19/07/2006
Le diable s’habille en Gérard Darel.
Une vacataire de döppler, très « Mademoiselle Figaro » et moi, à l’Hôpital.
« Et tes vacances ?
- Très bien, dans le cantal et en Suisse
- Les miennes ont été horribles, la nounou était dramatique !
- Ah bon, pourquoi ?
- Elle ne faisait rien, les tartines des petits n’étaient même pas tartinnées lorsque nous nous levions le matin…
- Noooon, c’est pas possible !
- Si, je t’assure. Elle installait les petits, puis plus rien. Elle ne ramassait même pas une tartine tombée à terre.
- Dingue, vivement la retour de l’esclavage et des châtiments corporels.
- En plus, pas reconnaissante du tout, tout le temps la gueule. On lui a fait visiter des plages superbes, pas un sourire, ballades en montagne, pas un sourire…
- En effet, ingratitude totale. Peut-être qu'elle n'aime pas la mer.
- Pourtant elle est bretonne; le comble, c'est qu'elle ne tirait jamais la chasse, et un jour le nounours de l’aîné est tombé dans les toilettes. L’horreur. Des vacances fichues…
Les gens de maison ne sont plus ce qu’ils étaient… »10:18 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (2)
18/07/2006
Le bon, le chirurgien et le truand, suite...
La mémoire est sélective.
Ce matin je me suis rappelé que j'entendais, moi aussi, assez souvent, ce petit air lorsque je posais voies centrales, cathéters veino-veineux, sondes d'entraînement, sondes d'intubation...
11:28 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2006
Le bon, le chirurgien et le truand.
Quand j’étais interne en réa de chirurgie cardiaque, officiait un chirurgien aux dents longues et bardé de titres universitaires.
Il voulait tellement briller qu’il utilisait les techniques chirurgicales les plus novatrices.
Le problème, c’est que la nouveauté s’accompagne souvent de casse.
A chaque fois qu’un patient sortait du bloc en mauvais état, ou qu’il se dégradait secondairement, mon assistant chantonnait la « Storia di un Soldato » de Ennio Morricone.
Vous ne voyez pas de quel air je parle ?
C’est celui joué par la fanfare de prisonniers sudistes pendant la séance de torture du truand Tuco.
Bugles are calling
from prairie to shore,
Sign up and Fall in
and march off to war.
Drums beating loudly,
Hearts beating proudly
Match Blue and Grey
And smile as you say Goodbye.
Smoke hides the valleys
And fire paints the plains.
Loud roar the cannons
'Til ruin remains:
Blue grass and cotton
Burnt and forgotten
All hope seems gone
So soldier march on to die.
There in the distance
A flag I can see,
Scorched and in ribbons
But whose can it be;
How ends the story,
Whose is the glory,
Ask if we dare
Our comrades out there who sleep.
Je viens juste de le réentendre ce soir après toutes ces années...
22:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)