sincèrement que les résultats seront à la hauteur de la médiatisation. Quelque soit l’avenir, ce Alain Carpentier (lauréat du prix Lasker en 2007) est dores et déjà à hisser au Panthéon des chirurgiens cardiaques et des cardiologues (pour moi, il est juste en dessous de Werner Forssmann).

Quoiqu'il en soit, il faut sans tarder conjurer le sort en égorgeant un poulet blanc et en répandant son sang chaud et rutilant autour d'un ECG fait un jour de pleine lune à minuit précise, car l'auteur de cet article est le même que celui qui encensait le rimonabant en 2005.

Merde, ça commence mal!

26/10/2008

Playmobil.

Evidemment, ce qui est super, quand on a des garçons, c’est de pouvoir rejouer aux jeux qui ont bercé son enfance.

Et cela, sans honte, ni réprobation.

Au contraire, « Regardez comme il s’occupe bien de ses enfants ! ».

Par contre, les petits m’ont fait prendre 20-25 ans en ressortant de je ne sais quelle malle aux trésors mes vieux Playmobil.

L’univers de ces petites figurines a toujours fait partie de mon Panthéon ludique.

Alors évidemment, j’en achète autant pour eux que pour moi.

J’aime particulièrement les romains qui sont sortis en cours d’année.

Mais revoir mes vieux Playmobil, ça m’a quand même fait quelque chose.

 

Photobucket

Vous remarquerez les traces de dents sur les cheveux des deux miens, j'aimais bien leur changer de coiffure!

 

Déjà, la date du copyright sous leurs pieds : 1974 !

Ils étaient plus sommaires, monochromes, voire bi chromes avec leurs mains fixes et leurs pieds coulés dans la masse.

Si les figurines masculines ont peu évolué, les féminines ont bénéficié d’un sacré lifting : ablation du tablier abdominal et implants mammaires !

J'ai aussi retrouvé quelques chevaux et un Shériff, mais ça m’énerve, je n’arrive pas à remettre la main sur ma navette spatiale…

 

Correspondances

Je découvre en ce moment un monde que je ne connais pas du tout, l’opéra.

Un art total, disait l’autre, en effet.

On peut même y déceler quelques correspondances avec l’actualité !

 

 

En direct du FMI:

 

 

(Le gros marquis avec la tête de DSK, et je ne me lasse pas de revoir cet extrait! Martin Vidberg a aussi patatisé cet "incident" pour la postérité!)

 

En direct de Wall Street :

 



Heureusement qu’il y a les sous-titres pour donner un peu de sens au delà du plaisir de l’écoute. Même pour le « veau d’or » du Faust de Gounod, donc en français, j’ai apprécié les sous-titres en anglais !

 

En direct de l'Elysée:

 

 

 

Et, enfin, sans que cela me fasse penser à autre chose que la beauté, que dire des paroles de cet air poignant de la Tosca « E Lucevan Le Stelle » :

 

 

 

Les étoiles brillaient, la terre embaumait.

La porte du jardin grinça

et des pas firent craquer le gravier de l’allée...

Elle entrait, toute fraîcheur,

et se jetait dans mes bras...

Ah ! ses doux baisers, ses tendres caresses

et je tremblais

tandis qu’elle me révélait toute sa beauté.

À jamais enfui mon rêve d’amour...

L’heure s’achève,

je meurs désespéré.

Et jamais je n’ai tant aimé la vie !

 

 

Cavaradossi attend son exécution et pense à sa bien-aimée, Tosca.

Poignant, vraiment le seul mot qui me vienne à l'esprit...

 

Enfin, pour finir, cette superbe invocation à la Déesse, "Casta Diva", tirée de Norma:

 

09:34 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (4)