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06/09/2008

Révolu.

Grâce à Gallica, et je ne sais pas trop comment, je suis tombé sur un article numérisé du Concours Médical daté du 11 mars 1934.

L’article relate une petite fête organisée en l’honneur d’un médecin de famille septuagénaire de Saint Arnoult (en Yvelines), le Dr Jean Camescasse, fraîchement nommé dans l’ordre de la Légion d’honneur, et qui plus est, rétabli récemment d’une vilaine pneumonie.

Saint Arnoult garde encore le souvenir de ce praticien, puisqu’on y trouve une « rue du Dr Camescasse » et une « école élémentaire Camescasse ».

 

Le texte est un peu long, la langue un peu surannée, mais l’ensemble est savoureux et vaut l'effort. Beaucoup d’allusions évoquent l’atmosphère de la médecine de l’époque, et nous renvoient un reflet de notre présent.

Le premier mot qui m’est venu à l’esprit à la fin du texte est « révolu ».

 

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

Une fête confraternelle émouvante.

Hommage rendu au Dr Jean Camescasse, médecin de campagne.

 

 

Tous nos lecteurs connaissent le Docteur Jean CAMESCASSE, qui a écrit pour le Concours Médical les lettres si judicieuses, intitulées : Introduction à la vie du médecin de campagne et qui, de temps à autres, sous le pseudonyme du Docteur Jean, médecin de campagne, traite avec originalité quelques questions professionnelles.

 

Mais ce que nos lecteurs ne savent pas et ce que nous voulons leur dire, dût la modestie excessive de notre confrère Camescasse cruellement en souffrir, c'est que le Docteur Jean Camescasse est un médecin et un homme comme on n'en rencontre guère plus.

 

Neveu d'un Préfet de police qui jouit jadis d'une grande réputation et d'une réelle influence, interne des hôpitaux de Paris, travailleur acharné et doué d'une grande intelligence, estimé et aimé de ses chefs, Jean Camescasse pouvait avoir toutes les ambitions et elles auraient été légitimes. Il préféra se retirer à Saint-Arnoult-en- Yvelines, humble bourgade de Seine-et-Oise, à l'orée de la forêt dé Dourdan, aux confins de la Beauce, localité qui, éloignée des grandes lignes de chemin de fer, était et est encore d'un abord assez difficile, village qui, bien qu'à proximité de Paris, a conservé son caractère rural dans toute sa pureté.

 

Pourquoi le Docteur Jean Camescasse, ancien interne des hôpitaux de Paris, choisit-il cette sorte de retraite ?

 

C'est qu'il voulait immédiatement se faire une situation. C'est que, resté orphelin et étant l'ainé de sept enfants, il prenait au sérieux son rôle de chef de famille et qu'il tenait à assurer l'avenir

de tous les siens. Il travailla avec une volonté et une énergie peu communes et il réussit ; son dévouement sans bornes, sa science, ses qualités de coeur et d'esprit lui firent dans cette région une réputation sans pareille. Mais, chose rare ! ses confrères et même les familles de ses confrères à plusieurs lieues à la ronde, admirant sa bonté son désintéressement, sa confraternité agissante, l'estimèrent d'abord et ensuite eurent pour lui un respect profond qui, allié à une grande affection, devint une véritable vénération.

 

Le Docteur Jean Camescasse, septuagénaire, après 48 ans d'exercice de la médecine rurale, n'était pas décoré, car les Pouvoirs : publics n'aiment guère à rechercher le mérite qui ne sait ou ne veut pas se produire au grand jour, et M. Jean Camescasse est de ces hommes de caractère, assez rares aujourd'hui, qui acceptent les honneurs, mais ne vont pas les quémander. D'ailleurs, notre confrère est un sage. Il considère que la meilleure récompense est pour lui l'affection de sa famille, de ses confrères et de toute la population de sa région qui lui doivent beaucoup. Jean Camescasse n'eût sans doute jamais été décoré, si, chose certainement unique, les femmes des médecins de la région, voyant distribuer autour d'elles des croix infiniment moins méritées, et choquées de cet impardonnable , oubli, n'avaient pris l'initiative d'une pétition qu'elles surent faire puissamment appuyer. Ce que femme veut, Dieu le veut ! dit le proverbe, et, voici comment le Dr Jean, médecin de campagne, a été fait chevalier de la Légion d'honneur.

 

Notre confrère venait d'être atteint d'une grave pneumonie ; soigné avec le dévouement que l'on devine par Madame Camescasse et ses confrères, il est à l'heure actuelle convalescent.

C'est alors que les médecins de la région résolurent de fêter à la fois son rétablissement et sa décoration en une cérémonie intime. On devait lui remettre une croix pour laquelle chacun avait souscrit et les femmes des médecins devaient assister à la fête (1).

