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29/01/2006
Check list.
- Mairie réservée (17 juin 2006, 16h00)
- Salle réservée
- Robe de mariée achetée
- L'alliance de madame achetée
- Faire-parts imprimés
- Distribuer les faire-parts
- M’habiller de bas en haut
- Habiller les petits de bas en haut
- Acheter mon alliance
- Absolument penser à ne pas parler de ce mariage aux gens que je ne veux pas inviter (déjà quelques regrettables erreurs commises)
- Réserver le gîte pour les invités venant de loin (Paris, région lyonnaise)
- Réserver le traiteur pour le lendemain midi
Uhmmm, c’est pas encore terminé.
15:55 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (10)
Carambolages.
Hier, mauvaise journée.
J’ai enfoncé l’avant de ma voiture dans un carambolage avec deux autres véhicules. La chaussée était détrempée, et la première voiture a freiné pour éviter un piéton qui a traversé brutalement en dehors des clous, sous une pluie battante.
Aucun dommage corporel, c’est le principal.
Plus tard, une amie vient pour emmener Guillaume et son fils voir un film.
Elle nous fait remarquer que le pneu arrière gauche de notre autre voiture était à plat.
Uhmm, restons calmes.
Elle démarre avec les petits harnachés derrière.
Bang, une voiture blanche la percute par la droite, toujours sous une pluie battante.
Là encore, tout le monde va bien, ouf encore.
Les conductrices remplissent le constat dans notre cuisine.
Depuis ce matin, il ne s’est rien passé.
Je croise les doigts.
10:34 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (10)
22/01/2006
La Rolex en or.
Pas grand-chose de passionnant cette semaine.
Vendredi, je revois un patient fort sympathique qui avait pris en charge à la clinique il y a quelques semaines.
En l’examinant, je repère une Datejust or jaune à son poignet gauche
La bête est entièrement en or, boitier et bracelet.
Le cadran est doré, bien entendu. On ne craint pas le ton sur ton chez Rolex.
Le genre de montre qui se repère à 300m.
Très « oriental touch », en l’occurrence très « sepharad touch ».
Je lui emprunte, ce n’est pas tellement lourd, en tout cas pas beaucoup plus que le modèle acier que je portais. Elle est bien entendu authentique, connaissant mon patient, et inspectant le modèle, pas d’hésitations.
La fabrication est impeccable, comme d’habitude, le modèle date des années 80, comme me le confirme mon patient.
« Vous voulez que je vous la prête quelques jours ? ».
Et bien, j’ai hésité à faire l’échange. Assez longtemps même. Pas par crainte de l’abîmer (c’est indestructible), ni de la perdre ; mais c’est vrai que ce modèle est difficilement portable en public. En tout cas, en dehors d’un contexte oriental très marqué.
On parle un peu, je suis assez surpris qu’un homme aussi discret que lui porte un truc aussi visible.
Il m’explique sa vie dans « le sentier », et la quasi obligation, pour être pris en compte par ses interlocuteurs de respecter un code vestimentaire strict (comme au yacht club, en fait) :
- Rolex tout or pour le couple
- Grosse chaine Cartier en or, perdue dans les poils pectoraux
- Fourrure changée chaque année pour madame
Je lui ai dit que c’était comme dans « la vérité si je mens ». Il sourit, et me dit qu’en 20 ans, il a vécu toutes les situations du film, sauf la scène des robes pour poupées.
Je n’ai pas vu les films, j’acquiesce avec le sourire de celui qui veut faire croire qu’il comprend/sait.
Il faut que je loue le DVD.
Si il me refait cette proposition, je ne suis pas sûr de résister.
« Champion du Monde »
08:55 Publié dans Des patients... | Lien permanent | Commentaires (8)
18/01/2006
RIP.
J’avais déjà réfléchi à certaines, j’en ai trouvé d’autres en écrivant le billet.
Comme je dois faire un contrat de mariage et un testament auprès d’un notaire d’ici peu (sombre histoire d’argent et de famille), je pense y adjoindre une partie, remaniée de ces volontés.
Passage mystérieux du virtuel au réel, du futile au sérieux, du public partagé avec d’illustres inconnus, au privé, dans le secret d’un office notarial.
(Merci ,Ron).
13:00 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (1)
Miam, miam, miam...
J'ai terminé le gâteau de Guillaume ce midi (j'ai préparé la gênoise et la crème patissière hier au soir). La gênoise est en fait le très célèbre "gâteau Alexandra", que j'ai coupé horizontalement, pour le le fourrer de crème. J'ai ai étalé une fine couche au sommet pour faire tenir les petites billes de sucre coloré (Guillaume y tenait beaucoup).
