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31/08/2007

Les shauries.

Parfois, dans la journée, j’arrête ce que je fais ou pense et me dit qu’à cet instant précis, je n’ai que des petits soucis, de touts petits shauries, et j’espère très fort que ce temps béni va durer, durer, durer.

 

Ce matin, les petits shauries piaillaient joyeusement devant ma porte, et je leur ai ouvert, de peur qu’ils n’alertent leurs parents. Je n’ai pas été déçu.

 

Comme vous le savez, j’ai égaré « Pour le meilleur et pour l’Empire », alors que j’en étais à la page 135.

Depuis 3-4 jours, je me demande ou j’ai bien pu mettre ce satané bouquin. Je l’ai cherché de partout sans résultat.

Je décide donc hier d’aller le racheter.

A la librairie d’à côté, ils sont en rupture de stock. Ils proposent de me le commander.

 

Ils ne comprennent rien à rien, c’est maintenant que j’en ai absolument besoin, pas la semaine prochaine. En fait, je dois faire un assez long trajet en train samedi et j’ai peur que « Les fabuleuses aventures… » ne me suffisent pas.

J’échafaude plusieurs plans, par exemple l’acheter au point presse de la gare, voire en désespoir de cause courir dans une hypothétique librairie juste à côté (hypothétique, car il n’y en a pas à proximité).

Je décide finalement de partir plus tôt ce matin pour faire un détour à la librairie du centre commercial qui se situe non loin de la clinique.

 

En cherchant les clés de la maison dans mon cartable, j’y retrouve mon livre.

Pourtant, je suis sûr de l’avoir fouillé.

Lancel est nul pour les fermetures, mais leurs cartables comportent des terra incognita insoupçonnées dans le fin fond de leurs soufflets.

Je gagne ma voiture d’un pas allègre, vraiment.

Cette histoire de livre perdu me pesait.

La journée en devient plus belle, et cerise sur le gâteau, j’ai pu partir à l’heure prévue à la clinique.

 

Je caresse la poignée de portière de ma Yaris.

Au lieu du prometteur « Tchok » de déverrouillage, j’entends….rien.

Je la caresse une autre fois, d’une main un peu plus appuyée…rien.

Je lève la tête pour vérifier que la rue est vide et qu’aucun voisin ne va appeler la police pour arrêter ce dangereux pervers qui rôde dans les rues à la recherche d’innocentes voitures.

Je regarde dans mon cartable : pas de clé !

 

En fait, pour ceux qui ne comprennent pas le paragraphe précédent, j’ai pris une option rigoureusement indispensable, le «Smart Entry & Start ».

La clé est un émetteur que l’ont peut laisser dans son sac, cartable, ou vêtement. Quand on s’approche de la voiture, le plafonnier s’allume pour vous accueillir (en fait, ça ne sert à rien) et les portières se déverrouillent d’un simple contact de la main (là, c’est très bon).

Croyez moi, ne plus sortir constamment sa clé, notamment quand on est chargé est un véritable délice. Le problème est qu’à force de ne plus s’en servir, certes elle ne s’use pas, mais on ne sait plus trop où elle est.

 

Revenons à l’histoire : pas de clé !

J’ai le double, mais enfin je suis perplexe car je la laisse toujours dans mon cartable.

Je refouille la maison (je ne fait que ça depuis 4 jours) et mon regard tombe chaque fois sur le livre qui trône d’un air ironique sur le canapé.

Je lui reproche presque de faire partie d’une sorte d’échange d’otages divins : la clé de voiture contre le livre.

Le temps passe, je m’agite et me rappelle que j’ai mis des dossiers hier soir dans le coffre de la Yaris et mis les clés dans mon jean.

Où est le jean ?

Je re-refouille la maison.

Je le cherche sur les chaises (j’y laisse toujours mes jeans sales en espérant qu’ils vont se mettre tous seuls dans le tambour de la machine à laver. Sally me hait pour ça)…rien.

Sur l’étendage…rien.

Dans les tambours de la machine à laver et du sèche linge…rien.

 

Je téléphone à Sally : deux fois le répondeur…rien.

 

Je dois être damné.

Elle me rappelle, je réponds avec une voix quasi hystérique au téléphone : « Où est LE jean !! ». Elle me demande de clarifier ma question.

En fait, il attend de passer au lave linge dans la corbeille prévue à cet effet.

Je l’y retrouve, avec la clé dans la poche avant droite.

Ouf, la délicate électronique de l’émetteur n’aurait probablement pas apprécié le programme coton 60°C.

