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18/10/2007

Reflets

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12:00 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (4)

Intoxication.

Intoxication.

J’ai trouvé un article intéressant dans le Circulation de cette semaine.

Un peu technique, mais qui vaut la peine d’être lu.

Il relate les différentes mesures mises en œuvre par l’industrie du tabac afin de contester la validité des études qui accusent le tabagisme passif d’augmenter le risque de maladie cardio-vasculaires de 30%.

Pour résumer, l’industrie va développer au fil des années 3 moyens pour « garder la controverse vivante ». Jargon suave que l’on pourrait très bien traduire par le terme plus cru de « désinformation ».

Primo : engager des consultants chargés de critiquer les articles défavorables.

Secundo : mettre en place des études « favorables ».

Tercio : développer de cigarettes moins nocives.

Comme on peut rapidement le constater, ces trois points successifs ressemblent fort à une retraite devant "l’ennemi". Mais attention, qui dit retraite ne dit pas capitulation en rase campagne...

D’abord on s’oppose sans argument, puis on essaye d’en forger (j’y reviendrai), puis enfin on travaille pour rendre moins toxique la fumée de cigarette qui est supposée ne pas l'être (!). Ce qui signifie  que l’industrie reconnaît implicitement qu’elle est toxique.

Le second point est intéressant.

L’industrie a d’abord subventionné une étude épidémiologique sur des registres anciens.

Malheureusement, cette étude a mis en évidence un lien entre la fumée de cigarette et les maladies cardio-vasculaires. L’industrie a alors coupé les sommes allouées aux chercheurs qui ont quand même publié leur étude.

On recommence avec un autre registre, d'autres chercheurs, et on tripatouille les résultats. On les publie dans une revue scientifique dont le rédacteur en chef est .... consultant pour un fabricant de cigarettes!

Ca marche, le lien de causalité disparaît, mais le tripatouillage se voit…

Comme l’être humain semble être sensible à la fumée de cigarette, on essaye sur l’animal et on utilise des critères intermédiaires (dosage de diverses substances neuro-endocrines).

Je vous l’ai déjà dit ailleurs, les critères intermédiaires (ou critères mous) sont d’excellents moyens pour transformer une citrouille en carrosse.

« Mon produit est un excellent anti-angineux car il stimule l’oxydation du glucose, et il n’a aucun effet secondaire ».

Ben voyons… Et si c’est une marmotte qui emballe les comprimés, ça sera encore plus efficace ??

(Les initiés auront reconnu de quel produit je parle…).

Bref, tout cela n’est pas très sérieux, d’autant plus que l’on commence à se rendre compte des effets bénéfiques sur la morbi-mortalité du bannissement de la cigarette dans les lieux publics (notamment en Californie).

L’industrie continue de nier l’effet nocif de la fumée de cigarette, mais commence néanmoins à développer des tabacs « à la nocivité moindre ».

 

Le combat contre le cynisme et l'hypocrisie continue.

16/10/2007

Vasculaire champagne.

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Le döppler vasculaire, c’est souvent le contrôle annuel normal du diabétique bien suivi.

Autrement dit, plutôt Champomy.

 

Mais aujourd'hui, c'était Champagne!

Trois patients se sont présentés. Les autres ont massivement annulé, peut-être pour cause de grève.

 

Premier patient : 36 ans, un pont entre l’artère cubitale et l’arcade palmaire. Il a occlus son artère cubitale en aval d'un anévrysme cubital sur des microtraumatismes répétés.

Vous allez me dire que c’est classique, que c’est un  Syndrome du marteau hypothénar (et ici).

C’est bien ça, mais le microtraumatisme est peu banal.

Le plus classique est le marteau piqueur ou le mécanicien qui utilise un engin vibrant (c’est même une maladie professionnelle, tableau 69).

Ici, ce jeune homme est propriétaire d’un bar et le microtraumatisme répété est le petit coup de paume qu’il donne sur la poignée du porte filtre de son percolateur pour la dégripper après chaque expresso.

 

Second patient : 14 ans, opérée pour un syndrome bilatéral de la poplitée piégée. J’ai fait le contrôle döppler au repos et en position dynamique, celle qui provoquait les symptômes avant l’intervention.

 

Troisième patient : un bilan d’œdème des deux mains. Je suis moins sur de moi, mais je pense qu’il a une sténose bilatérale des veines sous clavières (un syndrome du défilé ? Même diaporama que plus haut, mais un peu plus loin). J’ai demandé au chirurgien de me faire passer le résultat de l’angioscanner qu’il aura d’ici peu, pour confirmer ou infirmer mon diagnostic.

17:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)