Crème Pâtissière au chocolat
Ingrédients :
½ litre de lait
120 g de sucre
1 gousse de vanille
4 œufs
30 g de farine
30 g de maïzena ou fécule
150 g de chocolat noir fondu ou de la ganache (recette du dessous)
Préparation :
- Porter à ébullition le lait avec la gousse de vanille fendue, laisser infuser environ 10 à 15 minutes, racler la gousse avec un couteau pointu et mettre les grains de vanille dans le lait,
- Mélanger les jaunes et le sucre, incorporer la farine et la maïzena (ou fécule), puis du lait froid, celui de la recette (environ 60 à 80 g) pour qu’il n’y ai pas de grumeau,
- Verser le lait chaud sur le mélange, petit à petit en fouettant,
- Porter sur le feu et laisser épaissir la crème sans cesser de fouetter (sur feu doux), la crème ne doit pas prendre au fond, cuire environ 3min,
- Ajouter le chocolat fondu ou bien la ganache.
- Réserver au froid.
Gâteau ALEXANDRA (pour 6 personnes)
Ingrédients
80 g de Maïzena
20 g de farine
120 g de sucre en poudre
75 g de beurre
75 g d’amandes en poudre
100 g de chocolat
4 œufs
1 sachet de sucre vanillé
½ sachet de levure chimique
1 à 2 c. à soupe de rhum
Préparation
Dans une terrine, mélanger la Maïzena, la farine, les sucres, la levure et les amandes avec les œufs battus en omelette, le beurre fondu refroidi, le chocolat fondu dans 2 ou 3 cuillerées d’eau et le rhum.
Travailler jusqu’à obtention d’une pâte lisse.
Verser dans un moule à manqué et faire cuire à four moyen pendant 45 min environ.
Démouler le gâteau tiède.
12:25 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce n'est pas bien rassurant tout cela...
Un excellent article du Monde, comme je les aime: pas d'information tonitruante, mais un ton un peu ironique, très rafraichîssant. En plus, il donne, sans avoir l'air d'y toucher, une coloration globale, à mon avis assez juste de notre époque (maheureusement)
A Tulle, Jacques Chirac a accumulé les lapsus
LE MONDE | 16.01.06 | 13h59 • Mis à jour le 16.01.06 | 19h53
Est-ce la mort du dessinateur du Figaro Jacques Faizant, "un ami cher" décédé le matin même, qui a troublé à ce point Jacques Chirac, samedi 14 janvier, à Tulle ? En présentant ses vœux aux Corréziens, les derniers de la série, le chef de l'Etat a buté maintes fois sur son texte, de façon inhabituelle. Ainsi a-t-il rebaptisé le Ciact "Comité interministériel à l'aménagement et à la compétition des territoires", au lieu de compétitivité, parlé de développement de la "volonté" de l'apprentissage, au lieu de voie. Dans les zones rurales, a-t-il aussi affirmé, le "contexte personnel", et non le contact, est "irremplaçable". Il a répété la fin d'une phrase, laissée en suspens, puis dit "merci", comme pour réclamer l'indulgence. Mais lorsqu'il a annoncé que l'ouverture de deux tronçons de l'A89 permettait désormais de relier "sans discours" — il était écrit "sans discontinuité" — Bordeaux et Clermont-Ferrand, Bernadette Chirac s'est tournée vers lui, aux aguets. Même François Hollande, présent comme chaque année sur l'estrade, en tant que maire de Tulle, a soudain scruté le chef de l'Etat. Il a encore dit "personne ne s'étend" pour "personne ne s'étonne", se lançant dans une diatribe improvisée contre l'attitude protectionniste des Etats-Unis en matière agricole. Et conclu "telles sont les choses", au lieu de "tels sont les choix". "IL EST PAS BIEN, LE GRAND" Ces incidents n'ont pas empêché le premier cercle du public d'applaudir vigoureusement. Le chef de l'Etat était là pour ainsi dire en famille et il a consacré une demi-heure réglementaire à serrer des mains, distribuant à volonté le fameux sourire à fossettes. Dans la foule cependant, où manquait l'habitué et ami du président Denis Tillinac, deux Corréziens devisaient : "Il est pas bien, le grand." Le discours ne figurait toujours pas sur le site de la présidence dimanche soir. Dans la salle des fêtes de Laguenne, où le premier secrétaire du PS est venu, ensuite, présenter ses voeux aux socialistes, chacun y allait de son commentaire, jusqu'à évoquer un départ anticipé du chef de l'Etat. Rémi, un secrétaire de mairie, jugeait la situation "très dangereuse" pour le PS si le calendrier électoral devait s'accélérer. Car les socialistes n'ont, pour l'instant, disait-il, pas assez de projets et trop de candidats. "Cette année, il n'y a pas d'élection. Mais il faut tout de même se préparer", glissait Jean-Paul Denanot, président du conseil régional du Limousin. " C'était une curieuse impression à le voir et à l'entendre. Celle d'une fin de parcours, d'une fin de cycle, d'une fin de règne", ajoutait le premier secrétaire du PS. M. Hollande, 51 ans, n'a pas non plus échappé aux lapsus, lui qui voulait "combattre la gauche et rassembler la droite". Il s'est vite repris. Puis il a trébuché sur... Ségolène Royal, en évoquant le candidat socialiste de 2007, "ou la candidate, je prends toutes les préoccupations d'usage". Les précautions auraient suffi. Pour le reste, il a parlé sans notes.
Béatrice Gurrey
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Le drapeau ici représenté n'est pas une insulte à nos couleurs (je ne me permettrais pas), mais le fanion officiel du Président Paul Deschanel.
08:45 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (2)
17/01/2006
Devoirs de blogsphère.
Je vais tacher de satisfaire les deux, en n’en faisant qu’une (oui je sais, je suis assez fainéant sur les bords).
On pourrait appeler cela «les 20 choses que vous ne savez pas sur mes dernières volontés ».
1. La plus importante : mourir vite.
Pas dans le sens de bientôt, le plus tard possible, bien sûr, mais le plus rapidement, et le moins douloureusement possible.
Une mort subite d’origine cardiaque me conviendrait le mieux.
2. La deuxième plus importante : si c’est possible, prélevez tout ce que vous voulez, incinérez le reste.
La vie prime sur tout.
3. J’aimerais mourir aimé.
Pas par égocentrisme, pas pour moi ; mais je ne veux pas faire partie de ceux qui meurent au milieu de soupirs de soulagement.
Pas de « enfin, le vieux con est passé ». Mourir aimé laisse aussi supposer que l’on a fait le bien autour de soi.
4. J’aimerais ne pas être regretté, que mes proches passent à autre chose rapidement.
La vie doit continuer.
5. J’aimerais connaître mes petits enfants, et mes arrières petits enfants si j’en ai le temps et la lucidité.
Mon immense regret est que mon père n’ai pas connu mes enfants.
6. J’aimerais être incinéré.
Si le néant succède à la vie ou en cas de métempsychose, cela ne change rien.
Si les égyptiens ont raison, je pourrais voyager plus rapidement, au gré du vent dans l’au-delà.
7. J’aimerais ne pas être dispersé totalement tout de même. Au moins que l’ont puisse venir me voir à la Toussaint (je ne me fais aucune illusion pour les autres 365 ou 364 jours).
8. Mes biens iront à mes héritiers directs, si il y en a (j’espère bien), sinon le Fisc et la branche tarée de la famille se les partageront.
9. Si un de mes fils est médecin (j’espère bien), voire cardiologue (ce serait le nirvana), j’aimerais bien qu’il prenne soin de mon stétho, et de celui de mon père.
10. Une seule consigne à mes proches survivants : aimez-vous.
11. Une autre consigne tout de même (je ne suis pas d’origine paysanne pour rien) : Faîtes tout pour que la somme de vos biens à votre décès soit supérieure à ce que je vous laisse.
12. Pour la cérémonie, faîtes simple, le plus simple possible. Pas de fleurs, tout pour la recherche médicale.
13. Je ne souhaite pas de cérémonie religieuse, sauf si mes proches estiment le contraire. Mes fils seront peut-être croyants, qui sait. Sally ne s’y opposera pas.
14. Si Sally me survit, je souhaite qu’elle refasse sa vie rapidement ; pour elle, et les enfants. Honni soit qui mal y pense.
15. J’espère que mes descendants ne donneront pas mon prénom à leur progéniture, sauf si il leur plait. Je ne vois pas l’intérêt de cette pratique : je porte le prénom d’un aïeul dont personne ne sait rien, sauf bien sûr qu’il s’appelait comme moi.
16., 17., 18., 19. et 20. : pas de volonté spécifique.
Que ceux qui lisent ce blog, et qui vont mourir poursuivent la/les chaînes si ils le désirent.
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Je vais faire un gâteau au chocolat pour la fête d’anniversaire de Guillaume demain, ce sera plus optimiste.