 

Je remets le double là où il doit être et je pars, épuisé avant même d’avoir commencé ma journée.

30/08/2007

La mondialisation.

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Chaque fois que j’entends ce mot, je pense au train en bois de mes fils.

Non non, les vacances ne commencent pas à peser sur mon carafon, car j’y pensais déjà, avant.

 

Vous allez comprendre (j’espère, sinon c’est que je suis resté trop longtemps devant mon écran).

 

Un jour, il y a longtemps, je trouve dans un grand magasin parisien un magnifique train en bois de la marque Brio.

 

Je me dis que ce train va faire fondre mon fils (et moi aussi, bien sûr).

[Au début j'avais mis "mes fils", mais Sally qui est au courant m'a précisé qu'à l'époque nous n'en avions qu'un. Je lui fais confiance]

Je pense que vous vous êtes rendus compte que les papas achètent à leurs enfants, leurs fils en particulier, des jouets qui leur font envie tout d’abord à eux.

Ou comment cacher pudiquement un cadeau que l’on se fait d’abord à soi même par une démonstration, si possible bruyante, d’amour paternel.

Les enfants ont été ravis, le papa aussi.

 

Après, comme ils grandissent, je commence à rechercher des extensions de rails, de nouvelles locomotives et wagons.

A chaque fois, comme la première, la note est assez salée.

 

Puis un jour, dans un magasin d’une grande chaîne américaine spécialisée dans les jouets (vous voyez de qui je veux parler ?) je retrouve les mêmes rails, des locomotives et des wagons pour un prix largement inférieur à celui de Brio. D’ailleurs, ce grand magasin vend aussi du Brio au même prix que celui que j’avais trouvé à Paris.

Pas 15-20% en moins, mais 3 à 4 fois moins.

Pour le prix d’une loco électrique brio, vous pouvez vous acheter la gare du Nord (j’exagère un peu).

La marque est celle du distributeur, le matériel un peu moins solide (3 rails cassés et recollés en 3 ans contre 0 pour Brio), mais pas de différence qui pourrait justifier un tel écart de prix.

 

Où donc se situe le delta ?

 

Brio replante les arbres, les autres non ?

Brio n’emploie que des ouvriers majeurs et la colle à bois qu’ils utilisent n’est pas cancérigène ? (les produits cancérigènes sont toujours moins chers...)

Brio fabrique ses rails en Suède, les autres en Chine ? (Là, je connais la réponse, Brio fait fabriquer ses rails en Thaïlande)

Brio recycle sa peinture faite à partir de pigments naturels, alors que les autres rejettent de la dioxine et du plomb dans le Yangzi Jiang, tuant le dernier dauphin ?

Brio assure une sécurité sociale chez ses employés jusqu’à leur mort aux environs de 80 ans, les autres non, et l’espérance de leurs employés est de 37 ans ?

 

Que faire ?

Acheter plus cher pour acheter éthique ? Acheter moins pour acheter mieux ?

Ca semble être la solution, mais dans ce cas, autant arrêter d’acheter tout cours, car je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais tout, absolument tout (les jouets et le reste) vient de Chine. Le clavier sur lequel je tape actuellement, l’écran sur lequel je me lis et le votre, les serveurs qui véhiculent cette information viennent probablement de là. Ne riez pas, le thé que vous buvez en me lisant, aussi.

 

C’est cela la mondialisation, donner à notre population l’impression d’une égalité illusoire et du droit au bonheur consumériste (presque un pléonasme) au prix de l’exploitation de la nature et des êtres humains de l’autre côté de la planète.

Heureusement, c’est loin.

Vivement pour eux qu'ils soient aussi développés que nous (ils pourront s'acheter des trains Brio fabriqués en Suède...).

 

Sur ce, je retourne lire les aventures de Ram Mohammad Thomas (ouvrage imprimé en France).

Bolittérature.

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Encore une excellente surprise dans mes pérégrinations littéraires de l’été.

 

Ce roman publié en France en 2006, est la première œuvre (et j’espère, pas la dernière) d’un diplomate de métier, Vikas Swarup.

Avec un humour très pince sans rire (plus britannique que celui des britanniques), il raconte la vie picaresque d’un misérable et sympathique serveur de restaurant dont le nom, Ram Mohammad Thomas  est déjà une promesse de dépaysement « insensé » (dommage qu’il n’y ait pas d’adjectif à « non-sens ») dans un sous continent grouillant d’hommes autant que de dieux.

Bon, je n’ai pas fini (page 88, édition de poche), mais c’est excellent.

 

Ceux qui suivent ce blog doivent se demander comment était la fin de « Pour le meilleur et pour l’Empire ».

