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05/02/2006

Régression.

medium_lego.jpgDes nuages noirs se dirigent par grand vent au dessus de ma tête dans mon ciel professionnel.


 

Je n’en fini pas d’avoir de la déveine depuis 8 jours (hier lunettes  cassées par Guillaume, cette fois çi, je l’aurais bien amortie la garantie de 3 ans de Grand Optical !).


 

Tout cela est d’autant moins grave, que je me replie dans mes jeux, avec mes fils. D’autant qu’en grandissant, ils commencent à jouer aux jeux qui ont fait toute mon enfance (Lego, Playmobil et Meccano).


 Il faut bien dire aussi que je « m’achète » pas mal, avec l’alibi de leur faire plaisir !

 

 

04/02/2006

Vous avez dit « pas de chance » ?

Il y a deux semaines, je vois en consultation hospitalière une patiente de 75-80 ans en pré-opératoire.

 

 

Elle doit bénéficier d’une splénectomie prévue 48h après, dans le cadre d’un purpura thrombopénique idiopathique.

 

 

Cette intervention a été qualifiée de « la dernière chance » par l’interniste.

 

 

En effet, sur le bilan, il ne lui reste que 4 G/l de plaquettes. Elle a donc largement le temps de se vider de son sang avant que deux plaquettes ne se croisent, et ne s’agrègent.

 

 

Le problème est que l’anesthésiste a repéré un souffle, et demande un avis cardio.

 

 

Je trouve un rétrécissement aortique serré à l’échographie (0.69 cm²/m²), qui contre-indique l'intervention.

Mais on ne peut pas remplacer une valve aortique avec 4 G/l de plaquettes, et une transfusion plaquettaire est classiquement rapidement détruite par les anticorps du patient.

 

 

Voilà donc un cas intéressant: deux pathologies contre-indiquant mutuellement leur traitement respectif.

 

 

Je l’ai fait hospitaliser en cardio, pour lui faire faire une dilatation « de sauvetage » avant la splénectomie et plus tard la chirurgie cardiaque.

 

 Aux dernières nouvelles, les plaquettes sont remontées, et elle devrait pouvoir être opérée de sa valve d’emblée (bien meilleure solution).

 

 

 

C’est bien l’immense force de l’hôpital, la complémentarité de médecins permettant a priori de se sortir de situations inextricables.

 

 

Sortie de garde.

J’étais de garde la nuit dernière.

 

 

 

Pas de grands moments de médecine ou d’humanisme.

 

 Le moment le plus sympa : un patient corse, extubé en corse par un infirmier corse.

 

- « Cumu và ?

 

- Và bè ! »

 

Je n’ai pas réussi à intercepter et comprendre le rituel « on va vous enlever le tuyau de la bouche ! ».

 

 

Le moment le moins sympa : ré-intubation après une crise convulsive à 6h20 chez une patiente au pronostic post-opératoire compromis.

 

 

L’aide –soignante qui m’a appelé, m’a trouvé la voix remarquablement claire à cette heure, la pire de toute, ou toute conscience est dissoute par la fin de nuit.

 

 

J’ai un peu crâné, mais je venais de me réveiller juste avant son appel, pour faire un petit pissou.

 

La glotte était un peu antérieure, et le cou assez court, mais grâce à François, l'infirmier corse, et un  pseudo "Sellick", je suis passé sans problème ("pseudo", car la manoeuvre de Sellick sert initialement à empêcher une régurgitation de liquide gastrique, et non à exposer une glotte mal vue par un cardiologue à 6h20 du matin...).

 

19:04 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)