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17/12/2006
Cake à la farine de châtaigne.
J’ai trouvé cette recette sur l’inestimable « marmiton.org ».
Avec un nom comme cela, personne ne peut douter de l’authenticité d’une telle recette.
Je l’ai faite ce matin, bien aidé par mes deux garçons.
Nous sommes 2 adultes et 2 enfants, et après le déjeuner, il ne restait presque plus rien de ce cake pour 8 personnes !
Un immense merci à Pascale Pietri, qui a proposé cette recette (avec un nom comme celui-çi, personne ne peut douter de l'authenticité de cette recette!!).
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Cake à la farine de châtaigne
Préparation : 25 mn
Cuisson : 45 mn [je l’ai retiré du four à 35 min en ayant utilisé un moule en silicone]
Ingrédients (pour 8 personnes) :
- 150 g de farine de châtaigne
- 3 oeufs
- 180 g de beurre
- 150 g de sucre glace
- 100 g de raisins secs
- 25 g de noisettes hachées
- 25 g d'amandes hachées
- zeste d'orange, zeste de citron
- vanille, rhum
- 1/2 paquet de levure chimique
- 1 pincée de sel
Préparation :
Faire ramollir le beurre sans le faire fondre.
Incorporer le sucre glace puis les oeufs.
Incorporer petit à petit la farine tamisée et ajouter la levure et la pincée de sel.
Préchauffer le four à 250°C (thermostat 8).
Mélanger les noisettes, les amandes, les zestes d'orange et de citron, la vanille, le rhum puis incorporer le tout.
Chemiser le moule à cake de papier sulfurisé et y verser la pâte.
Laisser cuire à 180°C (thermostat 6) pendant 45 mn.
12:50 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
Si on ne connaît pas les mauvaises nouvelles, ...
En VO : “ If the FDA asks for bad news, we have to give, but if we don’t have it, we can’t give it to them”.
Sous entendu : si nous ne faisons pas d’études sur la sécurité d’un médicament, les autorités de régulation (la FDA aux Etats-Unis) ne pourront pas nous en demander les résultats. Donc aucune mauvaise surprise à craindre.
Cette phrase, d’un cynisme absolu est extraite d’un mail daté de 2001 envoyé par un cadre d’un grand laboratoire pharmaceutique, Bayer, à un autre. Elle a refait surface en 2003 au cours de différents procès intentés contre Bayer dans l’affaire de la cérivastatine. Cette « super-statine » (elle était vendue comme telle) a été retirée du marché en 2001 après avoir provoqué des rhabdomyolyses sévères et des décès. Le laboratoire a été accusé de ne pas avoir fait, voire d’avoir caché à la FDA des études de sécurité sur cette statine. Etudes qui auraient peut-être permis d’arrêter son développement avant sa commercialisation et les conséquences dramatiques qui en ont découlées.
Bis repetita…
Le même laboratoire a été repris la main dans le sac récemment (septembre 2006) avec une molécule utilisée en chirurgie cardiaque, l’aprotinine.
Une première étude observationnelle indépendante avait soulevé des questions concernant des effets secondaires sévères, notamment rénaux et cardio-vasculaires. Mais la FDA s’est rendu compte qu’une autre étude, financée et montée par Bayer, et aux résultats similaires avait été « cachée » par le laboratoire.
In fine, après une réunion datée du 21 septembre, la FDA n’a pas toutefois pas modifié ses conclusions, même après la découverte et l’analyse des données de cette fameuse étude cachée. On peut être surpris, mais ce type d’étude, basée sur l’observation est statistiquement moins robuste qu’une étude randomisée multicentrique par exemple. Ses résultats ont donc moins de « valeur », même si ils peuvent donner une indication, une tendance. Ce qui est embêtant puisque seules les études observationnelles peuvent renseigner sur la sécurité d’un médicament donné à une large population (en post commercialisation, par exemple).
Cette affaire a été citée par le « New-York Time » du 30 septembre 2006.
Aujourd’hui, le même journal révèle une histoire similaire avec le laboratoire Ely Lilly.
Pourquoi de telles affaires surgissent assez régulièrement ?
Tout simplement parce que seule l’industrie pharmaceutique a la puissance financière pour monter des études cliniques suffisamment robustes pour estimer la balance risque/bénéfice des molécules qu’elle a développées et dont elle espère tirer un gros profit. L’industrie est donc juge et partie dans l’immense majorité des cas. Très rares sont les études financées par les pouvoirs publics, donc a priori totalement impartiales (par exemple EVA-3S en France).
La tentation est donc immense de glisser sous le tapis les « mauvaises nouvelles ».
Dans le domaine de la Santé, l’Industrie est presque la seule à « mouiller sa chemise » pour développer des molécules qui vont améliorer ou sauver des vies. La contre partie est le risque de ce type de scandales.
La FDA, malgré ses 436 millions de dollars annuels alloués à l’étude des nouvelles molécules n’a pas d’assise réglementaire suffisante pour exercer son droit de régulation.
Conclusion d’un sénateur républicain : l’agence est « largely toothless ».
Et en France ?
Vous trouverez un excellent article du NEJM en "Free Full Text" sur le sujet de cette note ici.
09:10 Publié dans Prescrire en conscience | Lien permanent | Commentaires (0)
15/12/2006
Res Publica
Un peu sur un coup de tête, puisque ce matin je n’envisageais pas le moins du monde de le faire. J’ai mûri la décision entre 9h30 et 9h45 et grâce au net, à 10h00 tout était consommé.
Comme le disait le brave Fernand Pouillon, que j’ai déjà cité :
« Si, bien souvent, il est permis de s’étonner de la lenteur d’un projet, quelquefois aussi une tâche considérable sera rapidement conçue.
Le plus long, en ce qui me concerne, est l’attente, ensuite tout mon temps de réflexion.
Ces délais passés, le parti de l’œuvre arrêté, l’étape définitive peut être réglée en quelques jours. »
Je ne me suis jamais intéressé à la politique, et crois même ne jamais avoir voté.
Mais ma sensibilité est de droite depuis toujours.
Depuis quelques temps je me disais que je devrais un peu plus m’intéresser à notre vie démocratique.
A mon petit niveau, en discutant avec des patients, assez représentatifs de notre population car peu sélectionnés par leurs revenus ou leur niveau socioculturel, je sens une montée lente mais inéluctable des extrêmes.
Une impression sourde, diffuse mais bien présente et angoissante (dans le sens germanique vaguement philosophique de "die Angst").
Ce matin, ça m’est venu. Et je n’ai pas franchi le pas à cause de la conversation suivante avec mon compère et ami qui a sa carte depuis qu'il a une poche pour l'y glisser :
- "Et la cotisation est de combien ?
- 55 euros je crois… [En fait, c’est moins].
- Et ça t’a apporté quoi, d’avoir la carte et d’aller aux réunions ?
- 3 patients
- En effet, ça vaut le coup !"
Pas de mine dégoûtée devant tant de supposé cynisme, c’est du troisième degré !
J’ai hâte de participer aux réunions pour découvrir un monde qui m’est totalement étranger, celui du militantisme.
J’imagine que cela doit être parfois grandiose.
Et je n’hésiterai pas à faire quelques notes bien ciselées !
Sinon, ne vous inquiétez pas, je ne ferai absolument aucun prosélytisme.
Ce blog restera ce qu’il a toujours été, ouvert et apolitique.
19:30 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (9)