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06/11/2007

Les hommes vides.

C’est une expression que j’ai retrouvée dans « Kafka sur le rivage » de H. Murakami.

 

«Tel que tu me vois, j'ai été victime de discriminations diverses dans ma vie, poursuit-il. Seuls ceux qui ont subi eux-mêmes savent à quel point cela peut blesser. Chacun souffre à sa façon et ses cicatrices lui sont personnelles. Je pense que j'ai soif d'égalité et de justice autant que n'importe qui. Mais je déteste par-dessus tout les gens qui manquent d'imagination. Ceux que T. S. Eliot appelait " les hommes vides ". Ils bouchent leur vide avec des brins de paille qu'ils ne sentent pas, et ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Et avec leurs mots creux, ils essaient d'imposer leur propre insensibilité aux autres. Comme nos deux visiteuses de tout à l'heure.»

 

 

 

 
Petit rajout (merci Google et Wikipedia): "The Hollow men" ici et ici, un article sur T.S. Eliot ici.
 

18:40 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)

01/11/2007

Le miroir des pages.

En ce moment, j’ai un peu de mal à finir mes bouquins.

 

J’ai totalement laissé en plan « Pour le meilleur et pour l’Empire » de James Hawes,  « Une exécution ordinaire » de Marc Dugain et même « Les chroniques martiennes » de Bradbury.

 

Autant j’avais trouvé le début de «Pour le meilleur et pour l’Empire » brillantissime de drôlerie, notamment sur le plan de la satire de notre société actuelle, autant, là je suis coincé dans le ventre mou du livre, à la fin du second tiers.

C’est le même auteur, la même histoire, mais je trouve caricatural ce qui était fin et surtout ce récit très anglais, l’est devenu trop.

Je suis très anglophile, mais là, trop c’est trop.

L’auteur fait sans cesse référence à des produits de consommation, des revues des faits politiques des années 50-60 qui ne peuvent pas parler à un non britannique.

Je présume qu’un anglais de 50-70 ans doit trouver ce livre irrésistible, mais moi, j’ai un peu de mal.

C’est dommage, mais le début était vraiment prometteur.

 

Le Marc Dugain m’a un peu déçu, mais dans ce cas, dès le début.

Autant j’ai été fasciné par « la malédiction d’Edgar » (que je relis parfois par petits bouts), autant là, je ne suis jamais rentré dans le récit.

 

Le Bradbury, je pense que c’est plutôt mon état d’esprit actuel qui m’a fait arrêter. Je le garde sous le coude.

 

En ce moment, je me suis plongé dans « Kafka sur le rivage » de Murakami, qui m’a été conseillé par une patiente.

C’est du Murakami pur jus : doux, poétique, surréaliste et parfois cruel.

 

Je ne l’avais pas trop remarqué  jusqu’à présent, mais pour lire, il faut être deux, le livre et soi.

Comme avec les êtres vivants, le premier contact peut déboucher sur un coup de foudre ou une aversion irréversible.

On peut aussi apprendre à aimer un livre qui ne vous avait pas particulièrement imprégné au début, ou au contraire se lasser au fil des pages d’un livre coup de cœur.

 

Là, en ce début d’hiver, je suis d’humeur littéraire volage (je dis bien littéraire…).

 

Je me tâte un peu pour l’ultime Harry Potter, je vais peut-être attendre que Sally l’achète pour le lire.

Un autre patient m'a aussi parlé du dernier Attali ("Gandhi ou la puissance de la vérité")...

 

08:05 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)

30/08/2007

Bolittérature.

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Encore une excellente surprise dans mes pérégrinations littéraires de l’été.

 

Ce roman publié en France en 2006, est la première œuvre (et j’espère, pas la dernière) d’un diplomate de métier, Vikas Swarup.

Avec un humour très pince sans rire (plus britannique que celui des britanniques), il raconte la vie picaresque d’un misérable et sympathique serveur de restaurant dont le nom, Ram Mohammad Thomas  est déjà une promesse de dépaysement « insensé » (dommage qu’il n’y ait pas d’adjectif à « non-sens ») dans un sous continent grouillant d’hommes autant que de dieux.

Bon, je n’ai pas fini (page 88, édition de poche), mais c’est excellent.

 

Ceux qui suivent ce blog doivent se demander comment était la fin de « Pour le meilleur et pour l’Empire ».

Et bien, je n’en ai aucune idée, car j’ai perdu mon bouquin dans un transfert de bagages et je suis incapable de remettre la main dessus. Je vais m’en racheter un exemplaire aujourd’hui même.

L’expression transfert de bagage peut à la rigueur évoquer une correspondance improbable dans un aéroport exotique, mais la réalité est bien plus triviale.

J’ai réussi à perdre ce livre dans ma Peugeot Partner.

Et là, ça fait tout de suite moins rêver…

13:56 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (7)