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23/12/2007

Le carnaval des blogs médicaux.

Une idée trottine dans ma tête depuis quelques temps, pourquoi ne pas essayer de mettre en place un carnaval des blogs médicaux francophones ?

 

Le principe déjà ancien dans les pays anglo-saxons est résumé dans cette page de Wikipedia et sur ce site qui s’en est fait une spécialité.

 

Le principe est simple, et le résultat peut être intéressant.

 

Un coordinateur propose un thème de réflexion et glane les noms des blogueurs volontaires pour rédiger une note inédite sur ce thème.

Un blogueur hôte participe aussi au choix du thème et rassemble en une seule note l’ensemble des liens redirigeant vers les notes proposées.

 

Le coordinateur et le blogueur hôte décident ensemble du choix des textes, de la mise en forme, et de la date de publication. Eventuellement, s’ils sont motivés, ils peuvent se fendre d’un petit éditorial et d’un mot de conclusion.

 

L’idée est de regrouper toutes nos sensibilités et ainsi d’apporter des éclairages différents sur un même thème. Par ailleurs, le système de liens permettra de découvrir des blogs méconnus et de les promouvoir.

Le carnaval est ouvert à tous les blogueurs, sans aucune distinction (pas la peine d'être para-médical ou médecin pour y participer). Mon seul souhait est que les thèmes soient tous en rapport avec le domaine de la santé.

 

Je pense aussi qu’il faut que les postes de coordinateur et de blogueur hôte soient tournants pour diversifier au maximum les domaines de réflexion et ne pas tirer la couverture à soi en drainant tout le trafic vers son blog. On peut aussi partir du principe que ce soit le binôme sortant qui désigne le suivant.

 

Bon, je pars du principe que le premier est un succès, qu’il vous a donné envie d’y participer et qu’il va y avoir plusieurs éditions. Peut-être que je vais un peu vite en besogne.

 

 

Je me propose comme coordinateur pour commencer.

Il faudrait un blogueur-hôte. Ensemble, on décidera du thème que l'on proposera.

 

Bien évidemment, étant donné les fêtes de fin d’année et nos différentes occupations prenantes, on pourrait lancer le premier numéro mi-janvier/fin janvier.

 

  • Primo : qui ça intéresse ? N’hésitez pas à donner votre opinion dans les commentaires. (Si ça n’intéresse personne, n’y pensons plus !)

 

  • Secundo : contactez moi par mail pour le poste du blogueur-hôte et si ça marche pour faire partie du prochain binôme.

 

 

 

 

 

 

Edition de 22h07: Je pense que le coordinateur ou l’hôte pourraient sans trop de problèmes héberger les notes des non blogueurs qui désireraient y participer

 

Edition du 03/01/2008: du nouveau ici

20:40 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (7)

22/12/2007

Cachez ce résultat que je ne saurais voir…

Via theheart.org, cet article du NYT qui raconte que deux firmes pharmaceutiques n’ont pas publié les résultats d’études concernant la sécurité d’emploi de l’ézétimibe, notamment du point de vue hépatique.

La FDA a eu en sa possession ces fameux résultats, ce qui n’a pas remis en question son autorisation de mise sur le marché.

Dommage que « …the companies had not considered the studies scientifically important enough to publish their findings.».

Etudes pas assez significatives scientifiquement, selon les laboratoires. Je suis sceptique.

Pourquoi ne pas avoir permis à la communauté scientifique d’en juger ?

Cette histoire met encore en cause l’EBM (Evidence Based Medicine) qui est pas mal malmenée en ce moment.

Comment juger sur des preuves scientifiques quand celles-ci sont occultées ?

Qu'est ce qui empêche le promoteur/laboratoire pharmaceutique de le faire, s'il juge qu’elles ne sont pas favorables à son médicament ?

Evidence Based Medicine ou Evidence Biaised Medicine ?

Pour ma part, j’aurais volontiers lu ces études, notamment pour juger de façon « éclairée » du rapport risque/bénéfice de l’ézétimibe pour mes patients. D'autant plus, que comme le dit la fin de l'article:

 

"But Dr. Beatrice A. Golomb, an associate professor at the University of California, San Diego, said doctors have lost sight of the purpose of prescribing drugs like Zetia (NDLR: nom commercial de l'ézétimibe aux EU).

