30/10/2006
Encore une histoire triste.
Cette après midi, je vois en consultation une dame de 65 ans atteinte de cette maladie, et sa fille, ancienne infirmière de réanimation polyvalente.
Environ 45 ans, carrée au physique comme au mental.
On papote sur nos connaissances communes.
En même temps, j’examine sa maman qui n’arrête pas de gigoter, et pour cause après 15 ans d’évolution.
J’ai un vague souvenir de cette maladie, datant des bancs de la fac, et je n’en ai jamais vue.
D’un ton presque badin, je demande à la fille si elle s’est fait dépister.
Elle me répond qu’elle avait été tentée de savoir, à l’âge de 18 ans avant d’avoir ses enfants.
Mais la généticienne lui avait déconseillé de faire le test.
Je m’étonne un peu de ce conseil, surtout venant d’une généticienne.
Elle m’a alors dit en souriant que si le test avait été positif, elle aurait alors « usé de moyens radicaux ».
Je ne doute pas un seul instant de sa détermination. D’autant qu’elle a vu trois ou quatre membres de sa famille se dégrader inéluctablement.
J’ai l’article d'Orphanet sur cette maladie avec la fille derrière moi (nous voulions savoir si il existait des pathologies cardio-vasculaires associées).
Evolution inéluctable et incurable, longue et handicapante vers une démence et le décès. Cinquante pourcent de transmission d'un/une malade à sa descendance.
C’est alors que j’ai compris.
18:35 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (5)
28/10/2006
Quizz de la nuit
Une infirmière m'a appelé parce qu'un greffé cardiaque « ancien » (c’est à dire loin du post-greffe immédiat) avait mal à la poitrine. Elle lui a fait un ECG.
Qu’est-ce que ça ne peut pas être ? (sauf bien sûr exception)
Et pourquoi?
07:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)
26/10/2006
A quoi rêve un cardiologue ?
Les autres, je ne sais pas, mais moi, depuis quelques semaines, je repasse mon internat ou le concours de P1 tous les soirs.
Les bâtiments sont toujours plus ou moins ceux de la fac Rockefeller à Lyon.
Chaque fois, la même chose.
Je stresse comme un fou toutes les nuits parce que je me perds, ou ne comprends pas l’énoncé qui est dans une langue étrangère, ou parce que j’ai fait l’impasse sur le sujet, qui peut être parfois franchement abracadabrant (genre exercice d’anglais).
J’ai donc des réveils assez moyens.
On sous estime le traumatisme profond de ces concours passés il y a tant de temps et qui viennent encore me hanter régulièrement (alors que je les ai eus !).
20:15 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (11)