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11/09/2008

Le chien

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Francisco de Goya. Le chien (Peintures noires)

10:08 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3)

13/07/2008

Expo Hokusaï

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 Le coin du Hérisson

 Le site du musée Guimet

13:44 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

06/07/2008

Les cent vues du Mont Fuji (2).

Aborder l’œuvre de Hokusai ne nécessite ni d’être sérieux, ni d’être une sorte d’esthète citadin japonisant en kimono, composant un tanka au pied de son futon, dans un intérieur sobre parsemé de bonzaïs, un Namiki à la main.

Hokusai me laisse plutôt l’impression d’être un vieillard facétieux, accessible à tous.

Il joue sans cesse avec son lecteur. Certes, ce dernier était japonais et vivait à la fin du XIXème…

Mais pour peu que l’on tombe sur un bouquin didactique, on se laisse facilement entraîner par ce vieux fou de Hokusai.

J’ai terminé aujourd’hui de lire les « Cents vues du mont Fuji » aux éditions Hazan (j’en avais déjà parlé ici), et cerise sur le gâteau, j’ai trouvé un site qui propose des reproductions de bonne qualité des cents vues !

Donc plus besoin de m’échiner sur mon scanner ou vous montrer des photos médiocres.

J’ai trouvé trois vues intéressantes (mais il y en a bien d’autres !).


 

Konya-cho no fuji (Le Fuji vu de chez les teinturiers)
 
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Comme le titre l’indique, nous sommes chez les teinturiers qui font sécher leurs étoffes au soleil sur des tiges de bambou.

Le Fuji apparaît en arrière plan.

La composition paraîtrait bien statique et tristounette si un bambou vertical ne supportait pas la seconde étoffe en partant de la gauche, cassant l’alignement des autres. En fait, Hokusai a représenté hors champ un teinturier en train de suspendre cette étoffe à l’aide d’une longue tige de bambou !

 

 

Fushiana no Fuji (le Fuji à travers le trou d’une porte)
 
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Nous sommes dans une maison traditionnelle japonaise.

Deux visiteurs s’étonnent (comme nous!) de voir l’ombre inversée du Fuji sur une porte coulissante en papier.

Un serviteur s’arrête de balayer et montre un trou dans une fenêtre.

Il s’agit tout simplement d’une grande chambre noire !

 

Shichikyo ichiran no Fuji (Sept ponts devant le Fuji)
 
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La vue est plus complexe, je vous conseille d’aller la voir en plus grand ici.

On y voit un beau pont en arche enjambant probablement un bras d’eau, et par l’effet de la perspective surplombant le mont Fuji. Des villageois vaquent à leurs occupations.

Où est le jeu ?

Relisez le titre « Sept ponts devant le Fuji », il vous en reste donc 6 à découvrir !

 

 

 

 

(J'ai réservé mes billets de TGV le 12/07 pour aller voir l'exposition au musée Guimet, y a t'il des amateurs ?)

21:13 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)

19/06/2008

Les cent vues du Mont Fuji.

Voici 3 autres estampes tirées des « Cent vues du Mont Fuji » de Hokusai.

L’artiste y célèbre la beauté sans tache de la montagne et sa permanence qu’il oppose souvent avec ironie avec nos petites et frêles activités humaines, qui nous semblent pourtant si importantes. 

J’ai bien aussi son traitement de l’image. Parfois détaillé, mais jamais brouillon, le plus souvent épuré, son trait est l’aboutissement de décennies de travail et de recherches (il a 74 ans quand il publie ce recueil).

 

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 Le Fuji se reflète dans les calmes eaux du lac.

 

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 L'homme tombé à la renverse a lancé son ballon plus haut que le Fuji. Tout n'est qu'illusion.

 

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Le Fuji se dresse fantômatique derrière la toile d'araignée mise en péril par une feuille d'érable.

11:03 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)

08/03/2008

Papotages.

Pas grand-chose de nouveau à l’édition 2008 du salon d’art contemporain où j’ai l’habitude d’aller depuis quelques années (2007, 2006 et 2005).

