16/11/2006
La baudruche se dégonfle.
Je vous avais déjà raconté (ici et ici) que depuis quelques temps les études dites de “non-infériorité” pullulaient en cardiologie (et probablement dans d’autres spécialités).
Ces études, moins chères et statistiquement plus « malléables » que les études classiques (dites "de supériorité ») ont logiquement la préférence des laboratoires pour lancer de nouvelles molécules.
Au congrès de l’AHA de Chicago (un des deux grands congrès annuels de cardio), un médecin a mis les pieds dans le plat en dénonçant une étude nommée ACUITY.
Cette étude a montré la non-infériorité d’un nouvel anticoagulant, la bivalirudine comparé à une molécule ancienne.
Le problème, c’est que les investigateurs ont choisi une borne de tolérance de 25% !
En gros, même si la bivalirudine est 25% moins efficace ou plus dangereuse que la molécule de référence, elle sera jugée « non-inférieure ».
Il était plus que temps que cette supercherie statistique soit publiquement dénonçée. Faites comme moi, ne perdez plus votre temps à lire une étude basée sur la non-infériorité, leur pertinence est souvent plus que discutable. Poubelle directement!
« No Pasaran » !
Article trouvé ici.
07:43 Publié dans Prescrire en conscience | Lien permanent | Commentaires (0)
15/11/2006
Quizz.
20:09 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (11)
11/11/2006
Watch the borders !
Je lis actuellement le bouquin que Marc Dugain a consacré à John Edgar Hoover, qui a régné sur le FBI durant près de 50 ans (« La malédiction d’Edgar »).
Le récit est passionnant, et à la manière de « American tabloïd » de James Ellroy, il démonte le mythe des années Kennedy.
Il démontre la toute puissance d’un homme qui a créé le FBI et s’en est servi comme instrument pour rester en place.
JE Hoover a combattu férocement le communisme et tout ce qui lui semblait « immoral » (dont l’homosexualité, alors que lui-même l’était probablement) tout en négligeant le crime organisé.
Ce despote terrorisait ses subordonnés, et l’anecdote que rapporte Wikipedia est assez représentative.
Il avait l’habitude d’annoter les mémos de ses hommes dans la marge. Un jour, trouvant cette dernière trop étroite, il annota un rageux « Watch the borders ! », « Attention à la marge ! ».
Mais en anglais, « borders » signifie aussi frontières. Ses collaborateurs crurent que c’était une consigne ferme et n’osant pas lui demander pourquoi ce tel ordre qui n’avait rien à voir avec le mémo en question, ils envoyèrent durant une semaine des patrouilles le long des frontières canadienne et mexicaine !
12:05 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)