Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2008-02 | Page d'accueil | 2008-04 »

04/03/2008

Tout ce qui est exagéré est insignifiant (et vice versa)

J’ai fait une petite relecture de la déclaration d’intention des promoteurs d’un site de notation de médecins non encore actif, mais qui semble pas mal faire parler de lui ces derniers temps.

 

Photobucket

 

Il est temps de lever une partie du voile sur ce que sera le site « ***** » et sur les réactions qu’il a suscité de la part de ses visiteurs.

 

Bon, je suis en retard, je ne me suis intéressé que très récemment à cette huitième merveille du monde.

Le nom me rappelle très vaguement le site qui voulait noter les professeurs. Je présume qu’il s’agit d’une incroyable coïncidence. On dit bien que les grands esprits se rencontrent, alors pourquoi pas les très grands ? Je n’ose pas imaginer qu’il s’agisse du procédé qui consiste à trouver un nom très proche phonétiquement d’un autre afin de s’approprier une partie de la popularité de ce dernier. A peine digne d’un contrefacteur chinois de troisième zone du comté de Shandan …

 

 

En premier lieu, nous vous annonçons la mise en ligne de ce nouveau service le 15 mars 2008 (jour de la Sainte Louise de Marillac qui, au cotés de Saint Vincent de Paul consacra sa vie à soulager de la souffrance les malades, plus pauvres parmi les pauvres…).

 

Enorme référence historique à une sainte universellement reconnue (j’avais raison en parlant de très grands esprits). Pourquoi ne pas avoir attendu le 27 septembre prochain, qui est la fête de Saint Vincent de Paul à l’éthique duquel semblent tant attachés les promoteurs du site. Ah ! Trop loin, le buzz risque d’être retombé ! Bon, OK, va pour Sainte Louise.

 

En effet, les nombreuses réactions (dont nous publions ci-dessous quelques extraits) ont achevé de nous convaincre de l’utilité d’un tel service qui s’inscrit dans une véritable démarche citoyenne d’information au service du plus large public qui soit : celles et ceux qui sont un jour ou l’autre malades et qui s’en remettent alors aux mains expertes des médecins, des professionnels de santé de façon plus générale.

 

« Démarche citoyenne » : mot compte double si vous arrivez à caser cette expression dans une conversation.

« Mains expertes » : ça sent la flagornerie avant le venin final (In cauda Venenum)

« Au service du plus large public qui soit » : pourquoi avoir choisi internet, et pas la TV qui est largement plus répandue, notamment pour toucher les personnes âgées ? Etant donné l’importance de la mission qu’ils se sont assignés, une émission TV me semble être le minimum. Ah, ça coûte plus cher que de tenir un site web, et la promotion est plus chère que de recopier une marque déposée en changeant une syllabe…

Bon, OK pour le site web, tant pis pour ceux qui sont du mauvais côté de la fracture numérique.

 

Et ceux-ci attendent alors notamment une qualité d’écoute, des explications précises et simplement formulées, une certaine disponibilité et, par-dessus tout, le respect de leur personne tant sur le plan moral que sur le plan physique.

 

Tout à fait d’accord ! Quel courage d’énoncer de telles vérités à notre époque. Je vous l’avoue, j’ai honte, je n’ai jamais écrit sur « Grange Blanche » que « La guerre, c’était mal ».

 

C’est hélas bien loin d’être le cas avec tous les professionnels de santé.

 

« Aux armes, Citoyens… »

 

Et qu’en est-il alors de la conspiration du silence qui couvre les mauvais au détriment des meilleurs ?

 

« Conspiration du silence » : expression qui est censée nous indigner. Mais, dans le contexte, je ne comprends pas trop. Ce site semble avoir le but suivant "Nous souhaitons simplement permettre aux patients de s'exprimer sur la disponibilité, la ponctualité, le matériel, la politesse et les autres qualités humaines de leurs médecins" (déclarations du promoteur du site sur LCI.fr).

