27/05/2008
De l'art (2)
En principe général, il me semble qu’il n’y a aucun art qui ne réponde à une réalité ; car il est déraisonnable de considérer comme n’étant pas, quelqu’une des choses qui sont. Et en effet, pour les choses qui ne sont pas, quelle réalité substantielle pourrait-on y observer pour affirmer qu’elles sont ? Car s’il est possible de voir les choses qui sont, de même qu’il est impossible de voir celles qui ne sont pas, comment pourrait-on croire que ces choses-là n’existent pas, dont on peut voir par les yeux et comprendre par l’esprit l’existence réelle ? Mais bien loin de là, il n’en est pas ainsi. Ce qui existe est toujours vu, toujours connu ; ce qui n’existe pas ne peut être ni vu ni connu. C’est pourquoi les formes des arts qui ont été démontrés comme tels sont connues, et il n’en est aucun qui ne repose sur quelque forme observable ; je pense même que les noms d’un art se tirent des formes ; il est absurde, en effet, de croire que les formes soient le produit des noms : cela est impossible ; car les noms sont réglés par la coutume, tandis que les formes ne sont pas réglées par la coutume, mais sont des productions spontanées de la nature.
De l’Art
Hippocrate
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26/05/2008
De l'art (1)
Il est des hommes qui se font un art de vilipender les arts. Qu’ils arrivent au résultat qu’ils s’imaginent : ce n’est pas ce que je dis ; mais ils font étalage de leur propre savoir. Pour moi, découvrir quelqu’une des choses qui n’ont pas été découvertes, et qui, découverte, vaut mieux que si elle ne l’était pas, comme aussi porter à son dernier terme une découverte qui n’est qu’ébauchée, me semble un but et une œuvre d’intelligence. Au contraire, s’attacher par un honteux artifice de paroles à flétrir les découvertes d’autrui, non pour y corriger quelque chose, mais bien pour dénigrer les travaux des savants auprès des ignorants, cela ne me paraît être ni un but, ni une œuvre d’intelligence ; mais bien plutôt une preuve de mauvaise nature, ou d’impéritie, car c’est aux ignorants seuls que convient une semblable occupation ; ce sont eux qui s’efforcent (mais leur puissance ne répond pas à leur méchanceté) de calomnier les ouvrages des autres s’ils sont bons, et de s’en moquer s’ils sont mauvais. Que ceux qui en ont le pouvoir, que ce soin peut toucher et qui y ont quelque intérêt, repoussent les individus qui attaquent de cette manière les autres arts ; mon discours est dirigé seulement contre ceux qui attaquent la médecine ; il sera violent à cause de ceux qui veulent ainsi censurer, étendu à cause de l’art qu’il défend, puissant à cause de la sagesse qui a présidé à la formation de cet art.
De l’Art
Hippocrate
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13/05/2008
Attention, tout le monde se pousse !
La phrase rituelle qui précède toute défibrillation risque de disparaître.
Une équipe d’Atlanta vient de montrer que l’on peut poursuivre le massage cardiaque externe tout en délivrant un choc biphasique.
L’expérimentation a été menée au cours de 43 cardioversions programmées, tous les sauveteurs portaient des gants médicaux, et les palettes utilisées étaient auto-adhésives et placées en position antéro-postérieure.
Sur ces 43 chocs (4 à 100 J, 27 à 200J et 8 à 360J), aucun n’a été ressenti par le sauveteur.
Bon, cette étude ne reproduit pas tout à fait la réalité, car en général, on délivre un choc en urgence via des palettes métalliques classiques et quasiment personne ne porte de gants.
Ce qui fait qu’à mon avis, les contacts entre les mains de celui qui pratique le massage et les palettes ne doivent pas être simples à éviter.
Avant de me convertir au « choc sans arrêter de masser », je vais donc conduire quelques essais sur les infirmières de la clinique, en situation réelle!
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Michael S. Lloyd, Brian Heeke, Paul F. Walter, and Jonathan J. Langberg. Hands-On Defibrillation: An Analysis of Electrical Current Flow Through Rescuers in Direct Contact With Patients During Biphasic External Defibrillation. Circulation 2008;117 2510-2514
http://circ.ahajournals.org/cgi/content/abstract/117/19/2...
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