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18/07/2007

Les pensées du Dr. House (5)

Les patients posent toujours un peu les mêmes questions. C’est humain. L’avantage, c’est que l’on peut affiner sa réponse.

Je suis parvenu à une image qui me parait de bonne qualité pour la série de questionnements suivants :

 

- « Je ne fume pas, je ne bois pas, je fais du sport (pensez donc, je marche dès que je sors du lit !) et j’ai pourtant ceci ou cela…. Pourquoi ? »

 

- « J’ai un ami/cousin/ancien camarade de régiment/cousin germain de l’éleveur qui a vendu un fox terrier à la tante de ma gardienne d’immeuble qui ne fumait pas, ne buvait pas et qui est mort subitement comme ça. Et moi, qui fume, qui bois, suis insuffisant cardiaque, hypertendu et diabétique et me gave de caramels au sel de Guérande, je n’ai rien. Pourquoi ? »

 

« Et bien, vous voyez, à la naissance, on vous donne au moins un billet de loterie, parfois plus. Ce ou ces billets sera/seront gagnant(s) un jour ou l’autre.

Le gros lot est un aller simple pour la mort, les lots moindres sont la douleur, la dépendance, le handicap, la grabatisation.

Au cours de votre vie, vous pourrez acheter d’autres billets, si vous êtes gourmand et désirez gagner plus et plus rapidement : fumez, ne surveillez pas votre diabète, gavez-vous de « grattons » (les lyonnais comprendront tout de suite, les autres cliqueront sur le premier lien donné par Google)…

Mais vous comprenez bien que certains puissent gagner rapidement avec un seul billet, et que d’autres vont mettre toute une vie pour y arriver, en jouant pourtant tous les jours».

 

Autre question à la réponse plus délicate.

 

- « Pourquoi mon médecin ne m’a jamais fait faire de döppler des carotides alors que je suis diabétique depuis 15 ans ? »

 

Je vois des patients comme cela toutes les semaines.

En général je réponds par un « Euuuhh, et Bieeennn. C’est bon, l’examen est fini. Vous avez votre carte vitale ? ».

Mais cela ne me satisfait pas.

Je vais essayer d’affiner :

« Votre médecin juge probablement que l’organe que certains nomment cerveau n’est que peu utile dans la vie de tous les jours ».

Si le patient comprend et le prend mal, je rajouterai un prudent : « En tout cas, dans sa pratique médicale quotidienne».

« Vous avez votre carte vitale ?»

 

 

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PS:Je sais que je vais donner le bâton pour me faire battre car, comme le précise les recommandations de la SFC/ALFEDIAM de 2004 :

« À vrai dire, les indications de l’écho-doppler des membres inférieurs, comme de l’écho-doppler des troncs supra-aortiques, sont mal codifiées. Il en est de même de la fréquence de cet examen, à adapter aux anomalies observées et au contexte de risque vasculaire. »

Mais je sais que dans mon expérience, la non surveillance des carotides chez un sujet avec un diabète ancien, a fortiori si il a d’autres facteurs de risque est une pratique assez courante et qui me choque toujours autant.

11:40 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

17/07/2007

Carnet de notes.

Sur theheart.org, un article a porté à ma connaissance un rapport de l’Etat de Californie qui rend public le taux de mortalité opératoire de chaque chirurgien cardiaque pour les pontages aorto-coronariens en 2003-2004.

La ville de New-York publie ces chiffres depuis 1989.

En plus des chiffres bruts, le rapport classe les chirurgiens en trois groupes : « better », « average » et « worst » par rapport au pourcentage de mortalité moyenne observée dans l’état de Californie (3.08%, contre 2.2% à New-York).

 

Evidemment, certains des chirurgiens classés « worst » se plaignent et contestent le classement.

Sans aller lire l’article de theheart.org, pourriez-vous retrouver leurs arguments?

Et que pensez-vous d’une telle initiative transposée en France ?

 

(C’est l’été, je vous laisse un peu réfléchir à ma place…).

08:00 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (9)

16/07/2007

L’ordre en mouvement.

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Beaucoup d’entres nous considèrent que le Conseil de l’Ordre est figé.

Certains mesquins ont même suggéré que l’Ordre serve de point fixe pour analyser plus finement les mouvements relatifs des différentes planètes du système solaire.

Mais non, c’est faux, l’Ordre a condamné récemment l’accord qui aurait été conclu (on n’en est même pas sûr) entre trois syndicats de pharmaciens, le Crédit Mutuel et une mutuelle de la région lyonnaise (on n’est trahi que par ses proches).

Le communiqué est çi-dessous.

Bravo l’ordre.

 

« Touche pas au Grisbi... salope !!!! »

Je réitère toute mon amitié aux pharmaciens, au Crédit Mutuel et à la MTRL…

 

(Et oui, je vous l'ai déjà dit, je ne peux pas m'en empêcher, je suis UMP comme notre ami P. Devedjian)

 
 
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L’Ordre s’oppose à une consultation pharmaceutique

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins condamne fermement l’accord qui aurait été passé entre trois syndicats de pharmaciens, la Mutuelle des travailleurs de la région lyonnaise (MTRL) et les assureurs du Crédit mutuel.
Cet accord prévoirait que les adhérents de ces mutuelles pourraient bénéficier d’un bilan de prévention réalisé par le pharmacien de leur choix et pour lequel ce dernier serait rémunéré 21 euros, soit l’équivalent d’une consultation de médecine générale. En contrepartie, le pharmacien pourrait facturer les produits qu’il aura conseillés, notamment de « médecine naturelle », non remboursés par l’Assurance maladie, dans la limite de 50 euros par an.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins a décidé de saisir, pour avis, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, les Académies nationales de médecine et de pharmacie ainsi que la Haute Autorité de santé. Cette « convention de partenariat » lui paraît en effet contrevenir gravement aux politiques publiques à conduire en matière de prévention, d’autant plus qu’elle tendrait à accréditer, dans l’esprit des populations, la valeur préventive de « médecines naturelles » non éprouvées.
Si les pharmaciens devaient désormais assurer des consultations, les médecins pourraient-ils prétendre délivrer des médicaments à la place des pharmaciens ? Où se trouveraient alors la cohérence et la qualité des cœurs de métiers des médecins et des pharmaciens, qui sont chacun dans les attributions réglementées par le code de la santé au service des personnes et de la santé publique ?
Où se situe la limite de l’exercice illégal de la médecine, si de telles pratiques étaient admises dans l’activité professionnelle des pharmaciens ?

Communiqué du 24 mai 2007

 

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13:25 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)