The goal of prescribing cholesterol-lowering drugs is not reducing cholesterol, Dr. Golomb said. It is reducing the number of deaths and heart attacks in patients, he said. And without data to prove that Zetia actually reduces heart attacks, doctors cannot be sure they are helping patients when they prescribe the drug, she said."

 

Mais de toute évidence, pour certains, l’important n’est pas là.

Bonnes fêtes de fin d’année !

Photobucket

 

« Comme il faisait froid ! la neige tombait et la nuit n’était pas loin ; c’était le dernier soir de l’année, la veille du jour de l’an. Au milieu de ce froid et de cette obscurité, une pauvre petite fille passa dans la rue, la tête et les pieds nus. Elle avait, il est vrai, des pantoufles en quittant la maison, mais elles ne lui avaient pas servi longtemps : c’étaient de grandes pantoufles que sa mère avait déjà usées, si grandes que la petite les perdit en se pressant de traverser la rue entre deux voitures. L’une fut réellement perdue ; quant à l’autre, un gamin l’emporta avec l’intention d’en faire un berceau pour son petit enfant, quand le ciel lui en donnerait un.

La petite fille cheminait avec ses petits pieds nus, qui étaient rouges et bleus de froid ; elle avait dans son vieux tablier une grande quantité d’allumettes, et elle portait à la main un paquet. C’était pour elle une mauvaise journée ; pas d’acheteurs, donc pas le moindre sou. Elle avait bien faim et bien froid, bien misérable mine. Pauvre petite ! Les flocons de neige tombaient dans ses longs cheveux blonds, si gentiment bouclés autour de son cou ; mais songeait-elle seulement à ses cheveux bouclés? Les lumières brillaient aux fenêtres, le fumet des rôtis s’exhalait dans la rue ; c’était la veille du jour de l’an : voilà à quoi elle songeait.

Elle s’assit et s’affaissa sur elle-même dans un coin, entre deux maisons. Le froid la saisit de plus en plus, mais elle n’osait pas retourner chez elle : elle rapportait ses allumettes, et pas la* plus petite pièce de monnaie. Son père la battrait ; et, du reste, chez elle, est-ce qu’il ne faisait pas froid aussi? Ils logeaient sous le toit, et le vent soufflait au travers, quoique les plus grandes fentes eussent été bouchées avec de la paille et des chiffons. Ses petites mains étaient presque mortes de froid. Hélas ! qu’une petite allumette leur ferait du bien ! Si elle osait en tirer une seule du paquet, la frotter sur le mur et réchauffer ses doigts ! Elle en tira une : ritch ! comme elle éclata ! comme elle brûla ! C’était une flamme chaude et claire comme une petite chandelle, quand elle la couvrit de sa main. Quelle lumière bizarre ! Il semblait à la petite fille qu’elle était assise devant un grand poêle de fer orné de boules et surmonté d’un couvercle en cuivre luisant.

Le feu y brûlait si magnifique, il chauffait si bien ! Mais qu’y a-t-il donc ! La petite étendait déjà ses pieds pour les chauffer aussi ; la flamme s’éteignit, le poêle disparut : elle était assise, un petit bout de l’allumette brûlée à la main.

Elle en frotta une seconde, qui brûla, qui brilla, et, là où la lueur tomba sur le mur, il devint transparent comme une gaze. La petite pouvait voir jusque dans une chambre où la table était couverte d’une nappe blanche, éblouissante de fines porcelaines, et sur laquelle une oie rôtie, farcie de pruneaux et de pommes, fumait avec un parfum délicieux. Ô surprise ! ô bonheur ! Tout à coup l’oie sauta de son plat et roula sur le plancher, la fourchette et le couteau dans le dos, jusqu’à la pauvre fille. L’allumette s’éteignit : elle n’avait devant elle que le mur épais et froid.

En voilà une troisième allumée. Aussitôt elle se vit assise sous un magnifique arbre de Noël ; il était plus riche et plus grand encore que celui qu’elle avait vu, à la Noël dernière, à travers la porte vitrée, chez le riche marchand. Mille chandelles brûlaient sur les branches vertes, et des images de toutes couleurs, comme celles qui ornent les fenêtres des magasins, semblaient lui sourire. La petite éleva les deux mains : l’allumette s’éteignit ; toutes les chandelles de Noël montaient, montaient, et elle s’aperçut alors que ce n’était que les étoiles. Une d’elle tomba et traça une longue raie de feu dans le ciel.

