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09/04/2006

La belle et la bête.

Du 30 mars au 10 avril se tiennent en Suisse les deux principales foires horlogères de l’année. Toutes les marques montrent leurs dernières nouveautés. J’ai choisi de vous en montrer deux, à l’opposé l’une de l’autre. La belle : la « 5140 », le nouveau quantième perpétuel de Patek-Philippe. Le bonheur fait 37.2 mm de diamètre. Le cadran a l’air un peu surchargé, mais c’est presque toujours le cas pour ce genre de montre. Si je gagne au loto, je l’achète ! La bête : la Defy Xtrem open 1000m de Zénith. Cette vénérable manfacture suisse est tombée dans l’escarcelle de LVMH il y a quelques années. Depuis, leur production est de pire en pire. Des montres de plus en plus grosses et de moins en moins fonctionnelles. Ainsi, ce monstre est censé être un chronographe, mais les petits cadrans permettant de mesurer le temps sont remplacés par des rotors non gradués. Comment mesurer quoi que ce soit avec ? Chez Zénith, le design, le « m’as tu vu » prime clairement sur la fonctionnalité. Je ne parle même pas de l’aspect esthétique que est une histoire de goût (le « monstre fait quand même 46.5 mm de diamètre!).

27/03/2006

Le pèlerinage.

Ce dimanche, il faisait un temps merveilleux.

Guillaume voulait voir des moulins, et on a vu des moulins.

Nous avons hésité entre Fontvieille (LE moulin de Daudet), et Fontaine de Vaucluse (moulins à eau).

Finalement, nous avons opté pour la seconde destination, et sommes partis sillonner la belle région du Lubéron, région bien connue pour ses villages, ses châteaux, ses vignes, et ses hollandais.

Arrivés à destination, première surprise : parking obligatoire à 3 euros, gardé par un préposé, le nez rouge et la clope au bec.

Avec le recul, ce type de racket est assez fréquent (aux Baux et à Roussillon, me semble t-il).

Le parking est néanmoins sympa, langue de verdure entre deux vifs cours d’eau vert émeraude. Je suis surpris en remarquant une famille pique-niquant au bord de l’eau.

 

Il y a beaucoup de monde, bien plus que je n’avais imaginé à cette époque ou les gens aiment à battre le pavé dans les grandes villes, abrités du soleil (ou de la pluie) par de grandes banderoles rouges.

Le village en lui-même est assez sympa, traversé par la Sorgue tumultueuse, et d’un vert vraiment étonnant (je me répète, mais c’est tout ce que j’ai retenu de cette visite).

Guillaume est aux anges, deux-trois moulins aux pales couvertes d’algues tournent joyeusement de-ci de-là.

La foule converge et chemine le long d’une rue bordées de nombreux commerces.

Il fait chaud, le soleil tape fort, beaucoup s’arrêtent pour déguster une glace italienne en plein soleil (elle doit être meilleure comme ça…)

Les plus courageux arrivent au bout du chemin goudronné, et crapahutent sur du gravier, puis des marches naturelles en rochers inégaux et glissants.

Nous nous rapprochons de la paroi vertigineuse (231 m).

Des stèles de marbre célèbrent les poètes Pétrarque et Mistral (pas le vent, Frédéric).

En marchant, je me serais cru en route pour un sanctuaire, tant la foule se pressait compacte. Les gens transpiraient et souriaient, heureux de sortir après l’hivernage.

Tout cela avait un air de fête.

Et puis, nous sommes arrivés au pied de la falaise.

Je m’attendais presque à trouver un temple grec antique, en ruine, nous dominant de sa certitude hautaine d’avoir franchi les millénaires.

Et bien non.

Il n’y avait

q’un trou

d’eau

verte.

 

Une bonne dizaine de mètres de diamètre, un arbre mort sur le bord.

Une adolescente s’amusait à faire des ricochets sur l’eau avec de petites pierres plates.

C’était l’attraction.

« Elle lit l’oracle dans les ronds à la surface de l’eau ? » demandais-je à mon voisin, saisi par le mystère de la Sybille de la Sorgue.

« Non, elle attend que ses copains se soient pris en photo, avant d’aller engloutir une glace à l’italienne sous le soleil ».

Ah ?

Retour à la voiture.

Je comprends mieux la famille de tout à l’heure. Manger sur le parking au bord de l’eau est la quintessence de ce lieu.

Sally a tout résumé : « Au moins, nous l’avons fait, nous n’aurons pas besoin de revenir une autre fois ! ».

22/03/2006

Jours fastes.

Depuis quelques jours, ma petite vie quotidienne s’éclaire de petits plaisirs bien matériels, mais néanmoins bien agréables.

La semaine dernière : découverte d’une petite Yaris bien sympa, agréable à conduire, avec un système de déverrouillage/démarrage totalement dément (bien que totalement superflu), et un lecteur de CD intégré, qui me permet de réécouter Alanis Morissette ad libitum.

Je redécouvre même des petits détails que je n’avais jamais remarqués. Ainsi, le petit coup sec  sur la corde de la guitare pour figurer la gifle dans « You ought to know » du « MTV unplugged » :

“It was a slap in the face
How quickly I was replaced”

Je ne m’en lasse pas.

Hier soir, dîner impromptu en amoureux dans un excellent restaurant. Tellement impromptu que j’étais habillé avec un sweat shirt bleu un peu limite, tout froissé après une mêlée générale avec mes garçons. Bref, pas du tout dans le ton du restaurant.

Langoustines, homard, sole, tout était parfait sinon. Le plus étonnant : une glace au lait de brebis. Comme ça, cela semble curieux, mais c’était à se rouler par terre.

Ce matin, j’ai récupéré mon alliance. Ouf, elle va bien. C’est même plutôt confortable.

Je l’ai gardé toute l’après midi sans gêne. Finalement, après maintes réflexions, je ne vais pas la faire graver. Je sais bien qui j’épouse, et à quelle date.

En plus, en cas de changement de femme, pas besoin d’en refaire une ! (Mais non, je plaisante…).

L’aspect à mon annulaire me semble encore un peu étrange, en cette fin de journée, comme si la main ne m’appartenait pas. Je me suis fait une réflexion complètement stupide, mais qui résume bien mes sentiments : « ça fait homme marié » !

Elle rend ce futur mariage bien palpable, en tout cas bien plus que tous les préparatifs, qui sont essentiellement administratifs.

Ce matin, superbe vacation de döppler vasculaire, avec sténose bilatérale des artères rénales et occlusion de l’iliaque externe gauche à son origine chez le même patient. Une fois traité tout cela, son insuffisance rénale et sa claudication intermittente à 100 mètres devraient s’amender (vœu un peu pieu, car ses soucis extravasculaires sont déjà majeurs…).

Enfin, j’ai reçu en peu de jours 2-3 gros bons d’achats chez amazon.fr, en gratification d’études de marché que j’avais faites d’un œil distrait il y a plusieurs mois sur internet.

Je ne sais pas trop quoi prendre : DVD pour les enfants (tracteur Tom et Bob le bricoleur…), et 2-3 bouquins.

Mais je suis à la page 150 de la bio d’Hitler par Kershaw, qui comporte exactement 2462 pages !

Donc, je ne suis pas trop d’humeur à la découverte littéraire en ce moment.