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03/09/2006

Fragments d'île

medium_Che.jpgGrâce à Samantdi (un autre excellent blog que j'explore actuellement), j’ai trouvé un blog absolument fabuleux sur Cuba : c’est ici. Un véritable tableau impressionniste! De toutes petites touches forment un tableau saisissant de cette Ile.

 

Pour mémoire, mes quelques (très modestes) notes sur Cuba :

http://grangeblanche.hautetfort.com/archive/2006/02/19/lo...

http://grangeblanche.hautetfort.com/archive/2006/02/21/ch...

http://grangeblanche.hautetfort.com/archive/2006/02/19/le...

http://grangeblanche.hautetfort.com/archive/2006/02/17/qu...

http://grangeblanche.hautetfort.com/archive/2006/02/18/re...

http://grangeblanche.hautetfort.com/archive/2006/02/07/ha...

18:35 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0)

Les hommes qui n’aimaient pas les femmes.

medium_larsson1.jpgJe l’ai terminé hier, 574 pages en 5 jours.

C’est un roman policier suédois noir, à déconseiller formellement aux femmes seules vivant isolées, ou un peu anxieuses; et aux anti-gauchistes primaires (vous allez voir pourquoi). Anxiété  incontrôlable pour les premières, urticaire géant pour les seconds.

Car les hommes qui n’aiment pas les femmes ne les aiment pas, vraiment pas.

Le roman est de bonne facture, avec une action qui démarre doucement puis va crescendo jusqu’à un paroxysme, 100 pages avant la fin.

Que ce passe-t-il durant ces 100 dernières pages ?

Il faut bien dire ce qui est, l’auteur « déroule » un peu, comme on dit en athlétisme.

Il en profite pour délivrer son message : les riches sont tous pourris.

Si si, puisqu’on vous le dit.

Je vais vous donner une clé pour lire ce roman, sans le déparer.

Tout personnage dont le capital est supérieur à 300.000 couronnes suédoises (environ 30.000 euros) est un méchant ! Vous vous demandez, comment le savoir, dans un roman policier ? Pas de problème, Larsson épluche les comptes en banque de quasiment tous ses personnages. Une seule exception,  dans ce monde de pourris, le héros, qui possède une cabane dans un endroit très huppé, et qui vaut des millions de couronnes. Heureusement, l’honneur est sauf : il l’a acheté une bouchée de pain il y a 30 ans, et ses parents étaient ouvriers. Il est donc absout de facto.

 

Bon, Stieg Larsson est un ancien du Parti Socialiste suédois, et a toujours milité contre le fascisme (je trouve ce second fait tout à fait louable et raisonnable), avant sa fin tragique (un infarctus du myocarde) en 2004.

A part le côté militant un tout petit peu pénible, le roman est très bon, et j’ai hâte que la suite sorte en France. Mention particulière pour les multiples liaisons du héros, qui couche avec presque toute la distribution féminine sans avoir l’air de faire le moindre effort, et surtout sans l’air d’en avoir vraiment envie (sauf pour une femme, maitresse de longue date). Mention aussi pour la fenètre que le texte ouvre sur la Suède, pays que j’ai maintenant bien envie de connaître.

 

Bon, demain je réattaque mon activité de cardiologue capitaliste, dont le capital est supérieur à 300.000 couronnes.

Mais sans aucune honte (« Vous n’avez pas le monopole du cœur ! »). Non, mais!

17:46 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)

Le Takotsubo.

medium_takotsubo.jpgC’est le nom d’un piège à poulpes utilisé depuis des temps immémoriaux au Japon.

 

C’est aussi depuis peu (depuis les années 1990-2000), le nom d’une dysfonction ventriculaire gauche transitoire de cause pour l’instant inconnue.

 

   
 

 

medium_takotsubo_ventriculo.jpgComme vous pouvez le voir sur les photos, les similitudes sont frappantes entre la ventriculographie d’un cœur ayant présenté ce syndrome, et ce fameux piège à céphalopodes.

Cette dysfonction, parfois mortelle, survient souvent dans un contexte de stress intense (perte d’un conjoint, tremblement de terre au Japon…). D'ou le nom qu'on lui donne parfois, le "Broken-Heart Syndrome"

L’hypothèse qui prime pour l’instant est un spasme coronaire macro et micro circulatoire secondaire à une hyperadrénergie brutale (l’adrénaline étant justement un des médiateurs des stress intenses).