 

Le Docteur ARSONNEAU, jeune praticien de Saint-Arnoult, que M. Camescasse avait fait installer à ses côtés, m'avait prié d’assister à la fête comme président de L’Association professionnelle des Journalistes médicaux français. Le Docteur BISOT, médecin à Forges-les-Bains, et président du Syndicat médical, avait confirmé l'invitation par téléphone. J'acceptai avec enthousiasme sans la moindre hésitation et le 18, février, j'étais à Saint-Arnoult, au lieudit La Baraque, qu'habite le Docteur Jean Camescasse. Il fut bien étonné de voir sa maison envahie, et d'être entouré de sa famille, de ses confrères et de leurs femmes. J'assistai là à une cérémonie touchante.

 

°0°0°0°

 

Le Docteur BISOT, de Forges-les-Bains, ancien interne des hôpitaux de Nancy, président du Syndicat médical, médecin de l'hôpital des Enfants de l'Assistance publique de Paris, dont M. Camescasse est médecin honoraire, prit le premier la parole et s'exprima en ces termes :

 

 

 

Mon cher Ami,

 

Nos confrères m'avaient fait le grand honneur de me désigner, en ma qualité de président du Syndicat médical de la région, pour vous dire combien nous étions heureux de la distinction qui vient de vous être décernée. J'avais accepté tout d'abord cette agréable mission.

 

Mais je me suis souvenu que dans une circonstance analogue, en octobre 1926, quand vous avez quitté votre service à l'hôpital de Forges, où nous avons eu une si étroits collaboration, j'avais déjà pris la parole et, je ne veux pas laisser se créer un monopole en ma faveur.

 

Et puis, un président de Syndicat s'occupe surtout «des mauvais sujets » ; or, vous êtes non seulement un excellent médecin, mais vous êtes et avez toujours été le meilleur des confrères.

Enfin, une notable partie de votre carrière s'est heureusement écoulée au temps où l'on ne parlait pas d'Assurances sociales,de commissions de discipline et de livre-joùrnal, toutes choses désagréables que je veux oublier en ce jour de fête.

 

Je me récuse donc et je cède la parole à notre ami Debertrand, qui va rappeler votre belle carrière médicale, depuis l'époque de votre internat dans les hôpitaux de Paris où vous étiez le benjamin de votre promotion, jusqu'aujourd'hui où vous recevez la consécration d'une vie de travail, d'honnêteté et de désintéressement. Pour cette distinction, vous n'avez admis,et c'est encore à votre honneur, comme titres valables que vos quarante-huit années de pratique médicale rurale et l'estime de vos amis et Confrères.

 

Je vous apporte le témoignage de cette estime totale et je vous assure, ainsi que votre noble compagne, Mme Camescasse, de notre sincère affection. J'ajoute les félicitations du bureau du Syndicat médical de Seine-et-Oise et du personnel de l'hôpital de Forges:qui m'ont demandé d'être leur interprète auprès de vous.

 

°0°0°0°

 

M. le Docteur DEBERTRAND, de Dourdan, ancien interne des hôpitaux de Paris, prit à son tour la parole et avec une éloquence qui émut l'auditoire jusqu'aux larmes, prononça le discours suivant :

 

 

 

Mon cher Ami,

 

La «Baraque » est aujourd'hui en fête et tous ceux qui en franchissent le seuil, le font allègrement, heureux de vous apporter le témoignage de leur sympathie, heureux de vous offrir leurs voeux et leurs félicitations.

 

La croix, que les Pouvoirs publics se sont enfin décidés à vous accorder, récompense une vie de probité et de droiture.

Tout jeune encore, brillant interne, appelé à gravir facilement l'échelle des concours, vous avez entendu la voix douloureuse du devoir qui vous demandait de briser votre carrière et de sacrifier vos espoirs. Et vous êtes venu vous ensevelir dans ce coin retire des Yvelines. Des circonstances douloureuses avaient privé une nombreuse famille de son chef et de son soutien. D'un coeur calme et résolu, vous avez accepté de remplacer le cher disparu et vous avez rempli ce rôle avec une constance, avec une persévérance qui n'ont jamais connu de défaillance.

 

Et puis, pendant un demi-siècle, vous avez sillonné ce pays, semant à tous vents les trésors de votre intelligence et de votre coeur, dépensant sans compter vos forces et votre santé pour le soulagement des misères humaines.

 

Vous avez été médecin dans la plus noble acception du mot. Vous êtes notre doyen, notre modèle, notre conseiller, notre guide, notre ami. Tous vos confrères de la région vous estiment, vous apprécient, vous admirent, et ceux qui vous approchent de plus près vous aiment.

 

Aussi de cette croix nous sommes heureux et fiers.