Et bien, je n’en ai aucune idée, car j’ai perdu mon bouquin dans un transfert de bagages et je suis incapable de remettre la main dessus. Je vais m’en racheter un exemplaire aujourd’hui même.

L’expression transfert de bagage peut à la rigueur évoquer une correspondance improbable dans un aéroport exotique, mais la réalité est bien plus triviale.

J’ai réussi à perdre ce livre dans ma Peugeot Partner.

Et là, ça fait tout de suite moins rêver…

13:56 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (7)

29/08/2007

Fahrenheit 451.

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Quel choc en lisant ce livre !

 

Un choc d’autant plus fort que ce récit a été écrit comme un roman d’anticipation en 1953 par Ray Bradbury.

En 2007, que reste t-il dans ce livre qui ne se soit pas réalisé ou n’a pas été inventé ?

Bien sûr, le corps de pompiers auquel appartient Guy Montag, l’anathème contre les livres, et les « limiers ».

 

Mais le reste ?

 

Les murs d’images sont à porté de notre « home cinéma », et le contenu des émissions formatées, consensuelles et molles qu’ils diffusent n’est pas très différent des notres.

La description du mal-être d’une société qui ne supporte plus de contempler sa propre vacuité et tente de s’anesthésier par la vitesse, le déferlement d’images et in fine par l’absorption massive d’anxiolytiques et de somnifères me semble malheureusement assez proche de ce que nous vivons au quotidien.

La menace d’une guerre à l’Est plane sur l’ensemble du livre, avant de frapper la « Cité » et d’en faire un gigantesque autodafé, suprême ironie finale. Dans notre société, quelles sont les menaces qui planent et qui nous conduisent à avoir des réactions stéréotypées ?

La défense de la Terre, la lutte contre les inégalités, la guerre contre le terrorisme ?

Autant de buts parfaitement raisonnables et louables, mais qui justifient parfois des moyens que notre morale endoctrinée ne peut plus réprouver.

 

Par ailleurs, contrairement à la plupart des romans d’anticipation, ce n’est pas un pouvoir autocratique qui étouffe les libertés des protagonistes, mais la dictature de la masse. Et, à mon avis, c’est plutôt là qu’il faut porter nos regards vigilants.

 

A lire donc, avant de le vivre.

 

 

 

 

 

 

Le premier chapitre, lu par Ray Bradbury lui-même, ici.

13:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6)

28/08/2007

La chapelle Sixtine.

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Je vous l’ai déjà dit, l’univers Second Life est à l’image de ceux qui le font vivre, s'y côtoient le meilleur et le pire.

Aujourd’hui, le meilleur avec la numérisation de l’ensemble de la chapelle Sixtine dans l’île de Vassar.

Daneel Ariantho, fin connaisseur de SL y avait d’ailleurs consacré une note en juin dernier.

 

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En effet, l’émotion que j’ai ressentie en volant dans la chapelle n’avait rien de virtuelle. Voler, car justement, l’immense avantage de SL est de pouvoir se déplacer dans toutes les dimensions et contempler chacune des fresques « face à face », les yeux dans les yeux.

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La qualité de la numérisation est tout à fait satisfaisante, et admirer les fresques dans un espace en trois dimensions est vraiment... Etonnant.

C'est le genre de sensations que ne peut pas donner la contemplation de reproductions, même magnifiques. Idéalement, il faudrait disposer d'un écran d'ordinateur 21' et d'un bon livre d'art, juste à côté.

Cette petite visite m’a donné envie de revoir l’Urbs et la Sixtine.

 

Si vous musardez un peu sur l’ile de Vassar, vous y trouverez un Château et un socle de téléportation situé dans la première salle, qui permet de se rendre dans deux magnifiques salles de « VR » (Virtual Reality ou réalité virtuelle).

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13:50 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0)

24/08/2007

Petite pause.

Je vais rejoindre ma petite famille pour quelques jours de vacances supplémentaires, un baptême et un mariage.

Autrement dit, je serai bien moins en forme dans une semaine que maintenant.

Mais bon, vous connaissez, c’est la loi du genre.

 

"Running up that hill" en deux versions, uhmmmm, très différentes.

 

 

 

 

23/08/2007

Une nouvelle pandémie mondiale ?

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Un article de theheart.org m’a laissé assez rêveur ce matin.

Cet article résume une série d’articles parus dans le dernier Lancet.

Les auteurs qui ont publié dans cette très prestigieuse revue estiment que 90% de la population des pays développés sont à risque de devenir hypertendus.

