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29/03/2007

La vie, les cliniciens et les marqueurs.

C'est très intéressant ce débat sur les marqueurs, leurs performances et les cliniciens.


Moi aussi, je me lance.

Je suis bien d’accord avec vous, tout est affaire de relationnel, et les internes de cardiologie sont largement les moins enthousiastes pour descendre aux urgences.

Moi, je ne l’étais pas du tout dans mon jeune temps.

Je l’ai déjà dit, mais le service de cardiologie parisien dans lequel j’ai fait un passage avait pour politique de faire autant de sorties que d’entrées, jamais plus. Le seul but étant d’empêcher toute hospitalisation jugée « indésirable » via les urgences.

Peut-être que si la spécialité « urgentiste », avec une chaire à la fac (donc quelqu’un pour la défendre) était créée, les choses seraient déjà différentes.

Peut-être aussi que si les spécialistes étaient formés à la médecine générale avant de se spécialiser, notre vision serait un peu moins étroite.

 

Enfin sur les marqueurs, je vous livre sans commentaire (pour avoir les vôtres !) 5 diapos d’une EPU que je fais sur les peptides natriurétiques.

Les quatre premiers schémas sont adaptés de Mc Cullough et coll. (Circulation. 2002 ; 23 :416-22), le dernier de Januzzi et coll. (Eur. Heart J.  2006 ; 27: 330 – 337).
 

 

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08:25 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)

26/03/2007

L’article.

J’ai enfin terminé d’écrire l’article que j’ai évoqué la semaine dernière. il s'agit  de  l'utilisation d'un marqueur  cardiaque  et  implicitement  de  la  collaboration  (souvent  orageuse )  entre  urgentistes  et  cardiologues.

Chose un peu nouvelle pour moi, je devais le coécrire avec un chef de service des urgences.

Donc à manier avec égards, comme tous les chefs de Service. En plus, en général, on écrit avec un patron que l’on connaît bien ou un co assistant ou interne. Là, c’était un peu un mariage arrangé.

 

Ca s’est bien passé, sauf que dans la présentation des médecins au début de l’article, j’ai confondu l’Hôpital dans lequel mon co-auteur travaille avec un autre.

J’ai lu cet article au moins 30 fois, mais l’erreur était tellement énorme que je suis passé dessus allègrement.

Il me l’a signalé par retour de mail. J’étais effondré de honte.

 

Enfin, il n’aimait pas le titre définitif, pourtant donné par la revue.

 

Je lui réponds :

«Désolé pour le lapsus...
j'espère que je ne vous ai pas froissé. (en plus, c'est surtout votre service que je connais, bien plus que celui de la XXX!)
Pour le titre, c'est celui qui était "fourni" par la revue et je trouvais qu'il avait l'avantage de faire ressortir le rôle du médecin urgentiste.
Mais celui que vous proposez me va également. ».

 

Réponse, 14 minutes plus tard :

« Restons sur le titre d'origine. ».

17:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (8)

21/03/2007

Bonne question, mais réponse récente.

medium_tabac.jpgLe 19 mars dernier, le respectable journal « Hypertension » a publié un article intéressant sur le retour à la normale de la paroi artérielle après l’arrêt du tabac.

 

C’est vrai que la question qui est souvent posée par les patients n’avait pas vraiment de réponse jusqu’à présent.

« J'ai arrêté de fumer, dans combien de temps mes artères vont redevenir comme avant ? ».

 

Et bien, si on s’intéresse au paramètre de la rigidité artérielle, il faut une bonne décennie pour effacer les effets néfastes du tabac.

 

D’où plusieurs remarques :

 

  • Ne jamais commencer à fumer.
  • Le sevrage tabagique doit avoir une priorité élevée pour le médecin et son patient, surtout après un premier accident vasculaire (je viens de recevoir un patient de 41 ans après un infarctus antérieur. Il fumait 1 paquet par jour malgré un précédent infarctus, inférieur cette fois en 2001).
  • Une fois sevré, il faut lutter tous les jours pour ne pas replonger. 10 ans, c’est long.
  • Estimer l’efficacité d’un traitement (ou d’une action) visant à prévenir une rechute à 6 mois est une vaste escroquerie intellectuelle.

19:05 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)