 

Heureux parce que, nous le savons, cette distinction vous a fait plaisir. Oh ! sans doute, vous n'êtes pas de ceux qui versent dans l'intrigue, qui courent après les honneurs, qui s'inclinent devant les puissances éphémères du jour, qui s'agenouillent devant le veau d'or.

 

Tout de même, quand on s'appelle Camescasse, quand on sait ce que l'on vaut, quand on regarde par derrière soi la longue chaîne des bienfaits et des services rendus au cours de sa laborieuse existence, eh bien ! sans présomption, sans forfanterie, sans ambition, on a le droit de se dire que rarement croix civile fut mieux placée.

 

Et nous sommes également fiers parce que la distinction, accordée à l'un d'entre nous et au plus digne, rejaillit sur toute la famille médicale de la région, cette famille qui cherche à marcher sur vos traces et à maintenir dans tout son éclat le prestige de la profession.

 

Madame, très chère Madame, les sentiments d'estime, d'affection et d'admiration que nous éprouvons pour votre mari, du même coeur et avec la même sincérité nous les reportons sur vous. Vous avez partagé vaillamment sa dure existence ; vous avez été la compagne assidue de ses joies, de ses peines, de ses soucis, de ses inquiétudes. Mais c'est surtout dans l'épreuve que vous vous êtes grandie. Lorsque la maladie a terrassé votre mari, vous vous êtes installée à son chevet, douce, infatigable, ange gardien de la charité, infirmière idéale.

 

Et ce spectacle a émerveillé et ému ceux qui ont eu le bonheur, pendant ces heures pénibles, d'approcher votre foyer de plus près.

 

Puisse, mon cher ami, cette croix briller longtemps sur votre poitrine. Puissiez-vous tous les deux être conservés longtemps encore à notre estime et à notre affection. Puisse enfin le soir de votre vie ressembler à un de ces longs soirs d'été qui coulent doucement, lentement, dans un décor de calme, de douceur et de paix.

 

A mon tour, je dus prendre la parole :

 

 

 

Mon cher Confrère, Mesdames, Messieurs,

 

Après l'éloquent et émouvant discours que vous venez d'entendre, il est malaisé à un parisien de venir apporter, au Docteur Jean Camescasse, un nouveau tribut d'hommages.

 

Aussi, est-ce seulement à Jean Camescasse, journaliste médical, que je vais m'adresser, car c'est comme Président de L’Association professionnelle des Journalistes médicaux français, que je suis venu aujourd'hui prendre part à cette fête. Notre Association, dont M. Camescasse était il y a dix ans et encore hier vice-président, m'a donné le mandat, à sa dernière Assemblée du 16 février, de la représenter ici.

 

Jamais mission ne m'a paru plus agréable, car, depuis de longues années, j'ai, pour le médecin de campagne journaliste qu'est M. J. Camescasse,une vénération et une admiration sans réserve. Je ne puis oublier aussi que je suis le Directeur du Concours Médical et que c'est à notre journal que le Docteur Jean Camescasse a fait l'honneur d'adresser les lettres si vivantes, si pleines d'esprit et de bon sens, qu'il a intitulées: Introduction à la vie du médecin de campagne. Ces lettres ont eu un très grand succès auprès de nos lecteurs. Tout récemment,un de nos abonnés nous écrivait des Basses-Pyrénées : «Je suis vraiment surpris qu'un ancien interne des hôpitaux de Paris ait une connaissance aussi approfondie de la médecine rurale. »

 

Notre correspondant ignorait que le Docteur Jean Camescasse exerce depuis 48ans cette médecine et qu'il pouvait s'exprimer avec une science médicale approfondie, mais aussi, avec une expérience clinique complète et un bon sens à toute épreuve.

 

La médecine rurale, nous a démontré M. Camescasse, diffère de la médecine urbaine ; elle varie même selon les régions ; les types morbides, de même que les réactions thérapeutiques, ne sont pas toujours les mêmes en Normandie et en Ile-de-France. « De ce qu'on apprend à la Faculté, il en faut .laisser, il en faut prendre… c'est le partage qui est difficile. »Et M. Camescasse s'est efforcé de faire ce partage, il a recommandé au médecin rural d'éviter de se créer une religion, une foi déraisonnable dans telle ou telle ligne de conduite, et surtout, a-t-il dit, il faut savoir s'abstenir de critiquer la conduite du voisin, car on ignore quelles sont les raisons qui l'ont déterminée.

 

La conception du Docteur Camescasse sur les différences des conditions de l'exercice de la médecine rurale a été aussi réaliste par l'organisation très intéressante du Docteur Godlewski : les Assises nationales de L’Assemblée française de médecine générale, où des médecins ruraux viennent des diverses régions de France donner leur avis ou les résultats de leurs enquêtes sur des questions mises à l'ordre du jour. Cette institution mérite de prospérer, elle attire l'attention de centaines de médecins, qui viennent prendre part à ses discussions; de même des milliers de lecteurs prennent connaissance des lettres sur l'Introduction à la vie du médecin de campagne, les méditent et en tirent profit.