Ils précisent aussi que l’hypertension devient un problème dans les pays sous développés.

 

Diable, 90%, ça fait un paquet de monde…

 

Ils précisent aussi que la théorie des seuils qui a cours actuellement est dépassée : «The issue of prehypertension has stirred tempers to an extent that seems more suitable to medieval theologians than modern scientists ».

 

Diable bis, nous traitons donc nos patients comme le feraient des théologiens médiévaux. Qu’on aille me chercher un entonnoir et 18 litres d’eau !

 

En fait ces auteurs pointent le fait que dans des études épidémiologiques, notamment Framingham, le risque cardiovasculaire apparaît dès 115/75, et qu’il se majore au fur et à mesure de l’augmentation des chiffres tensionnels. Autrement dit, les recommandations actuelles sont peut-être à revoir dans le sens d’une plus grande sévérité. J’avais déjà remarqué cette tendance à diminuer ces seuils d’intervention, mais je me rends compte maintenant que la pression s’accentue (sans faire de mauvais jeu de mots), et que les toutes nouvelles recommandations de juin 2007 vont peut être devenir obsolètes plus rapidement que prévu (les 3 tableaux suivants en sont tirés). C'est clair qu'en abaissant autant les seuils qui définissent l'hypertension artérielle,  on peut facilement obtenir 90% d'hypertendus au sein d'une population.

 

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Autant vous le dire tout de suite, je ne fais pas partie de la secte des hypertensiologues que l’ont voit germer dans les CHU, mais cette tendance m’inspire tout de même quelques remarques.

 

  • A-t-on des études fiables qui montrent l’intérêt de prendre en charge ces chiffres tensionnels bas par une adaptation du style de vie, ou par des traitement pharmacologiques (en dehors bien entendu des patients à très hauts risques- cardiovasculaire et rénal notamment-) ? Quand je dis fiables, j’entends non financées par l’industrie, et avec une architecture statistique robuste (étude de supériorité, critères "non mous", notamment).

 

  • Peut-on encore qualifier de maladie un état qui touche 90% d’une population ? (Je sais, la question est provocatrice, mais je suis un cardiologue rebelle)

 

  • A qui le « crime » profite ? (Même remarque)

 

  • Comment pourrons-nous suivre ces nouvelles normes alors que nous avons déjà du mal à équilibrer nos patients avec les seuils actuels qui sont moins sévères ?

 

  • Vais-je devoir me mettre au régime, voire me traiter, étant donné que ma tension artérielle oscille entre 120-125 de systolique et 70-80 de diastolique ?

 

  • Va-t-il falloir développer des pantalons anti-G, ou des airbags portables afin de prévenir les conséquences des hypotensions orthostatiques que ces nouveaux chiffres tensionnels risquent d’induire ? Question corollaire, faut-il dès à présent acheter des actions des sociétés qui fabriquent des prothèses de hanche, le marché risquant d’exploser dans les prochaines années ?

 

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Mais peut-être suis-je réellement, et sans en avoir conscience, un cardiologue médiéval ?

 

 

 

°O°O°O°O°O°O°O°O°

Petit addendum.

 

Je vais tacher de ne pas faire ironique, mais rester factuel (ça va être dur).

J’ai consulté la déclaration de conflits d’intérêts des auteurs de l’article du Lancet (Messerli FH, Williams B, Ritz E. Essential hypertension. Lancet 2007; 2007; 370:591-603).

La voici :

 

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Autre fait « factuel », l’Hept-a-myl est un produit de Sanofi-Aventis.

 

 

AHAHAHAHAH ! OH ! OH ! AH ! AH ! AH ! HI ! HI ! HI ! WHA HA ! HA !

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Désolé, je n’ai pas pu m’empêcher…

08:55 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)

22/08/2007

Pour le meilleur et…

Pour l’empire.

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J’en suis à la page 103, et pour l’instant, c’est très très bon.

Je ferai une petite note dessus à la fin.

12:41 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

Brèves de döppler.

Hier un couple de 40-45 ans rentre dans la salle.

Elle est assise sur un fauteuil roulant.

Je dois contrôler une phlébite du membre supérieur sur une voie veineuse centrale (en fait, un PICC-line, voir ci-dessous).

 

 

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Au cours de l’examen, elle me dit qu’elle a rarement rencontré un médecin aussi gentil que moi. Bon, je suis un peu gêné, mais je me demande comment on peut ne pas être gentil avec une patiente adorable qui n’en a plus que pour quelques mois à vivre.