 

J’ai trouvé ces critères (dits « de la Mayo Clinic") dans cet article de 2004 :

 

 1. Transient akinesis or dyskinesis of the left ventricular apical and

mid-ventricular segments with regional wall-motion abnormalities

extending beyond a single epicardial vascular distribution

2. Absence of obstructive coronary disease or angiographic evidence of

acute plaque rupture

3. New electrocardiographic abnormalities (either ST-segment elevation or

T-wave inversion)

4. Absence of

Recent significant head trauma

Intracranial bleeding

Pheochromocytoma

Obstructive epicardial coronary artery disease

Myocarditis

Hypertrophic cardiomyopathy

 

Les 4 critères doivent être retrouvés pour pouvoir affirmer un Takotsubo.

Ce syndrome survient de manière prédominante chez les femmes (plus de 80%).

 

L’angor de Prinzmetal est aussi secondaire à un spasme coronaire, survenant sur un réseau sain, ou en tout cas peu pathologique.

Par contre, la dysfonction ventriculaire gauche est rare, contrairement au Takotsubo ou elle est au premier plan.

Par ailleurs, Le Prinzmetal survient principalement chez l’homme adulte fumeur, sans rapport évident avec un stress.

 

Donc, en somme, deux syndromes assez semblables de part leur « primum movens » (le spasme coronaire), mais au terrain, facteurs de survenue et conséquences assez différentes.

  

 *******

 

REM : Le Takotsubo a même fait l’objet de cet article (sans jamais être cité),  dans le Washington-Post.

14:00 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (12)

29/08/2006

L'auteur! L'auteur!

medium_l_auteur.jpgVos commentaires (cf. note précédente) me font vraiment très plaisir.

 

Au début, j’écrivais pour moi (les quelques notes les plus personnelles du début), puis pour les étudiants en médecine et mes confrères (dont les colles pour Mélie). Mélie que je remercie d'ailleurs encore une fois, car ce sont ses  magnifiques "Enfants Rouges"  qui m'ont  donné envie d'écrire (d'ou aussi le choix de  mettre une couleur dans le nom de mon blog)

Puis mon blog s’est un peu équilibré, il s’est un peu diversifié.

 

J’ai beau essayer de me persuader que je n’écris pas pour avoir de l’audience, ou pour plaire, mais pour raconter ce qui me passe par la tête, ou ce que je vois dans ma vie quotidienne ou professionnelle, ça fait toujours un immense plaisir d’avoir un retour positif.

 

Je m’interroge parfois sur ce petit monde virtuel que j’entretiens comme un jardin japonais, bien à moi, mais aussi bien en vue de quiconque passe par là.

Ce blog était au début un petit exutoire, puis il s’est voulu vaguement informatif, avant de devenir une sorte de « pensine » (une façon de relativiser ce que je vois et ressens). Il est les trois à la fois, j’imagine.

 

C’est fou, mais quelques fois, je relis des notes plus anciennes et j’éprouve la fierté du créateur. Oh, bien sûr, je ne prétends pas avoir créé quelque chose de notable ; mais c’est mon petit monde.

Et ça suffit à mon bonheur.

Alors, bien sûr, si vous éprouvez du plaisir à me lire, vous me comblez au-delà de tout.

Merci.

Merci.

Merci.

 

 

 

 

PS : 4 notes dans la journée, attendez vous à une petite baisse de régime dans les jours qui suivent !

 

 

 

Des livres et des femmes.

medium_Livres.gifJe suis allé chercher ma nouvelle conquête dans la librairie du quartier.

C’est un roman édité chez « Actes Sud », la seule maison d’édition dont j’achète les bouquins sur son seul nom parfois. Comme aujourd’hui.

« Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » est un roman de Stieg Larsson, mort d’un infarctus peu après l’avoir écrit (en 2004).

Note pour plus tard : ne pas lire ce roman en public, pour éviter des situations gênantes (« Ehh, vous êtes qui, vous ? Je ne suis pas celui que vous croyez, arrêtez de me coller comme ça ! »).

 

J’ai aussi acheté un livre (« Clara et la pénombre », dont j’avais déjà parlé ici) pour l’offrir à ma nièce par alliance. C’est une idée de Sally.