« C’est quelqu’un qui meurt, » se dit la petite ; car sa vieille grand’mère, qui seule avait été bonne pour elle, mais qui n’était plus, lui répétait souvent : « Lorsqu’une étoile tombe, c’est qu’une âme monte à Dieu. »

Elle frotta encore une allumette sur le mur : il se fit une grande lumière au milieu de laquelle était la grand’mère debout, avec un air si doux, si radieux !

« Grand’mère s’écria la petite, emmène-moi. Lorsque l’allumette s’éteindra, je sais que tu n’y seras plus. Tu disparaîtras comme le poêle de fer, comme l’oie rôtie, comme le bel arbre de Noël. »

Elle frotta promptement le reste du paquet, car elle tenait à garder sa grand’mère, et les allumettes répandirent un éclat plus vif que celui du jour. Jamais la grand’mère n’avait été si grande ni si belle. Elle prit la petite fille sur son bras, et toutes les deux s’envolèrent joyeuses au milieu de ce rayonnement, si haut, si haut, qu’il n’y avait plus ni froid, ni faim, ni angoisse ; elles étaient chez Dieu.

Mais dans le coin, entre les deux maisons, était assise, quand vint la froide matinée, la petite fille, les joues toutes rouges, le sourire sur la bouche…. morte, morte de froid, le dernier soir de l’année. Le jour de l’an se leva sur le petit cadavre assis là avec les allumettes, dont un paquet avait été presque tout brûlé. « Elle a voulu se chauffer ! » dit quelqu’un. Tout le monde ignora les belles choses qu’elle avait vues, et au milieu de quelle splendeur elle était entrée avec sa vieille grand’mère dans la nouvelle année. »

 

La Petite Fille et les allumettes.

Hans Christian Andersen.

« Contes ». 1848

 

21/12/2007

Les 5 phases d’un cycle hyperbolique.

Cette notion a été développée par Gartner, une société américaine de consultants.

J’ai essayé de traduire et d’expliciter ces 5 phases.

Essayez de l’appliquer à différentes découvertes plus ou moins récentes, vous allez voir, ça cadre parfaitement.

 

 

 

Phase 1 : le déclencheur technologique

 

Une découverte technique/biotechnologique ouvre de nouvelles voies. La presse spécialisée puis généraliste en parle

 

Phase 2 : Le sommet des attentes irréalistes

L’excitation produite par la découverte est à son comble. « Tout le monde en parle ». On observe quelques succès foudroyants mais souvent plus d’échecs

 

Phase 3 : Le caniveau des désillusions

« Plus personne n’en parle ». La découverte est passée de mode.

 

Phase 4 : La pente de l’illumination

Malgré cela, quelques individus progressent dans le développement, la compréhension et l’utilisation  de cette découverte.

 

Phase 5 : Le plateau de la productivité.

Le bénéfice de cette découverte est maintenant largement accepté et compris.

Une seconde, une troisième génération sortent et amplifient sa diffusion.

Cette dernière va déterminer la hauteur atteinte in fine par le plateau.

DOAJ ! Gopubmed !

Ce ne sont pas des insultes particulièrement salaces en serbo-croate, mais deux découvertes intéressantes que j’ai faites en musardant sur la toile.

 

DOAJ, l’acronyme de « Directory of Open Access Journal » est un répertoire de revues scientifiques totalement libres d’accès.

Par exemple ici, la page des publications concernant les pathologies cardio-vasculaires. Bon, ces revues ne font pas partie des « grandes publications » scientifiques, mais je pense qu’en fouillant un peu, on devrait pouvoir trouver son bonheur.

 

Gopubmed me semble prometteur.

Ce service européen (cocorico!) permet d’optimiser les recherches faites sur le classique Pubmed. Les résultats sont classés au choix selon 4 critères (quoi, qui, où, quand).

L’interface est agréable, et c’est vrai que cela fait gagner du temps.

(Edition du 22/12/07: via ScienceRoll et cité aussi par le blogue CISMeF)

10:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)

20/12/2007

Autre monde.

J’ai fait un petit tour sur la blogsphère médicale anglo-saxonne, notamment américaine (mais aussi britannique, hongroise et néerlandaise).

Jusqu’à présent, je n’y avais fait que de brèves incursions.

 

Et bien...