 

Aussi, je rends hommage au nom de L’Association professionnelle des journalistes médicaux français et au nom du Concours Médical à Jean Camescasse, journaliste médical et médecin de campagne.

 

Enfin, je ne saurais oublier que je suis moi-même médecin praticien, que j'exerce depuis 41 ans dans un quartier assez peu fortuné de la capitale, que je suis fils, neveu, gendre et beau-frère de médecins de campagne et que, pendant mon enfance; j'ai pu me rendre compte de la vie rude et périlleuse qu'a menée mon père, non pour s'enrichir certes, il n'y songeait guère, mais pour arriver à nourrir sa famille et a élever ses enfants. Je connais donc bien la médecine pratique et même la médecine rurale, je sais ce qu'elle exige de courage, d'énergie, de dévouement et de désintéressement ; qu'il soit donc permis au praticien parisien de se joindre à vous, mes chers Confrères, pour exprimer au Docteur Jean Camescasse, au Docteur Jean, médecin de campagne, toute mon admiration et mes affectueuses félicitations.

 

°0°0°0°

 

Madame Arsonneau, la très jeune et charmante femme du médecin de Saint- Arnoult, a alors remis au Docteur Jean Camescasse, la croix de la Légion d'honneur, souvenir de ses confrères. Très ému, le héros de la fête qui considérait les assistants un peu comme ses enfants l'embrassa aux applaudissements de l’Assemblée.

 

On but le Champagne à la santé de M. et Madame Camescasse et la nuit venant, je dus regagner Paris.

 

Je garderai toujours le souvenir de cette simple fête, fête de l'amitié, de la reconnaissance, de la bonne confraternité. Je me suis senti là dans un milieu de braves gens, d'honnêtes confrères, de médecins dévoués, désintéressés connue j'en ai connu jadis, de vrais praticiens qui, dans nos campagnes françaises, sont plus nombreux qu'on ne s'en doute, et j'ai trouvé là un réconfort qui m'a consolé des tristesses de l'heure présente et de l'esprit mercantile qui s'étale quelquefois sans pudeur, mais plus rarement qu'on ne le prétend, chez quelques médecins de la ville.

 

Le Docteur Jean Camescasse a fait école dans sa région ; souhaitons qu'en France, il y ait beaucoup de Docteurs Jean Camescasse, de Docteurs Jean, médecins de campagne.

 

J. Noir

 

 

 

 

 

(1) Ont pris part à cette cérémonie intime : le.Dr Advenier, d'Ablis, le Dr et Mme Arsoneau, de Saint-Arnoult, le Dr et Mme Bisot, de Forges-les-Bains, le Dr. et MmeDebertrand, de Dourdan,le Dr. et Mme Doubrère, de Rambouillet; le Dr. Et Mme Maurel, de St-Chéron, le Dr. et Mme Patureau de Monthléry, le Dr Vermeil, de Rambouillet, M. Canel, chirurgien-dentiste,

à Rambouillet, le Dr J. Noir, de Paris et une quinzaine de parents et d’amis de M. le Dr. J. Camescasse.

 

 

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Concours Médical, 11 mars 1934, 10 : 680-4

 

 

18:22 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)

04/09/2008

Rupture de plaques.

Don Poldermans, qui a beaucoup publié sur la réduction des risques péri-opératoires en chirurgie vasculaire a présenté à Munich une étude intéressante sur les statines, DECREASE III.

 

Quatre cent quatre-vingt dix-sept patients n’ayant jamais pris de statine et devant bénéficier d’une chirurgie vasculaire (sans plus de précision) ont été inclus entre juin 2004 et avril 2008, puis randomisés dans deux groupes : placebo et fluvastatine 80mg par jour avant et après chirurgie.

 

247 patients ont pris un placebo, 250 la fluvastatine en moyenne 37 jours avant la chirurgie et 30 jours après.

 

Quels étaient les critères de comparaison ?

 

Critère primaire : ischémie myocardiaque dépistée au cours d’une surveillance ECG continue durant 72 heures, de dosages de troponine à 1, 3, 7 et 30 jours, et un ECG à 7 et 30 jours.

 

Critères secondaires : mortalité totale, mortalité cardio-vasculaire, infarctus du myocarde non fatal et un critère combiné : mortalité cardio-vasculaire et infarctus du myocarde.

 

Avant tout traitement, les patients avait un LDL cholestérol plutôt bas : en moyenne 3.3 mmmol/L.

La fluvastatine a baissé le LDL cholestérol de 21% par rapport au placebo.

 

Le critère primaire est significativement diminué avec un odds ratio à 0.53 (intervalle de confiance 0.32-0.88), soit une diminution relative de survenue d’ischémie de 47% (soit une réduction du risque absolu de 8%).

