01/07/2006
Vacances.
Une petite note entre deux ballades, pour voir si tout le monde va bien.
A priori, ça a l'air.
Ron semble être notamment en super forme !
Je reviendrai aux commandes le 13/07.
D'ici là, soyez sages...
L. Passmore
12:25 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (2)
25/06/2006
Call me Ishmael.
Hier, je cherchais un roman de vacances, car j’ai un mal fou à achever « LA Confidential » de Ellroy. J’ai eu le malheur d’arrêter de le lire 72 heures de suite pour mon mariage, et je me suis perdu dans l’intrigue et la myriade de personnage.
Hier, Moby Dick m’a fait de l’œil et m’a choisi.
Il s’agit de la version « Armel Guerne » aux Editions Phébus ; a priori le meilleur texte français que l’on puisse trouver (selon les mots mêmes de Armel Guerne qui réfutait le terme de traducteur).
Comme ça, je fais le malin, mais je n’avais jamais entendu le nom d’Armel Guerne jusqu’à hier soir 18 heures.
Jean-Pierre Sicre (jamais entendu parlé non plus), des Editions Phébus a écrit une superbe introduction, centrée justement sur le problème des traductions.
Moby Dick a donc été traduit en trois versions françaises, dont celle d’Armel Guerne et une à laquelle a collaboré Jean Giono.
Armel Guerne a passé 1 mois entier à traduire la première phrase qui ne comporte pourtant que 3 mots simples : « Call me Ishmael. ».
Il l’a traduit par « Appelons-nous Ismahel. »
La traduction de Giono en fait deux phrases : « Je m’appelle Ishmaël. Mettons. »
La traduction la plus « universitaire » (c’est quasiment une insulte pour Armel Guerne) est la plus conventionnelle : « Appelez-moi Ismaël. »
Vous remarquerez aussi les changements dans l’orthographe du prénom du narrateur : Ishmael devenu Ismahel, Ishmaël, ou encore Ismaël.
J’ai donc lu l’introduction hier à Sally, au lit.
Elle m’a répondu d’un prophétique : « Eh bien, ça promet ! ».
Traductions en anglais ?
07:51 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)
23/06/2006
De Moïse à Moïse, il ne s'en leva aucun comme Moïse
En recherchant le texte antique du Serment d’Hippocrate sur Wikipedia, je suis tombé sur une variante, attribuée au médecin et philosophe Moïse Maïmonide.
La première phrase glorifie l’amour pour son métier et la Vie, la seconde met en garde contre l’appât du gain.
Rien n’a donc vraiment changé depuis le XIIème ; les Hommes demeurent des Hommes, et ce, à jamais !
En allant à Cordoue, j’avais regardé sa statue, mais je n’étais pas allé plus loin.
L’article qui lui est consacré est, comme souvent, très intéressant.
Encore une autre façon de voir notre métier !
« Mon Dieu, remplis mon âme d'amour pour l'Art et pour toutes les créatures. N'admets pas que la soif du gain et la recherche de la gloire m'influencent dans l'exercice de mon Art, car les ennemis de la vérité et de l'amour des hommes pourraient facilement m'abuser et m'éloigner du noble devoir de faire du bien à tes enfants. Soutiens la force de mon cœur pour qu'il soit toujours prêt à servir le pauvre et le riche, l'ami et l'ennemi, le bon et le mauvais.
Fais que je ne voie que l'homme dans celui qui souffre. Fais que mon esprit reste clair auprès du lit du malade et qu'il ne soit distrait par aucune chose étrangère afin qu'il ait présent tout ce que l'expérience et la science lui ont enseigné, car grandes et sublimes sont les recherches scientifiques qui ont pour but de conserver la santé et la vie de toutes les créatures.
Fais que mes malades aient confiance en moi et mon Art pour qu'ils suivent mes conseils et mes prescriptions. Éloigne de leur lit les charlatans, l'armée des parents aux mille conseils, et les gardes qui savent toujours tout: car c'est une engeance dangereuse qui, par vanité, fait échouer les meilleures intentions de l'Art et conduit souvent les créatures à la mort. Si les ignorants me blâment et me raillent, fais que l'amour de mon Art, comme une cuirasse, me rende invulnérable, pour que je puisse persévérer dans le vrai, sans égard au prestige, au renom et à l'âge de mes ennemis. Prête-moi, mon Dieu, l'indulgence et la patience auprès des malades entêtés et grossiers.
Fais que je sois modéré en tout, mais insatiable dans mon amour de la science. Éloigne de moi l'idée que je peux tout. Donne-moi la force, la volonté et l'occasion d'élargir de plus en plus mes connaissances. Je peux aujourd'hui découvrir dans mon savoir des choses que je ne soupçonnais pas hier, car l'Art est grand mais l'esprit de l'homme pénètre toujours plus avant. »
10:03 Publié dans Prescrire en conscience | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine