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01/05/2008

Passé, présent, futur (2).

Fin 2007, j’avais écrit cette note sur la possible évolution de l’hospitalisation privée (et publique, en creux).

Et bien pour une fois, mes prédictions semblent s’avérer exactes (en général, je me trompe toujours sur l’avenir).

Une grosse clinique familiale achetée l’an dernier par un fond de pension vient d’être cédée à une grosse compagnie d’assurances/mutuelles. Le fond de pension avait pourtant promis, via sa filiale, une ère de prospérité et de stabilité aux employés inquiets.

Cette ère a duré moins de six mois.

Le maillage se forme donc petit à petit.

Des patients assurés auprès de la mutuelle X seront un jour probablement incités à être pris en charge dans des établissements appartenant à cette même mutuelle.

Comme je l’ai déjà dit, la boucle de l’argent est bouclée. Il n’y a que des avantages pour la mutuelle : bénéfices à tous les étages et contrôle des coûts,

Ca ne va pas se faire brutalement, mais tout doucement, et comme cela se fera dans un contexte de désengagement de l’Etat, peu de voix s’élèveront pour critiquer la concentration du système de santé dans la paume d’un seul acteur.

La puissance financière de ces groupes leur permettra d’avoir les meilleurs équipements et les meilleurs médecins, qui jusqu’à présent étaient plutôt l’apanage des hôpitaux publics.

D’où une magnifique médecine à deux vitesses. D’un côté, les patients pouvant se payer une bonne mutuelle (ou les salariés d’entreprises la payant pour eux) iront dans des établissements privés et modernes, les autres, les démunis, se contenteront d’ l’hôpital public, réminiscence des hospices.

 

J’ai hâte de voir les premiers dépliants publicitaires des mutuelles qui vont vanter tout l’intérêt de se faire soigner dans un établissement « maison ».

Nous serons alors vraiment à l’aube du meilleur des mondes (Braaaaaziiil ; Braaaaziiil…).

 

12:47 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (9)

29/04/2008

La thérapie génique.

Ou pour être plus exact dans ce cas précis, la thérapie adaptée au génome. C'est une voie qui va à mon avis énormément se développer à l'avenir.

Un article du NYT relate la découverte intéressante d’une équipe américaine qui a mis en évidence un polymorphisme génétique qui modifie l’effet des bêta-bloquants chez près de 40% des noirs américains (et 2% des sujets blancs).

 

Les courbes de survie données par le NYT sont à ce titre assez impressionnantes:

 

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Les bêta-bloquants, thérapeutique majeure dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, n’apportent strictement rien aux sujets porteurs de la mutation GRK5-Leu41. Ces derniers sont bêta-bloqués naturellement en quelque sorte, d'ailleurs leur survie en cas d'insuffisance cardiaque est meilleure.

 

Je pense que cela explique aussi l’échec très fréquent des bêta-bloquants donnés dans le traitement de l’hypertension artérielle chez les sujets noirs, et aussi l’échec de l’étude BEST avec le bucindolol ou 23% de la population étudiée était noire.

 

L’article est sorti dans Nature Medicine, revue à laquelle je n’ai pas accès. Si un généreux donateur pouvait me le faire parvenir, je lui serais, comme d’habitude très reconnaissant.

 

 

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Genes Explain Race Disparity in Response to a Heart Drug

By Gina Kolata

The New York Times

Published: April 29, 2008

 

Liggett SB, Cresci S, Kelly RJ, Syed FM, Matkovich SJ, Hahn HS, Diwan A, Martini JS, Sparks L, Parekh RR, Spertus JA, Koch WJ, Kardia SL, Dorn Ii GW. A GRK5 polymorphism that inhibits beta-adrenergic receptor signaling is protective in heart failure.

Nat Med. 2008 Apr 20; [Epub ahead of print]

PMID: 18425130 [PubMed - as supplied by publisher]

 

Beta-Blocker Evaluation of Survival Trial Investigators. A trial of the beta-blocker bucindolol in patients with advanced chronic heart failure. N Engl J Med. 2001 May 31;344(22):1659-67.

 

21:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (9)

27/04/2008

Yamallà

La phrase de la semaine :

« C’est un syndrome méditerranéen ++ »

- Karima, infirmière

 

 

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 Urgences Médicales 4ème édition. Axel Ellrodt. ESTEM
 

09:49 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)