Je serais tenté de dire que ce sont toujours les mêmes qui me touchent. D’une part car les exposants sont souvent des habitués, et aussi car je n’ai remarqué aucune nouveauté.

Le principe est la vente directe par des artistes.

Mais comme le marché semble être en berne en ce moment (du moins cet infime segment du marché de l’art que je fréquente), les organisateurs ont accepté, comme l’an dernier que des courtiers présentent un voire plusieurs artistes. Bien entendu, pour l’acheteur, tout le charme de discuter avec l’artiste disparaît totalement. On discute avec un marchand de tapis, pas mieux.

 

J’ai quand même assez longuement papoté avec Daniel Timmers qui est toujours aussi gentil et abordable. Ses toiles se vendent comme des petits pains. Elles ont même servi de décor à un numéro de « Thé ou Café », se vendent aux Etats-Unis, et Allposters commence à vendre ses reproductions. Il délaisse les petits formats (il commençait à le faire l’an dernier) pour peindre sur des surfaces de plus en plus grandes (il est passé du 2F au 50F et même au-delà).

Ses femmes n’en perdent pas leur charme infini.

 

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Seul inconvénient : les prix montent, mécaniquement du fait du changement d’échelle, mais aussi car il commence à se faire connaître.

 

J’ai aussi discuté avec ma charmante voisine (compagne d’un cardiologue) qui est artiste peintre depuis 15 ans et qui exposait aussi.

Finalement nos impressions sont assez concordantes : l’édition 2008 ne sera pas un grand cru tant du côté des exposants que de l’affluence.

 

Zura était là aussi.

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Mais j’ai joué mon timide en ânonnant un compliment en anglais (il est géorgien et vit au Danemark) avant de m’éclipser.

J’aime beaucoup ce qu’il fait, mais ses toiles sont très très sombres, au sens propre comme au sens figuré. En gros, difficilement accrochables à un mur du salon.

Comme je l’avais déjà remarqué, il peint sur du papier peint, ce qui lui permet de jouer sur de superbes effets de transparence mal rendus par les clichés.

Par contre, je ne conçois pas de laisser une oeuvre comme cela empaquetée au garage, ce qui ne manquera pas d’arriver si je l’amène à la maison.

Un jour peut-être, j’aurais une pièce bien à moi, à l’abri du regard des visiteurs, pour pendre les toiles que j’aime.

D’ici ce jour, je fais des économies !

15:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

07/02/2008

les 36 vues du Mont Fuji

Deux autres vues de cette célèbre série peinte par Hokusai. J’avais déjà montré la seconde, mais je ne me lasse pas de la revoir.

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Koshu Mishima-goe
(Crédit inconnu)

 

 

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Sunshu Ejiri
(Avec l’aimable autorisation du British Museum)

10:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5)

27/01/2008

Gaifu kaisei

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Surnommée le « Fuji rouge », cette estampe est tirée des « 36 vues du mont Fuji » de Hokusai (pour être exact, il s'agit d'un fac similé datant des années 30)

 

 

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 (AP Photo/Asahi Shimbunm, Yoshihiro Yasutomi)

17:20 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

29/10/2007

Abe no nakamaro.

Abe no nakamaro était un fin lettré, diplomate et poète japonais qui a vécu de 698 à environ 770.

Il fut ambassadeur en Chine à la cour des Tang.

A un moment de tension entre les deux pays (ça ne date donc pas d’hier…), il a même été retenu prisonnier. A l'issue de cet épisode pénible, il a composé ce tanka qui fait partie de la célèbre compilation « Ogura Hyakunin Isshu » ou « 100 poèmes par 100 poètes » qui est aussi célèbre au Japon que le sont les Fables de Jean de la Fontaine chez nous.

Je n’aurais jamais entendu parler de cette compilation si Hokusai, dont vous connaissez l’intérêt que je lui porte, ne l’avait magnifiquement illustrée( "Hokusai cent poètes" de Peter Morse, éditions Anthèse).