Le niveau n’est pas le même, ni en terme de quantité, de relations inter blogs, et surtout de qualité rédactionnelle.

 

En signe de honte je vais répandre de la cendre sur mes cheveux et m’abstenir d’écrire pendant un certain temps.

 

Quelques liens (liste très incomplète) :

 


 

Deux autres à la limite entre médecine, philosophie et science.

 

10:35 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (2)

19/12/2007

Mises à jour ?

Le numéro de Circulation du 18 décembre 2007 est riche en mises à jour potentielles, du moins si les sociétés savantes européennes et françaises les entérinent.

 

La première concerne la prise en charge de l’arrêt cardio-circulatoire chez l’adulte par un témoin avant l’arrivée d’une équipe médicalisée.

Jusqu’à présent les recommandations de la SFAR (actualisées en septembre 2006) préconisaient l’algorithme suivant : 30 compressions thoraciques/ 2 insufflations avec une fréquence de compressions à 100 par minute.

Toutefois, le texte précisait que les compressions sont prioritaires par rapport aux insufflations :

« Les compressions thoraciques sont prioritaires. Elles doivent être réalisées même en l’absence d’insufflation efficace. »

«Lorsque les sauveteurs ne veulent pas ou ne savent pas réaliser le bouche à

bouche, il est recommandé qu’ils entreprennent le MCE seul. »

 

Deux études, une prospective et une rétrospective confirment que la pratique isolée d’un massage cardiaque par un témoin est équivalente à une prise en charge conventionnelle (massage+insufflation).

 

Circulation propose par ailleurs un petit article destiné tout particulièrement à l’éducation des « témoins » que nous pouvons tous être un jour ou l’autre.

Comme vous pourrez le constater, la survie sans séquelle neurologique grave à 1 an est toujours inférieure à 5% (Iwami et coll.).

Il y a donc encore beaucoup à faire.

 

L'éditorial :

Continuous-Chest-Compression Cardiopulmonary Resuscitation for Cardiac Arrest. Gordon A. Ewy. Circulation. 2007;116:2894-2896, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.107.751065

 

Les 2 articles :

Effectiveness of Bystander-Initiated Cardiac-Only Resuscitation for Patients With Out-of-Hospital Cardiac Arrest. Taku Iwami, Takashi Kawamura, Atsushi Hiraide, Robert A. Berg, Yasuyuki Hayashi, Tatsuya Nishiuchi, Kentaro Kajino, Naohiro Yonemoto, Hidekazu Yukioka, Hisashi Sugimoto, Hiroyuki Kakuchi, Kazuhiro Sase, Hiroyuki Yokoyama, and Hiroshi Nonogi. Circulation. 2007;116:2900-2907; published online before print December 10 2007, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.107.723411

 

Survival Is Similar After Standard Treatment and Chest Compression Only in Out-of-Hospital Bystander Cardiopulmonary Resuscitation. Katarina Bohm, Mårten Rosenqvist, Johan Herlitz, Jacob Hollenberg, and Leif Svensson. Circulation. 2007;116:2908-2912; published online before print December 10 2007, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.107.710194

 

« Cardiology Patient pages » :

New Concepts of Cardiopulmonary Resuscitation for the Lay Public: Continuous-Chest-Compression CPR. Gordon A. Ewy. Circulation. 2007;116:e566-e568, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.107.740779

 

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Seconde mise à jour qui est cette fois celle des recommandations ACC/AHA/SCAI de 2005 sur la pratique des angioplasties coronaires.

Je ne vais me focaliser que ce qui intéresse le cardiologue non invasif et les autres médecins : la durée de l’association aspirine/clopidogrel après une angioplastie avec pose de stent.

 

Note : DES= Drug Eluding Stent=stent bioactif et BMS=Bare-Metal Stent=stent nu

 

D’abord l’aspirine :

 

Ancienne recommandation :

« After the PCI procedure, in patients with neither aspirin resistance, allergy, nor increased risk of bleeding, aspirin 325 mg daily should be given for at least 1 month after bare-metal stent implantation, 3 months after sirolimus-eluting stent implantation, and 6 months after paclitaxel-eluting stent implantation, after which daily chronic aspirin use should be continued indefinitely at a dose of 75 to 162 mg. »

 

Une première  nouvelle recommandation (niveau I) :

« After PCI, in patients without allergy or increased risk of bleeding, aspirin 162 mg to

