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29/02/2008

Cachez ce résultat que je ne saurais voir…(4)

Encore un autre point de vue sur « l’affaire ENHANCE ».

 

Parce que cette petite étude se retrouve au beau milieu de luttes d’influence entre médecins, médias et firmes pharmaceutiques, on peut vraiment parler d’ « affaire ».

 

Mais je ne vois pas cela comme quelque chose de péjoratif, au contraire.

Ca fait du bien parfois de se reposer, et de réfléchir à ce que l’on fait.

 

Les auteurs du commentaire publié dans le dernier JAMA, qui est donc résumé dans theheart.org remettent les choses à plat et comptent les points. Pas seulement entre les combattants, mais aussi les victimes collatérales (d'ailleurs, si une bonne âme pouvait m'envoyer le texte complet...).

 

Pour résumer :

 

  • Cette étude est purement un outil marketing lancé en attendant la « grande étude », IMPROVE-IT dont les résultats sont annoncés pour 2011. En pratique, dès le départ, son résultat, quel qu'il ait été, n’était pas interprétable .

 

  • Le battage médiatique simplificateur et racoleur a fait pas mal de dégâts au sein du public et surtout des patients.

 

  • Les grandes victimes collatérales sont l’ACC et l’AHA qui ont publié un avis qui se voulait rassurant, mais dont les potentiels conflits d’intérêts avec les firmes en cause ont immédiatement été soulignées par tout le monde. D’où le conseil amical des auteurs à ces vénérables institutions : « organizations [ACC et AHA] must distance themselves from industry support to retain their credibility with physicians and health consumers. Without that level of credibility, the marketplace for truth is up for grabs, with no one capable of claiming the high road. »

 

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Michael O'Riordan. Learning from the past: Lessons from the ENHANCE trial. theheart.org. [HeartWire > Cardiometabolic risk]; February 28, 2008. Accessed at http://www.theheart.org/article/845925.do on Feb 29, 2008.

 

Greenland P, Lloyd-Jones D. Critical lessons from the ENHANCE trial. JAMA 2008; 299:953-55.

08:32 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

27/02/2008

Tirez en premier, Messieurs les ….

…cardiologues.

 

J’étais très préoccupé ces derniers jours par le patient tritronculaire sévère et porteur d’une tumeur rénale dont j'ai déjà brièvement parlé.

A tel point que j’en ai rêvé lundi soir.

A ma gauche une ischémie coronaire sévère à la scintigraphie avec des lésions coronaires étendues et seulement pontables.

A ma droite, une tumeur rénale dont je ne sais rien.

Bien évidemment, il semble logique de le ponter en premier. Mais le retard (au moins 8-10 semaines) pris ne risque-t’il pas d’être dramatique pour pronostic de son cancer ?

D’un autre côté, lui enlever un rein alors qu’il est ischémique… Peut-on vraiment se reposer entièrement sur l’effet protecteur des béta-bloquants ?

Charybde ou Scylla ? Cancer ou ischémie myocardique ?

Les cardiologues craignent le cancer, et les urologues le cœur.

 

Le courrier de l’urologue m’a finalement rassuré. Sa tumeur n’est peut-être pas si maligne que cela. En tout cas, elle pourra attendre le pontage.

J’espère que ce n’est pas simplement un moyen « élégant » de nous faire passer en premier…

 

Cette histoire est aussi assez étonnante car ce patient a vu en consultation un premier uro qui voulait lui faire sauter le rein dans les plus brefs délais. Il a même vu l’anesthésiste qui n’a soulevé aucune objection pour l’endormir rapidement.

Le patient, un peu étonné par l’absence de prise en compte de son diabète, de son tabagisme massif sevré, d’un précédent « accident » cardiaque, de sa dyspnée pour des efforts modérés, et globalement de l’empressement de cette équipe à lui faire sauter un rein a demandé un deuxième avis.

 

A-t-il eu raison ? L’avenir seul le dira…

20:15 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

26/02/2008

Un cadeau empoisonné : un patient CMU.(2)

Courrier de la caisse reçu aujourd’hui : nous ne pouvons pas vous régler, « en effet, ce patient ne bénéficie pas de la CMU Complémentaire. En conséquence, je vous invite à m’adresser l’attestation de CMU Complémentaire valide à la date des soins ».

Uhmmm, je comprends, en fait, les dragées, c’était le paiement…..

J’ai bien fait d’en profiter !

20:14 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)