J'ai trouvé assez récemment ce site qui propose une très belle traduction en français de ce poème composé en 726 et aussi des autres, petit à petit.

Jusqu’à présent, je n’en avais trouvé qu’en anglais (si j'excepte la traduction française très lourde proposée dans le livre de Peter Morse).

 

 

L’original :

 

 

 

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La traduction :

 

Lorsque je contemple

la large étendue du ciel,

Lune, es-tu celle

 

Qui se levait sur le Mont

Mikasa à Kasuga ?

 

(P.S. pour la traductrice , si vous passez par là : d’abord merci beaucoup pour votre travail de traduction, et ensuite si vous ne désirez pas que je le reprenne ici, n’hésitez pas à me le faire savoir !).
 

Le temple de Kasuga se situe au pied du Mont Mikasa, à Nara, ville chère au coeur d'Abe no nakamaro.

Passons maintenant à l’interprétation faite par Hokusai :

 

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On y voit Abe no nakamaro perdu dans la contemplation de la lune alors qu’il est bloqué au sommet d’une colline et que des soldats chinois (on devine les chapeaux et l’étendard derrière le paravent au premier plan) attendent respectueusement de se saisir de lui.

Les paravents qui l’encerclent au premier et au troisième plans rendent bien l’idée d’étreinte, d’enfermement. L’estampe, comme le tanka expriment l’immense mal du pays qui vous étreint lorsque vous êtes loin de chez vous.

C’est cela qui me touche le plus dans ces deux œuvres.

Petite remarque : Hokusai a voulu s’affranchir des conventions en ne représentant que le reflet de la lune sur la mer, et non la lune elle-même. Il s'agit d'un "second jet" bien réfléchi (sans jeu de mots) car j’ai pu voir dans l'ouvrage de Peter Morse une esquisse préparatoire où Hokusai avait initialement placé la lune dans le ciel.

Ce poème rédigé dans une langue archaïque d'une civilisation radicalement différente de la notre a donc 1281 ans cette année. Pourtant sa signification reste intemporelle et universelle. Le lecteur contemporain peut remplacer "Mont Mikasa" et "Kasuga" par n'importe quel lieu de son choix, voire même par une personne.

Nous avons tous regardé ou nous regarderons tous un jour la lune en nous disant qu'elle veille au loin sur un lieu ou un être cher qui nous manque.

11:25 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1)

14/10/2007

Inspirations

La Chine est partout, même sur le marché de l’art contemporain.

« Execution » de l’artiste Yue Minjun, né en 1962 a atteint l’enchère record de 4 210 300 euros vendredi dernier chez Sotheby’s.

 

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Execution

 

 

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Yue Minjun

 

 
 

 
Cette œuvre semble faire référence aux évènements de Tienanmen. Je dis « semble », car elle a été vendue comme telle, mais l’artiste a minimisé cette relation au cours d’un entretien téléphonique avec CNN (il vit toujours en Chine…).

 

Un premier acheteur l’avait achetée pour environ 22000 euros à une galerie à Hong-Kong vers la fin des années 90.

 

Si la filiation avec les évènements de Tienanmen est (diplomatiquement) incertaine, celle avec les deux œuvres suivantes est incontestable :

 

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L’exécution de Maximilien (Manet. 1867)

 

 

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Tres de Mayo (Goya. 1814)

 

 

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"It's nice to be in a place where people have money, and are willing to spend it."

 

Le marché de l'art est depuis toujours une girouette qui indique le sens des flux financiers internationaux et donc ou se trouve le pouvoir.

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Cours de l'action Sotheby's (Source: Big Charts). On peut y lire la prospérité des années 96-99, puis l'éclatement de la bulle internet et enfin l'irrésistible montée depuis 2003. J'imagine que cette dernière est essentiellement due à la croissance en Asie.