325 mg daily should be given for at least 1 month after BMS implantation, 3 months after sirolimus-eluting stent implantation, and 6 months after paclitaxel-eluting stent implantation, after which daily long-term aspirin use should be continued indefinitely at a dose of 75 mg to 162 mg. »

 

Une seconde nouvelle recommandation (niveau IIa) :

« In patients for whom the physician is concerned about risk of bleeding, a lower dose of 75 mg to 162 mg of aspirin is reasonable. »

 

Pour le clopidogrel, l’ancienne recommandation était la suivante :

 

« In patients who have undergone PCI, clopidogrel 75 mg daily should be given for at least 1 month after bare-metal stent implantation (unless the patient is at increased risk of bleeding; then it should be given for a minimum of 2 weeks), 3 months after sirolimus stent implantation, and 6 months after paclitaxel stent implantation, and ideally up to 12 months in patients who are not at high risk of bleeding. »

 

La nouvelle est la suivante (niveau I) :

 

« For all post-PCI stented patients receiving a DES, clopidogrel 75 mg daily should be given for at least 12 months if patients are not at high risk of bleeding. For post-PCI patients receiving a BMS, clopidogrel should be given for a minimum of 1 month and ideally up to 12 months (unless the patient is at increased risk of bleeding; then it should be given for a minimum of 2 weeks). »

 

Enfin concernant l’épineuse association aspirine/clopidogrel/AVK :

 

« Managing warfarin to an INR equal to 2.0 to 3.0 for paroxysmal or chronic atrial fibrillation or flutter is recommended, and in post-MI patients when clinically indicated (e.g., atrial fibrillation, left ventricular thrombus). » (niveau I) 

 

« Use of warfarin in conjunction with aspirin and/or clopidogrel is associated with an increased risk of bleeding and should be monitored closely. » (niveau I) 

 

« In patients requiring warfarin, clopidogrel, and aspirin therapy after PCI, an INR of 2.0 to 2.5 is recommended with low dose aspirin (75 mg to 81 mg) and a 75-mg dose of clopidogrel. » (niveau I) 

 

Plusieurs remarques.

 

  • Ces recommandations sont américaines. Elles seront probablement reprises par les européens. Mais pour l’instant nous ne pouvons pas « officiellement » nous appuyer dessus, d’autant plus qu’elles risquent de ne pas plaire à l’Assurance Maladie.

 

  • En effet, elles confirment la tendance qui est de poursuivre de plus en plus longtemps la double association aspirine/clopidogrel.

 

  • Les problèmes liés à la triple association aspirine/clopidogrel/AVK  sont encore loin d’être réglés. Ces recommandations nous permettant à peine une diminution des posologies d’aspirine.

 

  • Je n’ai pas tout lu, les recommandations faisant 36 pages bien pleines. Si j’ai le courage (je suis en vacances…), je ferai une autre note sur les lipides, la correction des autres facteurs de risque….

 

 

King SB, Smith SC, Hirshfeld JW, et al. 2007 focused update of the ACC/AHA/SCAI 2005 Guideline Update for Percutaneous Coronary Intervention: a report of the American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines: (2007 Writing Group to Review New Evidence and Update the 2005 ACC/AHA/SCAI Guideline Update for Percutaneous Coronary Intervention). Circulation 2007; DOI: 10.1161/CIRCULATIONAHA.107.188208

  

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Enfin, une mise à jour qui n’en est pas vraiment une : une méta-analyse publiée dans le Lancet confirme les risques de syndrome dépressif chez les patients sous rimonabant (découvert sur theheart.org).

 

Christensen R, Kristensen PK, Bartels EM et al. Efficacy and safety of the weight-loss drug rimonabant: a meta-analysis of randomised trials. Lancet 2007;370(9600):1706-13.

17:40 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

Exposition Van Gogh.

Sur Luctesa, dans Second Life, vous pourrez admirer une superbe exposition de près de 70 toiles connues et moins connues de Van Gogh.

La numérisation des toiles est soignée, et les petits bristols virtuels informatifs.

Mais cette exposition utilise au mieux les possibilités de cet univers virtuel en 3D en vous permettant de rentrer dans certaines œuvres et d’en faire partie intégrante.

Comme le rapporte Wangxiang Tuxing, la membrane se dissout.