 °0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

Juste j’écris cette note (entre 2 patients qui se font attendre), et je vois arriver un autre genre que les döppleristes craignent : la femme (surtout lorsqu'elle n'est plus de toute première fraîcheur), qui travaille à l’hôpital et le montre (ou un proche, le mari dans ce cas particulier), qui vient pour strictement rien (suspicion de phlébite sur un hématome au dessus de la malléole externe et une vague douleur de cuisse après qu’elle se soit pris une armoire dessus), et qui a les pieds qui sentent.

Un autre signe qui ne trompe pas : le tanga blanc hyper échancré en dentelle (quand il est noir ou rouge écarlate, c'est encore pire...). J'ai même eu un peu de mal à l'attraper pour glisser une serviette en papier dessous (ça évite de mettre du gel de partout). "Du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas" disait Napoléon qui s'y connaissait. De l'érotisme à la vulgarité, aussi, je dirais même qu'il n'y a que la largeur d'un tanga

Bref, cet ensemble de signes est pathognomonique de la bêtise la plus crasse (comme ses pieds), comme les quelques mots échangés un peu plus tard avec elle et les yeux de mon aide-soignante levés au ciel me le confirmeront.

 

21/08/2007

L’origine du Monde.

Non, pas le Courbet cher à Lacan, mais pas loin.

 

Dans Second Life, il existe des maternités.

Et oui, ça parait incroyable, mais on peut y accoucher d’un bébé virtuel, garçon ou fille, au choix.

Je connaissais vaguement cette histoire depuis assez longtemps, mais j’avais largement négligé SL depuis quelques mois, et je ne m’y étais donc jamais intéressé.

Aujourd’hui, j’ai visité une de ces maternités, et ça vaut le détour.

Lacan aurait trépigné pleurant et en claquant des mains si il avait connu SL.

 

L’endroit est vaste et clair (marbre blanc de partout) et on trouve aux murs des affiches ou l’on peut choisir et payer la grossesse et l’accouchement que l’on désire.

 

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Par exemple pour une grossesse de 4 semaines et un bébé, il faut compter 2500 L$ (environ 6.50 euros).

On vous fournit aussi un test de grossesse « sûr à 99% » pour être certaine que vous êtes enceinte.

Votre avatar se retrouve affublé d’un ventre qui ressemble à un ventre de femme enceinte (en fait de 4 à 8 formes de ventre selon d’avancement de la grossesse).

 

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Mais ce n’est pas tout, la maternité vous donne des rendez-vous de consultation de suivi et d’échographies morphologiques (on peut repartir avec autant de clichés que l’on veut). Ce ventre a aussi quelques fonctions « spéciales » qui sont compatibles avec une marque connue de jouets sexuels virtuels. Mais si cela ne vous tente pas du tout, il comporte aussi en pièce jointe un recueil de gentilles fables à lire à bébé.

Et bien sûr, le point culminant, c'est-à-dire l’accouchement dont je n’ai trouvé que cette vilaine photo sur le net.

 

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Tout y est, le monitoring, le fauteuil avec les étriers, la perfusion, le tabouret de l’obstétricien…

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Les salles ont toutes une décoration différente.

Personnellement, je trouve la carpette géante en peau de vache du dernier mauvais goût, et surtout peu adaptée aux normes d’hygiène.

 

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Mais bon, on est dans SL…

Après l’accouchement, vous pouvez vous reposer dans un vaste lit, avec le/les petit(s) à vos côtés.

 

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Vous repartez avec votre bébé qui est équipé de quelques fonctions de base (comme un vrai bébé, en somme) et un certificat de naissance.

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La gynéco a l’air sympa et professionnelle, vous pouvez y aller en confiance. En plus, elle est rousse…

Pour 500$L de plus, on peut coucher avec (non, c’est pas vrai, en tout cas pas indiqué dans les tarifs !).

 

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Imaginons maintenant que vous désiriez avoir des cycles menstruels dans SL.

Et bien oui, ça manque dans le virtuel.

C’est possible pour la modique somme de 600 L$.

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Il y a même un système de contrôle de l’ovulation.

Plus besoin de recettes de grand-mères, de thermomètre, ou d’une vague estimation temporelle pour tomber enceinte à coup sûr, le programme indique le moment exact ou il faut "le" faire.

Pour le prix, on vous fournit même des préservatifs au cas ou vous ne voulez pas tomber enceinte. Ce serait dommage, tout de même, d’avoir une grossesse non désirée dans SL…

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Là, c'est moi.

Je ne  me ronge pas les sangs dans la salle d'attente, mais  moi aussi je profite de SL pour m'octroyer quelques plaisirs défendus...

 

 

19:55 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (11)