Le NNT, soit le nombre de patients à traiter pour éviter la survenue d’une ischémie myocardique chez un patient est de 12.5.

 

Parmi les critères secondaires, seul le critère combiné a été significativement abaissé de 52% (diminution relative) avec un odds ratio à 0.48, et un intervalle de confiance 0.24-0.95.

Pour ce critère, le NNT est à 18.9.

 

Cette étude, qui n’est pour l’instant qu’un abstract est intéressante sur plusieurs points.

 

  • Les résultats sont clairs et nets pour un échantillon de faible taille. Pas besoin de 15000 patients pour avoir une puissance statistique suffisante pour discerner un effet tangible.

 

  • Le critère principal est atteint. Pas besoin de contorsions sémantiques pour interpréter ces résultats qui parlent d’eux même.

 

  • Elle pose de nouveau la question récurrente des effets pléiotropiques des statines. Y-a-t’il un effet des statines au delà de la simple réduction du LDL ? Ici, le fait que le LDL de départ soit bas, et que la durée de traitement relativement courte permettent en effet de se poser (encore et encore une fois) la question. Les auteurs ont dosé la CRP ultra-sensible, un marqueur de l’inflammation, qui a diminué de 21% sous statine.

 

Bref, un petit essai qui m’a bien plu et que je vais probablement présenter à la prochaine séance de bibliographie en chirurgie vasculaire.

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

Pour en savoir plus :

 

  • Dr Walid Amara. DECREASE III : la fluvastatine améliore le pronostic cardiaque chez les patients subissant une chirurgie vasculaire majeure. theheart.org. [International Editions > Édition française > Sections > Actualités > Risque CV/Prévention]; 2 sept. 2008. Consulté à http://www.theheart.org/article/900973.do le 4 sept. 2008

 

  • Lisa Nainggolan. Perioperative statin use slashes cardiovascular deaths in vascular-surgery patients . theheart.org. [HeartWire > Brain/Kidney/Peripheral]; Sep 1, 2008. Accessed at http://www.theheart.org/article/899681.do on Sep 4, 2008

 

(la VO et la VF de theheart.org, intéressantes à lire toutes les deux)

 

19:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

La médecine ancestrale.

Le Dr Schreiber vaccine une petite fille contre la fièvre typhoïde dans une école du conté de San Augustine, Texas, en avril 1943.

 

Photobucket

 

Document de « The Library of Congress »

 

 

 

Quelle photo merveilleuse, un magnifique regard sur notre métier...

Vous trouverez tout un tas de photos concernant le métier de médecin ici (toujours la bibliothèque du Congrès)

 

08:04 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)

03/09/2008

C'est un miracle ! (suite)

En répondant à Xavier sur un commentaire de “C’est un miracle !”, je suis tombé sur un article du BMJ qui explique qu’il est difficile d’interpréter des résultats obtenus à partir de l’analyse des critères secondaires et des analyses en sous-groupe.

L’interprétation faite de l’étude BEAUTIFUL, qui va permettre de vanter Urbi et Orbi l’efficacité de l’ivabradine correspond exactement aux dérives pointées par cet article, dérives résumées par cette phrase de Lemuel A. Moyé, que je trouve magnifique :

 

 

“The primary end point, chosen from many possible end points and afforded particular and unique attention during the trial, becomes unceremoniously unseated when it is discovered to be negative at the trial's conclusion. Like the `crazy aunt in the attic,' the negative primary end point receives little attention in the end, is referred to only obliquely or in passing, and is left to languish in scientific backwaters.”

 

Dans: Moyé LA. End­point interpretation in clinical trials: the case for discipline. Control Clin Trials 1999;20:40­9.

 

Comme cette pauvre tante folle qui fait honte à toute la famille et que l'on enferme à double tour au grenier, je suis certain que l'on va bien prendre soin de taire, ou en tout cas de minimiser le fait que l'ivabradine n'est pas plus efficace qu'un placebo  sur un critère composite associant la mortalité cardio-vasculaire et l'hospitalisation pour insuffisance cardiaque dans la population étudiée dans BEAUTIFUL.

Un exemple appliqué ?

J'ai reçu hier ce mail d'une revue de cardiologie bien connue qui relate les résultats de BEAUTIFUL:

Photobucket

 

Miraculeux, non?

02/09/2008

C’est un miracle !

Parfois, certaines firmes pharmaceutiques sont prévisibles.

Vous vous dites : « je suis absolument sûr que cette firme va interpréter d'une telle façon cet essai clinique négatif, qu’elle va réussir à le rendre positif ».

Qui plus est, elle va non seulement le rendre positif, mais aussi vous faire croire que le médicament de cet essai est quasi miraculeux, et que bien sûr, vous êtes un assassin si vous ne le prescrivez pas à vos patients sur le champ.