Où est l’œuvre, où est le virtuel, où est la réalité ?

 

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13:45 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0)

17/12/2007

Où doit s’arrêter la vérité ?

Ce matin, je cherchais un livre à lire pour cette fin d’année.

Je tombe en arrêt devant « Le livre des passeurs » de Armand et Eliette Abécassis (Ed. Robert Laffont).

Ce livre est un recueil de textes qui balaye 3000 ans de littérature juive.

Je l’ai feuilleté, vérifiant qu’il m’était accessible.

J’y ai retrouvé des noms connus et amis : Maimonide, Georges Perec, Albert Cohen…

Je me suis dit qu’au pire je pourrais passer les passages « kabbalistiques » pour le non-juif, athée qui plus est, que je suis.

Je trouve le texte de Maimonide superbe. Il s’agit d’une parabole qui classe les hommes en six différentes catégories selon leur niveau de croyance en Dieu.

Cette parabole m'a semblé pertinente, bien qu’elle me classe en dessous des hommes, et juste au dessus du singe (les athées n’avaient pas bonne presse à l’époque…). En effet, on peut la généraliser en remplaçant « Dieu » par la « vérité », la « science », ou encore plein d’autres concepts auxquels je n’ai pas pensé.

 

Je me suis dit, « Tiens, je vais en faire profiter les lecteurs de Grange Blanche ».

Mais le texte est assez long et j’avais la flemme de le taper.

Je l’ai donc cherché, et finalement trouvé sur « Gallica ».

Une copie d’écran, et le tour est joué !

Je relis le texte, et surprise, j’y trouve des passages omis par les auteurs du «Livre des passeurs ». D’où les quelques (…) présents dans la citation.

Ces passages sont « problématiques » dans le sens ou Maimonide place dans le groupe situé entre les singes et les humains (le mien !) les « nègres » et les « turcs » qui sont à considérer comme des « animaux irraisonnables ». Un peu plus loin, il n’hésite pas à tolérer le meurtre de ceux qui s’éloignent de Dieu.

Dans le contexte actuel, j’imagine bien pourquoi les auteurs ont supprimé ces passages.

D’ailleurs, si vous cherchez dans Google la référence de ce passage, vous allez tomber sur quelques sites nauséabonds qui justifient par ce passage telle ou telle haine séculaire, et donc la même haine en retour.

 

J’imagine, mais ne comprends pas.

Tronquer ce texte est à mon avis une forme de négation de la vérité.

Maimonide a écrit ce texte au XIIème siècle, il y a près de 850 ans. Comment comparer sa pensée avec la notre ?

Je n’ai pas les connaissances pour le faire, mais je sens instinctivement que l’on ne peut pas juger et simplement censurer Maimonide, qui a écrit par ailleurs des textes admirables, à l’aune de nos esprits d’hommes du XXIème siècle.

La science et la raison ont depuis cette époque balayé bon nombre de préjugés. Toutefois, l’obscurantisme est encore bien loin d’être totalement vaincu. L’actualité en donne de tristes illustrations quotidiennement.

J’imagine que les auteurs n’ont pas voulu mettre de l’huile sur le feu, ne pas prêter le flanc, peut-être même, ont-ils voulu épargner Maimonide ?

Mais au lieu de tronquer, de mentir, n’auraient-ils pas pu expliquer, argumenter, mettre en perspective ? Pourquoi ne pas avoir choisi un autre texte?

 

Ce qu’il a écrit est abominable, mais il l’a écrit ; cela on ne peut pas le nier.

Ce qu’il a écrit est abominable, mais le nier est presque pire, car c’est avouer que l’on ne peut pas lutter de façon honorable et éclairée contre l’obscurantisme, l’intolérance, la haine, la bêtise, le racisme et l’antisémitisme. Notre société est-elle à un tel point qu’il nous faut utiliser les armes de ceux qui les prônent ?

 

Je crois malheureusement que c’est le cas. Les auteurs ne sont pas à blamer. Ils ne sont que le reflet de notre société, mais rien ne leur interdisait de se démarquer.

Que pensera t'on de notre société dans 850 ans ?

 

 

J’ai reproduit ci-dessous le texte intégral de la parabole de Maimonide qui fait partie du "Guide des égarés" (livre III, chap. LI), traduction S. Munk (Edition 1856-1866) qui est disponible sur Gallica :

 

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16:50 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (13)