Qui conspire ? Qui empêche que l’information circule librement entre les patients ?

Nous ? J’avoue que je n’ai jamais fait le guet derrière les fauteuils des coiffeurs ou c’est de notoriété publique, les usagères parlent de leur mari, de leurs enfants et surtout de leurs médecins entre deux colorations. Jamais je n’ai réduit au silence une dame en lui enfonçant le casque chauffant jusqu’aux clavicules. Et vous, mes confrères, l’avez-vous déjà fait ? Avez-vous établi un tour de garde dans vos villes afin de surveiller tous les endroits publics (salons de coiffure, bars, églises, synagogues…) ou l’on risque de parler de nous en mal ?

 

Peut-être alors que les concepteurs pensent aux médecins (les apprentis conspirateurs) qui envoient leurs patients aux « mandarins, […]notables, […]intouchables praticiens ».

Soit, admettons.

Ce site se refuse à juger la compétence des médecins : "La liste des médecins est publique, nous nous contentons de la reprendre. Nous ne nous permettrons pas de les juger sur leurs compétences médicales, leurs diagnostics, et les commentaires sur les autres sujets seront modérés" (Source LCI.fr) pour ne juger que la « disponibilité, la ponctualité, le matériel, la politesse et les autres qualités humaines de leurs médecins ».

La conspiration du silence, si elle s’appliquait aux médecins, conduirait donc sciemment ces derniers à adresser leurs patients à des malotrus se curant le nez, arrivant en retard et sous équipés ?

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’adresse plutôt mes patients à des confrères gentils et compétents. Peut-être suis-je une exception ?

 

Elle jette des hommes et des femmes en position de faiblesse dans les cabinets de mandarins, de notables, d’intouchables praticiens qui les traitent alors comme une sorte de marchandise sans connaissances et donc, sans droits.

 

"Bravo", comme disent parfois nos amis américains debouts, la larme à l'oeil, terrassés par l'émotion devant un grand spectacle. Là, c’est beau. Ce petit paragraphe jette une ombre écrasante sur les derniers chapitres de « Germinal ». Je rajouterais même, sans toutefois trop en faire que l’humanité ne sera heureuse que quand on aura pendu le dernier mandarin avec les tripes du dernier intouchable praticien.

 

Et pourtant… le droit du patient est d’être écouté, respecté dans son âme et dans son corps, d’être instruit simplement mais efficacement sur sa maladie et son traitement et d’être traité d’égal à égal par celui qui, après tout, peut se retrouver un jour ou l’autre dans sa situation…

 

Idem que plus haut : quel courage !

J’aime bien aussi la petite flèche du Parthe avec les trois petits points de suspension: un médecin peut être malade ! Qu’il prenne garde ! Nous sommes tous égaux devant la maladie !

Ah bon, les médecins tombent malades et meurent aussi ? J’en apprends tous les jours. Merci, le site.

« Egal à égal » : je comprends le problème, on nous reproche souvent notre sentiment de supériorité et notre condescendance. Je le sais d’autant plus que je suis cardiologue.

Mais expliquez moi donc comment traiter un patient « d’égal à égal » ? Si on recherche une égalité parfaite, il ne faut sûrement pas la chercher dans la relation médecin/patient qui est tout (un partenariat, une relation de confiance…), sauf égalitaire. La maladie, d’un côté, la connaissance/l’expérience de l’autre rendent impossible l’égalité.

Encore une fois, plaisanterie mise à part, je comprends ce que le rédacteur a voulu dire. Je comprends surtout qu’il agite comme un chiffon rouge la démagogique utopie égalitaire pour attirer vers son moulin à euros le plus de monde possible.

 

C’est pourquoi ce nouveau service se propose d’être à la fois un observatoire de la relation humaine dans le domaine de la santé, un lieu d’échange entre les patients, un instrument d’alerte également afin de réduire les risques de nouveaux drames mis en lumière bien trop tardivement.