 

Et quand ça arrive, bien que vous l’ayez prévu, vous vous dites, ce n’est pas croyable, c’est absolument énorme.

Voici un exemple très récent. Vous allez voir, je vais vous faire rêver.

 

En ce moment se déroule à Munich le congrès de l'ESC, qui rassemble la fine fleur de la cardiologie mondiale (c’est pourquoi je n’y suis pas !) .

 

Le 31 août, les résultats de l’essai « Beautiful » (référence NCT00143507 sur clinicaltrial.org) ont été présentés. Cet essai et un essai ancillaire vont paraître dans le Lancet, ils sont d’ailleurs disponibles dès maintenant sur le net.

L’essai compare l’effet de l’ivabradine contre un placebo sur la mortalité d’origine cardio-vasculaire et la morbidité chez 10917 patients coronariens stables et porteurs d’une dysfonction ventriculaire gauche systolique.

 

Les critères de comparaison sont les suivants :

 

  • Un critère primaire composite: mort d’origine cardio-vasculaire + admission à l’hôpital pour un épisode d’insuffisance cardiaque (premier épisode, ou aggravation)
  • Huit critères secondaires :

1) mortalité toute causes, mortalité d’origine cardiaque (infarctus, insuffisance cardiaque, ou décès au cours d’une procédure cardio-vasculaire),

2) mortalité d’origine cardiovasculaire (mort d’origine cardiaque, mort par arythmie, mort par accident vasculaire cérébral,

3) autres morts vasculaires, mort subite de cause inconnue) ou admission à l’hôpital pour un épisode d’insuffisance cardiaque,

4) admission à l’hôpital pour infarctus du myocarde fatal ou non ou angor instable,

5) revascularisation coronaire,

6) mort d’origine cardio-vasculaire,

7) admission à l’hôpital pour insuffisance cardiaque,

8) admission à l’hôpital pour infarctus du myocarde.

 

Je vous livre les conclusions publiées par les auteurs dans le Lancet :

 

Reduction in heart rate with ivabradine does not improve cardiac outcomes in all patients with stable coronary artery disease and left-ventricular systolic dysfunction, but could be used to reduce the incidence of coronary artery disease outcomes in a subgroup of patients who have heart rates of 70 bpm or greater.”

 

Pour le même prix, je vous livre aussi les conclusions de l’essai ancillaire dont le seul but était l’analyse de la fréquence cardiaque comme facteur pronostic dans le groupe placebo :

 

“In patients with coronary artery disease and left-ventricular systolic dysfunction, elevated heart rate (70 bpm or greater) identifi es those at increased risk of cardiovascular outcomes, with a diff erential eff ect on outcomes associated with heart failure and outcomes associated with coronary events.”

 

 

Autrement dit, si l’on considère les conclusions de l’essai principal, l’ivabradine n’améliore ni le critère principal, ni les critères secondaires sur l’ensemble de la population étudiée par rapport à un placebo.

Dans une sous population définie avant le début de l’étude (les patients ayant une fréquence cardiaque de base supérieure ou égale à 70 bpm), l’ivabradine n’améliore pas non plus le critère principal, mais améliore les trois critères secondaires suivants : admission à l’hôpital pour infarctus du myocarde, admission à l’hôpital pour infarctus du myocarde fatal ou non ou angor instable et revascularisation coronaire.

 

Je vous rappelle qu’une étude ne répond qu’à une seule question : celle à laquelle la comparaison du critère principal permet de répondre.

Les critères secondaires portent bien leur nom, ils ne sont que secondaires.

Ils permettent de préciser quelques points, d’étoffer la conclusion, de surveiller la tolérance, mais ils sont et doivent rester ce qu’ils sont, c'est-à-dire secondaires. Parfois, si la positivité d’un critère secondaire est inattendue, intéressante, on pourra alors reprendre ce critère au cours d’une autre étude et le mettre en critère principal.

Un exemple : l’étude ELITE 1 dont un critère secondaire positif (une différence de mortalité entre le captopril et le losartan) a conduit à mettre en route ELITE 2 pour le confirmer, cette fois en critère principal. Manque de chance, ELITE 2 est revenue négative et n’a donc pas confirmé ce fameux critère secondaire.

 

Donc pour moi, l’ivabradine n’améliore pas le critère principal ni dans l’ensemble de la population, ni dans le sous-groupe pré spécifié. Ce médicament ne fait donc pas mieux que le placebo dans cette indication. L’ivabradine améliore potentiellement 3 critères secondaires, mais il faudra le confirmer par des études idoines. D’ailleurs, l’investigateur principal, Kim Fox, ne dit rien d’autre : « This trial failed its primary end point in BEAUTIFUL, and the conclusions that we can draw regarding the reduction in fatal and nonfatal MI are to a great extent hypothesis generating, they're reassuring, but they're not definitive, I'm not going to argue with that. »

 

Maintenant, regardons comment "on" a rendu l'ivabradine miraculeuse. J’ai fait une petite recherche sur le net, et je n’ai pas été surpris des interprétations tirées de cet essai, rappelons le négatif.