 

 

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Indice du marché de l'art (Source: Boursorama)

 

 
Il est assez probable que l'acheteur soit asiatique, voire chinois étant donné le caractère transgressif très spécifique de cette oeuvre. Cette vente est donc aussi probablement un des (nombreux) indices qui tendent à montrer la formidable ascension de l'Asie. Il va donc falloir s'habituer (et se préparer) à la domination de L'Asie et notamment de la Chine sur un nombre toujours plus important de domaines.

L'Europe (XVème-début XXème), les EU (début XXème-début/milieu XXIème), l'Asie (Début/milieu XXIème-?).

Chacun son tour (A quand l'Afrique ??).

  

Pour donner une idée du dynamisme asiatique, le graphique suivant compare l'évolution d'une SICAV française basée sur des valeurs chinoises et du CAC 40 depuis le 01/01/07:

 

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Bien sûr, je suis intimement persuadé que "plus dure sera la chute" et qu'une bulle est destinée à éclater, mais ce petit graphique résume assez bien, quoique très partiellement la situation actuelle.

 

 

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L’aurais-je achetée ?

 

C’est toujours la question que je me pose devant une enchère record d’art contemporain.

L’aurais-je achetée si je l’avais vue chez un galeriste et si elle avait été dans mon budget ?

 

Mon record personnel est de 4000 euros pour « relation amoureuse » de Bernard Giraudi (170*100 cm), mais en moyenne je consacre 1555 euros à l’achat d’une œuvre.

 

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Je dépensais bien plus quand j’étais assistant-chef de clinique. Depuis que je suis en libéral, avec des revenus supérieurs mais aussi une imposition bien plus lourde, je suis (bien obligé) d'être beaucoup plus sage.

Depuis le premier janvier 2007, mon budget « art » a été de 1900 euros.

 

L’aurais-je donc achetée ?

Et bien non.

Je trouve les visages hilares intéressants (c’est la marque de fabrique de Yue Minjun), mais cette œuvre ne me parle pas du tout.

Heureusement que je n’ai pas choisi d’être galeriste ou courtier en art contemporain ! Pourtant, cela ne m’aurait pas déplu.

Par contre, j'aurais volontiers craqué sur un tableau de Jack Vettriano ou même Edward Hopper.

 

En ce moment, je suis attiré par l’œuvre de Maurice Tan qui va bientôt être exposé sur Paris à l’« Addict Galerie ». Je n’ai absolument aucune idée du prix des toiles (d'aillleurs, si l'un de vous a une idée...) et si elles sont à ma portée (du moins les petits/moyens formats) mais j’ai bien envie de me faire un petit séjour sur Paris pour y faire un tour.

08:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (6)

08/09/2007

Norman Rockwell

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Rockwell est connu pour ses images idylliques et sucrées du rêve américain et ses scènes enfantines souvent saupoudrées d'une énorme dose d'humour et de tendresse. Il l’est moins pour son engagement aux côtés des défenseurs des droits civiques, comme en témoignent les deux œuvres suivantes.

 

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“The problem we all live with” (1964) dépeint la ségrégation raciale à l’école qui régnait à cette époque aux Etats-Unis. Elle était telle que les enfants noirs devaient s’y rendre escortés par des agents fédéraux.

 

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Cette huile sur toile de 1965 commémore l’assassinat de trois militants des droits civiques au Mississippi en 1964.

 

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Détail.

 

 

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« Rosie the riveter » (1943) ressemble étrangement au prophète Isaïe peint par Michel-Ange sur les murs de la Chapelle Sixtine, n’est-ce pas ? Vous pouvez aussi remarquer qu’elle foule « Mein Kampf » des pieds.

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Rockwell était extrêmement méticuleux. Ainsi, pour peindre « The connoisseur » (1962), il a représenté la toile contemplée par notre amateur d’art à la manière de Pollock, dont il admirait le travail.

 

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Rockwell faisant du Pollock...

 

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et Pollock faisant du Pollock!

 

 

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Pour en savoir plus:
 
Norman Rockwell, chroniqueur du XXème siècle.
Auteur: "le musée Norman Rockwell de Stockbridge". 
Editions Soline.

 

 

08:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)