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27/03/2005

Astérix

medium_ledevin.3.jpgLe Devin. Uderzo.
Planche 10, page 10. 1972





Mon père m’a offert mon premier Astérix avant que je sache lire (Astérix en Hispanie).
Depuis, je ne suis jamais arrivé à lire une autre BD.

Pourquoi ?
Parce que, enfant, en lisant les aventures du Gaulois, je me suis plusieurs fois pissé dessus de rire.
Adulte, je ne me pisse plus dessus, mais je ris toujours, et je découvre des allusions cachées qui me ravissent.
Vieillard, je me pisserai à nouveau dessus, et je rirai toujours de bon coeur.

La valeur d’une œuvre, quelle qu’elle soit, est la multiplicité des lectures que l’on peut en faire, à 3 ans, à 30 ans, et au-delà, que l’on soit médecin, ou maçon, européen ou asiatique.
Astérix me fascine depuis toujours, et ce n’est pas prés de s’arrêter.

medium_anatomi.4.jpgLa leçon d'anatomie du Professeur Nicolaes Tulp. Rembrandt 1632
169,5 x 216,5 cm
Mauritshuis, The Hague





Excellent site sur Astérix

08:50 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1)

26/03/2005

L’aire d’autoroute.

medium_030448-biot.jpgL’été dernier, nous faisions un long trajet autoroutier avec les enfants.
Nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute pour nous dégourdir les jambes, boire, et faire un petit pipi.
Nous nous garons à l’ombre de chênes-liège, non loin des toilettes.
Les cigales grésillent comme des démentes, j’arrive à en localiser une sur un tronc, et je mets Guillaume sur mes épaules pour lui faire voir d’où vient ce curieux petit bruit.

Au-delà de la rangée d’arbres, une pente de 7-8 mètres, assez brutale mène à un ru. De l’autre côté du petit ruisseau, une courte remontée est barrée par la clôture de l’aire et un sous bois.

Guillaume et moi descendons patauger dans l’eau fraîche et vive, nos pantalons remontés.
Après quelques minutes d’éclaboussements joyeux, nous remontons.

Je discute du temps avec un conducteur venu, lui aussi se dégourdir les jambes.
Sally est allée avec Guillaume faire un pipi, tandis que je porte le petit dans mes bras.
C’est alors que je remarque un curieux manège.
Des voitures arrivent successivement, accompagnées par un motard de la police, qui crie un chiffre à une consoeur debout à côté d’un fourgon, que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent : 160, 201, 190…
Nous sommes au fond d’une nasse à excès de vitesse.

Evidemment, les contrevenants sont de méchante humeur.
Je vois arriver une dame, la cinquantaine, conductrice d’une Volvo, contrôlée à 180.
Elle est accompagnée de son père, environ 80, grand, maigre, un peu perdu.
Ils sortent de la voiture, et pendant que la fille rentre dans le fourgon, le père sort du coffre, en laisse, un jeune boxer un peu fou.
Le chien tire comme un damné, et entraîne le papi.
Mon compagnon et moi voyons ce couple enlaissé et instable franchir la bordure du parking, et tirer tout droit perpendiculairement à travers la pente.
Je n’aurais jamais cru qu’un monsieur aussi âgé pouvait tricoter des jambes aussi rapidement, le torse arquebouté en arrière.
Il parvient à éviter le ruisseau, mais s’incarcère de tout son long dans la remontée.
Le chien est bien sûr ravi que son maître se roule avec lui dans l’herbe.
J’espère qu’il ne s’est pas fait un « col ».
Non, il se relève et remonte péniblement jusqu’au parking.
Sa fille, rouge de colère, sort du fourgon, et passe devant lui pour retourner dans la voiture.
Elle lui lance sur un ton peu amène :
« Et fait attention de ne pas tomber, il ne manquerait plus que ça, aujourd’hui !! ».

Elle n’a même pas remarqué les traînées verdâtres sur son blouson, ni mêmes les quelques brins d’herbe au milieu de cheveux blancs en bataille.

25/03/2005

SMS

medium_baudelaire.jpg
Un site propose un traducteur automatique français/SMS (lien trouvé sur Telerama).
J'ai essayé de rendre Baudelaire un peu plus accessible pour la jeune génération




La Nature é 1 templ ou 2 vivan piliers
Laissent parfoua s0rtir 2 konfuzes par0les;
L’ho y pace à través des f0ré d symb0les
qui l’0bserv av des regar familié.

kom d long éch0s qi 2 loin s konfonden
t ds 1 ténébreuze é pr0fonde unité,
Vaste comm la n8t è kome la clarté,
Les parfums, les couleur & les son c répond.

Il e dè parfums frè kom dè chairs d’enfan,
Doux kom lè h0tbois, verts kom lé prairies,
_ ê d’autr, kor0mpu, riche é tri0mfants,

Ayan l’expansion dé choz 1finies,
kome l’ambr, l musc, l benjoin é l’ensens,
qui chan lè transp0rts d l'esprit i des sens.

B0delaire, lè fleur du mal IV


La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
Baudelaire, Les fleurs du mal IV


Etonnant, non?

07:23 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (3)