 

Tout d’abord, un résumé relativement objectif de Theheart.org dont le titre est « BEAUTIFUL for some: No overall advantage of ivabradine, but high-heart-rate patients may benefit» (un autre résumé ici, pour les francophones).

 

Ensuite, c’est carrément Lourdes, le curé d'Ars et les écrouelles à Saint-Denis réunis:

 

Titre du Communique de presse du laboratoire : « Les résultats de l’étude BEAUTIFUL montrent que Procoralan* (ivabradine) est le premier anti-angoreux permettant de réduire les infarctus du myocarde et les revascularisations chez les coronariens stables. »

 

Les échos (« Impact énorme pour les malades »), futura-sciences, caducee.net, pharmabuzz, et capital.fr sont pour l’instant les seuls sites francophones à avoir repris ce communiqué, in extenso voire embelli mais sans l'analyser le moins du monde. Un collègue cardiologue m’a dit qu’ils en avaient parlé ce matin à la radio.

Bientôt, on verra fleurir des articles dithyrambiques dans nos grands quotidiens, je ne parle même pas de la presse médicale sponsorisée.

 

Apprêtez vous donc à voir débarquer dans votre cabinet des délégués médicaux gonflés à bloc, venus vous vanter à l’aide de magnifiques courbes l’effet absolument miraculeux de l’ivabradine.

 

 

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Fox K, Ford I, Steg PG, Tendera M, Robertson M, Ferrari R; on behalf of the BEAUTIFUL investigators. Heart rate as a prognostic risk factor in patients with coronary artery disease and left-ventricular systolic dysfunction (BEAUTIFUL): a subgroup analysis of a randomised controlled trial. Lancet. 2008 Aug 29. [Epub ahead of print] PMID: 18757091 [PubMed - as supplied by publisher]

 

 

Fox K, Ford I, Steg PG, Tendera M, Ferrari R; on behalf of the BEAUTIFUL Investigators. Ivabradine for patients with stable coronary artery disease and left-ventricular systolic dysfunction (BEAUTIFUL): a randomised, double-blind, placebo-controlled trial. Lancet. 2008 Aug 29. [Epub ahead of print] PMID: 18757088 [PubMed - as supplied by publisher]

 

J'avais déjà parlé de l'ivabradine ici.

 

01/09/2008

F1+F2+…=

Je me suis un peu amusé avec Yahoo Pipes.

Cette application, très web 2.0 est une sorte de super agrégateur qui vous permet d’effectuer une veille documentaire et de gérer des flux sur les sujets qui vous intéressent à partir de sources très diverses.

Autant vous le dire tout de suite, l’outil est très complet, mais aussi rapidement complexe à gérer si vous voulez faire des choses plus sophistiquées.

 

L’utilisation générale en est assez intuitive : vous cliquez-glissez les modules choisis dans la colonne de gauche et vous les posez sur la zone quadrillée.

Regardez cette petite vidéo qui vous expliquera les principes de base.

La documentation complète est ici.

 

Pour mon premier essai, j’ai fait simple (de toute façon, je n’avais pas le choix !).

 

Imaginons que je m’intéresse au Takotsubo.

Je désire faire une veille documentaire sur Pubmed, sur le net et sur "Grange Blanche" en particulier.

Si j’avais voulu faire une veille documentaire « simple » sur Pubmed, je me serais contenté d’utiliser la technique dont j’ai parlé hier, c'est-à-dire associer un flux RSS à une recherche.

Mais là, je désire « humer » l’air du net, en plus de faire une recherche scientifique brute.

 

On va quand même utiliser ce que j’ai raconté hier.

J’ai fait 2 recherches sur Pubmed, « Tako-Tsubo » et « Takotsubo » car, malheureusement, les deux orthographes cohabitent.

J’obtiens mes deux liens XML en cliquant gauche et en sélectionnant « Copier l’adresse du lien »

 

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Je vais sur le site Yahoo Pipes, où je me suis préalablement enregistré avec mon compte Yahoo (ça ne marche pas avec un compte Gmail !).

Je clique sur « Create a Pipe » (en gros et en bleu tout en haut).

J’obtiens cette page, avec mes modules à gauche :

 

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Je choisis « Fetch Feed » (j’ai un peu tâtonné) et je colle mes deux liens XML :

 

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Je vérifie que cela marche en cliquant gauche sur le bandeau de mon module pour qu’il prenne une jolie couleur orange. Le « Debugger » apparaît en bas, il permet de savoir quelles sont les informations apportées par le module :

 

 

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J’obtiens bien des références d’articles. Pour Pubmed, c’est bon.