Curieuse idée d’ailleurs, que celle d’offrir un livre.

Conseiller, oui ; tant que le choix final reste personnel.

Mais offrir, ou même prêter !

Cet acte me semble violer l’intimité d’une relation, ou y introduire de la vénalité, alors que seule la passion devrait avoir droit de citer.

Ce serait un peu comme offrir une femme à un ami.

Ou de prêter la sienne.

 

J’aime les livres comme les femmes.

Depuis toujours, ils et elles font partie de moi.

 

On les approche timidement, on les caresse, on les feuillette, la main légère.

Certaines couvertures sont magnifiques; elles sussurent "prend moi, prend moi", mais elles sont sans charme, il suffit de quelques pages pour se rendre compte la vacuité de leurs propos.

Certaines sont modestes, banales, mais en leur sein se cachent un monde merveilleux.

 

Une fois la couverture passée, et la première impression bonne, vient l’épreuve de la durée de la lecture.

Certaines s’essoufflent vite, voire tournent au cauchemar, mais il est trop tard pour les reposer.

D’autres nous tiennent haletants jusqu’au bout; à chaque page, une merveille. Certaines sont enjouées ou futiles, d'autres tristes et graves. Certaines sont fines; d'autres, épaisses. 

 

 

La fin peut être une libération, mais aussi une infinie tristesse.

 

Il faut alors reprendre sa quête.

 

Certains arrivent à en lire plusieurs à la fois.

 

Moi, j’ai mon petit livre roux, il me suffit.

Auguste.

medium_Auguste.jpgJ’ai terminé hier au soir la biographie d’Auguste (Pierre Cosme. Eds Perrin), premier « princeps » romain d’une longue lignée d’empereurs.

Pour l’instant, je m’étais cantonné aux dernières années de la République Romaine décadente. J’ai décidé il y à quelques jours de « franchir le Rubicon » pour m’attaquer au premier empereur (même si ce titre n’est jamais cité dans la biographie).

Cet homme, très fin politique mais piètre général a réussi l’exploit d’instaurer un régime autocratique à Rome, alors que les romains exécraient littéralement la royauté depuis la fuite du dernier Tarquin (Tarquin le superbe, en -509).

Tout le système politique de la République visait à ne plus passer sous le joug d’un seul homme, notamment le système de collégialité du consulat.

Auguste y est arrivé, et il a aussi tout fait pour créer une dynastie capable de poursuivre son œuvre à sa mort.

Son œuvre est immense, et survit encore de nos jours dans un domaine aussi fondamental que le langage, 1992 ans après sa mort : le huitième mois est Août, le mois d’Auguste ("August" en anglais et en allemand), Aoste en Italie, l’adjectif « auguste » dont se paraient encore les rois Bourbons.

Comme je l’ai dit, il a tout fait pour créer une dynastie, les « Julio-Claudiens ».

Et c’est là que le bât blesse.

Tout d‘abord, il n’a pas eu de chance, notamment en perdant son neveu, le brillant Marcus Claudius Marcellus, héritier chéri mais mort prématurément (d’où le fameux vers d’Ovide : « Hélas ! Malheureux enfant, ah, si tu pouvais rompre ton cruel destin ! Tu seras Marcellus. », qui illustre toute les potentialités prometteuses qui n'auront jamais lieu).

Ensuite, pour fonder sa dynastie, il a imaginé des alliances matrimoniales effarantes (cet arbre généalogique est fabuleux de ce point de vue) Les cousins germains se marient et se remarient entre eux pour garder le pouvoir « dans la famille ».

Et c’est là que la médecine intervient, encore une fois, comme ici.

La génétique notamment, qui va faire naitre toute une série de tarés congénitaux monstrueux comme Agrippa le posthume (petit fils d’Auguste que ce dernier aurait fait trucider pour qu’il n'accède pas au pouvoir), Caligula et enfin Néron, le dernier empereur Julio-Claudien.

 

Encore une fois, c’est la diversité et la différence qui font la force.

11:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

Edmund Blackadder

medium_Blackadder.jpgC’est un personnage de fiction incarné par l’acteur britannique Rowan Atkinson (RA).

Bien moins connu en France que Mr. Bean, Edmund a néanmoins fait la joie des téléspectateurs de la BBC dans les années 80.