 

« Observatoire de » : mot compte triple (Observatoire de la franchise, Observatoire des inégalités, Observatoire de la parité. Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, Observatoire des Territoires, Observatoire de la Fonction Publique Territoriale…).

Donc les promoteurs feront une étude sociologique des patients et des médecins et proposeront leur rapport à l’INSERM dans un but de publication scientifique ? C’est ça ou ils compteront les clics ? (« Observatoire du nombre de clics sur Google Ads » ou ONCGA).

« Instrument d’alerte » ?

Sur quoi ? Obligatoirement encore et toujours sur la « disponibilité, la ponctualité, le matériel, la politesse et les autres qualités humaines de leurs médecins ». Ca va être bien difficile de ne pas déborder sur la compétence du médecin…

« afin de réduire les risques de nouveaux drames ». Comment les promoteurs vont réduire le nombre de drames ? Ils vont contacter le CNOM chaque fois qu’un médecin va arriver en retard, ou qu’une dermatologue aura ses ragnagnas et sera ronchonne ?

 

Quelques commentaires d’internautes…

« Je suis pour à la condition qu'il n'y ait pas de règlement de compte et être impartial.

Après tout, lorsqu'on est malade (comme moi actuellement) savoir où l'on met les pieds ne peut qu'être bénéfique, car l'incertitude des conséquences de la maladie pose déjà à elle seule des problèmes. Bref enfin un point positif pour moi ».

 

« j'en ai entendu parler aux infos et ce serait peut-être un outil pour les patients : trouver un médecin efficace et qui guérisse ! Dans mon cas plus de 10 médecins en 1 an qui ne réussissent pas à traiter à affection bénigne !

Je n'ai pas vu quels étaient vos points de notation mais avec, bien sûr, l'efficacité,  je suggère de mettre le temps d'attente, et la confidentialité  (20 personnes dans une salle d'attente c'est détestable quand on n’a pas envie de croiser sa voisine et de dire pourquoi on est là !). Je serais ravie de trouver sur ce site ces renseignements inaccessibles ailleurs, continuez ! ».

 

« Il (votre site) sera plébiscité par les malades ou futurs et anciens malades… et rejeté par les médecins. »

 

« Il me paraît très judicieux que les "mandarins" sortent un peu de leur toute-puissance et de leur immunité doctorale qui les fait parfois abuser de la faiblesse et de la dépendance de leurs patients... ».

 

« Quelles bonnes idées ces appels à la délation. C'est comme au bon vieux temps. Entre 39 et 44 où on pouvait dire tout le mal qu'on pensait de son voisin parce qu'il était juif ou pédé. Et toujours dans l'intérêt de la communauté bien sûr.

Bref j'espère que c'est un canular. »

 

« Vox populi, vox dei ». Le peuple a dit, le peuple a raison, il prédit même ce qui va se passer. Notamment le fait que je rejette cette idée.

 

Par contre, ils n'auraient pas du mettre le commentaire de la patiente qui se plaint d'avoir vu 10 incompétents. Ici, on franchit déjà la ligne rouge que les promoteurs avaient pourtant juré/craché de ne jamais outrepasser.

Je cite de nouveau les déclarations faites sur LCI.fr: "La liste des médecins est publique, nous nous contentons de la reprendre. Nous ne nous permettrons pas de les juger sur leurs compétences médicales, leurs diagnostics, et les commentaires sur les autres sujets seront modérés". Côté modération, ça commence fort avant même que le site soit ouvert ! Un exploit en soi même.

J’aime bien le contradicteur cité en dernier, ça montre que les promoteurs ont l’esprit ouvert. J’aime bien aussi la finesse du commentaire choisi (à moins qu’il n’y en ait vraiment qu’un seul de négatif) qui probablement se doit de refléter l’esprit de tous les critiques de cette idée grandiose.