 

Maintenant, je veux explorer l’immensité du web à la recherche de mes « Tako-Tsubo » et « Takotsubo ».

 

Je vais donc utiliser un moteur de recherche. Manque de chance, comme c’est « Yahoo Pipes », seul le moteur de recherche « Yahoo ! » est disponible. C’est de bonne guerre. Le module « Google Base » ne donne accès qu’à une petite partie du moteur de recherche de Google (à moins que je ne sache pas l’utiliser ?).

Je récupère donc le module « Yahoo ! search ».

Là, facile, je tape mes mots clefs, comme d’habitude. On peut aussi limiter sa recherche à des URL précises, mais ce n’est pas ce que je veux faire :

 

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Petit contrôle sur le « Debugger », j’obtiens bien des résultats cohérents, tout va bien.

 

 

Maintenant, on va mettre en place une veille documentaire sur « Grange Blanche ».

Je le dis tout de suite, je n’ai pas pris la tête grosse comme une citrouille en pensant être une référence mondiale sur notre gentille petite cardiopathie.

Mais j’ai choisi mon blog car je peux modifier à volonté son contenu, et notamment créer des notes "test", dont une sur le takotsubo et voir comment Yahoo Pipes réagit.

J’ai choisi de ne pas scruter mon blog avec le moteur de recherche pour essayer un autre module, mais j’aurais parfaitement pu le faire.

 

Je récupère le module « Fetch Site Feed » et je tape mon URL:

 

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J’obtiens ce flux sur le Debugger :

 

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Mais il n’y a que le « Takotsubo » qui m’intéresse, je vais donc filtrer les résultats avec le module « Filter » que je trouve dans l'onglet "operators". Je ne désire que les notes ou le mot « Takotsubo » apparait en titre, dans le résumé, ou dans le lien.

Pour que cela marche, je vais relier les deux modules.

Petit test avec le Debugger :

 

 

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Ca marche !

 

Maintenant, je veux tout associer : le flux filtré de Grange Blanche, la recherche via Yahoo ! et la recherche via Pubmed.

Je recherche dans la colonne de gauche l’onglet « Operators » et choisis le module « union », et hop, je branche tout le système :

 

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J’ai un peu serré pour que tout le monde soit sur la photo, mais vous voyez le principe.

 

Comme je suis un peu joueur, j’ai rajouté un module qui va classer tous les résultats obtenus en fonction de leur date de publication, les plus récents en premier :

 

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J’ai trouvé ce module « Sort » dans l’onglet « operators ».

 

Ensuite, il ne reste plus qu’à connecter le tout sur le dernier module, présent par défaut « Pipe Outpout ».

Je vois une grande lumière à la sortie du tube!

 

Et voilà, c’est fini !

 

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Enfin presque, parce que vous imaginez bien que le but de toute la manœuvre n’est pas d’obtenir un joli dessin vaguement arachnoïde.

Le meilleur moment : « Run Pipe... », tout en haut.

 

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On obtient un magnifique flux dont on peut faire ce que l’on veut (le coller dans son Netvibes, sa page Google, son blog sous forme de widget...). Par ailleurs, comme je l'ai "publié", je le partage avec qui le veut: vous pouvez le copier, le coller, le modifier...:

 

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Seul petit regret, je n'ai pas réussi (mais cela semble complexe) à insérer une recherche sur CISMeF dans mon flux, comme l'a fait Gaétan ici.

 

Collecte, tri, hiérarchisation, partage d'informations désormais "ordonnées"...

J'ai un peu de mal à concevoir tout ce que l'on peut faire avec un outil aussi puissant, notamment, bien sûr dans le domaine de la recherche d'informations dans le domaine médical. Nous sommes devant une page blanche.

"It's a magical world Hobbes, ol' buddy...let's go exploring!"

 

 

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Bill Watterson, la dernière planche de Calvin et Hobbes.

19:17 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)

Le saviez vous?

Saviez vous que le film Moonraker (1979) reprend une seule scène du livre de Ian Fleming, tandis que le reste est un remake du film italien Se tutte le donne del mondo, lui-même une parodie de James Bond réalisée 13 ans plus tôt ?

 

(Source Wikipedia)

 

(Ne vous inquiétez toujours pas, je continue mon test)

 

17:17 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (2)

Le Takotsubo.

Vous vous souvenez de cette cardiopathie un peu particulière ?

J’en avais parlé ici et ici.

Et bien, « Takotsubo » est toujours un des motifs de recherche qui conduisent le plus fréquemment sur « Grange Blanche ».

Etonnant, non ?

 

 

(Ne vous inquiétez pas, je fais un test)

 

17:12 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1)