J’ai rêvé cette nuit que RA était invité à la maison et nous faisait mourir de rire en nous racontant des histoires. De fait, je me suis réveillé le sourire aux lèvres ce matin.

Je ne tire pas d’interprétation extraordinaire de ce rêve, j’ai regardé la semaine dernière le pitoyable Johnny English à la TV.

D’où la rediffusion de RA sur canal-rêves, mais en bien mieux.

 

Pourquoi vous parler d’Edmund ?

Parce que c’est grâce à lui que j’ai connu RA lors d’un séjour linguistique au nord ouest de Londres, à côté de la petite ville de Leighton Buzzard (quand j’étais petit, je pensais qu’un gros oiseau charognard était perché en permanence sur le panneau à l’entrée de la ville, un peu comme le vautour de Lucky Luke).

 

Edmund Blackadder est un personnage vil et ambitieux ; bête et méchant sont les deux adjectifs qui viennent à l’esprit. En fait « ils » sont bêtes et méchants car la série de sitcoms représente la vie peu glorieuse de différents descendants de la même famille, à différentes époques. Au fil du temps (qui s’échelonne entre la « Guerre des Roses » et la première guerre mondiale), les Blackadder perdent inexorablement leur rang et Edmund,  de prince héritier du trône termine en simple trouffion dans les tranchées.

 

Un épisode m’avait plus particulièrement marqué : « Beer », diffusé pour la première fois le 13/02/1986 (merci Wikipedia). Cet épisode se déroule durant le règne d’Elizabeth I (1558–1603)

 

Dans cette épisode, des parents de Edmund (oncle et tante Whiteadders), très puritains très riches et sans enfants, débarquent à l’improviste chez lui, alors qu’il est en plein concours de beuverie avec Lord Melchett. Ils viennent pour parler héritage et vérifier que Edmund est un bon chrétien.

Les puritains dans une pièce, les braillards dans l’autre, et Edmund qui passe de l’une à l’autre, de plus en plus aviné.

Ce qui m’avait fait hurler de rire, c’est le costume des puritains. On le voit sur la photo : chape du bure blanche, et gros crucifix pectoral en bois. Bon, rien de bien drôle pour l’instant ; mais les trois crucifix plantés sur chaque épaule et au sommet de la capuche sont du plus bel effet. D’autant qu’ils dansent et virevoltent, la colère et la boisson aidant (à la fin, les parents puritains participent à la beuverie).

Au cours de l’épisode, ils demandent à manger, que des navets crus, bien évidemment, puritanisme oblige.

Le pauvre Blackadder leur fait servir par erreur un plat de navets destiné initialement à la pièce à côté.

Un énorme navet taillé en forme de pénis arrive dans l’assiette de la tante. L’oncle et Edmund sont les seuls à savoir quelle est cette forme, d’où immense gène et confusion devant la tante tenant bien haut ce navet, et s’interrogeant sur cette curieuse forme.

Certes, ce n’est pas très très fin, mais le scénario regorge d’inventivité et de non sens.

Vivement une rediffusion sur France 3, mais je crains que les crucifix en folie et la satire ne refroidissent les programmateurs.

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« Trivia », comme on dit en bon français.

Quel est le point commun entre cet épisode, « beer »,  situé en pleine période élisabéthaine et Star Wars épisode IV ??

 

Réponse ici.

(copiez-collez le lien dans la barre d'adresse, le blog refusant le lien direct avec le mien) 

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Je viens juste d’en trouver un autre entre ce même épisode et Harry Potter !

Décidemment, cet épisode est un véritable nœud ésotérique !

Tout est dans tout (et vice versa).

Réponse ici (photo du milieu et numéro 66) 

28/08/2006

C’est la saison des…

recommandations en cardiologie !

Celle sur l’anticoagulation de la fibrillation auriculaire a le mérite de simplifier la prise en charge :

Pas de facteur de risque Un seul facteur de risque modéré (âge 75 ans, insuffisance cardiaque, HTA, FEVG = 35% ou diabète > 1 facteur modéré ou au moins un facteur majeur (AVC, AIT, embolie, RM, prothèse valvulaire)
Aspirine 81-325 mg Aspirine 81-325 mg ou AVK INR 2 à 3 AVK INR 2 à 3

 

   

   

  

Recommandations ESC/AHA/ACC récupérées sur l’excellent theheart.org

11:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)