 

 

Qui sommes-nous ?…

La société ***** est à l'origine de ce nouveau service conçu à l'image de toutes ses réalisations, comme notamment son portail de services dédiés à la rencontre, ****, qui place au premier plan de ses préoccupations le respect des adhérents.

Nous vous invitons à en juger par vous-même en parcourant ces deux sites...

 

Heureusement que ce sont des spécialistes du domaine de la Santé et de la relation médecin/patient qui vont gérer cet observatoire et permettre d’éviter de nouveaux drames !

(Je ne cite pas leur nom qu’il ne se sont pas encore fait en gérant des sites de rencontre).

 

Cette note est déjà bien longue, mais j’aimerais simplement rajouter deux remarques.

 

A partir de combien de commentaires indépendants peut-on juger que la critique d’un médecin soit valide ? Les promoteurs semblent dire qu’ils ne publieraient le nom d’un médecin qu’à partir de 5 (hypothèse soulevée par MF de Pange dans le Quotidien du Médecin dans un article du 03/03). Personnellement, je trouve ce chiffre un peu bas. Un médecin au caractère difficile peut être excellent par ailleurs, et un médecin adorable peut être une crapule ou un incompétent. Et il peut se passer des années avant que les conséquences de l'incompétence du médecin commencent à se faire sentir.

C'est dans l'air du temps 2.0, de laisser croire à tout le monde qu'il détient une part de la vérité, c'est l'intelligence collective.

L'avis de la masse meilleur que celui de l'individu, même expert dans le sujet concerné. Mais ce présupposé n'est vrai que lorsque le groupe qui juge est nombreux et que tous les individus sont indépendants les uns des autres. Pour ce site, il y aura peut-être 1,2,3 patients par médecin. Et là, je crois que cela ne sera pas du tout représentatif, ni informatif pour personne.
Comment un patient isolé ou un petit groupe de patients peut-il apprécier objectivement la qualité d'un médecin sur une période de quelques mois, voire quelques années (si ce site dépasse la première année) ?

Au premier janvier 2007, nous étions 213'995 médecins inscrits au tableau et en activité (source CNOM).

Il faudrait donc 1'069'975 commentaires au minimum (pour une hypothèse de 5) pour tous nous juger et donc pouvoir vraiment jouer les rôles d’ « observatoire » et d’ «instrument d’alerte ». Ca fait beaucoup.

Parce que si c’est pour dénoncer une poignée de brebis galeuses, je ne vois pas l’intérêt d’un tel système. Radio-coiffeur ou radio-bar s’en charge très bien depuis des temps immémoriaux.

 

Toujours dans le même article du Quotidien du Médecin, le promoteur déclare : « Nous sommes sûrs qu'il y aura plus de commentaires favorables aux médecins que l'inverse ».

Dis moi, tu n’aurais pas un peu un double langage ? Pour le grand public un appel sanglant à la dénonciation, et pour les lecteurs du Quotidien, une petite phrase rassurante du genre « les gens vous aiment, et vont vous le montrer… ».

 

Dis moi, tu ne nous prendrais pas tous pour des cons 2.0 ?

Références.

Quand j’analyse les mots clés qui mènent à Grange Blanche, je retrouve assez souvent la requête « Takotsubo » ou « Tako Tsubo » dont j’avais parlé ici. Il y a donc  quelque part des passionnés de cette maladie.
L’American Heart Journal du mois de mars comporte un bel article de synthèse rédigé par l’équipe de la Mayo Clinic.

 

Photobucket

  Crédit de l'image: The Morikami.

 

 

Circulation publie par ailleurs une série d’articles sur les cardiopathies congénitales chez l’adulte. Les deux premiers sont déjà disponibles. La troisième partie sera disponible dans le numéro du 11 mars.

