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07/12/2007

Le café, ami ou ennemi ?

Un article publié « online » sur le site de Circulation avant sa sortie officielle montre que l’on peut consommer du café peu après un infarctus  (3 mois, ou moins) sans risque particulier ( découvert via theheart.org).

Ne vous jetez pas sur la cafetière, il y a tout de même quelques restrictions,

L’étude a été effectuée sur 11231 patients ayant participé au programme GISSI (Gruppo Italiano per lo Studio della Sopravvivenza nell’Infarto miocardico).

Comme son nom l’indique ce programme de recherche est italien , il n’a donc enrôlé que des patients italiens.

Cela a son importance.

Je ne dis pas qu’il faut avoir un passeport italien pour consommer du café sans risque, mais il faut respecter quelques caractéristiques italiennes de consommation.

D’abord, le café doit être préparé « à l’italienne » c’est à dire non filtré. En somme, un expresso.

Donc pas question de décoction, d’infusion, ou de filtration.

Ensuite, vous devez avoir un régime diététique de type méditerranéen.

Enfin, la conclusion de l’étude est valable pour des consommations modérées (1-4 tasses par jour).

Cette étude est très intéressante car elle permet de répondre à une question fréquente des patients devant laquelle, j’étais bien démuni jusqu’alors.

Par ailleurs, je suis assez friand de café, et j’aurais du mal à me passer de mes 2-3 expressos par jour.

Je ne vise pas le zéro facteur de risque cardio-vasculaire, d’autant plus qu’une mort rythmique me conviendrait parfaitement juste avant le déclin sénile final.

Mais bon, pourquoi aller au devant d’ennuis, si on peut les éviter ?

L’innocence du café dans cette affaire  me satisfait donc entièrement.

Mais cette étude montre qu’il faut particulièrement prendre soin d’interpréter les résultats d’une étude en fonction de la population étudiée.

Cela semble un truisme, mais il faut garder à l’esprit que si vous n’appartenez pas la population étudiée, les résultats de l’étude ne s’appliquent pas à votre cas.

Le cas du café est exemplaire.

Les études établissent depuis toujours tout et son contraire.

Ainsi, dans l’étude publiée en 2004 par Happonen et coll., le risque cardiovasculaire à court terme est proportionnel à la quantité quotidienne de café ingéré (+43% chez les « gros buveurs » qui ingurgitent plus de 814 ml de café par jour).

On n’est plus en Italie, mais en Finlande ou un buveur de café est dans le groupe « moderate », si il boit entre 376 et 813 ml de café par jour !

A la louche, le café !

Par ailleurs, les scandinaves semblent surtout boire leur café en décoction ou filtré.

J’avais parlé ici d’une étude faite au Costa Rica, ou le café était franchement bénéfique pour certains génotypes.

Autres lieux, autres mœurs, autres risques.

Donc, selon cette étude, on peut boire sans risque cardio-vasculaire de 1 à 4 expressos par jour, même en post-infarctus.

What else ?

 

 

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Silletta M, Marfisi R, Levantesi G, et al. Coffee consumption and the risk of cardiovascular events after acute myocardial infarction. Results from the GISSI-Prevenzione Trial.Circulation 2007; DOI: 10.1161/CIRCULATIONAHA .107.712976

Happonen P, Voutilainen S, Salonen JT. Coffee drinking is dosedependently related to the risk of acute coronary events in middle-aged men. J Nutr. 2004;134:2381–2386.

20:25 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)

04/12/2007

Les cardiopathies congénitales.

Les progrès de la médecine permettent au fil des années de prolonger la survie des enfants atteints de cardiopathies congénitales.

Ceux-ci parviennent de plus en plus souvent à l’âge adulte.

 

Le problème est que les cardiologues « adultes » sont souvent assez mal formés pour assurer leur suivi (en tout cas, c’est mon cas…).

Heureusement, on trouve de plus en plus souvent dans la littérature des articles de synthèse permettant de connaître le b à ba minimum. Par ailleurs,  des services spécialisés dans le suivi de ces patients très particuliers qui n’existaient pas ou peu il y à 20 ans se développent de plus en plus (les « Adult Congenital Heart Centers »).

 

Dans le « Circulation » de ce mois, vous trouverez un article qui traite des aspects électrocardiographiques chez les adultes porteurs de cardiopathies congénitales.

Si vous avez déjà peur de l’ECG chez l’adulte cardiaque « classique », vous serez terrifiés par ce que l’on peut observer chez les porteurs d’une cardiopathie congénitale !

 

C’est pour cela que cet article est tout à fait remarquable.

 

Khairy P., Marelli AJ. Clinical Use of Electrocardiography in Adults With Congenital Heart Disease. Circulation 2007;116 2734-2746

 

(Malheureusement en accès payant)

08:25 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

01/12/2007

AIDES.

Grâce à Daneel Ariantho (que l'on aperçoit au second plan sur la première photo), j’ai assisté à l’inauguration officielle du local de AIDES dans SL en cette journée mondiale de lutte contre le SIDA.

L’équipe virtuelle de AIDES comporte à ce jour 8 volontaires et accueille déjà une dizaine de visites par jour.

Cela peut paraître dérisoire, mais pour ce type de prévention l’individualité prend le pas sur le nombre. Chaque transmission évitée, que ce soit pour le virus du SIDA, des hépatites, ou les autres IST non virales est une victoire en soi.

Par ailleurs, comme notre hôtesse Clesther Smit l’a répété plusieurs fois, SL permet un contact parfaitement anonyme et moins « impressionnant » que dans la vraie vie où il faut avoir le courage de pousser la porte d’une antenne de AIDES.

Une excellente initiative, donc.

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Après, j’ai assisté à la première partie de la soirée festive au Trianon de Pandore : un superbe récital de violon en direct.

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23:25 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)