Il est né un 08/01, mais demain c’est sa première fête avec ses copains de maternelle…
Demain, ça va être "chaud" à la maison!!
17:44 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (3)
13/01/2006
30 minutes.
C’est le temps durant lequel j’ai côtoyé, Monsieur L. .
Je ne soupçonnais pas son existence avant, et après, c’était trop tard.
A 8 h, arrêt cardiaque, 8h30, fin de la réanimation.
Il avait 75 ans, et était malade du cœur.
Mais rien ne laissait prévoir cela.
Appel à une famille que je ne connais pas, et qui ne me connaît pas, en l’occurrence, sa fille.
Sonnerie
« Allo ?
- Bonjour, vous êtes bien la fille de Monsieur L. ?
- Oui ? (un peu inquiet)
- Je m’appelle Lawrence Passmore, je suis cardiologue à la clinique XXX, je vous appelle parce que votre papa a fait un gros gros malaise ce matin à 8h. Pouvez-vous venir ?
- Oui (elle a compris), j’arrive tout de suite ».
Elle arrive 20 minutes plus tard, avec ses deux frères.
Je leur annonce la nouvelle.
Ils sont effondrés, les frères un peu inquisiteurs et emportés.
Etait-ce prévisible ?
Hier il toussait, pourquoi n’avez-vous rien fait ?
Les infirmières sont-elles formées, le matériel est-il moderne ?
On ne nous a pas dit que son cœur était fatigué, pourquoi ?
Pourquoi ne communiquez-vous pas entre médecins ?
Des questions en rafale, certaines n’ayant pas de réponses.
Surtout ne rien dire qui pourrait les choquer, ou les faire rechercher les fautes, là où il n’y en a pas. Y a-t-il eu des fautes ?
A vrai dire, j’ai toujours tendance à penser que oui.
La mort d’un patient est pour moi toujours un Mat, pour lequel il faut trouver le faux mouvement initial.
Alors que j’imagine ma propre mort comme faisant partie du cycle naturel, indissociable de ma vie.
Je compatis, et me retire, alors que commence pour la surveillante un dialogue éprouvant, mais qui déjà ne me concerne plus : levée du corps, inhumation avant ou après Shabbat….
22:05 Publié dans Des patients... | Lien permanent | Commentaires (0)
12/01/2006
Le Che et le sexe.
J’ai trouvé cet extrait d’une lettre écrite en 1954 à son amie,Tita.
« Rappelle-toi que cette petite gêne qui s’appelle le sexe a besoin de ses distractions périodiques, sinon il envahit tous les moments de la vie et il en gâte les plus beaux aspects. Je sais ce que tu penses : ce ne sont là que des bêtises, mais dans le fond tu penses le contraire, je le sais bien ; ce ne sont pas des bêtises et c’est un peu la raison, et non des moindres, de ton désespoir. »
Cité dans « Ernesto Guevara connu aussi comme le Che » de Paco Ignacio Taibo II (Ed. Métailié/Payot).
11:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
Fin de partie.
Robert d’Artois vient de mourir, le flanc transpercé d’un trait d’arbalète sous les remparts de Vannes.
Le royaume de France, premier de la Chrétienté, s’enfonce dans le chaos, malmené par une Angleterre bien moins puissante. L’Ecluse, Crécy, Poitiers. Trois désastres militaires, maintenant oubliés, mais à jamais impardonnables.
Ceci par la faute d’une succession de médiocres et d’incapables au pouvoir.
Je suis entrain de finir « Le lis et le Lion », avant dernier volume des « Rois Maudits ». Alors que je parcours les dernières lignes, je regrette déjà de ne plus suivre les pérégrinations de ce personnage haut en couleurs.
Vingt neuf ans se sont écoulés depuis le début du roman, tous les personnages se sont éteints. Last but not least, Robert aussi.
C’est là que Druon m’a surpris, en écrivant juste avant l’épilogue :
« …Et ici l’auteur, contraint par l’histoire à tuer son personnage préféré, avec lequel il a vécu six années, éprouve une tristesse égale à celle du roi Edouard d’Angleterre ; la plume, comme disent les vieux conteurs de chroniques, lui échappe hors des doigts, et il n’a plus le désir de poursuivre, au moins immédiatement, sinon pour faire connaître au lecteur la fin de quelques- uns des principaux héros de ce récit. Franchissons onze ans, et franchissons les Alpes… »
Rarement j’ai rencontré une telle fusion entre un auteur, et son lecteur.
Courage, buvons le calice jusqu’à la lie, il me reste à lire : « Quand un roi perd la France ».
09:50 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)