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

Prasad A, Lerman A, Rihal CS. Apical ballooning syndrome (Tako-Tsubo or stress cardiomyopathy): a mimic of acute myocardial infarction. Am Heart J. 2008 Mar;155(3):408-17

 

Pathophysiology of Congenital Heart Disease in the Adult: Part I: Shunt Lesions. Robert J. Sommer, Ziyad M. Hijazi, and John F. Rhodes, Jr. Circulation. 2008;117:1090-1099, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.107.714402

 

Pathophysiology of Congenital Heart Disease in the Adult, Part II: Simple Obstructive Lesions. John F. Rhodes, Ziyad M. Hijazi, and Robert J. Sommer. Circulation. 2008;117:1228-1237, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.107.742072

 

 
Pathophysiology of Congenital Heart Disease in the Adult: Part III: Complex Congenital Heart Disease
Robert J. Sommer, Ziyad M. Hijazi, and John F. Rhodes
Circulation. 2008;117:1340-1350, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.107.714428

19:01 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

Le cannabis, sans risque ?

"I spent my time [in the Tokyo jail] making a mental list of all those drugs which are legal but dangerous. We're all on drugs --cigarettes, whiskey and wild, wild women. Society thinks alcohol is terrific, yet it kills. Cigarettes can kill. They are worse than marijuana. It's just not true that marijuana can kill. What about the little old ladies on Valium? Think of aspirin's danger to the stomach."

Paul McCartney.

 

 
Uhmm, pas sûr Paulo.

En tout cas selon cette étude préliminaire publiée ce mois ci dans « The American Heart Journal ».

 

La consommation régulière de cannabis détériore de façon considérable le pronostic après un infarctus du myocarde en phase aiguë.

L’étude est rétrospective, et porte sur 1913 patients hospitalisés entre 1989 et 1994 pour un infarctus du myocarde (suivi moyen de 3.8 ans).

Cinquante deux patients ont déclaré prendre du cannabis.

Le risque relatif  de mortalité globale dans ce groupe oscille entre 2.5 et 4.2.

Si l’on ajuste les deux groupes en fonction du sexe et de l’âge, le risque relatif de mortalité cardiovasculaire est de 1.9, le risque relatif de mortalité non cardiovasculaire de 4.9.

 

Alors que tirer de cette étude ?

A mon avis, rien de tangible car les biais et les limites de l’étude sont nombreux.

L’auteur principal cite notamment la faible taille de l’échantillon de consommateurs de cannabis. Il cite aussi un exemple qui pourrait justifier l’accroissement impressionnante de la mortalité globale : un malade en stade terminal qui prendrait du cannabis pour soulager ses souffrances. Que penser par ailleurs des facteurs confondants : par exemple la prise concomitante d’autres drogues ?

 

Morale de l’histoire ?

Le risque cardiovasculaire du cannabis, si il n’est pas élucidé par ce papier mérite au moins que l’on s’y intéresse car l’explosion de son utilisation dans les années 70 concerne une génération qui atteint maintenant les 50-55 ans, années charnières du point de vue cardio-vasculaire.

Je ne veux pas dire que tous les quinquagénaires sont de vieux soixantuitards cannabiques, mais peut-être qu’il faudra commencer à poser la question d’une consommation active lorsque l’on cherchera à estimer le risque cardiovasculaire d’un patient.

 

 

Photobucket

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

Michael O'Riordan. Marijuana use associated with increased risk of mortality among acute MI patients. theheart.org. [HeartWire > Acute coronary syndromes]; March 03, 2008. Accessed at http://www.theheart.org/article/846203.do on Mar 04, 2008.

 

Mukamal KJ, Maclure M, Muller JE, Mittleman MA. An exploratory prospective study of marijuana use and mortality following acute myocardial infarction. Am Heart J 2008; 155:465-470.

 

Et l’éditorial qui va avec :

Gaziano JM. Marijuana use among those at risk for cardiovascular events. Am Heart J 2008; 155:395-396.

 

 

09:39 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)