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05/03/2005

2’49

Photobucket

C’est la durée de la Vie.
Avec toutes ses joies, ses peines,
et ses hésitations ou elle semble s’arrêter.
Elle est grave, plus belle que tout.
Je voudrais qu’elle ne cesse jamais, qu’elle ait toujours existé
Mais elle est bordée par deux néants.


Le prélude de la suite N°1 pour violoncelle de Bach par Anner Bylsma.

23:26 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

L'expo de peinture

medium_portrait_bourgeoise.jpgJe suis allé à une expo d’Art ce matin, en sortant de garde.
Deux ou trois artistes intéressants sur 120-130 exposants.
Si j’avais eu le budget, j’aurais volontiers acquis une « bourgeoise » de Renato Montanaro. Cet artiste, un peu imbu de lui, revisite avec beaucoup d’humour les portraits des bourgeois du XVIII-XIX ème.
Les photos sur le web sont incapables de retranscrire le superbe travail sur les tentures, en relief et dorées, ou sur les traits du visage qui sont rendus aussi en relief, par un trait d’ombre subtil.
Enfin, les oeuvres présentées sur le site ne m'évoquent rien, au contraire des trois ou quatre portraits exposés ce matin.
J’ai pris sa carte, il fera l’objet d’une prochaine chasse...

Guy Tempier travaille avec un aérographe comme Bocaj, mais il met son coup de main au service d’un hyperréalisme, que je trouve flatteur pour l’œil, sans être lassant.

J’ai aussi retrouvé Bernard Giraudi avec plaisir.
Je ne lui ai rien acheté depuis 2-3 ans. Sa peinture a évolué vers une noirceur, et des figures qui ne me plaisaient plus. Ses formats de prédilection, et ses prix se sont aussi envolés.
Je ne possède de lui que des 80x60cm sur papier Canson, ses toiles me sont maintenant inaccessibles par leur taille (>100 cm de petit côté) et leur prix (> 2500€).
Du jour au lendemain, il a délaissé ses sujets habituels, éclatants de mouvement et de couleurs (la Provence, les voyages, les chevaux) pour ne peindre que des corps inanimés, noirs ou bruns.
Il a encore modifié son style depuis un an, en rajoutant un peu de couleur et de vie dans des toiles toujours à dominance noire.
Il ne m’a pas étonné en disant qu’une grande partie de sa clientèle ne l’avait pas suivi, et n’achetait plus.
Ses seuls revenus viennent de la peinture, mais il ne peut plus peindre de sujets, qu’il pourrait pourtant vendre bien mieux que ses créations actuelles.

C’est un artiste sans concession, et c’est ce que j’aime en lui.
Il est aussi très humble.

Un jour, une acheteuse potentielle regarde son travail, il arrive à ses côtés :
« - J’aime beaucoup ce tableau
- Pas moi, j’ai été brouillon et il est beaucoup trop surchargé… »
Elle a tourné les talons.

Il m’a fait le même coup ce matin : « je ne peux plus voir ces deux toiles » !
Un de ces jours, je lui achèterai une ouevre, j’attends avec impatience une nouvelle mutation de la chrysalide.

20:55 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5)

03/03/2005

Le parrain.

medium_brando08_1280x1024.3.jpgUn jour, nous avons reçu aux soins intensifs une célébrité.
LE parrain des parrains des années 70-80.
Toujours emprisonné, il était sous la surveillance constante de 4-5 gardiens de la paix, armés de pistolets mitrailleurs.
Il avait commandité un crime qui avait fait la une des journaux télévisés pendant plusieurs semaines. Il avait pris perpétuité.
Je ne l’ai pas connu directement, mais un des internes a beaucoup discuté avec lui, et m’a raconté 3 anecdotes croustillantes.

Sa femme tente de le voir, mais fait un scandale devant le refus des policiers en faction.
Elle lance, désabusée, à mon interne :
« Pourtant, ce n’est pas un mauvais homme, il n’a tué ni femme, ni enfant »

Il raconte qu’un jour, il a été victime d’un « car jacking », à un feu rouge
Le petit délinquant ouvre brutalement la porte de la BMW, et s’arrête, stupéfait devant LE parrain.
« Petit, tu m’as reconnu, et moi je te connais maintenant, je ne voudrais pas qu’il t’arrive malheur, ferme cette porte… »

Il parle de la vie avec philosophie :
« Je n’ai aucune haine envers eux (il montre les policiers), ils font leur boulot, et le font bien ; par contre, celui qui m’a balancé… »
Gloups, je n’aimerais pas être à sa place.

11:35 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)